L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 79 : La guerre de Mina [partie 1]

4319 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/12/2024 09:33

Chapitre 79 : La guerre de Mina [partie 1]


Cette nuit-là, plus les commandants me font leurs rapports et plus je m’aperçois que Rinko fait un travail remarquable. Il est tellement blagueur et détendu au quotidien, je suis impressionné par son sérieux au travail. Il fait appliquer mes ordres exactement comme je le souhaite, on dirait qu’il sait exactement comment je vois les choses, je suis encore une fois surpris par sa capacité à me cerner et me comprendre.

J’ai même pu apprendre quelques décisions qu’il a prises pendant mon sommeil et je les trouve pertinentes et intelligentes, il est vraiment très agréable d’être secondé de façon aussi efficace et ça me déculpabilise carrément du temps que j’ai pu perdre dans la chambre avec Hanako.

La nuit est encore calme et tout déroule au pays des fougères. Maintenant que tout a été redressé et remanié, le village est beaucoup plus à même de se défendre, la seule chose qui manque cruellement ici, c’est du temps. C’est un nouveau village et il se retrouve en guerre avant même d’avoir pu former de solides guerriers qui pourront eux-mêmes transmettre leurs savoirs aux genin.

Nous abordons cette question cette nuit-là et je propose en mon nom, sous réserve d’être validé par Minato, de leur envoyer quelques-uns de nos jônin pour former leurs genin et d’accueillir certains de leurs combattants pour qu’ils suivent des entraînements chez nous. Selon moi, c’est le moyen le plus rapide d’obtenir des résultats et des bons. Takahiro est enchanté par ma proposition et je ne doute pas une seconde que Minato sera ravi de cette idée lui aussi.

Je me demande combien de temps nous allons devoir attendre cette guerre… Et après ? Une fois qu’elle aura eu lieu, il nous faudra bien rentrer un jour et les laisser à eux-mêmes et cette perspective me travaille.

Je prends donc une feuille et j’occupe le reste de ma nuit à leur détailler un programme d’entraînement à suivre scrupuleusement chaque jour. Je ne sais pas pourquoi je m’investis autant dans ce village, je n’étais censé être ici que pour pallier l’attaque imminente de la coalition et je me retrouve à penser et prévoir l’après… S’ils suivent mes indications, leur niveau augmentera rapidement et ils seront bien plus efficace en cas de seconde attaque.

Je m’emballe carrément et je me retrouve à rédiger plusieurs parchemins, tous plus détaillés les uns que les autres. Je lève le nez au bout de plusieurs heures, lorsque la porte s’ouvre sur Hanako. Je suis d’abord surpris de la voir ici mais je réalise soudain que Takahiro et les commandants sont allés se coucher il y a un moment et que le soleil est levé. La luminosité est médiocre ce matin, je n’ai même pas remarqué que le jour avait pointé le bout de son nez.

-         Tu bosses dur…, commente-t-elle en venant s’assoir sur la table.

Elle regarde ce que j’ai écrit et ça la fait sourire tandis que je pose une main possessive sur sa cuisse.

-         Et dire que tu lèves les yeux au ciel quand je te dis que tu es la personne la plus prévenante que je connais…, dit-elle gentiment.

Je lève les yeux au ciel sans m’en rendre compte et elle rit.

Alors que j’atterris doucement dans la réalité, sortant de mes programmes d’entrainement, je me rends compte que j’ai pratiquement du mal à respirer. J’étouffe, je ne peux plus rester dans ce bureau, j’ai un besoin urgent de prendre l’air et elle m’accompagne sur le balcon lorsqu’elle me voit me lever.

La lumière est étrange dehors, très jaune, contrastant avec le ciel gris foncé menaçant et l’air est chaud. Un orage approche. Tous mes poils se hérissent tandis que je regarde au loin, mon corps sent les orages arriver depuis toujours, mais ma sensation actuelle est bien pire, beaucoup plus menaçante et oppressante :

-         J’ai l’impression qu’ils sont en route…, dis-je pensivement.

Elle me regarde avec un air inquiet :

-         Tu es sûr ? Quand ? demande-t-elle.

-         Sûr est un bien grand mot… en tout cas c’est ce que je sens. Ils n’attaqueront pas de jour, c’est ma seule certitude, ce serait vraiment la chose la plus idiote à faire et ils ne sont pas dirigés par un idiot, continue-je.

Elle se colle contre moi et je passe mon bras autour de ses épaules pour la serrer. Je scrute encore l’horizon où le ciel est presque noir et mes poils se dressent encore :

-         C’est cette nuit que tout se joue, insiste-je.

-         Je te crois, je te crois toujours, répond-elle en me regardant.

-         Il faut vraiment que je dorme avant ce soir, il faut que je sois en forme, mais je ne suis pas sûr d’y arriver en sachant qu’ils arrivent, m’inquiète-je à voix basse.

-         Ils ne viendront pas avant la nuit, ça te laisse du temps il ne faut pas t’angoisser, me rassure-t-elle.

-         J’aimerais que tu te reposes toi aussi, que tu fasses une sieste, je veux te savoir en forme, ajoute-je en posant ma joue sur sa tête.

Elle passe ses bras autour de ma taille et je reconnais la sensation de chaleur et d’oppression de son chakra qu’elle est en train de me donner.

-         C’est hors de question ! m’écrie-je en attrapant ses mains.

-         Je te donne uniquement ce que je récupèrerai dans la journée en me reposant, je te le promets, m’assure-t-elle.

Je plisse les yeux et elle affiche une tête suppliante :

-         Tu peux me faire confiance, je serai au maximum de mes capacités ce soir et les tiennes seront peut-être triplés ! Je t’en prie, à quoi bon avoir déversé autant de ce chakra en moi si je ne peux pas protéger l’amour de ma vie avec ?

Je ne sais pas quoi faire, il serait ridicule de ne pas l’accepter si elle peut le récupérer d’ici ce soir, nous sommes en début de journée elle a du temps devant elle, surtout si elle dort avec moi toute la journée... Mes capacités sont dingues quand elle m’en donne, même très peu, ça pourrait tout changer alors je repose doucement ses mains contre moi et elle me fait l’un de ses plus beaux sourires.

-         Uniquement ce que tu peux récupérer, la préviens-je tandis qu’elle m’insuffle son chakra incroyable.

Lorsque nous rentrons, je me sens invincible, comme chaque fois.

Dans l’heure qui suit, j’ai prévenu tout le monde de mon intuition, je leur ai bien sûr précisé que je pouvais me tromper, mais tous ont l’air sûrs que non et la majorité des ninjas du village se reposeront aujourd’hui en prévision.

Une fois dans notre lit, je la prends contre moi mais je me rends compte que je n’arriverai jamais à m’endormir dans cet état. Je me sens trop puissant, vibrant et j’ai presque hâte de me battre.

Alors que nous nous câlinons, je ris soudain :

-         Tu imagines si j’affole tout le village comme ça pour qu’ils ne nous attaquent finalement pas cette nuit ! m’amuse-je.

-         C’est drôle que tu dises ça, je me disais justement l’inverse…, répond-elle pensivement.

-         Comment ça ? demande-je.

-         Tu te rends compte que tu es en train de les prévenir des heures et des heures à l’avance d’un combat qui va s’abattre sur le village simplement grâce à ton ressenti… C’est impressionnant Kakashi, on dirait que tu ne mesures pas la chose, dit-elle en ouvrant de grands yeux ahuris.  

-         Mais ils n’attaqueront pas forcément ce soir, tempère-je.

-         Oh si, j’en suis convaincue. Et quand ce sera fait, ton intuition sera sans doute placée largement à la hauteur de celle de Minato… Quel village ne voudrait pas d’un dirigeant comme toi ? Capable de tout voir venir et ressentir ? Chaque jour tu m’impressionnes un peu plus, dit-elle avec douceur.

-         Et moi, chaque jour, je t’aime un peu plus, réplique-je d’une voix séductrice qui la fait pouffer.  

Elle embrasse tendrement mes lèvres et je resserre ma prise autour d’elle, de ce petit être parfait que j’aime à la folie.

-         Tu seras prudente quand nous nous battrons, reste près de moi surtout, si tu as besoin d’aide je veux pouvoir t’aider immédiatement.

-         Je n’aurai pas besoin d’aide, je suis une vraie guerrière maintenant ! répond-elle en souriant avec fierté.

Seigneur, elle est adorable.

-         Je sais bien mon ange, sinon tu penses vraiment que je te laisserais participer… ? dis-je en tapotant son nez.

-         Non c’est vrai ! admet-elle en riant.

-         N’hésite pas à utiliser ton chakra en grande quantité, on ne connait pas tes nouvelles limites alors autant ne pas te restreindre et les éliminer le plus vite possible pour éviter aux ninjas de Mina d’être blessés. Si tu tombes à court, tant pis, on te mettra en sécurité avec Takahiro et crois-moi, je ne laisserai personne s’approcher à moins de cinquante mètres d’où tu seras !

-         Je veux bien te croire mais même sans chakra je sais me battre maintenant, souligne-t-elle.

-         Tu es meilleure au sabre qu’aux kunaï, je préfère te savoir en sécurité, gronde-je.

Elle rit en me lançant un petit regard excité :

-         Ça va être dingue de pouvoir tout lâcher sans me poser de questions, voir jusqu’où je peux aller !

-         Je suis curieux aussi, réponds-je avec honnêteté.  

Elle baille et se cale mieux contre moi, bien décidée à dormir alors que je suis en pleine forme :

-         Je ne pourrai jamais dormir, on aurait dû mieux y réfléchir avant que tu ne me boostes à ce point ! me marre-je.

-         Bonne nuit mon cœur, dit-elle simplement.

Je m’apprête à répondre lorsque je sens la fatigue s’abattre sur moi, je suis absolument incapable de lutter, comme lorsqu’elle m’avait endormi à l’hôpital.

-         Merci…, marmonne-je avant de sombrer comme une masse.

*

Je me réveille seul en toute fin d’après-midi et en très grande forme, toujours électrisé par le chakra d’Hanako. Je fonce sur le balcon, le ciel est plus noir que jamais mais l’orage n’a pas éclaté. Je ne crois pas qu’il éclatera véritablement cette nuit, plutôt demain à priori, ce qui m’arrange bien puisque ça évitera de déstabiliser nos troupes.

 Mon impression de mal-être a encore augmenté, je me sens oppressé et en danger désormais alors je ne pense pas me tromper sur le dénouement de cette nuit. Je retourne dans la chambre et je finis de me préparer pour ce soir, chargeant au maximum mes poches de kunaï et de shuriken.

Je me rends ensuite dans la salle du conseil, où quelques commandants sont déjà là. Je m’installe avec eux et nous attendons que les autres nous rejoignent. Tous les civils et les aspirants ninjas ont déjà été évacués, les genin resteront avec Takahiro en sécurité à cet étage pour le « protéger » même s’il s’agit surtout de les protéger eux… mais je connais bien les genin et il vaut mieux leur donner un rôle important de protection plutôt que de leur dire la vérité qui les poussera à se mettre en danger pour défendre leur pays en voulant bien faire.  

Je pense à Takahiro, les habitants du pays des fougères n’ont pas élu leur kage selon ses aptitudes au combat mais pour son intelligence et sa gentillesse, alors il ne participera pas au combat. Il vaut mieux, la coalition est très bien placée pour savoir à quel point la mort d’un dirigeant peut semer le trouble dans un pays et l’affaiblir. Je pense même que c’est lui qu’ils chercheront à tuer en premier pour se venger et ils passeront du temps à tenter de le repérer sur le champ de bataille, ça risque de les distraire et c’est une bonne nouvelle. Les commandants me font part de leurs questions et de leur doutes de dernières minutes alors je prends le temps d’y répondre pour les rassurer puis j’augmente le nombre de patrouilleurs le long des murs d’enceinte.

J’entends l’orage gronder au loin, il n’y a plus qu’à attendre maintenant.

Tout le monde tourne comme des lions en cages, faisant des aller-retour entre le village et la salle du conseil qui devient un vrai moulin. De toute façon, il n’y a plus grand-chose à faire désormais alors j’aimerais passer du temps avec mes ninjas de Konoha avant le combat. Je me lève pour aller les rejoindre lorsque les portes s’ouvrent sur eux, qui ont visiblement eu la même idée que moi. Il ne manque qu’Hanako et Rinko et je me demande un peu où sont mes deux seconds préférés. Les forces spéciales sont très calmes, ils s’installent sur la terrasse et scrutent le village et ses environs en contrebas, avec leur masques vissés sur la tête. Les ninjas de Mina les dévisagent, mi-craintifs mi-rassurés de les avoir avec eux.

Hinari s’approche de moi :

-         Félicitation pour ton commandement, ce village est transformé. Tu as un ordre en particulier pour moi ? demande-t-elle.

Elle n’est malheureusement pas très bonne au combat et je suis un peu inquiet pour elle. Mais puisque je soupçonne Asa d’être raide dingue d’elle, je me dis qu’il la protégera et qu’elle le soignera :

-         Oui, reste près d’Asa, ne le quitte pas d’une semelle. Si Rinko s’éloigne tant pis, ordonne-je.

-         C’est compris ! dit-elle avec sérieux.

Asa me sourit avec gratitude lorsque les portes de la salle s’ouvrent et ma mâchoire se décroche. Rinko et Hanako entrent dans la salle, mais c’est la première fois depuis que je la connais que je la vois habillée comme ça. Elle porte toujours des jupes ou des robes, même à l’hôpital, je ne l’ai jamais vu en combattante. Ma bouche s’assèche tandis que je la vois arborer la tenue des jônin de Konoha, je la trouve saisissante, elle a l’air tellement sérieuse, une vraie combattante et je constate avec surprise qu’elle a son sabre dans le dos.

Elle me lance un sourire malicieux en s’approchant :

-         Je n’allais pas livrer une guerre en jupe, s’amuse-t-elle une fois en face de ma tête abasourdie.

-         Tu es renversante dans cette tenue…, chuchote-je.

J’ai envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser jusqu’à plus soif, de l’admirer sous toutes les coutures dans sa tenue de combat, mais il est évident que je ne le ferai pas alors que tous les regards sont quasiment constamment rivés sur moi en attente de mes ordres ou de mes mouvements. Je peux seulement lui transmettre par mon regard tout ce que je pense, et vu son petit sourire satisfait, elle a l’air de très bien comprendre.

Je finis par m’éloigner l’air de rien dans la pièce attenante pour un peu plus d’intimité et elle me suit docilement.

-         Je valide le choix de ton arme, commente-je dès que nous sommes seuls.

-         Comme si j’allais venir à la guerre avec des kunaï, tu es bien sot ! murmure-t-elle avec un petit air supérieur qui me fait sourire.

-         N’oublie pas ce que t’as appris ton maitre. Je ne veux pas te voir fermer les yeux, tu pares les coups à l’instinct et tu restes concentrée sur ce qui t’entoure.

-         Oui commandant, réplique-t-elle.

-         Et protège Rinko s’il te plait, coûte que coûte, avant moi si nous sommes blessés en même temps.

-         Je ne peux pas te garantir ça… Même en essayant, je ne suis pas sûre d’y arriver dans l’action si tu es blessé toi aussi …

J’hoche la tête, je peux comprendre mais je tâcherai de ne pas me faire blesser et tout ira bien.

-         Rinko ! crie-je.

Il arrive en un instant avec des yeux interrogateurs et je m’explique :

-         Tu ne t’éloignes pas de nous ce soir. Et si tu es blessé tu sautes à côté d’Hanako.

-         A tes ordres, répond-il.

-         Je suis désolé de te séparer de ton équipe, mais je ne peux pas faire autrement… Il faut que je t’aie vers moi, m’excuse-je.

-         Oh tu sais, je ne sais plus véritablement qui est mon équipe désormais... Et puis je ne rejoins pas la plus mauvaise ! ajoute-t-il en riant.

Je les dévisage autrement, je n’avais pas vu ça sous cet angle... Nous sommes deux combattants et une médecin, il est vrai que de l’extérieur nous ressemblons sans doute à une équipe composée lors de notre jeunesse. Ça me perturbe une seconde lorsque je vois Rin et Obito en eux mais je ferme vite cette porte pour ne pas me déconcentrer.

 L’orage gronde encore au loin et je regarde par la fenêtre la nuit tomber bien plus vite que prévue à cause du ciel noir, ce qui renforce mon malaise :

-         Je suis sûr qu’ils sont déjà là, proches, et qu’ils attendent la nuit…, commente-je à voix basse.

Rinko lance un regard vers la fenêtre :

-         Mais comment tu sens tout ça ? demande-t-il.

-         Aucune idée.

-         Tu étais forcément un chien dans une autre vie Kakashi, c’est pas possible ! se marre-t-il.

-         Voir même dans cette vie tout court ! pouffe Hanako, le faisant rire encore plus.

-         Très drôle…, soupire-je malgré mon sourire en coin.  

Je les regarde avec tendresse en train de glousser, j’aime ces deux personnes et j’aime leur relation, ils s’allient toujours contre moi pour se moquer, j’aime tellement l’équipe que nous formons… Rinko fait encore rire Hanako en cherchant la race de chien qui me convient le mieux et je lève les yeux au ciel, il n’y a que lui pour dédramatiser l’ambiance à ce point avant un combat.

Tandis qu’ils argumentent pour savoir si le loup fait partie ou non des chiens, j’observe le village s’assombrir, ça ne devrait plus être long désormais.

 Je retourne dans la salle de réunion et sors sur le balcon rejoindre les forces spéciales :

-         Je pense que vous pouvez descendre, déclare-je.  

Sans un bruit, ils s’évaporent tous et je scrute Mina en contre-bas. J’entends les discussions agitées des jonin autour de la table et les rires étouffés d’Hanako et Rinko en fond. Quelques grosses gouttes tombent par-ci par-là, rien de gênant pour l’instant heureusement. Plus mes yeux parcourent l’horizon plus je me sens mal, et mes poils se hérissent encore tandis que mon cœur accélère légèrement.

Je me tourne vers la salle :

-         Il est temps de descendre, leur annonce-je.

Les murmures cessent et ils se mettent en route. Rinko sort en dernier, fermant la porte derrière lui pour me laisser seul avec Hanako et j’apprécie, il pense toujours à tout.

Elle ne perd pas de temps et vient se jeter dans mes bras. Je la serre contre moi en fermant les yeux, m’imprégnant d’elle avant de l’embrasser longuement. J’essaie d’écarter de mon esprit les affreuses possibilités tandis que je marque en moi tous les détails de son corps contre le mien. Nous prenons le temps, quelques minutes peut-être, avant de descendre à toute vitesse dans le village, main dans la main.

*

Nous sommes sur le mur d’enceinte, proche de l’entrée principale et nous scrutons les bois noirs qui s’étalent sur des kilomètres, à la recherche d’un indice de présence. Un éclair illumine les bois, et lorsque le tonnerre retentit, bien plus fort que tout à l’heure, Hanako serre ma main compulsivement. Je la regarde et elle affiche un petit air agité qui m’étonne.

-         Tu as peur de l’orage ? demande-je sans vraiment y croire.

-         Je n’aime pas le tonnerre, avoue-t-elle d’une petite voix.

-         Il n’éclatera pas ce soir, la rassure-je.

J’embrasse sa main tendrement et tant pis pour tous les ninjas qui ont actuellement les yeux rivés sur moi, je garde sa main contre mes lèvres tandis que je me remets à scruter devant moi. Je la rassure sans doute autant que l’odeur de sa peau m’apaise.

Rinko est à ma gauche et Hanako à ma droite, ma nouvelle équipe, les deux seuls êtres que j’ai besoin d’avoir avec moi ici.

Soudain, je perçois quelque chose et je fronce les sourcils, tendant tous les ninjas qui m’ont en visuel, les faisant s’accroupir, prêts. J’embrasse une dernière fois le dos de sa main tandis que les premiers ennemis sortent des bois en courant ventre à terre.

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