SasuSaku: Trop tard?

Chapitre 1 : SasuSaku: Trop tard?

Chapitre final

5916 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 13/11/2019 19:53

 

Cette fanfic présente un caractère différent du Vieil Onoki. J'ai inventé le personnage de son petit-fils, Tsukyo.

Le personnage de Sasuke est certes romancé, mais j'estime que je respecte malgré tout le caractère du personnage, car à de nombreuses reprises dans les œuvres de Kishimoto, on comprend qu'il est amoureux de Sakura depuis longtemps, et qu'en privé il se montre très amoureux d'elle.

Toute autre modification sur le caractère ou l'histoire des personnages est involontaire.


- Je ne vais pas y aller par quatre chemins Sakura. Voici la lettre que j'ai reçu ce matin. Elle te concerne directement, donc il est de mon devoir de te la montrer. Sache qu'en aucun cas je n'approuve son contenu.

Kakashi Sensei commençait à me rendre nerveuse à se comporter ainsi. Que pouvait-il bien y avoir de si urgent dans cette lettre au point qu'il m'aie fait mander ?

L'air penaud, il me tendit le papier. Il venait du Pays de la Terre.


« Sixième Hokage,


Voilà trois ans que la Grande Guerre prit fin. Et vous n'avez pris aucune mesure par rapport à l'hôte de Kyubi. Bien qu'il ait certes sauvé le monde, il n'en reste pas moins un danger, et le laisser aller où il veut n'est, à mon sens, pas le meilleur moyen de préserver notre frêle équilibre.


Par ailleurs, j'ai appris qu'il en était de même pour ce Renégat de Sasuke Uchiwa, que vous avez tout bonnement relâché dans la nature, alors qu'il est évident qu'il représente une menace majeure.

Aussi, je vous ordonne d'agir dans les plus brefs délais. Autrement, j'agirais moi même et enverrai mon infanterie à la poursuite de Sasuke, et l'ensemble de ma garde autour de votre village pour surveiller les faits et gestes du Ninja Renard.


Ceci étant dit, il y a une chose que vous pourriez faire et qui apaiserai nos craintes aux habitants de mon village et moi : Acceptez que Sakura Haruno, la Ninja médecin la plus brillante de votre village, ayant accomplis des miracles et sauvé des centaines de vies durant la Grande Guerre, épouse mon petit fils, Tsukyo.

Avec une femme comme elle dans nos rangs, nous aurons de quoi rester vivant en cas d'attaque.

Qu'elle se présente le plus rapidement possible à Iwa afin de discuter de tout ceci.


Onoki.''


Après ma lecture mon regard resta suspendu dans le vide un moment. Mon esprit bouillonnait, pleins de rage devant ce chantage à peine tolérable même d'un point de vu politique, d'autant plus à une époque où les mariages arrangés n'existaient plus.

Cependant ma raison ne se leurrait pas : C'était là la meilleure solution pour tout le monde. Tout un chacun savait que le Vieil Onoki faisait une pression monstre sur le village, et ce, depuis la fin de la Grande Guerre depuis la quelle il vouait une vaste colère et une immense méfiance envers Konoha. Si j'acceptais son offre, le village aurai la paix, ainsi que Naruto. Et... Et Sasuke. En pensant à lui mon cœur se serra violemment. Il n'était toujours pas revenu. Mais au plus profond de moi, je savais qu'il le ferai. Il n'avait qu'une parole, et ce qu'il m'avait promis il me le donnerai. Durant toutes ses longues années, je me plaisais à croire que lorsqu'il reviendrai il serai prêt à me laisser une place dans sa vie, et peut être même dans son cœur.

Mais désormais je ne le saurai jamais.

Il était de mon devoir d'aider mon village quand j'en avais l'opportunité. Aussi je n'avais pas le choix.

Je me consolais un peu en me disant qu'au moins Naruto aurai enfin la paix qu'il mérite, et Sasuke lui, n'aurait ainsi plus à subir l'amertume et les menaces d'Iwa.

Je soupirais, la mort dans l'âme.

Espérons qu'au moins ils me laissent ouvrir un autre hôpital là bas, et qu'à défaut d'avoir ma liberté, je pourrai au moins continuer à sauver des vies et ne pas être seulement gardée enfermée comme un trophée.

-Sakura, je ne sais pas à quoi tu penses, mais il est hors de question que j'accepte cette requête. Je vais converser aussi longuement qu'il le faudra avec Onoki, mais jamais je ne t'obligerai à une telle chose.

-Vous ne m'obligez pas. C'est mon devoir Kakashi Sensei. Quel genre de Ninja je serai si je mettais mon village et les gens qui me sont chers dans une situation aussi inconfortable, alors qu'il me suffit d'accepter pour les protéger ?

-Tu ne peux pas dire une chose pareille Sakura ! Ce n'est pas ta faute si ce vieux bougre est le seul à ne pas voir que Naruto est un héros et non un danger. Et puis un mariage arrangé... C'est à la fois absurde et inacceptable. Ce genre de chose n'existe plus. Aujourd'hui on se mari par amour, non plus par nécessité ou obligation.

-Je suis d'accord avec vous. Mais ma décision est prise. Je partirai demain matin, à l'aube pour discuter au plus vite avec Onoki.

-Sakura je t'en prie ne prends pas une telle décision aussi vite. Puisque je te dis que je veux négocier autrement avec lui !

-Vous et moi nous savons qu'il ne voudra rien d'autre. Il m'a vu durant la Guerre, et il veut que je serve de rempart en cas de problème. Même s'il se leurre complètement s'il imagine que je serai en mesure de garder en vie les habitants d'Iwa si un jour Naruto ou Sasuke s'en prenais à eux.

Kakashi marque un temps d'arrêt.

-Et à lui... Tu y as pensé ?

J'accusais le coup.

-Il comprendra. Il sait ce que représente le sacrifice. Par ailleurs, je vous défends de le prévenir de toute cette histoire. Je suis certaine qu'il a déjà bien assez de choses à penser comme ça. Ne le dite pas à Naruto non plus, il ferai une esclandre.

Il baissa la tête. Il avait visiblement compris que je ne changerai pas d'avis.

-Très bien Sakura. Mais si jamais tu finis par changer d'avis... N'hésites pas à revenir. Je trouvai une autre solution.

Je me levai, et saluais poliment le Sixième hokage.

-Merci Kakashi Sensei. Pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Point de vu externe :

Une fois que Sakura quitta le bureau de Kakashi, celui-ci ne pu s'empêcher d'avoir des remords pour avoir prit la décision de lui montrer cette lettre. Pourtant, lui cacher aurait été une mauvaise chose. L'Hokage était admiratif de la façon dont Sakura avait évolué au fil des années. Elle qui était au début si égoïste et vaniteuse avait fini par devenir une jeune femme forte prête à échanger sa liberté contre celle de son village.

Cependant, il ne pouvait pas la laisser faire sans agir.

Il prit un stylo, et coucha quelques mots sur un papier.

« Il faut que tu rentres. Avant demain matin. »

Ce à quoi il se contenta de joindre la lettre du Vieil Onoki que Sakura avait laissé sur le bureau. Puis il fit venir un faucon et envoya le message.

Quelques temps plus tard, à des kilomètres de là, un jeune homme aux cheveux noir ébène et à l'œil violet marchait par un temps orageux dans une forêt de pins. Il fut surpris d'entendre le faucon arriver. Par habitude, il tendit le bras pour accueillir le rapace. Il prit son message, renvoya l'oiseau, puis il commença à lire.

Sasuke :

Elle va le faire. Sakura a beaucoup évolué, et je sais que désormais elle cherche à protéger Konoha autant que faire se peut.

Mais de là à épouser un parfait inconnu ?

Fichu Onoki... Je suis prêt à parier qu'il ne laissera même plus à Sakura l'opportunité de soigner des patients. Il va se contenter de la garder entre quatre murs, se vantant à qui voudra bien l'entendre qu'il a en sa possession la Kunoichi la plus puissante de notre génération.

Ce n'était pas dans mon habitude mais mes pensées se bousculaient un peu dans ma tête.

Si Sakura voulait protéger le village, était-ce de mon droit de l'en empêcher alors que je m'exile moi même depuis des années maintenant dans le même but ?

Pourtant je n'étais pas tout à fait honnête envers moi-même. Il n'y a pas que pour ça que je faisais ce voyage. C'était aussi pour me découvrir moi même. Et plus les jours passaient, plus mes pensées convergeaient vers Sakura.

En voyageant par monts et par vaux, j'ai vu des gens vivre ensemble, rire ensemble, tisser des liens... Et plus j'avance, plus je comprends que c'est plus ou moins ce à quoi j'aspire par moment moi aussi.

Et je ne vois qu'une personne avec qui j'ai envie de faire ce genre de chose, et c'est Sakura.

Elle est la seule, avec Naruto, je l'admets, à ne jamais m'avoir abandonné. Et bien que je pensais, au début, que son amour ne relevait que de cette admiration stupide et intéressée qu'avait à l'époque toutes les filles de l'académie pour moi, il s'est mué au fil du temps, je crois, en un amour sincère et profond, pour la simple et bonne raison que Sakura a toujours cherchée à me sortir de ma folie et qu'elle n'a jamais vu en moi un monstre.

Au fond, à l'issu de ce voyage, ce que je trouvais vraiment... C'était elle.

Sakura :

Je pris des dispositions rapides concernant l'hôpital. Et je ne divulguais la vérité à personne. Je ne voulais pas compliquer d'avantage les choses. Tout ceci était suffisamment affreux comme ça.

Une fois que j'eus tout préparé pour que mon départ ne soit pas trop remarqué, je rentrais chez moi pour préparer encore une fois, à la hâte, une besace avec le stricte nécessaire.

Si je faisais tout aussi vite c'était aussi parce que j'avais peur de finir par changer d'avis, chose que je ne voulais surtout pas.

Au dernier moment, je me décidais à prendre avec moi la photo de l'équipe 7.

Et cette fois, je ne pus retenir quelques larmes.

J'allais perdre beaucoup : Mon village que j'aimais tant, mes amis, mon hôpital, et bien entendu... Je perdrai à tout jamais la possibilité de connaître l'amour du seul homme que j'aimais et aimerai jamais.

Une fois mes préparatifs terminés, l'aube était là. Il était l'heure que je parte. C'est avec un dernier regard nostalgique à mon appartement que je me dirigeais vers la porte.

En ouvrant je sursautais. Quelqu'un attendait.

Mon cœur rata un battement. Il avait grandit, ses traits avaient changés, mais c'était bien lui.

-Sasuke ?

Il me fixait.

-Sakura.

Pourquoi était-il ici ? Le voir devant moi m'avais fait oublié durant un court temps ce que je m'apprêtais à faire, mais lorsque cela me revint, je compris pourquoi il était là.

-Kakashi t'as prévenu.

-Tu ne peux pas lui en vouloir.

Je soupirais. Comme ci la situation n'était pas assez difficile comme ça.

Sasuke posa les yeux sur ma besace.

-Tu comptes y aller n'est ce pas ?

-Évidemment. Ainsi le village sera enfin sauf.

-Tu as conscience que tu n'aura jamais la vie que tu souhaites en faisant ça ?

-N'est ce pas la définition même de « mariage arrangé » ?

En entendant ces mots il cilla.

-Si tu pars qui va s'occuper de soigner les ninjas de Konoha ?

-Il me semble que Tsunade Sama sera tout à fait en mesure de le faire.

- Vas tu supporter de passer ta vie enfermée ?

Je soupirais.

-Sasuke... Tout est déjà bien assez difficile comme ça. N'en rajoute pas s'il te plaît. C'est ma décision. Je veux protéger mon village et ses habitants. Je sais ce que ça va me coûter.

Il baissa les yeux. Ça n'était pas son genre. Mais je sentais que quelque chose en lui avait changé.

J'étais heureuse qu'il soit venu en apprenant la chose, mais même lui ne me ferai pas changer d'avis.

Pourtant je me faisais violence pour ne pas me mettre à pleurer et le prendre dans mes bras, comme lorsque j'étais dans l'équipe 7.

-Dans ce cas je vais t'escorter.

-Sasuke...

-Ce n'est pas une question. Si d'autres ninjas ont appris l'existence de cet accord, il se pourrai que des personnes mal intentionnées en aient après toi.

-Je peux me protéger seule.

-Je sais.

Sa tonalité était d'un ton trop bas en prononçant ses mots, comme s'ils les avaient prononcé avec une once... De regret ?

Il ne céderai pas. Aussi, je capitulais.

-D'accord. Dépêchons nous, avant que le village ne se réveille.

-Tu n'as prévenu personne ?

-Non.

Je fermais la porte de mon appartement, puis c'est en silence que Sasuke et moi avancions vers la sortie du village.

Traverser chacune des rues me brisa le cœur.

Et avant de passer les portes, c'est pour l'Hôpital que je dédiais mon dernier regard.

Du coin de l'œil, je voyais que Sasuke me regardait. Je devais faire pitié.

En songeant à tout ce que lui avait vécu, je me sentais presque honteuse de faire autant d'histoires pour un « simple » mariage arrangé.

C'est en silence que se fit la première heure de marche.

Il était agréable de marcher aux côtés de Sasuke. Je m'autorisais à croire que c'était comme si lui et moi étions vraiment ensemble. Mais l'amertume gagna vite mes pensées : Si Sasuke était rentré plus tôt, peut être que nous aurions pu construire quelques chose. Peut être qu'il aurai demandé ma main. Et ainsi, rien de tout ça n'arriverai.

Mais je redescendais vite sur terre. Il avait raison de faire ce voyage. Il en avait même besoin. Certaines choses qu'il a vécu ou subit me dépasseraient totalement, je le sais. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour quoi que ce soit.

Sasuke :

Je ne trouvais pas mes mots, même en les cherchant. Je ne savais pas quoi lui dire. Elle avait raison. C'était sa volonté. Et je ne vaudrai pas mieux que le Vieil Onoki si je l'obligeai à changer d'avis. Pourtant, même s'il me coûtait de me l'avouer, je ne voulais pas qu'elle le fasse. Je ne voulais pas qu'elle vive une vie de captive, elle qui a tant de talent et de bonté à offrir aux autres.

Lui proposer de l'accompagner n'était pour moi qu'un pâle moyen de retarder le moment où je devrai l'abandonner dans ce maudit pays de la terre.

J'espérais au moins que ce « Tsukyo » était un homme bon. Et qu'il accorderai un minimum d'intérêt à la personne de Sakura.

L'imaginer au bras de cet inconnu me fit ressentir une émotion très désagréable que je ne connaissais pas.

De plus, elle avait à peine réagi en me voyant. M'avait elle oublié ? Peut être. Même si je peinais à le croire. Elle n'est pas une girouette. Et si elle a pu tenir des années alors que je me comportais comme un monstre, sans doute pouvait elle m'attendre trois de plus après que je lui ai promis de revenir pour elle.

Sakura :

C'est après trois heures de marche que Sasuke brisa le silence.

-Tu aimerai peut être faire une pause ?

-Pas vraiment non. J'aimerai en finir avec tout ça le plus vite possible.

-Tu en parle comme si tu étais condamnée à mort.

-Je sais Sasuke.

Nous finîmes par atteindre une forêt, ce qui n'était pas désagréable compte tenu de la chaleur.

Cependant, mes oreilles furent rapidement attirées par un bruissement.

-Tu as entendu ?

-Hm.

Sasuke se positionna dos à moi, son Katana brandit.

Je lui tournais à mon tour le dos pour couvrir plus de champ de vision, un kunai dans chaque main.

Soudain, une vingtaine de ninjas tous vêtu de noir, surgirent des fougères.

-C'est bien elle ! Brailla l'un. Toi, la fille aux cheveux rose, on va te saigner. C'est dans notre intérêt que ton accord avec Onoki n'aboutisse pas.

-Réglons ça rapidement. Conclus je simplement.

-Hm.

Sasuke se chargea d'une moitié, moi de l'autre.

J'en envoyais trois au tapis d'un coup de poing. Les sept autres bondirent sur moi d'un coup, mais je bondis pour m'arracher à leurs bras, en en décapitant un au passage.

Sans que je sache comment, en retombant, deux d'entre eux immobilisèrent mes bras, pendant qu'un troisième m'inffligea un sévère coup de poing.

Ramenant mes bras l'un contre l'autre avec force, les deux ninjas qui tenaient mes bras furent projetés tête contre tête, leur infligeant une fracture ouverte à chacun qui les fit s'évanouir.

J'en poignardais ensuite deux autres en pleins cœur, brisait la nuque d'un troisième.

Les deux derniers tentèrent de fuir, mais une fois de plus je les achevais à coup de poing.

Quand je me retournais vers Sasuke, il semblait en avoir fini lui aussi. Une large coupure avait prit place sur sa joue gauche.

Je m'avançais vers lui pour la soigner quand mes pieds se dérobèrent sous moi.

C'est à ce moment que je ressentis des picotements partout sur ma peau.

-Du poison.

-Pardon ?

-Je pense qu'un de ces ninjas a réussi à m'injecter du poison.

-J'imagine que tu peux soigner ça.

-Oui, mais ça va me prendre un moment.

La fièvre me gagnait déjà. Quelle idiote. Je soupirais de frustrations.

-Tu te bats bien mieux qu'avant.

-Mais toujours pas suffisamment on dirait bien. Il va me falloir au moins une heure pour éliminer ce poison. Et durant ce temps il va falloir que je m'allonge pour ne pas le faire se propager.

-Attends. Il y a une vieille cabane de pêche à quelques mètres si j'ai bien vu. Ne serai ce pas mieux ?

-Allons y rapidement.

Une fois dans la cabane, je mis au sol une vieille couverture que j'avais prit soin d'emmener, puis je m'allongeais.

Sasuke pour sa part, s'assit sur un rebord de fenêtre pour monter la garde. Dehors, il s'était mit à pleuvoir à torrent.

Le poison était sévère, et commençais à me donner du fil à retordre. J'avais la désagréable impression de brûler vive. Mes soins étaient efficaces mais lents. J'avais dû faire beaucoup usage de mon chakra la veille pour sauver un patient.

-Tout va bien?

-Le poison est un peu coriace.

Sasuke descendit de son perchoir et s'assit par terre près de moi. Il prit ma main dans la sienne et me transféra un peu de son chakra.

-Cela devrait t'aider.

-Merci.

Soudain son regard fut submergé parce ce qui semblait être une infinie tristesse.

-Sasuke ?

Mes douleurs ayant disparues, je me redressais pour m'asseoir moi aussi. Sasuke sembla reprendre ses esprits. Il me regarda droit dans les yeux.

-Je n'y arriverai pas Sakura.

-De quoi parles tu ?

-De te laisser là bas.

-Il va bien le falloir pourtant...

Il prit une profonde inspiration.

-Sakura... Je ne pourrai pas te laisser là bas parce que je...

Je posais précipitamment mes mains sur sa bouche.

-Non, tais toi... Ne prononce pas ces mots.

Ma voix était étranglée par l'émotion.

-Si tu les prononce, je n'arriverai pas à faire mon devoir.

Sasuke :

Je me tus. Mais je voulais qu'elle sache. Doucement, je retirai ses mains de ma bouche. Puis je passais la mienne derrière sa nuque, pour attirer son visage à moi.

J'effleurai ensuite ses lèvres des miennes. Aussi doucement et tendrement que je le pouvais, pour lui faire comprendre par ce geste, tout ce que je n'arriverai jamais à dire par mes mots.

Inquiet de sa réaction je me détachais d'elle un instant pour la regarder. Ses grands yeux me fixaient avec étonnement. Puis, lorsqu'elle croisa mon regard, c'est elle qui se pencha vers moi, et posa ses lèvres sur les miennes. Elle mit tant de sentiments dans ce baiser, tant de douceur que je n'avais jamais connu, que j'en retirais une libération certaine.

Je pouvais m'abandonner à elle. A ses lèvres. A ses mains. A son cœur. Jamais Sakura ne me ferai de mal.

Je sentais qu'elle et moi étions en résonance. Ce baiser, symbolisait à lui seul l'anéantissement de celui que j'avais été, pour le remplacer par un autre moi, qui, jamais plus, ne serai seul.

Malgré tout, je ressentais, à ce moment, un besoin indescriptible de « plus ».

Je voulais qu'elle et moi ne fassions qu'un. Me sentir indivisible d'elle, de son corps et de son esprit. Je voulais me fondre en elle et que jamais plus nous ne soyons séparés.

Notre baiser s'intensifiait, devenait fébrile.

Sakura passa ses mains le long de mon dos, et un picotement de plaisir parcouru toute mon échine.

Hors d'haleine, je stoppais notre baiser pour la regarder de nouveau.

Ses yeux débordais d'amour et d'adoration pour moi. J'en fus si bouleversé que je sentais mes yeux se remplir de larmes.

D'un même geste, nous nous embrassions à nouveau.

Il n'y avait plus qu'elle et moi en ce bas monde. Et plus que tout en cet instant je la désirais. Je désirais m'unir à elle.

Je glissais mes mains sous son haut, et je me délectais de caresser sa peau. Je n'avais jamais rien touché d'aussi doux.

De son côté, Sakura défit ma chemise, et laissa ses mains vagabonder sur mon torse, laissant à chaque fois derrière elle une traînée de frissons pour moi.

A mon tour, je l'aidais à retirer son vêtement.

La gêne me fit un peu rougir en découvrant ses seins. Ils représentaient une forme d'érotisme intense que je n'aurais su expliquer.

En passant ma main délicatement au dessus d'eux, Sakura se cambra malgré elle de plaisir et j'eus toute les peines du monde à ne pas mourir de mon désir.

En plongeant à nouveau mes yeux dans les siens je vis qu'elle aussi ressentais exactement la même chose que moi. Je sentais que son amour pour moi n'avait aucune limite et qu'il resterai immuable.

Je défis mon pantalon et l'enlevait, tout en aidant Sakura à en faire de même. Ensuite, elle s'allongea à nouveau, m'attirant avec elle. Je me retrouvais ainsi allongé sur elle, appuyé sur mes coudes.

La sensation de sa peau contre la mienne était indéfinissable.

Contre elle, je me sentais bien, à ma place. Il n'y avait nul part ailleurs où je souhaitais être.

J'ôtais doucement le sous vêtement de Sakura, tandis qu'elle continuais à caresser ma peau. Ses mains étaient légères, amples de tendresse, et avides de mon être.

Je me débarrassais ensuite de mon caleçon. Sentir sa peau contre mon intimité suffit presque à me faire perdre raison.

Haletant de désir, je la contemplais. Elle me gratifia d'un nouveau baiser.

En cet instant, je ne pensais plus à rien d'autre qu'elle : Sa peau, son odeur, sa chaleur, ses mains... Elle semblait partout à la fois.

-Sakura...

Ma voix avait prit des accents suaves que je ne lui connaissais pas.

-Je t'aime.

Une larme de bonheur roula sur sa joue. Elle m'attira à elle pour me serrer dans ses bras, et enfouit sa tête dans mon cou. Puis je repris ma place initiale.

- Je t'aime aussi Sasuke.

J'embrassais son front, puis je posais le mien contre.

Je pris progressivement place en elle. C'était une sensation indescriptible. Folle. C'était ressentir le plaisir dans son état le plus brut.

Je fini par ne plus pouvoir progresser, et les mains de Sakura se crispèrent dans mon dos. J'embrassais sa joue puis je fis aller mon bassin d'avantage en avant, doucement, jusqu'à ce que la résistance cède. Elle sursauta.

-Tout va bien ?

-Oui.

Sa voix à elle aussi avait changé, et l'entendre ainsi me grisa d'avantage.

Une fois que Sakura s'était habitué à ma présence, elle me le fit savoir en me pressant de ses hanches. Aussi, je commençais à prendre un rythme plus soutenus. Et plus elle et moi nous nous habituions l'un à l'autre, plus nos gémissements s'intensifièrent.

Je ne pouvais plus rien voir. Tout ce que je ressentais c'était un plaisir qui ne cessait de croitre au point que je m'en sentis étourdi.

Sakura posa ses mains sur mes hanches, et ses gémissements, peu à peu se transformèrent en cris. L'entendre prendre ainsi du plaisir m'en donna encore d'avantage si tant est que ce fut possible.

Et c'est dans un même gémissement que nous finîmes par atteindre l'Eden l'un et l'autre.

J'étais complètement essoufflé, en sueur, et engourdi. Une douce chaleur montât à mes joues.

Sakura semblait être dans le même état que moi, et bien que ses yeux soient clôt et qu'elle aussi soit hors d'haleine, elle trouva la force de m'attirer contre elle.

C'est avec plaisir que je lui rendis son étreinte, tout en embrassant son cou.

Après quoi, j'imagine que nous nous étions endormis dans les bras l'un de l'autre.

En me réveillant, mon bras entourait Sakura. Elle même avait posé sa tête sur mon torse.

Elle était un ravissement pour mes yeux. Ses longs cils bougeaient par moment, et je me demandais à quoi elle pouvait bien rêver. Sa bouche entrouverte me donnais une envie folle de l'embrasser.

Je remarquais alors une de ses mains posée sur mes abdominaux. Si je l'avais pu j'aurais pris sa main dans la mienne. Ses doigts étaient d'une finesse incroyable. A les voir ainsi, personne ne pourrait croire qu'ils peuvent à eux seuls fendre le sol en deux.

Durant une seconde, je me mis à paniquer. Est-ce que j'avais bien agis ? N'étais ce pas complètement irraisonnable de faire entrer Sakura dans ma vie de la sorte ? Qu'allions nous dire au vieil Onoki ? Qu'arriverait-il quand je devrai repartir en mission ? Et avec mon statut... Moi, le Renégat... Possesseur de deux yeux qui n'en avait pas fini d'attirer des convoiteurs. Si on s'en prenait à Sakura pour m'atteindre ? Je ne risquais de lui apporter que du malheur en restant avec elle...

Je la fixais de nouveau. Elle était toujours paisiblement assoupie, cramponnée à moi comme si je risquais de disparaître d'un instant à l'autre. Nos respirations étaient calées l'une sur l'autre.

De toute façon, étais-je réellement prêt à me défaire de tout ce que je venais de découvrir avec elle ? De tout ce dont elle m'offrait à elle seule ?

Bien sûr que non. C'était trop tard. Je ne voulais plus avoir à vivre seul, sans elle.

Je resterai à jamais à elle, et il était hors de question que qui ou quoi que ce soit nous sépare. Je ne le permettrais jamais.

Je la serrais d'avantage contre moi, pressant ma tête contre la sienne.

Qu'il était bon d'avoir un échappatoire.

Quelques instant plus tard, elle se réveilla. Aussitôt son regard chercha le mien.

-Je suis toujours là.

Je déposais un léger baiser sur ses lèvres.

Elle me regarda comme si je sortais d'un rêve.

-Je n'arrive toujours pas à croire tout ce qui vient de se passer.

-Tu regrettes ?

-Bien sûr que non ! Comment tu peux dire une chose pareille alors que je t'attends depuis des années ?

-Tu as raison, pardonne moi.

Cette fois c'est elle qui m'embrassa. Après quoi elle me regarda, l'air rêveur, jusqu'à ce que son regard se mue en un bien plus alarmé.

-Qu'est ce qu'il y a ?

- Que va t on dire à Onoki ?

Je réfléchis un instant.

- Je pense que le plus sage est d'y aller et de lui expliquer pourquoi tu ne peux pas accéder à sa requête.

- Il va être furieux. Il a juré qu'il tu tuerai si je n'acceptais pas. Et il va mener la vie dure à tout Konoha.

-Je sais. Mais on va essayer de le raisonner. Dans le pire des cas, je le mettrais dans un Genjutsu qui calmera ses ardeurs.

-Ce n'est pas drôle Sasuke !

Ce n'était pas une blague, mais je ne pris pas la peine de lui préciser.

D'autant qu'en réalité, je ne savais pas réellement quoi faire. Nous n'étions plus qu'à une heure ou deux d'Iwa. Autant que j'essaye d'arranger les choses de moi même.

Après avoir profité encore quelques instant l'un de l'autre, nous nous rhabillions, puis nous remettions en route.

En passant près d'un petit village de commerçants, une idée me vint à l'esprit.

-Sakura... Attends moi un instant ici tu veux bien ?

Sakura :

Sasuke ne me dit pas pourquoi il avait voulut faire étape seul. Cependant, lorsque je le vis revenir, il me gratifia d'un sourire tendre.

J'oubliais presque de respirer chaque fois qu'il me souriait. C'était quelque chose de rare et précieux.

Tout s'était incroyablement précipité ces dernières heures, mais bien que je sois inquiète par rapport au Tsuchikage, je n'aurais jamais pu être plus heureuse.

Sasuke m'aimait réellement. Autant que moi je l'aimais. Et rien au monde n'avait plus d'importance que cela à mes yeux.

Sasuke :

Une fois arrivés devant le palais du Vieil Onoki, je me sentais un peu tendu. Pourvu que tout ceci s'arrange sous de bons auspices.

Nous gravimes les marches jusqu'à la lourde porte. Le vieil Onoki siégeait plus loin sur un trône de pierre, et son petit fils se tenait à sa gauche.

-Tu l'as prévenu de ton arrivée ? Demandais je à Sakura.

-Oui. Cela me paraissait plus respectueux.

-Hm.

A quelques mètres seulement du trône, Tsukyo bondit en bas de l'estrade.

-Te voilà Sakura ! C'est un plaisir de te rencontrer. Te sens tu prête à m'épouser ? Oh ! Tu as amené un domestique ? Tu n'en aura pas besoin ici...

Il avançait à grandes enjambées vers Sakura. Je m'interposais entre elle et lui. Bas les pattes plébéien.

-Tais toi idiot ! Ce n'est pas un domestique, c'est le Renégat ! S'insurgea le Tsuchikage.

-Et pour répondre à ta question, non elle ne t'épousera pas.

-Pardon ? S'étouffa la demis-portion de petit fils d'Onoki.

-Sakura a déjà un homme dans sa vie.

-Qui donc ? Tonna le vieux.

-Moi même.

La rage implosait dans ses yeux.

-Sakura, explique toi ! Nul part il n'est dit que tu es l'épouse de se rat de bas fond.

J'allais répondre, mais elle me devança.

-Je vous prierai de bien vouloir parler de lui autrement. Il est désormais un héros à qui votre village et vous devez en partie la vie. Je ne suis pas l'épouse de Sasuke. Mais c'est lui que j'aime, et je ne comptes pas me priver de mon réel amour en épousant votre petit fils.

-Vous n'êtes pas marié dis tu ? Alors il n'est rien d'immuable. Si tu l'aimes vraiment, fait en sorte que je le laisse en vie, et marie toi avec Tsukyo !

Ce bougre ne me laissait pas le choix. J'aurais aimé faire ça en d'autres circonstances mais hélas...

- Sakura, dis je en lui tendant sa besace, que je portais depuis le début du voyage. Ouvre là s'il te plait.

Elle défit à la hâte la fermeture, dubitative. Puis elle saisit le premier vêtement qui se présentait à elle, et la besace lui tomba des mains.

-Sasuke... C'est... Ton éventail ? Sur ma blouse ?

Son visage oscillait entre euphorie et incompréhension. Pourtant elle savait bien où je voulais en venir.

-Vêts là s'il te plaît Sakura.

Je posais un genou à terre, face à elle.

-Je ne veux plus être le seul Uchiwa. Épouse moi.

Un sourire rayonnant illumina son visage, tandis que ses yeux débordaient de larmes. Elle sauta à mon cou.

-Oui !

Je l'embrassais tendrement, mais furtivement, gêné par ces regards étranger posés sur notre amour.

En me relevant, mon cœur ne battais plus correctement. Il débordait de joie et de fierté parce que Sakura avait accepté de devenir ma femme.

Ainsi plus personne ne chercherait à me la prendre.

-Quel profond irrespect vous montrez là envers le Tsuchikage ! Vous êtes la honte de votre village ! Je vous réduirais à néant tout les deux, et Konoha avec pour cet affront que vous venez de me faire !

-Pour l'amour du ciel que se passe t il ici ? Pourquoi diable Sakura Haruno et Sasuke Uchiwa se trouvent à Iwa ?

C'était Kurotsuchi, une autre des petits enfants d'Onoki.

Elle se planta devant nous et nous salua avec respect, ce qui me surpris considérablement.

-Je voulais que Sakura épouse Tsukyo comme garantie contre les deux monstres de Konoha, mais Sasuke vient de me faire l'affront de lui demander sa main sous notre nez !

-Sofu!(*grand-père en japonais) C'est toi qui me fais honte ! Il est temps que tu enterres tout ça ! Sasuke et Naruto sont des héros ! Ils t'ont sauvé la vie ! Comment oses - tu les traiter de monstres ? Et puis un mariage arrangé ? A quoi penses tu ? C'est quelque chose de cruel qui ne devrait plus exister nul part !

- Sakura pouvait garantir la sécurité de notre village durant des décennies encore !

-Avec tout mon respect, tu ne sera plus Tsuchikage que durant quelques semaines, puis je prendrais ta place, comme le souhaite notre conseil. Mon premier décret lorsque cela arrivera sera de signer un accord de paix définitive avec Konoha. Me suis-je bien faite comprendre Sofu ?

Onoki resta silencieux un moment. Puis, avec un regard noir il déclara :

- Konoha n'a pas fini d'entendre parler de moi, soyez en certains.

Sur ces mots il quitta la pièce, Tsukyo sur ses talons, l'air penaud.

Je devais me faire violence pour ne pas le torturer quelques instants via mon Genjutsu pour avoir posé les yeux sur Sakura en l'envisageant comme une possession.

Kurotsuchi soupira, l'air vraiment affligé par le comportement de son grand-père.

-Veuillez accepter mes excuses je vous prie. Pour vous deux, particulièrement toi Sakura, et votre village. Je ne laisserai plus mon grand-père vous porter préjudice.

-Merci.

Sakura et moi avions répondu d'une même voix.

-Oh et, autre choses : Félicitations pour vos fiançailles. Prends soin d'elle Sasuke, des filles comme elle, il n'y en a pas trente.

Je le savais très bien.

Si Sakura ne m'avais jamais aimé, je ne l'aurai sans doute plus jamais été. Et ma rédemption n'aurait pas été si profonde.

C'est avec soulagements que nous quittions Iwa, main dans la main.

-Tu veux vraiment m'épouser ?

-Évidemment Sakura.

Elle n'avait pas lâché sa blouse depuis notre entrevue avec Onoki. Elle s'arrêta, et mit le vêtement.

-Tourne toi s'il te plaît.

Elle s'exécuta.

Voir le symbole de mon clan brodé dans son dos me fis frissonner. Désormais on ne dirait plus « le dernier Uchiwa » mais bien « les Uchiwa ».

Elle reprit ma main.

-Sakura et Sasuke Uchiwa... Dis - je, rêveur.

-Cela sonne merveilleusement bien.

J'embrassais son front avec tendresse, et nous reprîmes notre route vers Konoha.



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