L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 22 : Grillés par le Raikage

5035 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/11/2024 10:40

Chapitre 22 : Grillés par le Raikage


Nous reprenons nos souffles tranquillement sous l’eau chaude qui nous dégringole dessus, je la tiens toujours serrée dans mes bras et j’embrasse sa tempe longuement, y déposant toutes mes émotions. Ses lèvres s’étirent en un sourire mais elle garde encore les yeux fermés, profitant de son apaisement général. Me souvenant d’à quel point son corps était faible et relâché la dernière fois qu’elle atterrissait du paradis, je passe un bras sous ses fesses pour la porter contre moi en caressant son dos de ma main libre. Elle passe faiblement un bras autour de ma nuque, puis pose son front contre le mien en ouvrant ses beaux yeux étourdis :

-         Merci, murmure-t-elle.

-         Ne me remercie pas, c’est bizarre, réponds-je, complétement décontenancé.

Elle rit doucement et passe ses doigts sur mes lèvres :

-         Je ne te remercie pas pour ça, je te remercie juste d’être toi, précise-t-elle avec douceur.

Je fronce les sourcils et elle pose un baiser contre mes lèvres en souriant.

-         J’ai l’impression que tu es parfait parfois, continue-t-elle d’une voix rêveuse.

-         Ce n’est qu’une impression, réponds-je en souriant.

-         Oui c’est vrai, tu ne comprends jamais rien, pouffe-t-elle.

Je croque gentiment le bout de son nez et elle rit en se tortillant. J’adore quand elle fait ça.

Nous nous savonnons une seconde fois rapidement avant de sortir puis je prends une grande serviette blanche et tandis que je la passe autour de mon corps, elle se glisse de force contre mon torse en riant pour que je l’enroule avec moi. Nous nous déplaçons ainsi jusqu’au lit en riant comme deux gamins et je n’ai officiellement jamais été aussi heureux de ma vie.

Elle s’allonge en remontant le drap jusqu’à son menton, et je me place contre elle sur le côté, relevé sur un bras, comme j’aime le faire pour pouvoir la regarder lorsque nous parlons.

J’observe avec adoration ses lèvres gonflées par nos baisers, ses joues rosies par l’excitation et les suçons éparpillés sur sa peau de porcelaine. Je la trouve radieuse, solaire, parfaite.

-         Tu me subjugues, murmure-je en passant une mèche derrière son oreille.

Elle remonte la couette sur son nez en rougissant et en gloussant :

-         Tu dis ça parce qu’on vient de faire l’amour ! pouffe-t-elle.

-         Non, je le pense depuis que je te connais, je te le dis à voix haute parce qu’on vient de faire l’amour, plaisante-je.

Elle rit encore et lorsqu’elle se calme, elle me regarde dans les yeux un moment :

-         Kakashi…

-         Oui ? demande-je en embrassant son nez.

-         Je…, commence-t-elle.

Je l’interroge du regard mais elle ne dit rien. Elle rougit un peu plus et se cache encore derrière la couette en riant nerveusement.  

-         Qu’est-ce que tu voulais encore me dire petit démon ? m’amuse-je en pinçant sa hanche.

Elle se tortille – j’adore ça – et reprend dans un murmure :

-         Rien ne t’inquiète pas.

Elle m’embrasse et nous entendons des pas dans l’escalier qui monte au troisième étage :

-         Quelqu’un monte nous voir là ? s’inquiète-t-elle en ouvrant des yeux ronds.

-         Apparemment, réponds-je, très calme, en tournant la tête vers la porte.

-         Ne pars pas, je t’en prie ! supplie-t-elle immédiatement en s’agrippant à moi avec force.

Je fronce un peu les sourcils, inquiet de sa réaction viscérale à l’idée que je la laisse toute seule.

-         Je ne vais nulle part, affirme-je d’une voix douce.

Elle s’apaise instantanément puis saute sur ses pieds et fouine à travers la chambre à la recherche de quelque chose à mettre sur son dos tandis que des coups résonnent sur la porte.

-         Une minute, j’arrive, couine-t-elle d’une petite voix stressée.

Elle finit par s’enrouler dans un drap propre qu’elle trouve dans l’armoire.

-         Je ne peux quand même pas ouvrir comme ça ! me chuchote-t-elle.

-         Tu ne vas pas remettre tes habits sales avant de dormir ! Tu es montée te coucher Hanako ! Tu as le droit de t’être lavée bon sang ! Je suis plutôt curieux de savoir qui ose venir te déranger dans ta chambre à cette heure-ci ! fulmine-je à voix basse.

-         Mais on ne sait même pas qui c’est ! Imagine si c’est un ninja de Kumo ! J’ai peur que tu aies des problèmes ! s’étrangle-t-elle d’inquiétude.

-         Je m’en fiche, j’assumerai les conséquences, je t’ai dit que je ne bougerai pas, m’obstine-je.

Elle ouvre rapidement son Kigan et hoquète de surprise :

-         C’est le Raikage !! panique-t-elle tout bas.

Ah, quand même.

Je me tends légèrement, doutant soudain un peu de mes choix. Ce géant de force s’est épris d’elle, compte vraisemblablement l’épouser un jour, est l’un des kage les plus puissants et moi, je suis allongé visiblement nu dans ses draps, un bras derrière la tête dans toute mon insolence. Ça passe ou ça casse.

Je lui fais un petit signe d’apaisement qui la rassure et elle se dirige vers la porte pour l’entrouvrir au minimum tandis que je ne bouge pas d’un millimètre.

-         Oui ? couine-t-elle.

-         Oh pardon ma douce Hanako, je voulais juste savoir si tout allait bien, après ce que tu as dû affronter, je craignais que tu ne te sentes seule…, dit-il de sa voix la plus gentille.

Le malin. Il l’enferme toute seule dans une pièce sinistre puis vient se proposer pour veiller sur elle quand tout le monde se repose. Je serre les mâchoires sous la colère qui déferle dans mon corps.

 Elle rougit et baisse la tête ne sachant quoi répondre :

-         Je…non non, ça va je…, bafouille-t-elle.

Il relève la tête pour balayer machinalement la pièce du regard et tombe inévitablement sur moi, alors j’affiche l’air le plus calme et le plus naturel possible.

-         Commandant Hatake ?! s’exclame-t-il en se redressant de toute sa hauteur.

-         Vous avez besoin de moi maître Raikage ? réponds-je avec tout mon professionnalisme.

-         Je…non, non…, bredouille-t-il.

-         Très bien.

Il a l’air consterné et je sens sa colère monter peu à peu, mais il ne fait pas de commentaire et s’en va rapidement, dieu merci. Elle claque le battant et porte une main à ses lèvres pour rigoler nerveusement :

-         Je n’en reviens pas d’avoir ouvert au Raikage dans cette tenue ! pouffe-t-elle. 

Je la regarde, enroulée dans son drap trois fois trop grand, déesse de luxure, et je commence à rire avec elle, comme deux enfants pris sur le fait d’une bêtise.

-         Alors que tu étais dans le lit en plus ! continue-t-elle.

Nous rions plus fort, n’arrivant plus à nous arrêter et je tends les bras dans sa direction pour qu’elle me rejoigne. Elle se jette dedans en s’esclaffant toujours plus :

-         Je n’en reviens pas ! C’est trop gênant ! couine-t-elle tandis que des larmes de rire dévalent sur ses joues et que je la serre contre moi.

Après nos éclats de rire, je suis détendu et franchement à bout. Elle est en sécurité, lovée dans mes bas et je m’écroule de fatigue dans un profond sommeil.

*

Lorsque j’ouvre les yeux, je suis seul et le soleil brille carrément par la lucarne de la chambre, il doit être tard. Je mets du temps à me sortir complétement du sommeil, ce qui m’arrive rarement mais mon corps est enfin plus reposé après toute l’abstinence de sommeil des derniers jours et ça me fait un bien fou, même si je sens que je pourrais facilement me rendormir.

Je découvre un petit tas d’habits propres et bien pliés sur le lit à côté de moi, avec une pâquerette posée dessus. Ça, c’est signé Hanako. J’enfile mes habits en me demandant vaguement comment ils sont arrivés là puis je descends les escaliers et me retrouve en pleine effervescence.

 Il y a beaucoup plus de ninjas que hier et j’aperçois de nombreux médecins qui entrent et sortent des petites chambres où sont installés les blessés. Visiblement, les renforts de Kumo sont arrivés.

Je me dirige tranquillement vers la grande salle où je tombe sur le Raikage, sa garde personnelle et Hanako tous penchés au-dessus d’une grande carte étalée sur l’immense table de bois du centre de la pièce. Lorsque j’entre, elle lève les yeux et me lance un regard complice avec un sourire en coin qui me retourne. Je ne peux m’empêcher de rougir légèrement au souvenir de ce que nous avons partagé hier soir mais mon cœur chante comme un pinson.

 Elle est en train d’indiquer des points sur la carte et le Raikage lève brièvement les yeux sur moi, peu intéressé, l’air concentré sur ce qu’ils font.

-         Salut Kakashi ! J’espère que tu as bien dormi ? me demande Hinari qui vient de surgir devant moi.

-         Oui je te remercie pour tes soins, je vais très bien, réponds-je.

-         Je ne t’ai pas trouvé dans les chambres hier soir, tu t’étais sauvé ? dit-elle en me souriant.

-         Euh…oui je me suis couché tard, invente-je.

-         Il faut que tu prennes un peu le soleil ! Ça te fera du bien avec les blessures que tu as subies. Ordre du médecin ! ordonne-t-elle toujours avec un grand sourire.

Je la suis dehors où nous retrouvons Rinko et Asa qui discutent au soleil.

-         Bien dormi ? me demande Asa.

-         Oui, je ne sais même pas quelle heure il est ?

-         Tard, on approche de la fin d’après-midi, t’en avais bien besoin, commente Rinko.

-          Vous m’expliquez ce que j’ai manqué ? demande-je en m’asseyant avec eux.

Hinari prend place juste à côté de moi, le visage toujours rayonnant, et attache ses longs cheveux noirs au-dessus de sa tête tandis qu’Asa m’offre un résumé :

-         Et bien, on s’est tous reposés, sauf ce mec de Kumo et Hinari qui ont prodigué des soins toute la nuit… Elle a été absolument incroyable.

Hinari rougit sous le compliment et me lance un regard en coin tandis qu’Asa continu :

-         Les renforts sont arrivés vite puisque je les ai prévenus immédiatement après le combat, avec de quoi manger et des ninjas médecins en masse. Je leur avais aussi demandé de prendre nos sacs d’affaires… comme on venait de capturer Orochimaru j’ai pensé…, dit-il avec une pointe d’hésitation.

-         Tu as très bien fait, bonne initiative, le rassure-je.

-         Les médecins ont été formels, on ne bouge aucun blessé avant demain matin, donc on est tous coincés ici jusque-là. Cet après-midi, le Raikage a décidé de tirer les vers du nez d’Orochimaru pour s’occuper, ils sont en train de lui soutirer les emplacements de tous ses repaires les uns après les autres. 

-         Parce qu’il leur dit ?! m’étonne-je

Je ne pensais pas qu’il parlerait, même sous la torture. Mais Rinko me lance un regard sombre :

-         A ton avis, pourquoi Hanako est encore avec le Raikage… C’est elle qui récupère les infos de force dans l’esprit d’Orochimaru…

-         Evidemment, lâche-je.

Rinko lance un regard à la ronde et se rapproche de nous pour resserrer notre cercle de Konoha :

-         J’ai la vilaine impression qu’on ne va pas facilement nous laisser rentrer chez nous. Pas tous, en tout cas…, chuchote-t-il d’un air grave.

-         C’est bien ce qui m’inquiète…, confirme-je doucement.

-         Eh bien, quoi qu’il en soit…, intervient Hinari. Toru ne peut pas voyager avant demain, alors ça nous laisse le temps de réfléchir à des solutions…

J’hoche la tête et je réfléchis tandis que le soleil tape agréablement sur mon dos. Chaque jour qui passe est une journée où Hanako démontre un peu plus son utilité dans les rangs de Kumo. Je commence à comprendre pourquoi Minato la laisse à l’hôpital et ne l’emmène en mission qu’en cas d’extrême urgence. Son talent est vraiment trop enviable et il n’est visiblement pas bon que nos voisins soient au courant.

-         On devrait peut-être contacter le maitre Hokage, commente Asa.

-         Peut-être bien…, réponds-je pensivement.  

Là-dessus, un des nouveaux amis de Rinko nous rejoint, coupant net notre conversation.

*

Nous passons la fin de journée presque tous ensemble dehors, au soleil, et lorsque la nuit tombe, nous allumons des petits feus autour desquels nous nous répartissons.

Hanako nous rejoint enfin en début de soirée :

-         Je suis affamée ! s’exclame-t-elle en prenant un bol de riz.

-         C’est normal, tu t’épuises trop Hanako ! la gronde Hinari.  

-         Pour le compte de Kumo en plus, place Asa.

-         Tu devrais t’éloigner un peu de la botte du Raikage…, ajoute Rinko.

Elle leur lance un regard interrogateur tandis qu’elle mange. Elle ne comprend sans doute pas pourquoi nous réagissons ainsi, mais personne ne lui répond, nous sommes trop entourés. Le Raikage lui-même arrive et j’ai le malheur de le voir venir s’assoir avec nous. Il ne peut pas la lâcher deux minutes ? Il se place à côté d’elle et ne me lance encore une fois pas un regard tandis qu’il se sert plusieurs grands bols de riz et je trouve ça étonnant.

Il est au petit soin pour elle toute la soirée, lui demandant sans cesse si elle a encore faim ou suffisamment chaud et il va même jusqu’à lui proposer sa longue veste blanche de kage (!). Je sens le regard appuyé de Rinko sur moi, et je le regarde en levant les yeux au ciel le faisant ricaner. Lorsque je ne supporte plus les niaiseries de A, je me lève pour aller faire un tour et il m’accompagne :

-         C’est quoi cette comédie ?! s’exclame-t-il dès que nous sommes dans les bois, hors d’écoute.

-         Oh je ne sais pas, il la courtise cet imbécile, râle-je.

Rinko rigole de mon tacle et me met un petit coup sur l’épaule pour me soutenir. J’aime bien le faire rire :

-         Tu veux te marrer un bon coup ? demande-je.

Il me regarde avec intérêt, un sourire aux lèvres :

-         Oula, pour que toi tu me dises ça… ! Crache le morceau ! 

-         Tu vois bien son petit manège, ça dure depuis des jours, et hier soir, il est monté dans la chambre d’Hanako pour lui apporter encore une fois son indéfectible soutien car il pensait qu’elle se sentait seule…

-         Et tu étais caché dans la placard c’est ça ? propose-t-il en commençant déjà à rire.

-         Non, j’étais nu dans le lit.

-         Non mais tu te moques de moi ?! s’exclame-t-il comme si c’était trop beau.

-         Non, elle lui a ouvert en drap et rouge de honte. Il ne savait même plus comment réagir, réponds-je en essayant de réprimer mon rire.

Il éclate de rire tellement fort que je suis convaincu que toute la forêt l’entend, mettant un temps fou à se calmer alors que nous continuons notre balade.  Il me lance finalement un petit regard amusé :

-         Tu caches drôlement bien ton jeu sous tes airs de parfait petit commandant, se marre-t-il.

-         Apparemment.

-         Il n’a pas franchement l’air de vouloir lâcher l’affaire avec elle, même après ça…, dit-il d’une voix plus sérieuse. 

-         Oui, ça m’inquiète, j’aurais pensé que ça le refroidirait carrément… Je me demande ce qu’il pense de ce qu’il a surpris, réponds-je pensivement.

-         Il s’imagine sans doute qu’il est mieux que toi, et qu’il a plus à lui offrir... Qu’elle finira par ouvrir les yeux… je ne sais pas, dit-il.

-         Il n’a sans doute pas tort.

Je soupire longuement et il me lance un petit regard intrigué :

-         Il se passe quoi entre vous deux à la fin ? demande-t-il avec curiosité.

-         Je n’en sais rien, je ne suis pas doué pour définir les relations humaines, réponds-je.

-         Il va peut-être falloir lui donner plus qu’un « je ne sais pas » au bout d’un moment si tu veux la garder… sinon un autre finira par lui dire ce qu’elle veut entendre avant toi. J’ai bien l’impression que les filles ont plus besoin de mots que nous, dit-il en me regardant d’un air grave.

-         Mais qu’est-ce qu’elle veut entendre ? demande-je.

-         Ça je ne sais pas, ça dépend de la fille…

Il me tape amicalement sur l’épaule et nous rentrons.

*

Je suis dans un coin de la salle principale avec mon livre, travaillé par ce que m’a dit Rinko sur les femmes. Je ne sais pas ce qu’Hanako veut entendre, je ne sais pas quoi lui dire, et surtout je ne sais pas ce que j’ai envie de lui dire. J’aime notre relation telle qu’elle est et je pensais jusque-là qu’elle aussi, mais j’ai désormais des doutes. Qu’attend-t-elle de moi ? Elle ne m’a jamais dit, ni insinué quoi que ce soit.

Je lève le nez et je la vois avec A, encore sur son dos et à ses petits soins. Elle lui répond gentiment et lui sourit même... Peut-être qu’elle trouve que je suis moi-même trop sur son dos ? Elle avait l’air carrément heureuse hier soir, mais elle venait de se faire enlever, elle aurait peut-être été heureuse de voir n’importe qui arriver, peut-être même le Raikage s’il était arrivé avant moi ? Je suis si torturé par mes pensées qu’elle me surprend un peu lorsqu’elle fait irruption devant moi :

-         Je vais me coucher, annonce-t-elle.

-         D’accord, bonne nuit, réponds-je.

-         A tout à l’heure, me dit-elle gentiment en caressant ma cuisse.

-         Tu veux que je vienne ? demande-je en sentant mon cœur se gonfler de joie.

-         Euh…oui, enfin…j’imaginais que tu allais venir oui…, me répond-elle, décontenancée.

-         Je viendrai alors, affirme-je en souriant.  

Elle me regarde d’un drôle d’air et s’en va. Je me sens soulagé, au moins elle veut bien que je passe encore la nuit avec elle… Ne serais-je pas en train de me poser trop de questions ?

Je monte rapidement après son départ malgré ma volonté de lui laisser de l’espace, j’en suis incapable, surtout maintenant que je sais qu’elle accepte que je passe la nuit avec elle.

Lorsque je passe la porte, elle affiche une mine soulagée et vient me prendre dans ses bras :

-         Heureuse de me voir ? demande-je avec espoir.

-         Oui. J’ai cru que tu n’allais pas venir, ajoute-t-elle avec hésitation.

-         Je viens de te dire à l’instant que je viendrais… ? m’étonne-je.

-         Oui mais je ne sais pas, tu étais bizarre en bas, répond-elle.

-         Ah bon ?

Je ne comprends pas ce que j’ai fait de bizarre. Peu importe, je suis avec elle et c’est tout ce qui compte. Je ne peux m’empêcher de demander d’un air détaché :

-         Il en pense quoi de nous deux le Raikage ?

-         Je ne sais pas.

Je la prends à bout de bras pour la regarder, suspicieux :

-         Mademoiselle, essayeriez-vous de me faire croire que malgré votre kigan ouvert toute la journée, vous n’avez pas eu la curiosité de vérifier par un moyen ou un autre ce que pensait le kage d’une situation embarrassante vous concernant ?

Elle affiche sa petite mine rieuse et taquine :

-         C’est tout à fait exact mon commandant, réplique-t-elle.

-         Vous savez que le mensonge est puni par ici ? la menace-je à voix basse.

Ses pupilles se dilatent à vue d’œil, ou plutôt de sharingan.

-         Ah bon, puni comment ? minaude-t-elle avec une fausse innocence.

Son cœur bat déjà plus vite et son souffle s’accélère. Son regard rose me consume immédiatement et je la retourne contre moi en une fraction de seconde, tenant fermement ses bras croisés sur sa poitrine, la bouche posée sur son cou :

-         C’est puni très, très sévèrement…, murmure-je en embrassant le creux de sa gorge.  

Elle a déjà les yeux fermés et j’embrasse son cou passionnément tandis qu’elle grogne de contentement. Pour la deuxième fois en deux jours, nous finissons la soirée dans ses draps.

*

Quelques temps après, alors que nous nous câlinons dans le lit, je lui demande :

-         Tu ne m’as toujours pas dit ce que pensait le Raikage de nous deux ?

Elle glousse encore et rougit :

-         Il pense que ce n’était que l’affaire d’une nuit…

J’hausse un sourcil, cela explique pourquoi il s’accroche encore. Il m’agace légèrement mais rien ne pourrait gâcher mon bonheur et j’ai encore envie de la faire rire :

-         Il se trompe lourdement, dis-je gravement.

Elle agrandit les yeux tandis que je continue :

-         C’est déjà l’affaire d’au moins trois nuits.

Elle rit encore en se trémoussant contre moi :

-         Je peux réserver la quatrième ? demande-t-elle d’un ton espiègle.

-         Petite impatiente. La troisième n’est même pas encore finie, réplique-je en fondant sur ses lèvres.

Tandis que je l’embrasse, les paroles de Rinko m’envahissent de nouveau. Il faut que je lui parle, que je lui dise un peu de ce que je ressens, mais j’ai toujours l’impression de tomber à côté quand j’ouvre la bouche.

Je stoppe notre étreinte pour prendre son visage entre mes mains et elle m’interroge du regard :

-         Tu sais que j’aime notre relation actuelle ?

-         Pourquoi tu me dis ça ? demande-t-elle d’un drôle de ton.

-         Parce que je ne voudrais pas qu’elle change, m’explique-je.

-         D’accord…, répond-elle, un peu perdue.

-         Je… je voulais juste que tu en aies conscience, ajoute-je.

-         C’est bien compris ne t’inquiète pas, réplique-t-elle d’une petite voix.

Elle tourne son dos contre moi et je la prends dans mes bras pour dormir.

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