LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 78 : Le bain nordique [partie 2]

3361 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/08/2025 10:34

Chapitre 78 : Le bain nordique [partie 2]


Je couine comme une dingue, essayant de le fuir à toute vitesse, mais j’abandonne vite et je fronce le nez en attendant la sentence qui ne vient pas. J’ouvre un œil pour l’observer mais il me regarde simplement, sans bouger.

-         Tu ne me noies pas ? demande-je en gardant le nez froncé, toujours dans l’attente de ma peine.

-         J’aimerais bien mais je ne veux pas que tu aies les cheveux mouillés par ce froid, soupire-t-il une fois de plus.

Je me détends en affichant un sourire victorieux qui l’agace :

-         Tu ne paies rien pour attendre, je préfère te prévenir, me menace-t-il.

-         Je n’en attends pas moins de toi, réplique-je.

Tout de même vaincu, il se met à genoux, histoire de replonger son corps dans l’eau chaude jusqu’à la moitié de son torse et je nage jusqu’à lui pour me rapprocher – et quelle bonne idée !

Parce qu’il attrape mes mains pour me promener gentiment dans le bassin, et je me laisse flotter comme un petit bouchon de pêche, heureuse comme tout.

-         Tu as passé une bonne soirée à part ça ? demande-t-il.

-         Ce n’était pas dingue, j’ai même lu deux heures dans mon lit avant de me décider à venir essayer ce fameux bain. Mais c’est vraiment agréable, je ne regrette pas, explique-je.

-         Tu devrais en mettre un sur ta terrasse si tu aimes, dit-il simplement.

-         J’aurais l’air maline toute seule dans mon grand bain, glousse-je.

-         Je viendrais, dit-il en souriant.

-         Bien sûr, réplique-je ironiquement en levant les yeux au ciel.

-         Evidemment, je nous vois déjà mijoter tranquillement après une soirée chez Ichiraku, ça changerait de nos soirées sur des bancs dans le froid, s’amuse-t-il.

J’hausse les sourcils, complétement séduite par l’idée tout en sachant que ce n’est que de l’humour. Bon sang, je tuerais pour que ce soit vrai.

-         Arrête de te moquer de moi, lui reproche-je tristement.

-         Je ne me moque pas de toi, répond-il avec légèreté.

Je fronce les sourcils, complétement perdue. Cette fois je ne sais plus s’il plaisante ou pas, mais c’est complétement grotesque :

-         Tu ne ferais jamais ça, tu aurais trop peur que Rinko l’apprenne…, dis-je lentement, avec suspicion.

Il me tire vers lui, puis soulève mes mains hors de l’eau pour les amener lui-même à sa nuque, sous mes yeux stupéfaits, mais je m’y accroche immédiatement sans me poser de question tandis qu’il enlace mon dos, me collant contre lui.

Il est toujours à genoux, et ainsi perchée autour de son cou, les miens ne touchent même pas le sol, je suis simplement dans ses bras, quel bonheur, ça fait des heures que j’attends un beau moment comme celui-ci et mon cœur vibre d’amour.

Il me regarde avec les sourcils froncés, l’air pensif, resserrant un peu ses bras autour de moi :

-         Tu sais Hanako… plus le temps passe et …, commence-t-il dans un murmure.

-         Et ? le presse-je.

Il glisse son regard sur mon visage, prenant le temps de bien m’observer avant de répondre :

-         Et plus je me dis que … plus je m’en fous, avoue-t-il doucement.

J’en reste muette quelques secondes avant de réussir à me reprendre :

-         Tu t’en fou de ? articule-je.

-         Je ne sais pas… plus je me dis que je devrais faire ce dont j’ai envie au temps t sans me poser de question…sans penser à Rinko…, reprend-il à mi-voix.

-         Tu devrais, assurément, réplique-je.

Il me promène encore dans l’eau, dans ses bras cette fois, et c’est bien mieux.

C’est merveilleux de l’aimer, c’est extraordinaire comme il rend chaque moment fabuleux, comme il rend mon monde plus beau.

Je lui sors un sourire éclatant qui le rend visiblement heureux mais quelques secondes après, il tourne la tête sur le côté en me lâchant le dos, comme si quelqu’un l’avait interpellé. Je me doute fortement que quelqu’un arrive, alors je le lâche à mon tour, déçue, tandis qu’il se rassoit sagement sur les assises du bain.

Il a l’air détendu, donc je peux éliminer Rinko d’office, et je guette avec curiosité dans son dos la personne qui va nous rejoindre. Lorsque je vois Sun passer le mur, mon rêve vire au cauchemar et je me décompose. Elle détaille Kakashi de sa petite tête inquisitrice, visiblement satisfaite de l’avoir retrouvé et ma colère se déverse dans mes veines.

 Je ne peux vraiment pas être tranquille plus de dix minutes avec lui ! C’est à peine croyable ! Je la fusille du regard tandis qu’elle approche avec suffisance :

-         Kakashi ? C’est toi … ? demande-t-elle d’un ton mielleux.

-         Oui, répond-il simplement sans se retourner vers elle.

-         Je te cherchais ! s’exclame-t-elle, ravie.

-         Pourquoi ? continue-t-il.

Je la regarde toujours avec toute ma haine, et lorsque ses yeux croisent les miens, elle affiche enfin un air plus hésitant :

-         Je vais bientôt prendre ma garde, j’ai des questions à te poser, réplique-t-elle.

Mais quelle vicieuse ! Bon sang, lui sortir l’excuse imparable de la question professionnelle ! Mais comment puis-je lutter face à ça ? Ça me rend complétement dingue et impuissante, mais il me surprend :

-         On verra ça demain, répond-il fermement, sans bouger une oreille, continuant de me regarder moi.

Les cartes se redistribuent en un quart de seconde et j’en reste figée, plongeant dans le regard calme de Kakashi qui me scrute.

-         Je vais prendre ma garde, il faudrait qu’on en discute avant idéalement, insiste-t-elle d’une voix peu assurée.

-         Tu n’as pas besoin de moi pour t’assoir devant la porte d’entrée à priori alors nous verrons ça demain, tranche-t-il.

Il ne tourne toujours pas la tête, il ne la regarde pas, il l’ignore totalement depuis le début de leur « conversation » et mon cœur s’envole tellement haut que j’en ai le tournis, abasourdie par le retournement de situation qui s’opère, alors que j’étais déjà partie du principe qu’il allait partir avec elle.

-         D’accord, alors à demain, marmonne-t-elle en repartant comme elle est venue.

Il ne répond même pas et mon amour pour lui explose tellement fort que je me glisse jusqu’à lui sans un mot, émue. Il m’observe faire de ses yeux doux et souriants, ceux que je préfère et j’attrape ses mains sous l’eau, complétement transie d’amour.

Il enlace ses doigts aux miens tendrement et je rougis, intégrant ce qu’il vient de se passer.

-         Ça vous convient un peu mieux ? demande-t-il d’une voix douce en me tirant plus près de lui.

Je me noie dans ses yeux, tellement heureuse que j’en imploserais, tellement reconnaissante, tellement amoureuse, tout simplement.  

Je n’ai même pas envie de lui répondre, je détache simplement mes mains des siennes pour baisser son masque et lorsque son regard tombe sur mes lèvres, dans mon attente, il me donne l’autorisation que j’espérais du plus profond de mon cœur et j’attrape ses joues pour l’embrasser.

Dès que mes lèvres touchent les siennes, il attrape mes cuisses pour me glisser sur ses genoux et je passe mes bras derrière sa nuque pour le serrer fort, savourant de l’embrasser à nouveau pour de vrai. Je me régale du goût de ses lèvres qui me manquaient bien trop, de sa façon de m’embrasser unique, de ses caresses sur mes cuisses.

Je l’embrasse amoureusement comme je ne l’ai jamais fait, comme je ne me suis jamais autorisée à le faire, j’ouvre toutes les portes de mes émotions en me délectant de lui, de ses lèvres caressantes, de sa peau que j’inhale, de son souffle qui me chatouille. Je ne veux plus que ce baiser s’arrête, mon cœur connait enfin le bonheur d’être ainsi embrassée par l’homme que j’aime, c’est tellement beau, tellement intime.

Je me détache de ses lèvres simplement pour mieux l’embrasser derrière, glissant mon nez contre le sien, interceptant ses yeux étourdis par notre proximité, me ramenant de magnifiques souvenirs en mémoire. 

La fièvre s’empare de mon corps, je suis tellement matrixée par les souvenirs de notre nuit tous les deux que j’en veux déjà plus, ma respiration accélère aussi vite que ma passion grandit et je deviens plus séductrice dans mes gestes.

En réponse, il passe ses mains de mes cuisses à mon dos très lentement, de façon appuyée, caressant sensuellement ma peau, la réveillant définitivement tandis qu’il glisse sa langue contre mes lèvres, dérivant notre baiser de l’émotion à la passion.

Je promène également mes mains sur lui, passant l’une d’elle sur sa nuque tendrement, puis mon pouce sur sa mâchoire, savourant de la sentir s’agiter lorsqu’il m’embrasse aussi fiévreusement. Je promène mon autre main sur son épaule, dessinant ses muscles qui roulent sous sa peau à mesure que ses bras se resserrent comme une cage autour de mon dos.

La température grimpe drôlement vite et je suis au paradis, j’ai l’impression d’être complétement noyée dans sa sensualité et mon cœur amoureux palpite.

Il s’arrache de mes lèvres, haletant une seconde avant de se caler au creux de ma gorge, entre ma mâchoire et mon oreille, ma faiblesse absolue. Dès que ses lèvres se referment sur ma peau et que la pointe de sa langue me chatouille, mon corps frissonne plus fort que jamais, la chair de poule se répercutant jusqu’à mes cuisses et j’enfonce mes ongles dans son épaule en poussant un petit couinement aigu qui le fait sourire contre ma gorge.

La simple image mentale du sourire en coin séducteur qu’il doit afficher me retourne un peu plus, et il devient encore plus taquin, commençant à me mordiller tandis que je rejette la tête pour lui offrir ma gorge au reste, le cœur battant d’impatience.

Son divin grondement sourd résonne tandis qu’il l’embrasse langoureusement comme j’adore, finissant de m’aliéner au complet à l’idée qu’il ait les mêmes envies que moi et je m’autorise à espérer plus pour ce soir. Nous ne sommes de toute façon plus que passion brute et impatiente.

Mais d’une seconde à l’autre, il disparait littéralement et je me retrouve toute seule, à bout de souffle, dans l’incompréhension totale. Je me demande pratiquement si je n’ai pas rêvé mais les remous de l’eau témoignent de sa présence il y a encore quelques secondes.

C’est là que mon cerveau percute, et que la seule explication possible s’impose à moi. Je tourne la tête en direction du salon, m’attendant avec assurance à voir Rinko débarquer d’une seconde à l’autre.

Et effectivement, des voix excités les précèdent avant qu’un foutu troupeau d’hommes ne me trouve là, toute seule au milieu de mon bain nordique, le souffle encore rapide et les yeux grands ouverts.

-         Bah alors trésor ? T’as vu un fantôme ? se marre Rinko.

Il débarque avec mes cinq prétendants de tout à l’heure, qui affichent des têtes absolument ravies, Tao, et quelques hommes de chez nous. Autant dire que je suis incroyablement à l’aise et je suis finalement soulagée que Rinko se trouve parmi eux.

J’essaie de revenir à moi et d’afficher un sourire poli, mais je suis dans tous mes états, à moitié dans le moment qui précédait et à moitié dans le présent tandis qu’ils rentrent tous dans l’eau bruyamment et que certains d’entre eux me parlent avec panache, m’agressant auditivement.

Nouvelle prise de conscience et mes yeux se posent sur le rebord où je constate avec soulagement que Kakashi a embarqué avec lui son pantalon, mais sa chemise gît encore par terre puisque j’ai eu l’idée débile de la jeter plus loin.

Personne n’a l’air de l’avoir remarqué, en tout cas personne n’en parle et je suis déjà en train de faire des plans pour la récupérer en partant, histoire de faire comme si elle était à moi.

Une main se pose sur mon bras et je sursaute, tirée de mes réflexions, dévisageant l’un de mes amis d’Airisu qui fronce les sourcils en me relâchant :

-         Ça va ? répète-t-il.

Dernière prise de conscience, enfin.

-         Oui ! m’exclame-je. Mais j’allais sortir, alors amusez-vous bien !

-         Mais non ! Reste avec nous ! se récrie l’un d’eux.

-         Elle se casse parce qu’il y a trop de testostérone pour elle la pauvrette, dit Tao avec un air mauvais.  

Sa voix méchante me fait un peu paniquer après ses menaces de tout à l’heure, mais Rinko, un peu prévenu de la situation, tourne un regard noir sur lui dans la seconde, ne se ressemblant pas du tout, coupant le sifflet de Tao qui détourne la tête pour ne pas faire d’histoires.

Soulagée, je caresse gentiment l’avant-bras de Rinko, lui offrant un sourire de remerciement et il me fait un clin d’œil en me sortant son beau sourire éclatant. Une bouffé d’émotion m’envahit lorsque je me plonge dans ses yeux sombres familiers et je caresse sa joue furtivement. Quel oasis de sécurité, je l’aime tellement fort lui aussi, d’une autre façon, c’est tout.

-         Je vous laisse, lui dis-je.

-         Bonne nuit, répond-il gentiment.

J’ignore complétement le reste de l’assemblée et je sors, enfilant la chemise de Kakashi l’air de rien avant de décamper à toute vitesse.

Je débarque au milieu du salon où les rires et les jeux vont bon train, je ne sais même pas quoi faire, maintenant que je suis définitivement sortie de ma bulle, je suis tellement déçue… je pensais que j’allais passer une merveilleuse soirée mais me revoilà seule, malheureuse et désormais frustrée.

Je serre la chemise de Kakashi autour de moi, histoire de me couvrir un peu mieux, ce qui s’avère très efficace puisqu’elle est bien trop grande.

J’envisage un peu de monter le rejoindre dans sa chambre, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée, j’ai un peur qu’il me rejette en reprenant ses esprits après que Rinko nous a presque grillé et je me demande si je ne préfère pas garder ce beau souvenir que d’en vouloir plus et d’être déçue…

Sakura me fait un petit signe avec un air interrogateur puisque je suis toujours plantée dans le salon, alors je lui articule silencieusement que je vais me doucher et elle me fait un pouce en l’air avec un sourire.

Je file dans le couloir en direction de ma chambre, décidant que c’est exactement ce que je vais faire, je vais aller me laver, me mettre en pyjama et j’aviserai à ce moment-là…

J’hoche la tête toute seule face à ma décision et alors que je m’apprête à entrer dans ma chambre, je me fais attraper par le bras et tirer en arrière vers la porte d’entrée, déclenchant mon petit couinement surpris. Mon esprit déraille et je crains un quart de seconde que ce soit Sun qui m’agresse puisqu’elle est censée monter la garde de l’autre côté de la porte, mais je me retrouve dans les bras de Kakashi qui me plaque contre le mur pour reprendre exactement là où nous en sommes restés il y a cinq minutes, m’embrassant avec ardeur sans préambule.  

Je me laisse aller dans l’instant, en confiance absolue qu’il gère le monde extérieur, ne me concentrant plus sur rien d’autre que sur lui tandis que mon corps s’électrise à nouveau comme s’il ne s’était rien passé. Il ouvre « ma » chemise avec urgence pour reprendre ses caresses sur ma peau, me faisant frémir. Nos baisers sont immédiatement incandescents et passionnés… mes sens sont au maximum, son souffle accélère à en devenir bruyant contre mes lèvres et son impatience me rend complétement dingue.

Il se détache alors de moi, me brûlant de son regard noir de désir pendant quelques longues secondes où nous nous dévorons des yeux en haletant :

-         On va dans ma chambre… ? propose-t-il de sa voix fiévreuse.

Je ne réponds même pas et je lui saute dans les bras pour l’embrasser tandis qu’il me réceptionne, m’entrainant en haut avec toute sa discrétion, sans même lâcher mes lèvres.

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