LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 74 : Une lame en plein coeur

4773 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/08/2025 11:39

Chapitre 74 : Une lame en plein coeur


Nous discutons encore un petit moment, et il m’explique son idée de faire cette soirée, frustré qu’il n’y en ait pas, et son argumentation sérieuse au kage d’Airisu pour qu’il accepte malgré ses réticences primaires, me faisant rire :

-         Evidemment qu’il allait dire oui, c’est toi Rinko, tout ton talent réside là-dedans ! m’exclame-je.

-         C’est-à-dire ?

-         Séduire nos alliés et faire de la cohésion ! Tu es franchement trop fort, tu ne fais même pas exprès, je n’en reviens pas comme tu colles à ton poste ! m’esclaffe-je.

-         Je ne l’avais même pas vu comme ça ! s’amuse-t-il.

-         Bien sûr que non, c’est ta nature. Il n’y a que toi pour avoir le culot de te pointer devant un kage pour le convaincre qu’organiser une grosse fête est une très bonne stratégie politique ! m’exclame-je encore en riant, me pliant en deux en visualisant la scène.

-         Alors ça, je suis bien d’accord, s’amuse Kakashi en nous rejoignant.

Mes yeux s’illuminent lorsqu’il arrive et je l’observe s’appuyer contre le mur en croisant les bras, visiblement bien décidé à s’installer avec nous, me ravissant.

Rinko est heureux comme un paon, il nous dévisage avec un sourire jusqu’aux oreilles et gonfle le torse :

-         Que voulez-vous, je suis trop fort, c’est vrai ! Je ne me félicite pas assez ! fanfaronne-t-il.

-         C’est clair, affirme Kakashi. Parce qu’ils ne rigolent pas ici, c’est assez impressionnant d’imaginer que tu l’as convaincu.

-         Tu es le premier à me sous-estimer mon lapin ! C’était bien ta journée dans le village ? demande Rinko.

Merci ! Je crève d’envie de savoir.

-         Long, répond-il avec un air ennuyé.

-         En même temps, qu’est-ce qu’il t’a pris de représenter les patrouilles sérieux ? continue Rinko.

-         Sun me l’a demandé, précise sobrement Kakashi.

-         Alors tu as accepté. Evidemment. Je sais que la dame est spéciale pour toi, mais de là à te taper une journée à expliquer à des genin comment on patrouille au lieu de leur expliquer comme on espionne, c’est du délire lapin.

Je n’écoute même pas le reste de leur conversation tandis que le ciel me tombe sur la tête de la pire des façons et je fixe le sol en pierre devant moi en essayant de cacher la tristesse qui est en train de me scier en deux.

« La dame est spéciale pour toi ». Cette phrase tourne dans ma tête encore et encore, y résonnant, m’assourdissant, me lacérant. Bon sang, Kakashi a parlé de Sun à Rinko, et sans doute très récemment, sinon Rinko m’aurait immédiatement dit qu’il avait l’identité de l’inconnue mystère de Kakashi, ça voudrait dire qu’il l’a appris ces trois derniers jours, ou en tout cas depuis samedi, puisque je ne lui parle pratiquement pas depuis samedi…

Kakashi a parlé de Sun à Rinko après notre nuit ensemble.

Cette vérité est en train de me faire tellement de mal que j’ai envie de vomir et je ne peux plus supporter d’être ici avec eux :

-         Je vais aller me préparer, annonce-je d’une voix blanche.

-         Déjà ? s’étonne Rinko. Il est encore tôt.

-         Oui, je dois faire des rapports avant, ajoute-je rapidement.

-         Tu veux travailler au calme ? propose Kakashi.

Je sais bien ce qu’il sous-entend mais je ne peux pas, c’est impossible, je fondrais en larmes dès la première minute.

-         Oui, dans ma chambre. A tout à l’heure les garçons, tranche-je en me levant.

Je les laisse là sans même leur accorder un regard, filant dans ma chambre à toute vitesse où j’ai la mauvaise surprise de trouver les filles au complet.

-         On va dans le bain nordique ! s’exclame Sakura joyeusement.

-         Oui, on y va pratiquement tous, c’est l’occasion avant la soirée, ajoute Sun.

-         Mais ne te sens pas obligée de venir, glisse Hinari.

-         Je ne viens pas, réponds-je. J’ai du travail.

Je m’assieds en tailleur dans mon lit, sortant mes affaires, fuyant le regard interrogateur de Sakura pour la convaincre que je suis concentrée et je m’attèle à ma tâche.

Elles partent finalement et dès que je me retrouve seule, je me laisse tomber en arrière dans mon lit, malheureuse comme les pierres, fixant mon plafond en absorbant la douleur, me répétant encore et encore que j’étais au courant, que ça ne change rien à la situation et que ça me passera.

Je reste un moment comme ça, les yeux fermés pour écouter les rires de mes camarades au loin qui s’amusent dans le bain sur la terrasse, et je remonte douloureusement la pente de ma tristesse. Il ne sert à rien de me mettre dans cet état, je le savais, il n’y a rien de nouveau, je suis juste blessée dans mon égo de me dire qu’il en a parlé à Rinko alors que nous avions déjà passé la nuit ensemble, mais dans les faits, la situation est la même qu’avant.

Un petit baiser sur mon genou me fait sursauter et je me redresse comme un diable pour me retrouver face aux yeux interrogateurs de Kakashi :

-         Tu ne travailles pas beaucoup, commente-t-il.

-         Qu’est-ce que tu fais là ?! couine-je en m’écartant de lui.

-         Je venais voir si tu avais besoin d’aide…, s’explique-t-il.

-         Je n’ai pas besoin d’aide ! Et arrête de m’approcher en silence comme ça ! Je ne t’entends jamais venir ! m’exclame-je.

-         Ça ne t’a jamais dérangé ! se défend-il en fronçant les sourcils.

-         Et bien ça me dérange ! Imagine que je … je ne sais pas, que je m’apprêtais à faire une sieste, invente-je.

-         Je ne t’aurais pas réveillé, dit-il doucement.

Je ne sais même pas quoi répondre à ça alors je remets rageusement mes feuilles sur mes cuisses en l’ignorant, et je commence à écrire le petit compte-rendu de la journée.

-         Ça va ? demande-t-il.

-         Très bien. Tu as passé une bonne journée avec Sun ? réplique-je avec mauvaise humeur.

-         Non, je viens de dire que c’était long, répond-il.

-         Et bien, on se demande comment le temps a pu te paraitre long en si charmante compagnie, grince-je entre mes dents.

-         Mais quel est ton problème avec Sun à la fin ? s’agace-t-il.

Je ne réponds pas, l’ignorant royalement et je le sens qui s’agace de plus en plus mais il reste silencieux, m’observant travailler.

-         Je n’ai pas besoin d’un surveillant, ronchonne-je.

-         Tu veux que je m’en aille ? C’est ça ? demande-t-il franchement.

Bien sûr que non, c’est ça le pire, je suis ravie qu’il soit vers moi, ce que je veux, c’est qu’il me dise qu’il se fiche de cette fille, ce qui n’arrivera pas.

Sous un nouveau coup de nerfs, je jette rageusement mes feuilles par terre sous ses yeux ahuris puis j’attrape mes jambes repliées contre moi, posant la tête sur mes genoux pour bouder tranquillement avant de lui répondre :

-         Non reste. Et ne me regarde pas comme ça, je finirai ça plus tard, je suis de mauvaise humeur, précise-je.

Mais il les ramasse les feuilles dans la seconde, s’allongeant à moitié devant moi sur le flanc pour écrire à ma place :

-         Ce sera fait, c’est ridicule. Il ne s’est pratiquement rien passé, j’en ai pour cinq minutes, tranche-t-il d’un ton agacé.

Ça me fait un peu sourire de le voir de mauvaise humeur simplement parce que je le suis et je l’observe écrire à toute vitesse pendant quelques minutes.

-         Tu ne vas pas te baigner… ? demande-t-il prudemment.

-         Et toi ? rétorque-je.

-         Non, ce n’est pas exactement mon truc d’être à moitié à poil dans un bain avec cinquante personnes, répond-il.

-         Parce que tu sous-entends que c’est le mien ? me hérisse-je.

Il abat le crayon sèchement pour mettre un point final à mon rapport, relevant une tête irritée :

-         Non, mais de profiter d’un bain chaud en plein air, alors oui, je sous-entends que c’est typiquement le genre de choses qui te rendent toute euphorique et excitée. Alors je ne comprends pas pourquoi tu n’es pas en train de sautiller joyeusement, des étoiles pleins les yeux en direction de la terrasse.

Son ton est sec mais ses paroles me rendent heureuse, il me connait bien.

-         Tu as raison, m’adoucis-je. Mais je ne suis pas trop d’humeur à en profiter, c’est tout. J’irai plus tard …

-         Nous partons demain, souligne-t-il avec une tête embêtée.

-         Mais qu’est-ce que ça peut te faire que j’aille dans ce foutu bain ? demande-je en souriant un peu.

-         Parce que je sais que ça te rend heureuse, et qu’il n’y a rien que j’aime plus que de te voir heureuse, même si c’est depuis la terrasse à lire, dit-il en pliant la feuille du rapport avec application.

Mon cœur se répare doucement, notre relation ne change pas malgré sa journée avec Sun visiblement, alors je ferais bien de profiter de ces moments qu’il m’offre avant qu’il n’y en ait plus.

Je glisse mon pied jusqu’à lui, pour lui mettre un petit coup et il me lance un regard en coin :

-         Ça y est ? Tu rentres les griffes ? demande-t-il en glissant le papier dans mon sac.

-         Oui, pouffe-je.

Il attrape mes jambes, me tirant d’un coup sec jusqu’à lui et je ris en tombant dos sur le matelas sous la rapidité de son geste tandis qu’il se penche au-dessus de moi, posé sur un coude pour m’observer.

J’étends les jambes sur ses cuisses en le regardant avec un sourire jusqu’aux oreilles. Je suis prête à parier que Sun n’a pas eu ça cet après-midi.

-         Qu’est-ce qu’il t’a pris ? demande-t-il.

-         Je ne sais pas, glousse-je.

-         Bien sûr que si que tu le sais. Dis-le moi, dis-moi ton problème avec Sun, vous ne vous entendez pas ? Elle t’embête comme Hinari ? Tu avais parlé d’elle à Shin si j’ai bien compris, elle t’a fait quelque chose ?

Ses yeux sont vraiment concernés, je trouve ça ahurissant qu’il ne comprenne pas la situation tout seul, il est bien assez intelligent pour ça franchement.

-         Je ne l’aime pas, murmure-je.

-         Ça j’ai bien compris, je te demande pourquoi ? réplique-t-il.

Je mords ma lèvre, plongée dans ses beaux yeux, me demandant si je ne devrais pas lui dire la vérité, soupesant un peu ce que j’aurais à y perdre mais me rendant compte que je n’arriverai pas à trouver le courage de lui avouer.

-         Je n’ai pas envie de te le dire ! couine-je doucement.

-         Mais pourquoi ? Je peux peut-être faire quelque chose, dit-il en caressant ma tempe distraitement.

Mon dieu, qu’est-ce que je suis bien, j’aimerais passer toute la soirée comme ça, si proche de lui, à roucouler de bonheur.

-         Je ne l’aime pas parce qu’elle veut quelque chose que je veux, et qu’elle est bien plus près que moi de l’obtenir, finis-je par dire du bout des lèvres.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes ? Une promotion ? demande-t-il en se creusant la tête.

J’éclate de rire et ses yeux s’adoucissent.

-         Oui, voilà, une promotion, dis-je en me retenant de rire.

-         Une promotion pour ? demande-t-il.

-         Un poste à temps plein, me marre-je.

Il comprend que je raconte n’importe quoi je crois, mais il rentre dans mes bêtises sans doute parce qu’il voit que ça me fait rire :

-         Quel poste ?

-         Trésorière, réplique-je.

-         Trésorière ?! demande-t-il avec humour.

-         Oui, on veut toutes les deux s’occuper du trésor de Konoha, pouffe-je.

Cette fois il rit, il n’arrive même plus à garder son calme en faisant semblant que notre conversation a du sens :

-         Mais qu’est-ce que tu racontes moustique ? s’amuse-t-il. Tu es vraiment cinglée, tu as raison, je ne sais pas pourquoi je m’en étonne encore.

Je lui souris simplement, glissant mon regard sur ses lèvres masquées. J’ai envie de l’embrasser, juste un petit baiser avec son masque, juste un petit contact qui me ferait chavirer de bonheur pour toute la soirée.

Je ne sais pas si j’ose…

 Je pose prudemment mes mains sur ses joues et il ne me repousse pas, ne se redresse pas, ce qui est plutôt encourageant. Mon cœur accélère et je suppose que c’est une fois de plus un indice suffisant pour lui, mais il ne bouge toujours pas alors je tire doucement son visage vers le mien pour poser mes lèvres contre les siennes.

Malgré son masque, ce baiser fait exploser l’allégresse dans mon corps, renforcée lorsqu’il glisse une main contre ma nuque pour presser ma tête contre la sienne, caressant ma mâchoire de son pouce avec douceur.

Mes fidèles compagnons au creux de mon ventre s’envolent encore par centaines et je réprime un grand sourire, mon moral remontant en flèche, mon cœur vibrant tellement fort sous notre premier baiser depuis que je sais que je l’aime.

Je ne veux pas exagérer alors je le relâche au bout de quelques secondes et nous nous observons :

-         Nous ne sommes pas exactement censés faire ce genre de chose, murmure-t-il.

-         Pardon, m’excuse-je d’une petite voix. Mais tu avais ton masque, ça ne compte pas vraiment.

-         Oui… nous n’avons qu’à dire ça, mais évite de recommencer, me dit-il gentiment.

Et encore un stop. Merde à la fin, pourquoi j’essaie encore ? Qu’est-ce que j’imagine ? Qu’il va tomber raide dingue amoureux de moi d’un coup ? Il faut que j’arrête.

Je me redresse, l’entrainant avec moi et nous nous retrouvons assis l’un à côté de l’autre tandis que je réfléchis, les jambes toujours sur ses cuisses qu’il se met à caresser gentiment.

-         Alors ? Tu t’es rabibochée avec Rinko ? demande-t-il d’un ton léger pour changer de sujet.

-         Oui, nous avons discuté, il m’en voulait de l’ignorer effectivement, dis-je d’une voix monocorde.

Je fixe ses mains, faisant lentement mon deuil de nos baisers.

-         C’est bien, il avait l’air mieux. Je suis content pour lui, répond-il.

-         Oui, je suis contente d’avoir mis les choses au clair, surtout contente de rester son amie, continue-je de ma voix atone.

C’est terrible d’imaginer que je ne l’embrasserai plus, j’aurais tellement aimé réaliser que je l’aimais avant samedi, histoire de profiter de notre nuit avec encore plus d’intensité.

-         Rester son amie ? Pourquoi ne seriez-vous plus amis ? s’étonne-t-il.

-         Parce que j’avais peur qu’il prenne mal que je lui dise qu’on arrêtait tout là, réplique-je.

J’aurais dû lui enlever son masque, j’aurais vraiment dû, parce que j’aurais eu un beau dernier baiser…

Il attrape ma mâchoire pour me faire le regarder dans les yeux et je réalise qu’il m’a posé une question que je n’ai pas écouté.

-         Que vous arrêtiez là ? redemande-t-il plus vivement, me dévisageant avec des yeux intenses.

Si proche de lui, je suis déjà euphorique et j’envisage de baisser son masque cette fois, louchant sur ses lèvres.

-         Hanako ! aboie-t-il, me ramenant à la réalité.

-         Quoi ? couine-je avec irritation.

-         Ça m’intéresse, j’aimerais bien que tu m’expliques au lieu de faire des secrets ?

-         Je ne fais pas des secrets, je pensais qu’il te l’aurait dit, je n’en sais rien, mais je lui ai dit que je voulais qu’on arrête de se fréquenter autrement qu’en amis, râle-je.

Il en lâche ma mâchoire sous la surprise, s’adossant au mur :

-         Tu viens de larguer Rinko ? demande-t-il.

-         Nous n’étions pas ensemble, ronchonne-je un peu plus.

-         Oui si tu veux. Mais pourquoi ? Ça n’a rien à voir avec de la culpabilité ou… ? s’inquiète-t-il.

Je lève les yeux au ciel, franchement agacée cette fois, il m’énerve avec sa culpabilité, je la comprends totalement, je la respecte, mais je commence à en avoir marre que tout tourne autour de Rinko dans nos conversations alors je retire mes jambes de ses cuisses pour me lever, attrapant mon sac pour y chercher ma tenue de ce soir.

-         Non Kakashi, ça n’a rien à voir avec de la culpabilité, dis-je sèchement en posant mon sac avec lourdeur sur ses cuisses, lui signalant qu’il me dérange.

Mais il ne bouge pas, le visage toujours stupéfait, posant ses mains de chaque côté de mon sac pour le tenir tandis que je fouine dedans à la recherche de mes robes.

-         Tu m’expliques ? insiste-t-il encore.

-         En quoi ça t’intéresse ? siffle-je.

Je lui lance un petit regard mauvais, il m’a assez répété que ça ne changerait rien entre nous, alors je ne vois pas pourquoi il fait son curieux à ce point.

-         Mais parce que c’est mon meilleur ami et … toi ! Bien sûr que ça m’intéresse ! Je n’en reviens pas qu’il ne m’ait rien dit ! s’offusque-t-il.

Je tire deux robes que je pose sur mon lit, les observant pour en choisir une, comparant leurs atouts :

-         Et bien que veux-tu Kakashi, Rinko a des secrets pour toi voilà tout, soupire-je.

-         La noire. Et oui… je ne m’y attendais pas, souffle-t-il en fixant devant lui, l’air choqué.

Je lui lance un coup d’œil timide, attrapant ma robe noire et rangeant l’autre dans mon sac, complétement ravie qu’il m’ait donné son avis, calmant mon sale caractère :

-         J’ai décidé de ne plus le « fréquenter » et il l’a très bien pris, fin de l’histoire. Je vais me doucher, annonce-je.

-         Utilise ma salle de bain, dit-il en se levant. Alors ? Pourquoi cette décision ?

Je le suis sans réfléchir et nous montons l’escalier :

-         Parce que je me suis rendu compte que ça ne marcherait pas, tout simplement, réponds-je tandis qu’il m’ouvre sa porte.

-         Pourquoi ça ne marcherait pas ? C’est un type génial…, dit-il en fronçant les sourcils.

Je jette ma robe sur son lit comme si j’étais chez moi, avant de me planter devant le miroir posé sur sa commode pour me débattre avec le fermoir de mon collier pour l’enlever avant ma douche :

-         Je le sais c’est tout, réponds-je en rougissant un peu. Nous avons essayé, nous nous sommes vu, et je n’ai pas envie de me mettre avec lui, fin de l’histoire.

-         Mais tu vas peut-être changer d’avis…, insiste-t-il en détachant mon collier pour moi, me lançant un regard dans le miroir.

Je ne comprends pas pourquoi il insiste autant. Je fronce les sourcils en fixant son reflet dans les yeux :

-         Kakashi, pourquoi je changerais d’avis ? J’ai quand même le droit de ne pas vouloir être avec lui non … ? C’est justement tout l’intérêt de nous être fréquentés, pour voir si ça pourrait le faire ou non…

-         Bien sûr, ça me parait juste… impossible. Il faut dire que tu es plus ou moins avec lui depuis que je te connais, alors ça me fait drôle de me dire que vous ne le serez plus, répond-il.

J’éclate de rire en détachant mes cheveux pour les brosser rapidement :

-         C’est vrai que tu as déjà eu du mal avec l’étape « nous ne sommes plus en couple » alors ça risque de mettre du temps à monter au cerveau ! me moque-je.

-         Mais vous faites n’importe quoi aussi ! s’agace-t-il. Vous faites tout dans le mauvais sens ! C’est incompréhensible !

-         Quoi ?! m’exclame-je en riant face à son ton virulent.

Je vais dans la salle de bain et il me suit en s’expliquant :

-         Pardonne ma bizarrerie, raille-t-il. Mais il me semble que les gens sont d’abord plus ou moins amis, puis décident de se fréquenter avant de finalement se mettre en couple et pas l’inverse exact !

Je ris encore plus en allumant l’eau :

-         Je n’y avais pas vraiment réfléchi en fait, mais tu as raison, ça n’a aucun sens ! pouffe-je.

-         Ah quand même ! Merci ! Depuis le temps que tu me prends pour un idiot de ne pas vous suivre ! s’exclame-t-il.

J’hoche la tête :

-         Oui et bien en tout cas voilà. Maintenant c’est fini, plus de question à se poser. Enfin, ça reste mon ami, je l’adore après tout... Tu attends que je me déshabille devant toi ? souligne-je en le voyant planté là.

-         Non, je te laisse…, dit-il en rougissant avant de filer.

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