LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 80 : Hanako tombe le masque

2756 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/08/2025 10:55

Chapitre 80 : Hanako tombe le masque


Je suis tellement bien blottie contre lui, il n’y a vraiment pas de plus grand bonheur, ça n’existe juste pas. Je donnerais n’importe quoi pour remonter dans le temps, pour ne pas accepter le restaurant de Rinko et attendre avec impatience de rencontrer Kakashi chez Ichiraku.

Tout aurait peut-être été différent, j’aurais peut-être réussi à le séduire, nous nous serions peut-être rapprochés au pays du gel, peu à peu, sans que Rinko ne plane au-dessus de nous. Peut-être que je serais avec lui aujourd’hui… peut-être que j’aurais réussi à le faire passer au-dessus de Sun, c’est un peu ce qu’il s’est passé ce soir alors pourquoi pas ?

Je m’endormirais dans ses bras ce soir, je l’embrasserais demain matin avant que nous ne descendions main dans la main. Je le regarderais depuis son lit lorsqu’il travaille, je me glisserais dans ses bras lorsqu’il lit contre sa fenêtre en bas… Je dormirais dans ses tee-shirt chaque nuit, j’irais avec lui à tous ses vendredi soir, il passerait peut-être même me voir à l’hôpital entre deux patients, simplement pour m’embrasser chastement avant une patrouille… Je l’embrasserais des heures tristement avant ses départs en mission, je sauterais au plafond de joie lorsqu’il rentrerait, je pourrais me perdre dans ses beaux yeux à tout moment…

Mon cœur se serre et je me blottis un peu plus dans son cou tandis que ses mains me caressent le dos en me sentant remuer. Je ne veux plus jamais bouger, si la réalité que je viens d’imaginer n’existe pas alors je donnerais tout pour que le temps se fige dans ce moment.

-         Pourquoi ce petit ange n’est-il pas en train de glousser ? murmure-t-il avec tendresse en me serrant un peu plus fort dans ses bras.

En un claquement de doigts, il éteint ma tristesse et me fait vibrer de bonheur, il n’y a que lui pour faire une chose pareille, pour rendre ma vie aussi heureuse et un grand sourire s’épanouit enfin sur mes lèvres :

-         Ce petit ange est probablement trop fatigué par ce grand démon, réplique-je en souriant malicieusement contre sa peau.

Il rit doucement et je souris un peu plus.

-         Ce grand démon ? Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne chose que tu m’appelles comme ça après ce que nous venons de faire… ça me remet un peu en question, plaisante-t-il.

-         Il n’y pas de raison, tu es mon démon c’est tout, murmure-je en frottant mon nez contre sa peau.

-         Je suis si méchant que ça ?

-         Pas du tout, c’est ton apparence qui te donne ce surnom.

-         Pas sûr que je le prenne mieux, s’amuse-t-il en embrassant ma tête.

-         Tu devrais, c’est un compliment, je t’assure. C’est toutes tes caractéristiques de démon qui te rendent si sexy, pouffe-je.

-         Carrément ?

-         Carrément.

-         Ça valait le coup de se faire arracher un œil alors, plaisante-t-il.

Je me redresse un peu pour le regarder :

-         Pardon Kakashi, ce n’est pas ce je voulais dire, dis-je en caressant sa joue.

-         Je sais bien, je plaisante. C’est plutôt chouette finalement.

-         Quoi donc ? demande-je sans comprendre.

-         De me dire que mes plus grosses insécurités physiques te plaisent. Ça me fait les accepter drôlement plus facilement, répond-il en caressant une mèche de mes cheveux.

-         Tu peux, tu es tellement beau Kakashi, si tu savais comme je te trouve incroyable…, murmure-je en caressant sa cicatrice avec douceur.

-         Je ne porte même plus mon bandeau systématiquement… c’est grâce à toi tu sais… à toujours me l’enlever, à me dire que tu aimes voir mes deux yeux… je n’ai plus honte malgré les regards insistants, c’est libérateur, soupire-t-il pensivement.

-         Ça me parait lunaire d’imaginer que le plus bel homme de Konoha avait des insécurités… Ne remarques-tu pas comme toutes les femmes te courent après ? m’étonne-je.

-         Toutes ? Tu exagères. Et puis celles qui me courent après courent après un fantasme masqué… Le grand ninja copieur, qu’on admire tant qu’il garde son œil rouge caché et ses massacres sous silence. Il n’y a que toi qui me découvre comme je suis vraiment, qui passe au-dessus de mes comportements inexcusables, qui savoure ma différence au lieu d’en avoir peur, je ne comprends même pas comment c’est possible…, murmure-t-il en me dévisageant tranquillement.

-         Et moi je ne comprends pas comment c’est possible que j’aie eu le droit à un deuxième rêve, glousse-je.

-         Ah ça… ce n’était pas très malin en effet…, dit-il d’un ton plus sombre.

-         Trop tard, fanfaronne-je joyeusement.

Il éclate de rire :

-         Arrête d’agir comme s’il n’y avait que toi qui en profitais. Bon, ce n’est pas vraiment agréable, mais disons que passer la nuit avec toi n’est pas une torture non plus, me taquine-t-il en levant les yeux au ciel.

-         Tu vas me vexer…, susurre-je malgré l’immense sourire satisfait qui tranche mon visage en deux.

Il rit un peu plus en m’embrassant tendrement :

-         On se douche ? propose-t-il.

-         Avec plaisir.

Nous nous rendons à la salle de bain pour nous savonner avant de nous lover l’un contre l’autre sous l’eau chaude. Je pose ma tête sur son cœur, laissant le rideau de pluie me glisser dessus et il me berce comme souvent.

Je n’entends que l’eau qui ruissèle et les battements de son cœur, je ne sens que l’eau chaude et son étreinte chaleureuse, je ne ressens que nous deux et c’est magique.

Au bout d’un moment, il resserre ses bras autour de moi, m’étreignant fort contre lui :

-         Je ne peux pas supporter que tu viennes à Kiri, chuchote-t-il d’une voix torturée.

J’ouvre les yeux en grands : Je peux lui dire, bon sang.

Je me mets à réfléchir à cent à l’heure, réfléchissant à une manière de lui dire les choses, à une façon d’aborder le sujet sans le braquer mais je n’arrive pas à grand-chose, il n’y a pas mille façons de lui dire… Mais je veux qu’il sache, je ne sais pas combien de temps cette drôle de relation durera, mais je sais que je veux qu’il la vive en me connaissant entièrement.

 Je veux aussi qu’il comprenne que je ne pourrai pas manquer le détour à Kiri, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, je serai là et nous partons demain alors ça ne me laisse pas beaucoup de temps. Je ne lui dirai pas sur la route derrière un coin de mur. Je veux pouvoir lui dire en douceur, à ma manière, prendre le temps qu’il me faut, quitte à me faire rejeter dans la seconde et notre nuit de douceur me semble être le moment le plus propice.

Je relève le nez pour le regarder, il a l’air tellement inquiet mais dans le même temps complétement apaisé. C’est son esprit qui a peur, son corps est d’un calme olympien après nos câlins. Il n’y aura pas de meilleur moment :

-         On sort ? propose-je.

-         Si tu veux, dit-il gentiment.

Je sors mécaniquement, toujours absorbée dans mes réflexions et il m’enroule dans sa serviette. Une fois dans la chambre, il enfile un short et je me retrouve une fois de plus sans rien, alors il me tend un tee-shirt :

-         C’est le dernier que je peux t’offrir, s’amuse-t-il.

-         Je suis désolée Kakashi, tu n’as plus rien à te mettre ? m’inquiète-je.

-         Mais si, j’ai mes hauts de travail, répond-il en levant les yeux au ciel.

-         Alors pourquoi tu m’embêtes démon ! me récrie-je en lui lançant la serviette à la tête.

Il l’attrape sous nos rires puis s’affale dans son lit et me tend les mains, alors je les prends et il m’installe assise sur son bassin :

-         Tu dors avec moi ? demande-t-il avec une moue adorable en enlaçant nos doigts.

-         Je ne sais pas… ce serait bizarre que je ne dorme pas dans la chambre… les filles vont se poser des questions…, hésite-je.

-         Je t’en prie, j’adore quand tu dors avec moi, insiste-t-il en portant mes mains à ses lèvres pour les embrasser.

-         Tu n’as qu’à m’inviter chez toi à Konoha, réplique-je en rougissant.

Il fronce les sourcils, l’air peiné :

-         Tu sais bien que je ne peux pas faire ça, murmure-t-il.

Je ne réponds pas, un peu boudeuse. Bien sûr que je le sais, et en même temps je trouve ça tellement idiot. S’il aime dormir avec moi et que j’aime dormir avec lui, je ne vois pas quel mal nous faisons à être heureux franchement. Je ne suis pas la propriété de Rinko à la fin !

-         Ne fais pas la tête, supplie-t-il.

-         Je ne fais pas la tête, à quelle heure partons-nous demain ? demande-je.

-         En fin de journée je crois, Minato préfère que nous arrivions à Kiri de nuit idéalement, nous serons mieux cachés. Vous resterez au port à nous attendre et les forces spéciales iront à Kiri même, répond-il.

Bon, visiblement, c’est le moment.

-         Kakashi, je serai avec toi, dis-je d’une petite voix.

-         Je ne désespère pas encore de convaincre Minato de vous laisser en sécurité Mademoiselle, dit-il en tirant sur mes mains pour amener mon visage vers le sien.

Il m’embrasse langoureusement et mon cœur volète, léger comme une plume, portée par l’amour, me donnant du courage. Je me redresse donc en prenant une grande respiration, un peu fébrile :

-         Tu ne le feras pas changer d’avis Kakashi…, commence-je.

-         Ne me sous-estime pas ! s’amuse-t-il.

-         Non Kakashi, tu ne comprends pas… il faut que je sois présente, si je n’étais pas là nous n’irions même pas à Kiri, alors fais-moi confiance, je serai là, affirme-je plus fermement.

Cette fois j’attise suffisamment sa curiosité pour qu’il fronce les sourcils :

-         Comment ça ? demande-t-il.

-         Je… j’ai… je…, bafouille-je.

Mon cœur accélère à toute vitesse et il caresse mes mains dans les siennes pour me rassurer :

-         Ça va ? demande-t-il doucement.

-         J’aimerais qu’on parle, qu’on parle sérieusement, murmure-je.

-         Bien sûr Hanako, répond-il avec sérieux.

Je mordille ma joue, promenant mon regard autour de nous :

-         Je ne sais pas… je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le moment, je n’en sais rien, c’est une conversation tellement importante, et tu es à moitié allongé, détendu…, bafouille-je encore.

Il se redresse dans la seconde, et je me retrouve assise sur ses jambes en tailleur, enroulant les miennes derrière sa taille, impressionnée par la proximité soudaine de son visage. J’aurais mieux fait de me taire, c’est encore plus intimidant qu’il l’apprenne à quelques centimètres de moi.

Mais il pose une main sur ma joue, passant son autre bras dans mon dos :

-         Je t’écoute Hanako, sérieusement, je te le promets, reprend-il en fronçant un peu plus les sourcils.

Je mords ma lèvre en parcourant les méandres de son iris rouge :

-         Je ne sais pas comment te le dire, souffle-je à mi-voix.

-         Tu as peur d’y aller ? Je serai là, tu n’as aucune raison d’avoir peur, et puis si tu n’as pas envie d’y aller, alors tu n’iras pas, peu importe ce qu’en pense Minato, me réconforte-t-il.

-         Ça n’a rien à voir, j’ai… j’aimerais me confier à toi, explique-je de ma voix tremblante.

-         Tu peux, tu peux tout me dire, je t’assure.

-         Je ne sais pas, j’ai peur que tu me vires dans la seconde de ta chambre, que tu ne veuilles plus jamais me parler… que ce soit nos derniers moment tous les deux…, murmure-je.

Il tire mon visage jusqu’à lui pour m’embrasser, d’une façon plus douce que jamais.

 Jamais l’un de nos baisers n’a été si appuyé sans virer vers la passion. Il prend le temps de m’embrasser vraiment pour me rassurer et j’ai encore envie de pleurer de la chance que j’ai de partager des moments pareils avec lui.

Laisser un commentaire ?