L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 33 : Désertion - [partie 1]

3262 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/11/2024 09:03

Chapitre 33 : Désertion [partie 1]


Dire qu’ils sont stupéfaits est un euphémisme, car j’ai le temps de l’embrasser, remettre mon masque, m’assoir avec elle, la tirer par la taille contre moi et ils ont toujours la mâchoire décrochée. Même Sasuke. Et ça, ça c’est une victoire.

Ils ne l’ont même pas encore saluée en retour sous le coup de l’émotion, mais elle s’en fiche royalement puisqu’elle est visiblement aux anges de ma démonstration d’affection. J’ai fait une pierre deux coups. Bien joué Kakashi.

-         Tu veux commander quelque chose ? demande-je en la regardant pour briser le silence assourdissant de mes élèves.

-         Oui je vais aller commander, je reviens, répond-elle joyeusement.

J’embrasse sa main avant qu’elle parte, juste histoire d’en remettre une couche et elle rougit en s’éloignant. Je me tourne vers mes élèves, victorieux :

-         Nous disions donc ? Ah oui, je partais, et je partais où exactement Sasuke ?

J’en fais des caisses et j’adore ça. Il a complétement abandonné ses pourtant justes déductions et tente visiblement d’incorporer l’improbable information qu’il vient de recevoir. Ils sont toujours scandalisés, c’est dingue, j’avais très bon espoir mais je ne m’attendais quand même pas à les scotcher à ce point.

C’est Sasuke qui se reprend en premier, s’appuyant contre son dossier l’air toujours abasourdi :

-         Alors là, je ne sais même pas quoi dire. J’envisageais votre désertion bien avant une chose pareille.

Un flot d’adrénaline me parcourt et je reste stoïque. Il est vraiment malin.

-         Vous… vous avez une petite copine Kakashi senseï ? demande doucement Naruto pour être sûr qu’il a vu comme les deux autres.

Sasuke lui lance un regard hautain :

-         J’espère bien, sinon il vient de saluer d’une drôle de façon l’une de ses amies, se moque-t-il.

-         Mais elle est tellement… et vous êtes tellement…, reprend Naruto.

-         Je peux savoir ce que tu insinues ? ronchonne-je en plissant les yeux.

-         Elle est tellement normale ! Elle a l’air si gentille et douce, plein de vie, et … enfin c’est vous Kakashi senseï ! Je ne savais même pas que vous vous intéressiez aux filles ! s’exclame Naruto.

Sasuke a un petit rire moqueur et je lève les yeux au ciel, agacé, mais Naruto reprend :

-         En tout cas elle est sacrément jolie, bravo senseï ! s’écrie-t-il, plein d’entrain.

Sakura abaisse enfin ses doigts, jusqu’alors plaqués sur sa bouche et elle se penche en avant vers moi :

-         Oh mon dieu je n’arrive toujours pas à y croire…Que vous ayez enfin passé le cap… C’est suite à notre conversation ? chuchote-t-elle.

Et…bingo. Sakura vient de placer mon dernier pion, le fait qu’elle était au courant et que cette histoire ne sort pas de nulle part. Si je ne me trompe pas Naruto devrait en rajouter une couche d’ici quelques secondes, complétement vexé, ils partiront dans leurs débats et je serai définitivement tranquille.

-         Parce que tu étais au courant ! s’écrie Naruto.

-         Bien sûr que j’étais au courant ! Il n’allait pas se confier à vous deux ! répond Sakura avec sa tête d’irritée.

Sasuke la dévisage, les yeux grands ouverts :

-         Je n’en reviens pas que tu aies réussi à me cacher un truc pareil, commente-t-il avec du respect dans la voix. 

-         Eh oui les garçons ! On peut me faire confiance, je suis une tombe ! réplique Sakura avec un air hautain.

Et me voilà définitivement tiré d’affaire.

 Hanako revient avec un plat et s’assoit vers nous. Je passe mon bras autour de sa taille et mes anciens élèves, un peu remis de leurs émotions, lui parlent enfin.

*

La soirée se passe bien, ils apprennent à se connaître avec plus d’attention que la dernière fois puisqu’elle n’était à l’époque qu’une collègue de Sakura et l’une de mes connaissances. Cette fois, ils sont bourrés de curiosité et tentent de lui tirer tous les vers du nez possibles et inimaginables. Honnêtement, ça me fait beaucoup rire même si je ne le montre pas plus que ça. Hanako est plus que ravie, j’ai l’impression qu’elle rayonne de bonheur et elle me lance des regards pleins d’affection toutes les cinq minutes.

Mes anciens élèves retrouvent leurs comportements de genin :

-         Pourquoi porte-t-il un masque ? Il n’a jamais voulu nous le dire ! demande Naruto avec avidité.

-         Alors ce n’est pas à moi de vous le dire, répond Hanako avec un sourire mystérieux.

-         Parce que tu le sais ?! s’exclame-t-il sous le choc.

-         Hé oui ! répond-elle en riant.

-         Est-ce qu’il dort avec son masque ? demande encore Naruto en plissant les yeux.

-         Non ! rit-elle en me lançant un coup d’œil amusé.

Ça me fait rire, il m’arrivait en fait souvent de dormir avec mon masque, mais puisque je passe mon temps à l’embrasser, il est vrai que je ne le porte pas avec elle.

 Et bien mon brave Kakashi, ta vie est devenue drôlement plus douce… Je rougirais presque à cette pensée.

 Il n’y a que Sasuke qui ne cède pas à la pulsion de poser des questions, mais je vois qu’il n’en perd pas une miette malgré sa fausse indifférence.

-         Dis-moi Hanako, enchaine Sakura. Est-ce qu’il arrive à Kakashi senseï de se détendre et de ne pas toujours être sérieux ?

-         Bien sûr, il est même très drôle quand il fait des blagues, répond Hanako en posant sa main sur ma cuisse.

-         Quand il blague ?! Ça lui arrive de rire avec toi ?! s’exclame Naruto.

-         Evidemment ! s’exclame-t-elle en éclatant de rire. 

Je lève les yeux au ciel, crétin.

-         Quel est son plus grand secret ? demande Sakura avec des yeux luisants de curiosité.

Maline.

-         Si c’est un secret alors je ne le sais pas non plus en toute logique, répond Hanako intelligemment.

-         Que fait-il de son temps libre ? Je me suis toujours demandé…, continue Naruto pensivement.

-         Et bien, je ne sais pas trop… Nous… nous…, bafouille Hanako en rougissant un peu, se creusant la tête pour trouver quelque chose à dire.

Il est vrai que pour l’instant, nous ne passons clairement pas nos temps libres au parc… et ça éveille le côté démoniaque de Sakura :

-         Il est plutôt du genre froid ou tactile ? demande-t-elle avec un sourire vicieux pour me mettre mal à l’aise.

-         Allez ça suffit les questions ! tranche-je fermement.

-         Je crois qu’on a notre réponse…, ricane-t-elle.

Hanako rougit jusqu’à la racine des cheveux et finit son bol pour cacher son visage tandis que je fusille Sakura du regard.

Ils finissent tout de même par lui poser d’autres questions, moins « interrogatoire », comme les détails de notre rencontre ou bien l’endroit de notre premier baiser. Je ne suis pas très à l’aise avec toute cette conversation, mais Hanako a l’air contente de pouvoir échanger avec des gens qui me connaissent, et je vois qu’elle est absolument ravie lorsqu’ils soulignent l’aspect extraordinaire de notre relation… Il faudra un jour m’expliquer pourquoi cette femme stupéfiante a l’air si heureuse de partager cette drôle de relation avec moi.  

La soirée se termine bien, elle a été parfaite, je n’aurais pas pu espérer mieux. Les jeunes nous saluent et quittent le restaurant. Je règle l’addition et une fois dehors, elle se tourne vers moi avec les yeux brillants :

-         Merci de m’avoir fait ce cadeau, du fond du cœur, j’ai passé la meilleure dernière soirée possible, dit-elle en posant ses mains sur mon torse.

-         Ce n’est rien, je n’allais pas passer ma vie à t’embrasser derrière les portes…, murmure-je. 

Elle se lève sur la pointe des pieds pour m’embrasser tendrement et je vois du coin de l’œil mes élèves au bout de la rue qui se pressent derrière un buisson pour nous observer. C’est le moment de mettre la dernière couche, j’approfondis notre baiser, prenant son visage entre mes mains et lorsque je la relâche elle est toute rouge de bonheur :

-         Je ne sais pas si je pourrai m’y habituer ! pouffe-t-elle.

Je prends sa main en riant doucement et nous prenons la direction de chez elle. Lorsque nous arrivons en bas de sa terrasse, je sens tout de suite une présence en haut alors je passe devant sous son regard interrogatif, et j’ai la désagréable surprise de trouver Shin lorsque j’arrive en haut des marches. Mais c’était plutôt prévisible.

Je ne lui décroche pas un mot et lui non plus. Elle me rejoint et se ferme un peu à son tour lorsqu’elle le voit puis elle vient se planter à côté de moi et je la prends par la taille pour la rapprocher tandis que nous le toisons.

-         De vrais tourtereaux, grince-t-il entre ses dents en me fixant.

-         Comme tu vois…, réponds-je, hostile.

Elle me lance un petit regard brillant et je caresse sa taille en la couvant du regard.

-         Je suis venu te parler Hanako … je suppose que je repasserai, dit-il avec mauvaise humeur en se détournant déjà.

-         En fait, je vais vous laisser, annonce-je à la surprise générale.

Hanako m’interroge du regard, toujours un peu plus affolée qu’elle ne le devrait.

-         Je ne vais nulle part, je te l’ai déjà dit, chuchote-je en caressant sa joue.

Je ressens la jalousie violente de Shin et ça me fait bien trop plaisir mais je reprends, en ne la quittant pas des yeux :

-         Je pense qu’il faut que vous parliez, vous vous connaissez depuis toujours, c’est important. Je t’attendrai à l’intérieur.

-         Merci, souffle-t-elle avec gratitude.

J’embrasse sa tempe et je rentre, non sans profiter du regard vert de jalousie de Shin. A l’intérieur, je n’allume pas les lumières et j’enlève mon bandeau. Il ne faut quand même pas déconner, je compte les surveiller un minimum par la fenêtre avec mon sharingan.

Je prends mon livre et je m’installe contre le plan de travail, d’ici je peux les voir en relevant le nez et lire dans le noir grâce à mon œil rouge, parfait. Au début, leur conversation est extrêmement froide et tendue, ils doivent chuchoter car je n’entends rien mais je vois qu’avec le temps elle se détend, il pleure même cet acteur. (!)

Lorsque je constate qu’ils sont redevenus amis, je quitte mon poste d’observation et je vais l’attendre dans le lit. J’ai le temps de lire quelques chapitres avant qu’elle ne rentre et vienne me voir dans l’encadrement de la porte :

-         Merci de m’avoir laissé régler ça, c’était important je pense…, dit-elle en fronçant les sourcils.

-         C’est normal, réponds-je.

-         Il s’est excusé platement de m’avoir menti, il m’a demandé de s’excuser auprès de toi aussi, ajoute-t-elle.

Je lève les yeux au ciel, ce qui l’amuse, et elle part à la salle de bain :

-         J’ai passé une merveilleuse soirée avec ton équipe, je suis tellement heureuse d’avoir pu passer une soirée où notre relation n’est pas un secret ! me lance-t-elle depuis la salle de bain, rêveuse.

En une seconde, je suis derrière elle et elle couine de surprise. Elle a déjà enlevé son haut et le serre contre sa poitrine, me révélant simplement son dos nu. J’embrasse son épaule en la regardant dans les yeux dans le miroir, soudain curieux :

-         Notre relation ? Et comment qualifies-tu notre relation ? demande-je d’une voix suave.

Elle ne répond pas et me sourit en rougissant avant de changer de sujet :

-         Ils m’ont beaucoup fait rire avec leurs questions, tu t’es entouré d’un véritable mythe, pouffe-t-elle.

-         Ils ont créé ce mythe tout seul en tant que genin simplement parce que je ne répondais pas à leurs questions indiscrètes, réplique-je en souriant, un poil nostalgique de cette époque.

J’embrasse ensuite le creux de sa gorge, glissant mes lèvres contre sa peau pour la faire frissonner et elle ferme à demi les yeux en m’observant dans le miroir.

-         Alors, je suis plutôt froid ou plutôt tactile ? murmure-je contre sa nuque en passant mes doigts le long de sa colonne vertébrale.

-         Encore bien trop froid à mon goût, chuchote-t-elle le regard brûlant.

J’embrasse son cou sensuellement et passe mes mains sur elle, faisant tomber le haut qu’elle tenait encore contre ses seins.

-         Et maintenant ? souffle-je.

-         On se rapproche, dit-elle le souffle déjà court.

*

Après un passage torride sous la douche, nous planons doucement dans le lit tandis que je la tiens dans mes bras. Je sais qu’elle risque de s’énerver, mais je calcule rapidement que si elle a une chance de ne pas s’énerver, c’est sans doute dans le bien être post-coïtal alors je me lance :

-         Nous partons aux premières lueurs du jour ? demande-je d’une voix détachée. 

-         Je pars, et oui, je m’octroie encore quelques heures au paradis, répond-elle en se tortillant contre mon torse.

-         Hanako, je viens avec toi, ma décision est prise, tu m’as dit que j’aurais le choix de venir avec toi si je te promettais de ne pas t’en empêcher et c’est ce que j’ai fait. Je viens un point c’est tout. 

Elle remue pour se mettre face à moi :

-         Il est hors de question que tu viennes et que tu abandonnes tous les gens qui tiennent à toi et à qui tu tiens ! Tu adores Konoha…, me dit-elle sévèrement.

Je prends son visage dans mes mains, plantant mes yeux décidés dans les siens :

-         Hanako, il n’y a rien au monde que tu puisses faire ou dire pour me dissuader de venir avec toi, la décision est déjà prise alors arrête de lutter. Accepte-le, accepte que tu ne seras plus seule et que nous ne nous séparerons plus.

Elle ne répond pas et je me penche pour l’embrasser jusqu’à ce qu’elle me rende mon baiser avec ferveur. C’est gagné.

*

Lorsqu’elle s’endort finalement, je me glisse hors du lit et je m’habille rapidement. Avant de déserter Konoha, j’ai encore une chose à faire. Peu importe dans quel sens je retourne le problème dans ma tête, je ne peux pas partir sans le faire, c’est absolument inenvisageable pour moi. Peu importe les risques que ça comprend, je les assumerai. Même si ça veut dire que je trahis Hanako.

Je sors tout doucement de la maison, refermant le plus silencieusement la porte, espérant de toutes mes forces qu’elle ne se réveillera pas avant que je revienne.

-         Ça fait un moment que je vous attends, je peux savoir où vous comptez déserter ? retentit une voix dans la nuit.

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