LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 63 : Après l'amour avec Kakashi, la tendresse

5047 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/07/2025 10:46

Chapitre 63 : Après l’amour avec Kakashi, la tendresse


Je ne sais pas trop combien de temps s’écoule avant que je n’atterrisse vraiment mais je reviens à moi peu à peu, toujours lovée contre lui. Lorsque j’ouvre finalement les yeux, je me sens tellement bien que j’ai envie de rire pour absolument aucune raison. Mais j’ai peur qu’il se soit endormi, alors je quitte ma position roulée en boule pour mettre mon visage vers le sien.

Lorsque je croise ses yeux heureux, je ne peux pas m’en empêcher et je glousse comme une démente, le faisant rire.

-         Je t’amuse ? demande-t-il.

-         Non, je ne sais pas pourquoi je ris, pouffe-je.

Ça le fait encore plus rire et il glisse une mèche derrière mon oreille en me couvant du regard.

-         Tu es adorable, dit-il avec affection.

-         Tu es incroyable, réplique-je avec un sourire coquin jusqu’aux oreilles.

Il hausse un sourcil et je glousse encore plus, posant mes doigts sur mes lèvres pour essayer de me calmer :

-         Je ne sais pas ce que j’ai, je n’arrive pas à m’en empêcher ! ris-je.

-         Les femmes sont dingues, soupire-t-il avec humour.

-         Un peu, admets-je.

Je glisse mes bras derrière sa nuque, un immense sourire aux lèvres :

-         C’était incroyable, la meilleure nuit de ma vie, murmure-je.

-         La mienne aussi, assurément, répond-il tranquillement.

Je colle mon front au sien, embrassant ses lèvres au passage, toujours béate d’admiration et de bonheur, me prélassant dans ses yeux magnifiques.

-         Je n’en reviens pas… murmure-t-il.

-         De ?

-         De ce qu’il vient de se passer, je veux dire, c’était ma première fois et c’était avec toi. C’est incroyable, reprend-il.

-         Je ne suis pas la seule folle dingue ici, glousse-je avec euphorie.

-         Peut-être pas, mais pour ma défense, je ne l’avais jamais fait, alors je suppose que j’ai le droit d’être un peu shooté, souligne-t-il d’un ton amusé.

-         Moi aussi, réponds-je vivement.

Il fronce les sourcils :

-         Pourquoi tu me dis une chose pareille alors que je sais pertinemment que c’est faux ? demande-t-il.

-         Parce que c’est vrai, je n’ai jamais… je n’avais jamais… bafouille-je.

Il se redresse sur un bras, m’observant avec un air un peu perdu. Il ne doit rien comprendre, mais je suis timide de lui dire, ce n’est pas simple à sortir :

-         Oui, je l’ai déjà fait, je ne te prends pas pour un idiot. Mais je n’avais jamais… tu sais … couine-je.

-         Non, je ne sais pas… ? dit-il avec un air interrogateur.

-         Je n’étais jamais … montée au septième ciel, souffle-je en rougissant.

-         Vraiment ? s’étonne-t-il.

-         Oui, vraiment.

-         Tu dis ça pour me faire plaisir ? demande-t-il en ouvrant des yeux ronds.

-         Mais bien sûr que non ! m’agace-je un peu.

-         Ce n’est pas vrai… souffle-t-il, complétement médusé.

Je lui mets une petite tape sur le torse :

-         Arrête ! couine-je.

Il m’embrasse mais je sens un immense sourire sur ses lèvres et je glousse encore :

-         Arrête de crâner ! le taquine-je.

-         Tu plaisantes ?! C’est clairement mon plus bel exploit ! Et de loin ! s’exclame-t-il.

J’éclate de rire :

-         Tu as accompli des choses légèrement plus incroyables que ça Kakashi !

-         Pas à mes yeux ! s’écrie-t-il encore.

-         Tu es un drôle de juge alors, l’embête-je.

-         Je m’en fiche ! Bordel je m’en contre fous !

Je ris encore et il me coupe pour m’embrasser avec passion. Je me perds sur ses lèvres dans la seconde, savourant son contact un peu plus fort qu’avant à la lueur de ce que nous venons de vivre tous les deux. Je ne me lasse pas d’être blottie dans ses bras à l’embrasser.

Sa langue me taquine les lèvres gentiment et je glousse encore un peu lorsqu’il les mordille :

-         Animal ! couine-je comme une souris.

-         Proie ! rétorque-t-il.

Il se glisse à moitié au-dessus de moi, faisant mine de me manger et je ris aux éclats en me tortillant sous lui jusqu’à ce qu’il me regarde avec adoration. J’admire ses yeux bicolores, me remémorant la première fois que je les ai vu, que j’ai découvert cet caractéristique somptueuse chez lui, lorsque nous nous prenions la tête comme chien et chat, quel chemin parcouru en effet.

J’ai l’impression que je vais mourir de bonheur, littéralement. Je passe vraiment la meilleure soirée de ma vie, et malheureusement, la vérité me rattrape au galop.

Je ne vois pas comment je pourrais me lever demain matin et faire comme si tout ça ne s’était pas passé. Je n’arrive même pas à comprendre comment il le pourrait, mais vu sa loyauté…

Comment pourrais-je le saluer cette semaine comme si je ne connaissais pas le goût de ses lèvres, la chaleur de ses regards coquins, le bonheur que procure son déhanché...

-         Ça va ? demande-t-il en voyant mon visage s’affaisser.

-         Non, murmure-je.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiète-t-il.

-         Je ne sais pas comment je vais réussir à partir demain, continue-je d’une voix triste.

Il baisse le regard en soupirant :

-         Je ne sais pas non plus…

-         Et si on partait en vacances ? Juste tous les deux ? demande-je avec sérieux.

-         Ne me tente pas, rit-il.

-         Allez ! On fait nos sacs et on s’en va ! couine-je avec excitation.

-         Et où voudrais-tu aller ? s’amuse-t-il.

-         Je m’en fiche ! Où tu veux ! Je ne compte pas te laisser beaucoup sortir de la chambre de toute façon !

Il éclate de rire, rejetant la tête en arrière :

-         Tu es vraiment dingue !

-         Pars avec moi Kakashi ! insiste-je.

-         Tu sais que nous avons une mission de prévue rassure-moi ? demande-t-il, encore rieur.

-         Oui, glousse-je. Ce serait drôle, Minato se retrouverait sans ses deux éléments clés !

-         Pas très drôle pour lui j’imagine, répond-il en souriant, embrassant mon nez.

Je ne me lasse vraiment pas de ses baisers, j’en aimerais tous les jours de ma vie.  

-         Peut-être pas… Quand partons-nous là-bas ? demande-je.

-         Dans la semaine, je ne sais pas encore exactement quand.

Je soupire en caressant ses épaules, passant mes doigts sur les marques que je lui ai faites avec mes ongles en rougissant un peu.

-         J’adore quand tu rougis, tu es vraiment trop belle, commente-t-il.

Mes joues chauffent un peu plus et il sourit de toutes ses dents, me laissant voir ses petites fossettes.

-         Tu étais sérieux Kakashi ? On va vraiment devoir faire comme si rien ne s’était passé demain ? Ce n’était vraiment qu’un rêve ? demande-je alors.

Son visage devient triste et il caresse ma peau pensivement :

-         Oui… je suppose… c’est vraiment le cirque. Je ne sais pas comment agir face à tout ça, nous n’aurions peut-être tout simplement pas dû faire… ça… soupire-t-il.

-         J’ai passé un moment magnifique, vraiment, je ne pourrais jamais le regretter, glisse-je rapidement.

Il m’offre un beau sourire :

-         Tu as raison, moi non plus. Mais ça reste une situation compliquée.

Les larmes me montent aux yeux à l’idée que nous redevenions distants demain, à l’idée de l’avoir sous le nez avec son visage neutre, à devoir nous ignorer comme deux inconnus.

-         Je sais que c’est compliqué, je sais que tu as été clair et que tu ne souhaites pas faire plus de tort à Rinko mais je ne peux pas envisager de m’éloigner de toi, de nous ignorer de… je ne sais pas… panique-je en partant dans les aigus.

-         Ne fais pas cette tête moustique, ça va aller, on sera tous les deux, on discutera, on rira, me rassure-t-il.

-         Mh, marmonne-je. C’est notre proximité qui va me manquer, nos contacts, c’est si simple ce soir, si doux…

-         Nous pourrons être plus proches… glisse-t-il.

-         Proches comment ? demande-je en reprenant espoir.

-         Je ne sais pas, comme tu veux, répond-il.

Je tire sa tête avec entrain pour l’embrasser encore, roucoulant de bonheur :

-         Proches comme ça ? minaude-je joyeusement.  

Il rit en me disputant un peu du regard :

-         Peut-être pas petit démon… mais … pourquoi pas proches comme ça, dit-il en embrassant ma joue.

Je souris un peu et il embrasse mon front longuement :

-         Ou proches comme ça, continue-t-il. Voir même un peu comme ça...

Il embrasse mon nez et je glousse pour de bon.

-         Kakashi, tu ne feras jamais tout ça, le plus probable serait que tu m’attaques d’entrée de jeu à la première heure de la mission, commente-je tristement.

-         Bien sûr que non, je te l’ai promis. Et arrête de croire que je ne peux pas être proche de toi, je ne vois même pas comment je pourrais ne pas l’être de toute façon.

-         C’est vrai ? couine-je de ravissement.

-         Evidemment que c’est vrai. Regarde ce que nous venons de partager… ça ne signifie pas rien pour moi Hanako. Je me vois mal me lever demain matin et te traiter comme si de rien n’était, c’est impossible même, je ne sais même pas comment je vais réagir, je ne sais pas comment je vais trouver ma place, dit-il pensivement.

Je suis tellement heureuse que je lui saute un peu dessus, le basculant sur le dos pour l’embrasser et il caresse mon dos nu, répercutant déjà des frissons sur ma peau qui me font encore glousser bêtement. Je frotte mon nez contre le sien, observant les mèches échappées de mon chignon lui chatouiller le visage et il soupire encore, plus profondément, en caressant mon visage :

-         Je crois que nous n’aurions jamais dû faire ça Hanako, sincèrement, dit-il tristement. 

-         Mais c’est fait, souligne-je avec inquiétude.

Je ne suis pas inquiète de ce que nous avons fait, je suis inquiète qu’il me le reprenne, qu’il agisse comme si rien ne s’était passé malgré ce qu’il m’en dit.

-         Oui, c’est fait. Tu ne crois pas qu’il valait mieux ne pas savoir ? demande-t-il.

-         Ne pas savoir quoi ?

-         Ce que ça fait, d’être tous les deux comme ça. Nous aurions dû nous en tenir aux disputes, nous étions bons dans ce domaine, dit-il en souriant.

-         Les meilleurs tu veux dire, pouffe-je.

-         Assurément.

Je plonge encore contre ses lèvres, prenant le temps de l’embrasser vraiment, assez pour me faire happer quelques minutes de plus hors du temps, dans ce doux paradis que représente désormais Kakashi pour moi. Je n’aime pas notre conversation, je n’aime pas les questions qu’il se pose.

-         Non Kakashi, je ne crois pas qu’il aurait mieux valu ne pas savoir. Je préfère souffrir toute une vie en savourant ces beaux souvenirs que la passer à me demander ce que ça aurait donné, réplique-je avec aplomb.

-         Tu as raison, encore une fois. Comprends bien que j’essaie juste de gérer ma culpabilité, pas d’effacer cette nuit, répond-il avec douceur.

-         Ne te sens pas coupable, je t’en prie. Rinko n’en saura rien, je sais que c’est moche dit comme ça, mais ce n’est pas comme si nous avions voulu lui faire du mal ni comme si je le trompais. Il se fiche que je passe la nuit avec quelqu’un, je t’assure, alors dans le fond, que ce soit avec toi ou un autre… comment cette belle nuit pourrait-elle être une erreur ?

-         Je ne sais pas, je crois que c’est la seule chose qui m’empêche de dérailler complétement… cette impression que c’était juste. C’est du délire, je ne sais pas pourquoi je me dis une chose pareille, comment ça pourrait être juste alors que je lui ai fait ça…?

-         Ça suffit, je n’ai pas envie de parler de ça, ronchonne-je.

Il sourit face à ma mauvaise humeur :

-         De toute façon Hanako, je ne pouvais pas te résister. C’était écrit depuis le début, ça ne m’étonne pas d’avoir cédé, je le savais bien au fond de moi. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de t’éloigner de moi, j’aurai essayé, on ne peut au moins pas me le reprocher.

-         Ça, c’est sûr. Et puis Rinko est le premier à t’avoir poussé encore et encore vers moi, à essayer de nous faire nous entendre et nous voir, souligne-je.

-         Oui… pauvre Rinko… dit-il en reprenant son air contrarié.

Je soupire bruyamment, lui sortant ma tête de chien battu :

-         Ça suffit ! Tu m’as promis une nuit et elle n’est pas finie, arrête de parler de ça. Je ne veux plus qu’on aborde ce sujet, je veux qu’on passe de bons moments, geins-je.

Il rit face à mes revendications, mais je vois qu’il écarte tout ça de sa tête, me ravissant.

-         Alors, de quoi veux-tu parler ? demande-t-il.

Je réfléchis une seconde et j’atterris enfin :

-         De ton appartement ! m’exclame-je en me redressant, assise sur lui, jetant des petits regards excités autour de moi.  

Il rit un peu plus et se cale dans ses oreillers, glissant un bras derrière sa tête tandis que je me lève pour fouiner. J’attrape sa chemise par terre que j’enfile distraitement en scrutant son chez lui lorsque son grondement rauque résonne avec force.

Je me retourne sans comprendre et il me fixe avec un air appréciateur :

-         Voilà une vision que j’apprécie, dit-il d’une voix grave en me détaillant de la tête aux pieds.

Je glousse en posant sa manche beaucoup trop grande sur mes lèvres, complétement euphorique en voyant son regard lubrique sur moi.

-         Pervers ! le taquine-je.

-         Oh que oui, gronde-t-il encore.

Je ris un peu plus mais je me promène dans son appartement, observant un peu les lieux. C’est petit mais je me sens vraiment bien chez lui, de toute façon, tout est rangé comme j’aime, alors ce n’est pas étonnant. Tout est très sobre, il n’y a pas de décoration si ce n’est deux cadres avec des photos de ses équipes.

Je souris un peu devant ses étagères de livres pleines à craquer, classée à sa façon psychorigide, lui lançant un regard mutin qui me vaut un sourire satisfait.

-         Je me sens bien chez toi, commente-je.

-         Tant mieux, tu es la bienvenue quand tu veux, répond-il.

-         Fais attention, je pourrais te prendre au mot… dis-je en lui lançant un regard de biche.

Nouveau sourire, d’idiot cette fois. Il est décidemment aussi heureux et détendu que moi.

Je me glisse jusqu’à la salle de bain, que je découvre depuis le seuil avec curiosité lorsque ses bras m’encerclent et qu’il pose ses lèvres au creux de mon oreille :

-         Je pensais que je ne t’avais jamais vu plus belle que dans ta robe de ce soir, mais je t’assure que je me trompais, murmure-t-il.

-         Je ne t’ai jamais vu aussi beau que dans cette chemise, elle doit avoir un talent certain, glousse-je.

-         Mh… non, je ne crois pas, je crois que ça vient de vous Mademoiselle, pouffe-t-il.

Je me retourne contre lui pour passer mes bras autour de lui moi aussi et il me berce gentiment pendant que nous nous regardons avec béatitude.

-         Ça te dit une petite douche ? demande-t-il gentiment.

-         Avec vous ? Mais avec plaisir, murmure-je en regardant avidement ses lèvres qui se rapprochent.

Il m’embrasse en glissant sa chemise de mes épaules et je m’étends contre lui dans la seconde, savourant d’être contre sa peau chaude, profitant de ses mains qui caressent tendrement mes bras puis mon dos.

Je passe vraiment une soirée incroyable, j’ai toujours l’impression que je suis dans un rêve, ce que je ressens est tellement puissant.

Je n’ai jamais ressenti ça, cette joie, ce bonheur si intense qu’on dirait qu’on ne va plus jamais être triste, ce cœur léger qui vole au-dessus des nuages, ce bien-être profond qui me berce. Je m’inquiète un peu, je passe un tellement bon moment que j’ai peur de trouver mon chez moi terriblement vide.

Il se détache de moi pour allumer l’eau et nous ne tardons pas à nous enfiler dans sa douche.

Là encore, je passe le moment de ma vie. Pourtant nous ne faisons rien de particulier, nous nous amusons simplement comme deux gosses. J’ai la brillante idée de vouloir lui souffler une bulle de savon dans la tête et évidemment, l’escalade s’impose lorsqu’il se venge en clamant qu’on n’agresse pas son supérieur.

Nous rions à n’en plus pouvoir, nous battant comme nous le pouvons dans l’espace réduit mais il a largement le dessus :

-         C’est le moment de t’en servir si tu possèdes des capacités qui peuvent me faire perdre ! s’exclame-t-il joyeusement.

-         Ce n’est pas l’envie qui m’en manque ! réplique-je en essayant de lui tordre le bras pour qu’il me lâche.

Ça n’a pas grand impact et il éclate de rire :

-         Mais qu’est-ce que tu espères au juste ?! Tu es un moustique Hanako !

-         Je ne suis pas un moustique ! me récrie-je.

Il rit un peu plus en me collant dos contre son torse où je me laisse caler en ronronnant, lui lançant un petit regard heureux par-dessus mon épaule.

-         Bien sûr que si, tu es un moustique agaçant qui m’empêche de dormir la nuit, voilà ce que tu es, rit-il en embrassant mon front.

-         Moi je vous empêche de dormir la nuit ? minaude-je en levant un bras pour attraper sa nuque d’une main, tirant sa tête jusqu’à mes lèvres.

Alors que je l’embrasse, il glisse une main sur ma mâchoire pour tenir mon visage contre le sien et nos baisers changent d’une seconde à l’autre. Je ne sais pas si c’est la petite pause que nous venons de prendre l’un de l’autre, la sensualité de l’eau qui nous dégringole dessus ou un mélange des deux, mais nous passons le reste de notre douche à nous embrasser avec passion, pour mon plus grand bonheur.

Lorsque nous sortons, nous nous enroulons dans une grande serviette et il me frotte le dos tendrement pour me sécher, tandis que je me cale contre son torse en fermant les yeux.

-         Nous devrions peut-être dormir, glisse-t-il.

-         Je n’ai pas envie que cette nuit s’arrête, soupire-je sans réussir à ouvrir les yeux.

-         Tu es épuisée Hanako, tu t’endors contre moi, dit-il avec douceur.

-         Je ne veux pas, couine-je.

Il embrasse ma tête avant de me porter jusqu’au lit, j’ai effectivement l’impression d’être traité comme une reine cette nuit et ça me fait sourire. Il aura carrément réussi son pari, il m’aura fait me sentir aimée et vénérée.

Particulièrement lorsqu’il laisse tomber la serviette par terre pour nous glisser dans le lit, me tirant contre lui en cuillère, passant ses bras autour de moi en embrassant ma nuque avec tendresse.

-         Je peux te dire un secret ? murmure-t-il à mon oreille.

Mes yeux s’ouvrent en grand et mon adrénaline jaillit dans mes veines :

-         Oui ? demande-je hâtivement.

-         Mon appart n’a jamais été en bordel à ce point, glousse-t-il.

J’éclate de rire comme rarement, je m’attendais à tout sauf à une bêtise dans un moment câlin pareil et malgré ma déception, ça me fait l’apprécier un peu plus, j’adore son humour, j’adore ses petites blagues inattendues comme ça. C’est encore plus drôle de me dire qu’il y a du vrai dans ce qu’il dit.

-          A cause de nos habits ? demande-je en riant encore.

-         C’est déjà pas mal, il y en a partout ! s’amuse-t-il.

Je tourne un peu la tête pour lui lancer un regard :

-         C’est le risque quand on fait des bêtises de ce genre, plaisante-je.

-         Je vois ça, on ne voit même plus le parquet, répond-il.

-         Il faut choisir, c’est les bêtises et les fringues qui vont avec ou être sage et un appartement nickel, réplique-je avec un air impérieux.

Il rit en glissant son nez dans mon cou, me chatouillant de son souffle :

-         Je choisis les bêtises, déclare-t-il de son petit ton d’enfant pas sage.

-         J’approuve ton choix, dis-je en souriant tandis que mes yeux se referment.

Ça me tue d’être fatiguée comme ça, je me doute que nos « bêtises » sont en grandes parties responsables de mon incapacité à rester éveillée mais c’est terrible de me dire que je vais gâcher du temps en sa compagnie.  

Il embrasse ma gorge, me tirant de mes pensées invasives :

-         Dors mon petit moustique, chuchote-t-il.

Il aspire ma peau entre ses lèvres tout doucement, à plusieurs endroits, avec une douceur qui fait fondre mon cœur. Il n’y a rien d’intéressé là-dedans, ça n’a rien à voir avec ses suçons de tout à l’heure dans le feu de l’action, il fait simplement ça pour le plaisir de me manger tendrement et je ne sais pas comment je vais pouvoir me passer de ça dès demain matin, de cette impression qu’il me donne de ne jamais être rassasié de moi, il a le don de me faire me sentir comme sa gourmandise depuis nos premiers rapprochements, de me donner confiance en moi et en l’effet que je lui fais, c’est divin.

Je ne peux pas résister à la tentation de tourner la tête pour l’embrasser une dernière fois avant de dormir puis il cale ma tête sous la sienne avant de me serrer contre lui comme s’il ne voulait plus jamais me lâcher.

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