LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 60 : Premier baiser avec Kakashi
3975 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 18/07/2025 10:34
Chapitre 60 : Premier baiser avec Kakashi
Je ne pensais pas que ce beau moment pourrait me briser le cœur. Je ne pensais pas que l’émotion stupéfiante que je suis en train de ressentir pourrait me tuer jusqu’à l’âme.
Et c’est pourtant ce qu’il se passe, parce qu’alors que j’ai l’impression que nous partageons un vrai truc, que je me demande s’il est vraiment intéressé par Sun, le cauchemar se produit.
- Je pourrai passer vers midi et demi Kakashi ? Lundi ? demande-t-elle subitement.
Dès qu’il comprend qu’elle s’adresse à lui, il retire sa main de ma nuque avec une telle rapidité qu’on dirait que je l’ai brûlé. Il se détourne complétement de moi pour la regarder, se redressant de toute sa hauteur pour mettre un maximum de distance entre lui et moi… faisait même un petit pas sur le côté pour s’éloigner un peu plus et j’en ai le souffle coupé sous la tristesse.
Je le regarde avec horreur lui répondre en m’ignorant et vraiment, mon cœur éclate en morceaux.
C’est exactement ce que je disais à Sakura, que Kakashi pourrait me briser en un claquement de doigts, il vient de le faire. Je ne peux pas lui reprocher, je le savais, je n’avais qu’à me tenir à distance de lui, ne pas venir voler autour du soleil comme la dernière des idiotes.
Et en plus je savais qu’il n’y avait que Sun dans son cœur, il ne me l’a jamais caché, c’est ça le pire, c’est qu’il est honnête avec moi depuis le début. Je fixe mes pieds et les larmes roulent sur mes joues, j’ai un besoin urgent de partir sans qu’on me suive.
- Je vais aux toilettes, annonce-je de ma voix la plus ferme.
Je suis au moins sûre que les garçons ne me suivront pas, et si Sun décidait de me suivre alors tant pis. Je file à toute vitesse à l’intérieur, courant pratiquement, peinant à voir ma route à travers mes larmes.
Mais lorsque je déboule dans le salon, j’aperçois la grande silhouette de Rinko. Je ne peux pas rester là… s’il me voit pleurer, il viendra tout de suite, alors je bifurque en direction de la porte d’entrée, mais j’ai la sainte horreur de deviner Tao avec qui je n’ai absolument pas la force de me battre pour le moment.
Alors je fonce en quatrième vitesse vers la seule oasis de paix, la cuisine, où j’espère qu’il n’y a personne. Lorsque je m’y engouffre, je suis seule et je ferme la porte avec violence derrière moi en éclatant en sanglots, bien contente que la musique et la foule couvrent le bruit de mes pleurs.
Je suis complétement anéantie par ce qu’il vient de se passer, c’est grave, et je pleure en m’accrochant au plan de travail en marbre, me laissant complétement aller lorsque la porte s’ouvre et se referme derrière moi.
Je suis déjà en train de chercher à toute vitesse une excuse à mon comportement bizarre pour la personne qui me surprend, lorsque la dernière voix que je voulais entendre résonne :
- Mais qu’est-ce que tu as ?! s’affole Kakashi.
Je saute d’un grand bond sur le côté pour échapper à ses bras qui étaient à deux doigts de se refermer autour de moi, dans l’hystérie la plus totale :
- Ne t’approche pas de moi ! crie-je.
- Mais qu’est-ce qu’il te prend ?! s’affole-t-il un peu plus.
- Ne t’approche plus jamais de moi Kakashi ! Plus jamais ! couine-je comme une souris devant un chat.
- Mais qu’est-ce que je t’ai fait ?! crie-t-il à son tour en partant dans les aigus.
- Du mal ! Trop de mal ! Je ne plaisante pas, je ne veux plus jamais que tu t’approches de moi ni que tu me parles ! m’obstine-je avec force.
- Hanako calme-toi et explique-moi ce qu’il se passe !
Je suis affolée à l’idée qu’il m’envoute encore pour me briser une seconde fois et je recule comme un animal apeuré au bout de la cuisine, mettant de la distance entre nous sous son regard médusé.
- J’ai été claire Kakashi ! Je t’ai demandé de ne plus t’approcher de moi ! Tu as fait ton choix tout à l’heure ! crie-je encore comme une hystérique.
- Bon sang mais Hanako je ne comprends rien !
- Qu’est-ce que tu ne comprends pas ! C’était clair !
- Mais on… on se reparlait … je … tu as vu ce que tu viens de me dire à l’oreille ?! Et là tu ne veux plus que je t’approche ?!
- Va-t’en ! m’époumonne-je furieusement.
- Non ! C’est hors de question ! s’exclame-t-il avec une tête désespérée.
- Respecte-moi Kakashi ! Je te demande sérieusement de ne plus me parler !
Je panique complétement, parce que je sais qu’il ne risque pas de lâcher l’affaire, c’est justement le problème, il est fou d’elle mais refuse de me laisser tranquille, il joue avec moi, avec ce que je ressens et je ne sais plus comment me débarrasser de lui.
- Hanako… je ne peux pas… je ne peux pas ! dit-il d’une voix blanche.
- Bien sûr que si ! Arrête de jouer avec moi Kakashi ! Je n’en peux plus ! Là j’ai atteint ma limite !
- Jouer avec toi ?!
- Oui ! Tu joues avec mon attirance pour toi alors que tu n’as d’yeux que pour… pour … ton inconnue ! aboie-je furieusement.
Je n’arrive même pas à prononcer son nom, c’est trop, je ne peux pas, je n’ai que l’image de son petit visage angélique devant les yeux.
- Arrête Hanako ! Arrête ton obsession pour mon inconnue ! Tu es complétement à côté de la plaque avec cette histoire ! Je ne joue pas avec toi ! C’est toi qui me chamboules trop ! tonne-t-il en s’agaçant.
Il fait encore quelques pas vers moi et je fonce avec toute ma vitesse pour l’éviter, filant vers la porte, mais il l’atteint avant moi, me barrant la route.
- Arrête ! Laisse-moi passer ! Ou j’appelle Rinko ! couine-je encore.
- Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ?! s’écrie-t-il avec un air horrifié.
- Rinko ! hurle-je comme une démente en fixant la porte.
- Mais qu’est-ce que tu imagines ? Que je vais te faire du mal ou quoi ? souffle-t-il.
Il a l’air complétement désemparé par mon comportement, blessé jusqu’à l’âme que j’imagine qu’il me blesserait.
- Mais tu me fais du mal Kakashi ! Tu me fais du mal depuis que je te connais bon sang ! Tu n’arrêtes jamais ! Tu me tournes autour avec tes yeux enchanteurs et tes sourires envoutants ! Ta voix douce et tes doigts tendres ! Et tu me lacères le cœur derrière ! A chaque fois ! Qu’est-ce qui t’amuse là-dedans ?! Qu’est-ce que tu cherches à la fin ?!
- Je … je ne cherche absolument pas à te faire du mal ! Je cherche simplement à me protéger de toi ! se défend-il.
- Alors protège-nous tous les deux et arrête de m’approcher ! crie-je de toutes mes forces.
- Mais… Mais…
Il a l’air complétement perdu, complétement stressé, déboussolé même.
- Laisse-moi passer ou je te dégage de force ! menace-je.
- Alors dégage-moi de force ! Je ne peux pas Hanako ! Je ne peux pas supporter ce qu’il est en train de se passer !
Je réfléchis à toute vitesse, soupesant le pour et le contre de l’assommer mentalement pour me sauver de cette soirée, prendre des vacances et foutre le camp du village quelques semaines. C’est ce dont j’ai besoin, j’ai besoin de fuir, de partir, de m’aérer et de réfléchir.
- Je ne veux pas te faire de mal ! crie-t-il encore.
- Mais tu m’en fais !
- Mais en quoi ?! Je t’en prie explique-moi Hanako ! Que je rectifie le tir, je ne peux pas supporter de me dire que je te mets dans cet état !
Je le regarde quelques secondes, et ma colère redescend pour ne laisser qu’une immense tristesse en moi. Il ne lâchera rien, je le sais bien. Il ne me laissera pas partir comme ça, c’est évident, mais mon cœur est tellement brisé… Je me sens tellement honteuse d’avoir espéré des choses pareilles, d’avoir cru qu’il m’appréciait, c’est tellement douloureux que je me dis que finalement, cette fois, je n’ai vraiment plus rien à perdre.
Autant être honnête, alors je m’explique de ma voix brisée par mes larmes :
- Chaque fois que nous sommes seuls et que nous nous rapprochons… j’ai l’impression que tu ressens la même chose que moi, qu’il y a de l’attirance entre nous, un truc spécial… Et tu me reprends systématiquement tout ça Kakashi, systématiquement. Que ce soit par des paroles méchantes ou des comportements blessants, tu me lacères le cœur. Je ne comprends pas à quoi tu joues, je m’en veux de te pardonner tes méchancetés aussi facilement, simplement parce que j’aime plus que tout quand tu es gentil et doux avec moi. Mais tout ça n’est qu’un leurre, un jeu, un mirage dans lequel je replonge pourtant à chaque fois en me convaincant que ce n’est qu’un masque que tu enfiles. Alors je ne veux plus, je ne veux plus jamais avoir à t’entendre me dire à quel point je suis stupide d’avoir cru que tu voulais m’embrasser ou te rapprocher de moi ou que sais-je. J’apprends peut-être trop lentement Kakashi, mais j’apprends, et c’était la dernière fois que je te laissais me faire y croire. Ne t’approche plus jamais de moi et ne me parle plus jamais.
Ma voix sonne comme un glas entre nous, un silence de mort s’abat ensuite tandis qu’il me regarde comme si je lui avais mis une claque. Quelques larmes de plus roulent sur mes joues tandis que nous nous fixons.
Il enlève sa main de la porte, et je crois une seconde qu’il me laisse simplement sortir, respectant ma volonté de ne plus m’approcher de lui. Mais non, il fait quelques pas jusqu’à moi avec un air plus triste que je ne lui ai jamais vu. Il s’arrête devant moi, tout près, trop près même, mais son énergie est tellement calme que je ne m’inquiète pas qu’une dispute éclate ou qu’il soit méchant.
Il finit par parler, d’une voix peinée :
- Tu es dans cet état parce que tu penses que je ne ressens pas la même chose que toi ? demande-t-il simplement.
- Je ne le pense pas, tu me le dis, méchamment, à chaque fois, précise-je faiblement de ma voix enrouée.
- Hanako … Mais comment peux-tu me croire un instant lorsque je te dis des conneries pareilles alors que nous partageons ces moments ensemble. Tu es là, tu dois voir comme je te regarde, comme je te touche, comme je t’apprécie… murmure-t-il.
Nouvelles larmes sur mes joues, ma peine est encore plus intense maintenant qu’il est calme et gentil. Mais je secoue doucement la tête, pour éclaircir mes pensées :
- Je ne me ferai plus avoir par tes mots Kakashi, c’est terminé, j’arrête d’y croire.
Il pose ses mains sur mes joues avec douceur et je fronce un peu les sourcils :
- Qu’est-ce que tu fais encore ? chuchote-je dans un souffle.
- Si je te fais du mal à ce point à te faire croire que ce n’est pas ce que je veux, alors laisse-moi te montrer ce que je veux vraiment. Même si je n’ai pas le droit… je ne supporte pas de te voir comme ça … murmure-t-il doucement.
Il se penche doucement, arrêtant ses lèvres masquées à quelques millimètres des miennes et mon cœur se relance, accélérant et battant férocement tandis que je me plonge dans ses yeux sincères.
Il pose alors ses lèvres contre les miennes avec délicatesse, et les morceaux de mon cœur se recollent en un instant, le consolidant, le faisant vibrer plus fort que jamais dans ma vie.
Quelques instants après, il s’écarte à peine, me caressant de ses beaux yeux presque fermés, s’autorisant à me regarder avec une tendresse que je n’ai jamais vu dans aucun regard de toute ma vie et qui me donne une confiance en lui, en nous, absolument inébranlable.
Alors je me jette encore une fois, je me jette une dernière fois dans le vide et j’agrippe son masque pour le baisser, parce que cette fois, je ne doute pas qu’il me rattrapera.
Et comme dans un rêve, il m’embrasse vraiment, sans son masque et j’ai le bonheur infini de sentir enfin ses lèvres nues contre les miennes. Je glisse timidement mes bras autour de sa nuque, et il enlève une de ses mains de mes joues pour la poser au creux de mon dos, me tirant doucement contre lui tandis que nous nous perdons sur les lèvres l’un de l’autre. Je savoure chaque seconde, chaque moment où nos lèvres glissent les unes contre les autres avec tendresse et sensualité, appréciant leur goût absolument délicieux.
Il passe timidement le bout de sa langue contre mes lèvres, les découvrant et je rougis de bonheur tandis que des milliers de papillons volètent dans mon ventre. J’entrouvre la bouche et nos langues se caressent avec délice tandis que j’expire bruyamment contre sa peau, aliénée par mon bonheur.
Alors que nous nous embrassons langoureusement, sa deuxième main quitte ma joue et il passe son bras derrière ma nuque, encerclant son deuxième plus franchement autour de mon dos pour me tenir vraiment dans ses bras, me blottissant complétement contre lui, contre sa chaleur réconfortante, contre son cœur qui bat fort et je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie.
Nos baisers sont parfaits, nous nous accordons dans une parfaite union, c’est doux, c’est délicieux, c’est interdit aussi, c’est tellement bon que ça n’a pas de sens.
Je ne pourrais pas être plus serrée contre lui que maintenant, nous ne pourrions pas être plus dans les bras l’un de l’autre mais j’ai pourtant envie d’être plus proche, je ne sais pas comment, mais c’est terriblement puissant. Je ne veux plus jamais que ça s’arrête, ça ne peut pas s’arrêter, j’ai l’impression que nous sommes faits pour ça, que nous nous crions dessus depuis des semaines simplement parce que nous savons que ce que nous faisons là est complétement interdit alors même que ça parait être notre juste place.
En tout cas, j’oublie tout, tout ce qu’il m’a déjà dit, crié ou hurlé. Tout s’efface en un claquement de doigts tandis que je l’embrasse. Je ne vois que lui, je ne respire que lui, et je crois que je viens de goûter à la plus addictive des drogues.
Il resserre son étreinte autour de moi et je gémis tout doucement, savourant son petit grondement qui résonne immédiatement en retour, ce grognement qui réveille mes nerfs, qui disperse des frissons sur ma peau. Quel bonheur de le câliner ainsi, pour de vrai.
J’en oublie tout, le lieu, l’heure, les circonstances… mais nous sommes rattrapés par la réalité lorsque la porte s’ouvre avec fracas, s’abattant pratiquement sur nous, et il se détache de moi en fusillant du regard les deux femmes qui viennent d’entrer sans même nous regarder, continuant leur conversation en allant se chercher à manger.
Sortie de notre baiser, je réalise ce qu’il vient de se passer avec stupeur et lui aussi visiblement puisqu’il repose ses yeux sur moi avec un air inquiet.
- Je n’aurais pas dû faire ça… murmure-t-il d’une voix blanche.
- Mais tu l’as fait, souffle-je, toujours aussi heureuse.
Il fixe le sol, les yeux grands ouverts et je peux presque voir en temps réel sa réalisation des évènements se bousculer dans sa tête.
- Je n’en avais pas le droit… chuchote-t-il avec tension.
- Kakashi… tente-je avec douceur.
Il plante ses yeux inquiets dans les miens :
- Rinko va me tuer… Je mérite que Rinko me tue, articule-t-il.
- Bien sûr que non ! m’horrifie-je.
- Je n’en reviens pas d’avoir fait ça, murmure-t-il en reculant d’un pas pour s’éloigner de moi.
Je le perds, je le perds de seconde en seconde et il va se sauver, je le sais. Il lance un coup d’œil vif à la porte et je suppose qu’il se rend compte que Rinko aurait pu arriver, qu’il aurait pu être celui qui nous trouvait, qu’il pourrait même arriver maintenant, que les filles pourraient lui dire ce qu’elles ont interrompu et c’est trop pour lui.
Il me lance un dernier regard torturé avant de partir, comme chaque fois que ses émotions l’envahissent et qu’il n’arrive pas à gérer. Mais cette fois, je lui cours après.
Il traverse le salon en quelques enjambées, s’enfile dans l’entrée et sort devant la maison d’une traite. Je file à toute vitesse à sa suite et nous nous retrouvons seuls dehors.
- Kakashi ! crie-je.
Il se retourne pour me regarder :
- Quoi ? demande-t-il avec tension.
- Tu t’en vas ? Vraiment ? couine-je avec détresse.
- Oui…
Nous nous dévisageons quelques secondes en silence.
- Pourquoi tu t’en vas ? geins-je.
- Parce que je n’aurais jamais dû faire ça ! Tu sors à moitié avec Rinko ! s’écrie-t-il.
- Je ne sors pas avec lui ! argumente-je.
- Peu importe, tu es celle qu’il vise, qui lui plait, qu’il m’a présenté il y a trois foutues semaines et moi je… Oh mon dieu !
Il pose ses mains sur ses lèvres, complétement atterré par ses actes, effectuant un petit tour sur lui-même par désespoir et je le rejoins rapidement.
- Tu n’as rien fait de mal, tente-je.
- Tu plaisantes ? Je viens d’embrasser la fille qui fréquente mon meilleur ami… Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? souffle-t-il, l’air mortifié. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire… qu’est-ce que je suis en train de faire ?!
Il pose ses mains sur son visage cette fois, essayant de se calmer dedans, prenant de grandes inspirations, les épaules presque tremblantes de tension.
Quand je vois l’état dans lequel il se met, je comprends mieux son comportement des semaines passées. J’approche encore, juste devant lui, je ne sais pas trop s’il va me laisser faire, la limite entre nous est de plus en plus floue à mesure que le temps passe, mais j’ai besoin de l’aider, je ne peux pas le laisser comme ça, quitte à me faire repousser.