LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 81 : Les dons

3629 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/08/2025 11:03

Chapitre 81 : Les dons


Je me rassure vraiment, sentant toute sa gentillesse, sa bienveillance et sa prévenance à mon égard. Il me ramène à ce qui compte vraiment, notre complicité, notre besoin irrépressible de toujours être l’un contre l’autre.

-         Hanako, il n’y a rien que tu puisses me dire qui me ferait te virer de cette chambre, tu peux me faire confiance, dit-il avec une voix ferme et assurée.

Je fronce les sourcils, sentant un petit coup d’adrénaline dans mon ventre à l’idée de plonger dans le vide comme je vais le faire :

-         J’ai peur que tu paniques, que ce soit trop pour toi, dis-je.

-         Que je panique ? s’étonne-t-il.

-         Oui, que tu te dises que je suis trop bizarre, que tu n’aies plus confiance en moi, je n’en sais rien, continue-je.

-         Que je panique ? répète-t-il.

Déjà là, je ne suis plus très rassurée, il est inquiet à l’idée de paniquer et je me dis que c’est très mauvais signe.

-         Oui, que tu paniques, affirme-je donc.

-         Je panique rarement tu sais, glisse-t-il.

-         Tu es tellement pudique, tu n’aimerais pas qu’on lise en toi comme dans un livre ouvert, tente-je.

Mon cœur s’affole un peu plus et il recule de quelques centimètres :

-         Non, en effet, je n’aimerais pas. Tu m’intrigues, je n’ai pas la moindre idée d’où tu m’emmènes, dit-il pensivement.

Il faut que je fasse un choix rapide, je ne sais pas si je commence par ma capacité soft ou si je mets les pieds dans le plat directement.

-         Je vais te parler de ce que je suis capable de faire, annonce-je faiblement.

-         Tes capacités ?! s’excite-il immédiatement, posant ses deux mains au creux de mon dos.

-         Oui, mais il faut que tu restes calme. Que tu m’écoutes jusqu’à la fin, sans paniquer, sans me foutre dehors, sans croire que je t’ai manqué de respect parce que ce n’est pas le cas, Kakashi je te le jure, je ne ferais jamais quelque chose d’aussi indiscret sans ton accord, et tu pourras me poser des questions, je te rassurerai, déblatère-je à toute vitesse.

Cette fois, il est vraiment inquiet, son visage est fermé et ses épaules tendues :

-         Tu me fais un peu flipper là, en effet, murmure-t-il lentement.  

-         Jure-moi de m’écouter jusqu’à la fin, demande-je.

-         Je te le jure, dit-il sur le même ton.

J’attrape ses joues et j’essaie de l’embrasser encore, dans un geste désespéré mais même s’il me laisse faire, je sens qu’il n’est pas dedans et ça me terrifie. Alors j’arrête et je baisse les yeux, fixant son torse, incapable de soutenir son regard :

-         J’ai… des capacités… ce ne sont pas des ninjutsu, c’est quelque chose qu’on ne peut pas apprendre ou maitriser, ton sharingan ne pourrait le reproduire, il n’y a que moi, ça se transmet de génération en génération dans ma famille. C’est un chakra scellé en moi qui me donne ces dons.

-         Un chakra scellé en toi ?

Ses yeux sont de plus en plus ronds au fur et à mesure que je parle. Je lui explique l’histoire de mon chakra particulier, créée par l’ermite Rikudô, gardé secret depuis toujours, transmis dans ma famille.

-         Et ces dons ? Qu’est-ce que c’est ? demande-t-il.

-         C’est le moment où tu ne dois pas paniquer, couine-je.  

Il hoche la tête mais son cœur accélère de plus en plus, je le sens cogner contre sa poitrine sous mes mains posées dessus, et ça me fait peur.

-         Je peux… j’arrive à …

Oh mon dieu, je ne vais jamais y arriver, il vaut mieux que je balance l’information comme ça, on verra bien après tout.

-         J’ai le don de … de percevoir et décrypter ce que les gens pensent autour de moi. A lire dans leurs esprits, pour le dire en des termes compréhensibles.

Je garde les yeux baissés et un énorme blanc tombe entre nous, un silence qui m’assourdit de façon insupportable. Je le sens qui se tend à mesure que les secondes passent, lorsqu’il comprend que je suis très sérieuse et que je ne lui fais pas une blague. Je le sens s’éloigner de moi à des kilomètres malgré les efforts qu’il déploie sans doute pour rester stoïque. Son cœur le trahit, il est plus rapide que jamais et ses mains sont complétement figées contre mon dos, on dirait qu’il s’est transformé en pierre et je commence à avoir du mal à respirer sous la terreur qui m’étrangle.

Je rassemble mon courage pour relever les yeux, mais lorsque je vois la peur dans son regard, mon souffle se coupe pour de bon, mais ça a au moins le mérite de le remettre en marche :

-         Tu vois ce à quoi je pense en ce moment ? Tu vois ce que je pense depuis qu’on se connait ? demande-t-il avec une tension affolante, d’une voix blanche.

-         Non, absolument pas. Je n’ai jamais, absolument jamais regardé dans ta tête Kakashi, tu peux me croire sur parole, je n’ai à aucun moment su à quoi tu pensais depuis qu’on se connait, affirme-je en essayant de lui transmettre toute ma sincérité.

Je ne m’attendais pas une seconde à ce qu’il se passe ensuite.

Tout son corps se détend dans la seconde, ses épaules s’affaissent de deux bons centimètres et ses mains se relâchent contre mon dos tandis qu’il se remet à me caresser du bout des doigts. Il ferme les yeux en penchant la tête en avant et je n’ose pas croire à sa détente aussi soudaine. Mais il me convainc complétement lorsqu’il a un petit rire, relevant des yeux amusés :

-         Déjà, tu ne te moques vraiment pas de moi n’est-ce pas ? demande-t-il en souriant.

-         Non je t’assure, acquiesce-je.

-         Bien sûr que tu ne te moques pas de moi, ça explique tout. Je comprends tout cette fois, ta présence, ton nouveau poste, ton importance… Bon sang, je n’en reviens pas que Minato m’ait caché un truc pareil. Je n’en reviens pas que tu m’aies caché un truc pareil ! s’exclame-t-il.

Je le dévisage, complétement médusée de le voir si bien prendre la chose.

-         Je n’avais pas le droit de te le dire ! couine-je.

-         Oui, c’est vrai, dit-il en fronçant les sourcils. Tu m’as même déjà dit plusieurs fois que tu aimerais me le dire, que tu avais peur que je le prenne mal…

Je l’observe encore avec de grands yeux inquiets et on dirait qu’il réalise, qu’il se rend compte que je suis encore complétement tendue parce qu’il glisse une main invisible de rapidité derrière ma nuque pour me tirer contre lui, me désarçonnant complétement lorsqu’il m’embrasse avec un immense sourire aux lèvres.

Mon bonheur explose comme jamais tandis que je jette mes bras autour de sa nuque pour profiter de ce baiser qui signifie tellement pour moi, le serrant contre moi de toutes mes forces.

Il m’embrasse un long moment, me rassurant une seconde fois, et son sourire ne quitte plus ses lèvres tandis que son cœur reprend un rythme totalement normal jusqu’à ce qu’il m’écarte vivement de lui, la tête excitée au possible :

-         Mais comment fais-tu ?! s’exclame-t-il, les yeux brillants de curiosité.

-         Je ne sais pas, je me concentre et je … regarde, c’est dur à expliquer, réponds-je.

-         Et on ne voit rien ? C’est indétectable ?! s’écrie-t-il.

-         Si, mes yeux brillent, ils luisent, précise-je.

-         Ce n’est pas vrai ?! crie-t-il.

-         Mais si, bafouille-je, toujours surprise par le fait qu’il le prenne si bien.

Il ne remet même pas ma parole en doute, pas une seconde, et sa confiance me touche.

-         C’est pour ça que tu baissais les yeux pendant les réunions ! s’écrie-t-il.

-         Oui, confirme-je d’une petite voix.

-         Oh bon sang… je savais que ces beaux yeux ne pouvaient pas être innocents ! s’exclame-t-il en m’embrassant encore.

Je suis vraiment déboussolée, je ne m’attendais absolument pas à ça et je n’arrive pas à intégrer sa réaction positive, mais il me relâche encore brusquement :

-         Montre-moi ! Je t’en prie Hanako !

-         Tu veux que… je regarde dans ta tête ?! balbutie-je, complétement sciée en deux.

-         Oui ! Attends ! Il faut que je pense à quelque chose, de précis, et ne regarde pas longtemps, précise-t-il en me lançant un regard suppliant.

-         Tu n’as qu’à penser à une couleur, propose-je timidement.

-         Oui ! C’est bon, vas-y ! Non ! Attends ! Je n’arrive pas à me concentrer ! piaille-t-il.

J’ouvre des yeux ronds, c’est bien simple, je ne le reconnais pas et il éclate de rire, complétement euphorique.

-         Ça va ? demande-je avec humour.

-         Oui ! C’est incroyable, je n’en reviens pas. Attends, je vais me calmer, reprend-il plus sérieusement.

Il ferme les yeux pour se concentrer mais son grand sourire trahit son désordre et je ris de le voir comme ça. Au bout d’une petite minute, il s’apaise et ouvre les yeux :

-         Vas-y, dit-il d’une voix mesurée.

La curiosité me dévore tandis que je me connecte à lui et je plonge avec impatience au sein de son esprit, j’en rêve depuis que je le connais. J’ai une image très rapide de mes yeux au quotidien mais elle est vite remplacée par ce qu’il a sous les yeux actuellement, à savoir mes yeux brillants et ça le rend complétement euphorique, il est en admiration totale, à tel point que j’en rougis en sortant de sa tête, comprenant bien qu’il n’est déjà plus concentré.

-         Alors ? demande-t-il.

-         Rose, glousse-je.

-         Quel rose ? me taquine-t-il.

-         Mes yeux, dis-je timidement.

Ses sourcils s’haussent et il affiche une tête complétement béate :

-         C’est absolument incroyable, murmure-t-il simplement.

Il me mitraille alors de questions, il veut tout savoir, comment j’ai découvert ça, comment je m’en sers, il essaie de creuser le fonctionnement mais nous n’aboutissons à rien. Il me questionne ensuite sur mon entrainement avec Minato, comment je m’en sers au combat pour prévoir les coups de mes adversaires en passant par la curiosité pure et dure, comme les choses les plus ahurissantes que j’ai déjà captées et j’en passe.

Je réponds à toutes ses questions pendant vingt bonnes minutes, au point qu’il nous allonge dans les oreillers en caressant mon bras, mais il finit par arriver au bout de ses interrogations, passant encore un peu de temps à purement me vanter et s’extasier.

Après ça, il réfléchit un peu :

-         Mais quel est le rapport avec le fait que tu pourrais me mettre sur les fesses ? Et mon portefeuille ? Comment tu me l’as pris ? Je croyais que c’était de la rapidité, je ne vois pas comment tu as pu faire, surtout que tu dis n’avoir jamais regardé dans mon esprit ?

J’éclate de rire et il hausse un sourcil interrogateur.

-         Alors ça, ça risque de te plaire, toi qui as toujours peur pour moi…, m’amuse-je.

Il s’excite encore, et je suis absolument ravie d’avoir commencé par le plus lourd, car je pense qu’il va adorer la suite. Je me redresse et il suit le mouvement :

-         Le deuxième est différent, c’est dur à expliquer mais j’arrive à embrouiller l’esprit de mon adversaire, atout majeur pour trancher rapidement une gorge, dis-je en haussant un sourcil.

-         Tu exagères un peu, tu as réussi à prendre mon portefeuille, d’accord… mais de là à dire que tu pourrais trancher ma gorge, s’amuse-t-il.

-         C’est modulable, je ne t’ai envoyé que la petite dose, pouffe-je.

-         Il y a de plus fortes doses ? s’excite-t-il à nouveau.

-         Evidemment, je suis une femme pleine de mystères, plaisante-je.

-         Tu es surtout une femme absolument hors du commun, murmure-t-il en attrapant ma gorge pour me tirer contre lui et m’embrasser encore une fois.

Je rougis de plaisir mais il me relâche bien vite :

-         Allez, montre-moi ! ordonne-t-il en se secouant un peu comme s’il se préparait.

-         Alors lève-toi, que je te mette sur les fesses une bonne fois pour toutes, le taquine-je.

Il me livre un regard peu dupe mais se met à genoux quand même.

Je me concentre donc et le plonge dans mes limbes, lui coupant tous ses sens sauf l’audition jusqu’à ce qu’il s’écroule dans le lit, les yeux grands ouverts perdus dans le vague :

-         Oh la vache… c’est toi qui me fais ça ? souffle-t-il.

-         Oui, glousse-je.

-         Je ne… c’est dingue, j’ai l’impression d’être… dans le néant… c’est tellement perturbant…, bafouille-t-il.

J’arrête mon attaque, l’observant cligner des yeux lorsque sa vue revient et il me dévisage avec un air ahuri :

-         Alors là, je dois bien admettre que je retire tout ce que je t’ai déjà dit, tu es impressionnante, avoue-t-il, complétement soufflé par mes capacités.

-         Alors je ne suis plus un moustique ? fanfaronne-je.

Il m’attrape pour me tirer contre son torse avec fermeté, stoppant mon visage à quelques centimètres du sien pour glisser son regard sur mes traits avec affection :

-         Bien sûr que si. Tu seras toujours mon moustique Hanako, mon super moustique désormais, dit-il.

Je glousse un peu, heureuse qu’il continue de m’appeler comme ça, c’est notre truc après tout, là où tout a commencé…

-         Tu ne peux pas imaginer le nombre de fois où j’ai eu envie de t’assommer comme ça au pays du gel, dis-je en souriant.

-         Je crois que je peux l’imaginer, j’étais un vrai con il faut dire, ça aurait été mérité et ça m’aurait surtout fait taire, répond-il en riant.

-         Ce n’est pas faute de t’avoir prévenu que je te prenais quand je voulais, ajoute-je, victorieuse.

-         Et c’était la puissance maximale ?

-         Non, à puissance maximale je peux tuer un homme, réponds-je.

-         Tu te moques de moi ?

-         Non…, m’inquiète-je.

-         Tu es en train de me dire que ces yeux, ces sublissimes yeux, ces plus beaux yeux que je n’ai jamais vu de ma vie sont capables de tuer un homme ? souffle-t-il.

-         Oui, confirme-je en mordant ma lèvre.

Il secoue la tête lentement, me dévisageant comme la huitième merveille du monde :

-         Mais où étais-tu Hanako ? murmure-t-il.

Je rougis des pieds à la tête en l’entendant me citer lors de notre première nuit d’amour. Je me souviens d’à quel point je m’étais demandé pourquoi je ne l’avais pas connu plus tôt, à quel point je le trouvais parfait pour moi alors je décide naturellement de lui répondre exactement ce qu’il m’avait répondu, qui m’avait comblé jusqu’à l’âme :

-         Je t’attendais Kakashi, chuchote-je donc.

Comme moi avant lui, un immense sourire s’étire sur ses lèvres tandis qu’il me tire contre lui.

Et c’est à ça que nous passons la demi-heure suivante. A nous embrasser comme des dingues, roulant dans ses draps, nous caressant avec tendresse, frottant nos nez l’un contre l’autre, enlaçant nos doigts et je pourrais mourir de bonheur.

J’ai l’impression d’avoir trouvé la seconde et seule autre pièce du puzzle que je suis, que nous sommes faits pour être tous les deux, faits pour ce que nous faisons là. Tout est tellement naturel, fluide et tendre entre nous, je ne peux pas croire que cet homme ne soit pas fait pour moi, c’est impossible, ça ne peut pas être autrement. Il est l’homme de ma vie, je le sais, je le sens jusqu’au fond de mon cœur comme une évidence.

Alors ce soir, je prends une décision.

Peu importe le temps que ça prendra, je suis bien décidée à lui montrer que ni Rinko, ni Sun n’ont leurs places entre nous, je n’abandonnerai jamais, car il n’y aura que lui pour moi.

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