LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 65 : Le bureau de Kakashi
Je rêve de lui toute la nuit, mais ça ne m’étonne pas vraiment, je suis bien plus surprise de me réveiller avec la boule au ventre.
Ma journée de hier me parait drôlement floue mais je suis cette fois bien revenue dans la réalité. Mes souvenirs s’estompent un peu, ils sont moins vibrants, je suis moins rêveuse également, je sais que je travaille demain et ça me contrarie. J’ai hâte de partir en mission, mais j’ai aussi une peur bleue, car plus nos discussions se font moins précises dans ma tête et plus j’ai la trouille que Kakashi me fasse une scène lorsque je le reverrai.
Je me raccroche à sa promesse toute la matinée mais il n’y a rien à faire, j’ai besoin de prendre la température. Exactement comme après notre belle soirée dans le village, j’ai besoin d’aller le voir, qu’il me confirme qu’il était sérieux, sinon je sais que je n’arriverai pas à penser à autre chose.
Et en plus, il me manque déjà, drôlement fort. Je sais que si j’arrivais à le voir, même dix minutes, ma journée serait vraiment plus belle. Je serais rassurée et surtout heureuse de l’avoir vu, d’avoir échangé deux ou trois mots, de le voir peut-être me sourire… je sais que j’ai besoin de le voir.
Alors j’arrête de tourner en rond et je me décide à y aller, puisque j’ai la chance de savoir où il passe sa journée aujourd’hui. Il est bientôt midi et ça me donne une sacrée bonne excuse !
J’enfile une jupe, un chemisier blanc et mon manteau en une minute montre en main, puis je file en quatrième vitesse chez Ichiraku.
*
Lorsque j’arrive au bâtiment de l’Hokage, je monte au dernier étage où je fouine dans les couloirs quelques minutes, tellement stressée à l’idée qu’on me demande ce que je fiche ici que je me fais la plus discrète possible. Je trouve finalement sa porte et je m’arrête devant, le cœur battant.
Je toque timidement, la main tremblante, j’entends à peine mes coups sur le battant tant ils sont faibles mais ça ne l’empêche pas de répondre :
- Entrez ? demande-t-il d’une voix incertaine.
J’ouvre à peine la porte pour le guetter, le cœur battant toujours la chamade, l’adrénaline au maximum. Mais lorsqu’il se redresse avec un air joyeux, toute mon angoisse s’évanouit :
- Bonjour vous, m’accueille-t-il gentiment.
- Bonjour, roucoule-je depuis la porte.
- Viens, m’encourage-t-il en voyant que je n’entre pas.
Je sautille dans son bureau, heureuse comme un paon et mon euphorie remonte en flèche.
- Que me vaut ce doux plaisir ? demande-t-il avec une voix charmeuse.
- Je t’ai apporté à manger, dis-je fièrement en lui montrant mon sac de ramen.
- C’est adorable, répond-il d’une voix heureuse.
Je me glisse de son côté du bureau pour lui sortir son plat, mais surtout pour être proche de lui, puisque je me glisse entre sa chaise et son bureau pour lui installer ses affaires.
C’est n’importe quoi, mais je ne peux pas m’en empêcher simplement pour espérer l’effleurer en repartant. Et puis je crois qu’il y a un peu de stratégie là-dedans, lui exposer mes fesses sous le nez n’est sans doute pas si innocent que je veux me le faire croire et je rougis un peu face à mon culot.
- Vous êtes drôlement serviable, dit-il avec humour.
- C’est le service complet, vous êtes traité comme un prince, réplique-je en ouvrant sa boite de ramen.
Et mon culot paye.
Je sens sa main qui passe le long de ma cuisse, me caressant furtivement et mes poils se hérissent sur ma peau, de mes chevilles à ma nuque, alors qu’un nouveau sourire s’accroche sur mes lèvres. Je vais finir par avoir mal aux joues si ça continue.
Je me retourne pour lui faire face, m’appuyant contre son bureau, déjà à fleur de peau tandis qu’il m’observe, appuyé dans son dossier, les doigts posés sur les lèvres.
Je ne supporte pas de ne pas le voir à ce point, ça me perturbe trop, surtout aujourd’hui après ce qu’il s’est passé entre nous. Il a l’air détendu, mais je sais que ses expressions seront plus lisibles si je vois ses yeux alors je glisse mes mains jusqu’à sa tête pour enlever son bandeau. Il me laisse docilement faire et je le glisse dans la poche de ma veste, me régalant de retrouver ses deux beaux yeux, y constatant qu’il est d’une excellente humeur.
- Tu ne vas plus me le rendre ? demande-t-il avec humour.
- Non, pouffe-je.
- Il va falloir que j’arrête d’en mettre un si tu me l’enlèves désormais, dit-il.
- Oui, ça risque de te coûter cher en bandeau sinon, glousse-je.
Il rit un peu en me dévorant du regard, ne s’intéressant pas une seconde à son plat et ça me touche alors je détourne la tête pour cacher mon trouble, observant son bureau et les documents qui s’y trouvent.
- Qu’est-ce que tu faisais ? demande-je l’air de rien.
Il se rapproche de son bureau, me coinçant contre, et ferme le dossier ouvert dessus :
- Je ne suis pas exactement censé t’en parler. Pour te la faire courte, disons que ça chauffe à Kiri, Minato aimerait que j’aille jeter un œil.
- Tout seul ? m’inquiète-je.
- Oui, tout seul, répond-il en riant.
Il attrape alors mes hanches et m’assoit sur son bureau, face à lui, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Mon pouls s’affole à toute vitesse, je ne comprends rien à ce qu’il se passe, ou plutôt je n’ose pas y croire alors j’essaie d’afficher l’air le plus naturel possible, sans grande réussite.
- Ça chauffe comment ? demande-je d’une petite voix étranglée.
- Je viens de te dire que je ne suis pas censé t’en parler moustique, me gronde-t-il gentiment en attrapant distraitement mes mollets dans ses mains.
Oh la vache. Il est vraiment plus proche de moi que ce que j’avais prévu. Je n’en reviens juste pas, quand je pense que je m’inquiétais qu’il soit redevenu distant ou qu’il nie notre nuit tous les deux, je n’aurais pas pu plus me tromper visiblement. Ça me rend toute chose, je retombe dans la seconde dans mon drôle d’état de dimanche, je suis si légère, heureuse …
- Je suis curieuse, chuchote-je en me plongeant dans son regard pour continuer la conversation.
- Des drôles de soulèvements, Minato craint une guerre civile, répond-il évasivement.
- Une guerre civile ? Mais qu’est-ce que tu pourrais bien y faire ? m’inquiète-je pour de bon cette fois.
- Pour l’instant rien, juste aller observer, voir ce qu’il se passe… répond-il.
Ça me tord le ventre de l’imaginer là-bas, je ne veux pas qu’il parte.
- Mais quand ? demande-je. Nous partons en mission, tu ne vas quand même pas la rater…
- Non, le pays des fleurs est au nord du pays de l’eau, alors soit j’irai pendant notre mission soit après, m’explique-t-il.
- Oh…
J’observe son visage avec inquiétude, vraiment, je ne peux pas supporter qu’il soit mis en danger là-bas, j’essaie de me raisonner et de me dire que c’est son quotidien, mais ça me travaille définitivement.
- Tu as passé un bon dimanche ? demande-t-il d’un ton plus léger.
- Oui, reposant, plus que le tien je suppose. Merci de m’avoir laissé dormir d’ailleurs, murmure-je.
- C’est normal. J’avoue que je n’étais pas au top de ma forme, j’ai été plus réveillé dirons-nous… rit-il.
- Je suis désolée… Tu aurais dû me dire que tu travaillais… nous ne nous serions pas couchés si tard, couine-je.
Je suis toute honteuse d’aborder notre nuit, je ne sais pas comment me comporter face à ça, s’il préfère que nous n’en parlions plus jamais ou pas, si ça va le tendre ou non…
Mais il rit un peu plus :
- Je n’aurais raccourci notre nuit pour rien au monde, ça en valait clairement la peine. Je n’étais pas au plus réveillé, mais j’étais assurément au plus détendu, me lance-t-il d’une voix chaude en caressant du bout des doigts mes mollets.
Ses yeux sont fixés dans les miens, j’y vois l’ombre du regard qu’il me lançait pendant notre nuit tous les deux et je me liquéfie dans la seconde. Je ne peux pas croire à ce qu’il est en train de se passer, mes nerfs s’enflamment beaucoup trop rapidement pour la situation, je ne sais plus où me mettre et la tension est si forte entre nous en quelques secondes que j’en baisse le regard pour me calmer. Le silence est interrompu par les battements assourdissants de mon cœur et j’ai honte d’être si réactive.
- Sais-tu quand nous partons ? couine-je encore, pour changer de sujet.
- Tu n’as pas été prévenue ? s’étonne-t-il.
- Non ? demande-je en relevant le nez.
- Minato a tranché, nous partons demain, m’explique-t-il.
Voilà qui me calme dans la seconde, la perspective de ne pas retourner à l’hôpital m’enchante mais je n’imagine même pas la quantité de travail administratif en retard que j’ai déjà là-bas et qui va encore s’amasser, ça me fatigue d’avance.
- Je devrais peut-être bien faire comme toi… soupire-je.
- C’est-à-dire ?
- Passer la journée dans mon bureau, je prends un retard de dingue avec nos missions, je pensais m’en occuper demain mais si nous partons…
Je me plonge dans mes réflexions en fronçant les sourcils, essayant de me représenter mon emploi du temps des prochaines semaines et ça parait compliqué. Ce départ m’embête un peu, je ne m’y attendais pas, je pensais que j’aurais au moins la journée de demain pour travailler, je ne peux pas me permettre d’accumuler encore des jours et des jours de travail…
Il me laisse réfléchir en silence mais ses doigts reprennent leurs caresses sur mes mollets tandis qu’il m’observe.
Il est adorable bon sang ! Stop.
Je dois me concentrer, je commence à envisager d’emmener du travail en mission, ce qui ne m’enchante vraiment pas.
Il poursuit ses caresses tendres sur les côtés de mes cuisses, remontant jusqu’à la lisière de ma jupe et cette fois, toutes les connexions neuronales de ma tête sautent, mon corps mettant un k.o. monumental à mon esprit. Ma peau s’électrise sous ses doigts, mes souvenirs affluent dans ma tête et la chair de poule se répand sur mon corps comme une trainée de poudre, hérissant évidemment mes cuisses et son regard tombe dessus.
Ses doigts s’enfoncent un peu dans ma chair et je ne doute pas qu’il est à son tour plongé dans ses souvenirs, ce qui participe à me rendre encore plus à fleur de peau, encore plus fébrile, encore plus dévorée par ma passion pour cet homme stupéfiant.
Il enlève son masque d’un geste rapide et j’ai à peine le temps de me demander ce qu’il se passe qu’il est déjà en train de poser les lèvres délicatement sur ma cuisse.
Je rougis des pieds à la tête instantanément, je ne sais plus où me mettre, je ne sais plus comment je m’appelle, je ne peux que le regarder avec les yeux écarquillés et le cœur au bord de l’infarctus.
Il respire ma peau avec passion avant de poser un deuxième baiser appuyé et je commence à vriller de le voir comme ça, je ne sais pas s’il a conscience de la sensualité qu’il dégage mais mon corps en a drôlement conscience lui, il a aussi drôlement conscience de ce que ses lèvres m’ont faites samedi soir et je dois m’accrocher à son bureau pour me retenir de lui sauter dessus.
Ma bouche s’entrouvre toute seule pour que je puisse respirer, mais je ne comprends pas ce qu’il se passe, parce que je sais que je ne dois pas lui sauter dessus, je le sais, il a été assez clair. Nous ne pourrons être que des amis.
Alors qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Parce qu’il risque d’être très compliqué pour moi d’arrêter de lui mettre le grappin dessus s’il se comporte comme ça bon sang…
- Tu as un drôle de sens de l’amitié, arrive-je à souffler.
Il relève la tête, inquiet :
- Ça te dérange ? demande-t-il.
- Pas du tout ! Mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, murmure-je.
- Moi non plus… je pensais être un peu plus fort que ça, dit-il en riant doucement.
- Je m’attendais à des regards noirs et des piques, tente-je de plaisanter pour alléger l’atmosphère.
- Je t’avais pourtant bien dit que non, murmure-t-il en me souriant. Je savais bien qu’à partir de là, il deviendrait très compliqué de me tenir loin de toi.
- Alors ne te tiens pas loin de moi, ce n’est pas moi que ça dérange, glisse-je en levant un peu la cheville pour caresser ses côtes avec sensualité.
Il sourit en secouant doucement la tête :
- Tu es un démon Hanako, murmure-t-il avec humour.
- Je croyais que j’étais un ange, minaude-je en continuant de le caresser de ma cheville, sachant très bien que ça le tend de la plus douce des façons.
Il attrape ma cheville d’un mouvement rapide et ferme qui me fait encore frissonner, son autre main se calant sur ma hanche tandis qu’il pose quelques baisers de plus sur ma cuisse en grondant tellement doucement que le son est presque imperceptible. J’en roucoulerais de bonheur, mais je le connais, je sais que ça n’ira pas plus loin.
Il pose un dernier baiser sur ma cuisse, puis se redresse en soupirant, me lâchant pour s’éloigner de moi et reprendre ses esprits :
- Bordel, ça va vraiment être plus compliqué que prévu, dit-il.
Je glousse et il pose ses mains sur mes genoux qu’il caresse du bout des doigts avec affection en réfléchissant, sans doute à tout ça.
Mais mon regard est attiré comme un aimant par son poignet droit et mon cœur rate un battement lorsque je vois l’élastique que je lui ai laissé en partant dimanche, passé autour de son poignet.
Je reste complétement figée, me demandant si je ne suis pas en train de confondre, mais non, je suis vraiment sûre de moi, c’est le mien. Je ne sais pas s’il y a un seuil maximal de joie et d’euphorie parce que j’ai l’impression que ça ne fait que croître exponentiellement depuis samedi soir.
On toque soudain à son bureau et je sursaute violemment alors que la panique me submerge à l’idée qu’on me trouve là et je cherche déjà une explication cohérente tout en m’inquiétant de l’impact que cette intrusion aura sur l’humeur et la proximité de Kakashi à mon égard, mais il me surprend en répondant :
- Entrez !
Il enlève simplement ses mains de moi et je l’observe avec des yeux ronds, le cerveau en train de fumer qu’il ne voie pas le problème à ce qu’on me trouve assise sur son bureau. Je trouve ça tellement connotée.
- Bonjour Kakashi ! claironne la voix de Sun dans mon dos.
Oh. Mon. Dieu.
Je me retrouve mortifiée comme rarement, j’avais complétement oublié cette idiote qui devait passer ! Je rougis tellement que j’en ai un coup de chaud, sautant sur mes pieds, ne sachant même pas comment réagir, n’osant pas regarder la réaction de Kakashi.
Je me retourne face à elle mais je fixe le plancher, me demandant si je devrais partir en courant, ou rester, et mon cœur tape le plus gros sprint de sa vie dans ma cage thoracique.
J’ai peur qu’il m’en veuille de rester, mais je ne veux pas non plus partir alors qu’il ne me dit rien. Car je veux que Sun pense que je suis sa petite-amie ou quelque chose du genre, je veux qu’elle pense qu’il est pris, ou à deux doigts de l’être pour être sûre qu’elle ne l’envisage pas.
C’est tellement égoïste de ma part, je pourrais partir et laisser Kakashi en tête à tête avec elle, il doit être mortifié de la situation, mais ça me brise le cœur tellement fort que je n’arrive pas à bouger une oreille, alors je fixe toujours le sol avec détermination, commençant même à transpirer du coup de chaud que je suis en train de me taper, serrant les bras furieusement contre ma poitrine pour tenter d’étouffer le bruit de mon cœur.
- Bonjour Hanako, dit-elle d’une voix hésitante.
Je relève la tête pour lui sortir mon sourire le plus forcé :
- Bonjour, couine-je, les dents serrés.
- Je ne vous dérange pas ? s’inquiète-t-elle.
- Non, pas du tout, répond Kakashi en se raclant la gorge. C’est pour ton rapport c’est ça ?
- Oui, dit-elle en approchant.
Elle pose le dossier sur le bureau et Kakashi le parcourt rapidement des yeux tandis que j’halète pratiquement.
- Je vois… commente-t-il. Tu n’as pas assez décrit l’issu de l’affrontement.
- Ah bon ? demande-t-elle de sa petite voix douce, déçue.
Je la regarde, j’ai envie de lui en coller une, c’est violent. J’ai l’impression qu’elle fait exprès d’afficher ce petit air de fille en détresse et je lui ferais bien manger son dossier de force. Elle croise mon regard et se décompose dans la seconde, me rendant encore plus honteuse lorsque je visualise dans ma tête le regard assassin que je dois lui lancer.
Kakashi se lance dans une explication détaillée de ce qu’elle aurait dû écrire pour que Minato comprenne bien la situation, et Sun approche encore un peu plus près de lui en hochant la tête avec attention.
Non mais qu’est-ce que je fiche là ?!
Kakashi va m’en vouloir, même inconsciemment, et c’est la dernière chose que je veux ! Je ne veux pas apparaitre comme un problème dans sa vie, je veux qu’il me touche encore, qu’il embrasse ma cuisse, qu’il garde mon élastique à son poignet. Je veux gommer Sun de son esprit petit à petit, pas apparaitre comme une complication.
- Je vais vous laisser, articule-je subitement.
Il me lance un regard surpris et je me ficherais des claques de l’avoir interrompu alors qu’il parlait.
Depuis quand suis-je devenue quelqu’un d’aussi malpoli ?!
Sun me regarde aussi, un peu mal à l’aise :
- Sinon je peux repasser, je vous assure, je suis en repos aujourd’hui, glisse-t-elle en parfaite petite interlocutrice, nous observant à tour de rôle.
- Mais non, réponds-je vivement en essayant de paraitre aussi agréable qu’elle.
Piètre essai, on dirait un cri d’animal et mon cœur continue sa course folle, à deux doigts de sortir de mon torse. Je me faufile maladroitement entre Kakashi et son bureau pour foutre le camp, sans même leur accorder un regard de plus.
Je file à toute vitesse jusqu’à l’hôpital, où je m’enferme dans mon bureau, retirant enfin ma veste et m’éventant avec un des dossiers qui le recouvrent.
Je me plonge ensuite dans le travail pour essayer d’oublier tout ce qu’il vient de se passer, rejetant mes pensées invasives les unes après les autres, bien décidée à abattre tous ces foutus papiers avant ce soir.