LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 82 : TOME 4 : LES COMPLICATIONS - Chapitre 82 : L'amante mystère

3021 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/08/2025 11:51

TOME 4 : LES COMPLICATIONS





Chapitre 82 : L'amante mystère


Ça fait un moment maintenant que nous nous câlinons simplement, il est extrêmement tard, tellement tard qu’il est tôt, ça fait longtemps que la soirée est finie en bas.

Je n’ai toujours pas décidé d’où je dormais et j’hésite encore en passant mes doigts sur son torse, bien calée contre sa peau qui irradie. Nous sommes fatigués, la tentation est immense de simplement me laisser aller au sommeil, mais je ne trouve pas d’excuse pour justifier mon absence au réveil dans la chambre des filles, alors je me redresse à contre-cœur sous ses yeux de chien battu tandis qu’il attrape ma main :

-         Tu redescends ? demande-t-il tristement.

-         Je crois, à moins que tu n’aies une idée brillante ?

Il réfléchit quelques secondes à plein régime mais je sais qu’il n’arrivera nulle part. Je ne peux pas inventer que j’ai dormi dehors par ce froid, alors les filles risquent de se demander si j’ai dormi dans la chambre de Kakashi ou de Minato et à partir de là, les conclusions risquent d’être évidentes.

-         Nous avons littéralement passé la nuit ensemble Kakashi, tu as vu l’heure ? m’amuse-je.

-         Oui, c’est vrai, je ne vais pas exagérer.

Après quelques embrassades et une petite lutte enfantine parce qu’il me retient prisonnière vers lui, je redescends dans ma chambre le plus furtivement possible.

*

Je me fais réveiller de bon matin par Hinari, qui ouvre nos rideaux sans prévenir, me lançant un regard dédaigneux au passage. Je mets vingt bonnes minutes à réussir à sortir du lit, n’ayant dormi que quelques heures…

Le salon est déjà rempli, tout le monde savoure notre dernière matinée ici, certains profitent du bain chaud dehors, Rinko y plaisante avec animation et je les observe en souriant depuis la fenêtre de la cuisine en tendant le bras pour attraper de quoi manger dans les placards.

Lorsque ma main chatouille une nuque plutôt qu’un paquet de céréales, je sursaute pour trouver Kakashi, qui s’est déjà glissé entre moi et le plan de travail. J’ai à peine le temps de sourire qu’il m’embrasse tendrement, attrapant en même temps mon petit-déjeuner d’une main aveugle mais précise sur l’étagère.

-         Bonjour vous, dit-il doucement.

-         Depuis quand m’embrasses-tu lorsque le soleil est levé ? le taquine-je tout de suite.

-         Depuis aujourd’hui apparemment, rétorque-t-il avec un sourire malicieux.

Il m’embrasse encore, en posant une main sur ma joue et mon cœur saute au plafond lorsque j’y revois accroché mon élastique. Mon fameux élastique ! Qu’il garde visiblement précieusement depuis une semaine puisqu’il l’avait emmené avec lui en mission ! Je n’en reviens pas et je ne peux plus arrêter de sourire contre ses lèvres.

Je crève d’envie de lui demander pourquoi il l’a remis, mais je suis convaincue qu’il pense que je n’y fais pas attention et je trouve ça encore plus mignon de me dire qu’il le met à son poignet en imaginant que personne ne le remarque sauf lui. C’est mal connaitre les femmes.

Et puis franchement, ce n’est pas un hasard qu’il le porte après notre deuxième nuit ensemble, ça veut forcément dire quelque chose, et quelque chose de plutôt très positif pour moi je suppose !

A mon plus grand désarroi, il file à toute vitesse une seconde ou deux avant que Sakura ne débarque dans la cuisine :

-         Alors ta soirée ? demande-t-elle en baillant.

-         Rien de spécial… et toi ? mens-je.

-         Rien, tu t’es couchée tard ? me questionne-t-elle en piquant dans mon bol.

-         Oui, j’ai lu dehors après ma douche, invente-je.

Elle hoche la tête, l’air endormie, continuant de picorer dans mon bol.

Je ne sais pas pourquoi je ne lui dis pas la vérité, c’est comme si c’était trop intime, j’ai réalisé que j’avais des sentiments tellement forts pour lui que ça m’empêche de me confier. C’est juste bizarre de me dire qu’elle imagine qu’il n’y a pas eu de suite mais j’ai bien le droit d’avoir mon jardin secret aussi.

Nous discutons donc de tout et de rien un petit moment avant de rejoindre les autres dans le salon une demi-heure plus tard.

Nous sommes tous plus ou moins avachis dans les canapés, l’air de véritables zombies et ça me donne le sourire. Heureusement que nous avons la journée pour nous reposer avant le départ pour Kiri, ça ne nous fera pas de mal visiblement.

Rinko se laisse tomber à côté de moi, passant son bras autour de mes épaules :

-         Bien dormi ? demande-t-il.

-         Pas assez, et toi ?

-         La même. Je crois que je vais organiser une sieste générale cette après-midi, dit-il en riant.

-         Compte-moi dedans, ronchonne-je en fermant les yeux, appuyée contre lui.

J’aime que ce soit simple comme ça entre nous, je suis ravie d’avoir discuté avec lui hier et enchantée d’avoir la confirmation qu’il ne m’en veut pas du tout. C’est vraiment un type formidable, un de mes meilleurs amis dans le fond, ça me fait même bizarre de me dire que je l’embrassais il y a peu de temps. Depuis que j’ai réalisé mes sentiments pour Kakashi, j’ai l’impression d’avoir changé de dimension, de l’avoir aimé depuis le premier jour et que Rinko n’a jamais été rien de plus que mon ami.

Minato et Kakashi débarquent alors de l’étage en discutant avec sérieux, pour se planter devant nous :

-         Départ vers dix-huit heures pour le port, reposez-vous, je vous veux en forme, prêts à combattre, annonce simplement Minato.

Tout le monde grogne pour acquiescer et ils s’installent à table pour prendre un café. Je m’adonne donc à mon activité préférée, à savoir observer Kakashi. On dirait qu’il a eu une nuit complète, il est frais comme un gardon et beau comme un dieu. Quel talent.

Je suis en train de rêvasser des petits baisers qu’il m’a fait ce matin dans la cuisine, en plein jour, me demandant si ça signifie que quelque chose a changé entre nous lorsque Rinko commence à rire tout seul contre moi :

-         Bon les gars, on va vraiment faire semblant ? demande-t-il à la cantonade.

J’hausse un sourcil et il me lance un regard rieur au possible, il en a visiblement une bonne en tête.

La plupart des garçons se mettent à rire aussi, fixant le plafond ou le sol pour la majorité et je commence à sourire en me demandant ce qu’il se passe.

-         Bon Kakashi, tu craches le morceau ? s’amuse Rinko.

Kakashi relève le nez, l’air perdu, attendant la suite. Mais Rinko éclate de rire :

-         Allez ! Si ces poules mouillés ne veulent pas risquer leur peau, ce n’est pas mon cas, alors dis-nous tout !

-         Mais de quoi tu parles ? demande Kakashi avec tension.

Rinko lève les yeux au ciel avant de lâcher sa bombe :

-         Nous avons des oreilles mon lapin, et figure-toi que j’ai entendu de belles histoires de ceux qui sont allés se coucher en premier. De jolies chansons qui venaient de ta piaule parait-il !

Mon cœur accélère à toute vitesse et je croise les bras pour essayer d’en étouffer le bruit à Rinko, qui de toute façon ne l’entendra pas vu son hilarité, mais je préfère être sûre.

-         Va te faire foutre, répond simplement Kakashi.

-         Hors de question ! s’exclame Rinko joyeusement. Tu me caches des choses pareilles ?! Sérieux ?!

Il est tellement excité qu’il se redresse dans le canapé, fixant Kakashi avec un sourire jusqu’aux oreilles tandis que les hommes luttent pour ne pas rire, évitant toujours soigneusement Kakashi du regard.

Ce dernier ne répond pas, s’absorbant dans sa tasse de café avec un calme olympien. Je ne sais pas comment il fait, je suis au bord du coma anxieux.

Hinari et Sun sont dans le même état que moi, affichant des têtes décomposées et horrifiées qui me rassurent, je ne détonne sans doute pas alors que les garçons nous dévisagent les unes après les autres. Il n’y a que Sakura qui n’a pas l’air louche, bien que choquée, mais comme tout le monde pour le coup.

-         Bon les filles, à vous d’avouer ! Laquelle c’était ?! s’exclame joyeusement Rinko.

Personne ne moufte mais je stresse un peu plus lorsque je vois Kakashi relever le nez lentement vers Rinko, les yeux absolument noirs de colère. J’ai peur qu’il pète les plombs à cause de sa culpabilité et qu’une dispute éclate entre eux.

Sauf que bien sûr, cette folle dingue d’Hinari, complétement matrixée par Kakashi, se redresse avec une tête assassine :

-         Il ne manquait que Sun dans notre chambre ! crie-t-elle avec un air accusateur.

Bon sang mais quelle peste ! Où est donc la solidarité féminine ?!

Les garçons éclatent tous de rire en dévisageant Sun, qui se redresse comme un diable, absolument outrée :

-         Je montais la garde ! s’écrie-t-elle d’une voix aigüe.

-         Et on a des preuves que tu sois restée devant ta porte toute la nuit ?! siffle Hinari.

Bon sang, je remercie le ciel d’être redescendue me coucher dans mon lit ce matin et les discussions fusent de toutes parts. Sakura me regarde avec un visage absolument horrifié et je ne sais plus comment réagir à part jouer les femmes meurtries.

-         Alors c’était Sun ?! s’égosille Rinko en tapant sur sa cuisse.

-         Qui veux-tu que ce soit d’autre ?! s’exclame Hinari.

-         Ce n’est pas moi ! hurle Sun avec un air de plus en plus horrifié et gêné.

-         A moins qu’il n’ait passé la nuit avec un homme ! tempère Hokuto en lançant un regard taquin à Kakashi.

Ce dernier lève les yeux au ciel, amusé par la réflexion d’Hokuto, ce qui me surprend un peu vu la « gravité » de la situation mais Tao intervient :

-         De ce qu’on m’en a dit, ce n’étaient pas des couinements d’homme !

-         Tout ça ne vous regarde absolument pas, tranche Kakashi avec fermeté, redevenant froid en un claquement de doigts.

Un force spécial que je ne connais pas se redresse, un sourire idiot aux lèvres :  

-         Bien sûr que si ! La cause des hommes entière est concernée, vu ce qu’on a entendu, j’aimerais bien que tu étendes un peu tes apprentissages ! Je m’inscris direct à cet entrainement commandant ! plaisante-t-il.

J’en rougis des pieds à la tête, baissant le nez, complétement honteuse de me dire que cet homme m’a entendu hier soir. Ça me dégoute vraiment et je commence à me sentir très mal. Les larmes me montent aux yeux et je me dis que c’est tant mieux vis-à-vis de Sakura, conservant mon rôle de femme « trahie ». J’ai bien fait de ne rien lui dire du tout, je n’arriverais plus à la regarder en face si elle apprenait que c’était moi.

Je suis tellement pudique, cette histoire est en train de me retourner alors que personne ne sait que c’est moi, pauvre Sun. J’ai beau la détester, je ne supporte pas qu’elle soit visée aussi injustement, ils ne se rendent pas compte d’à quel point elle doit se sentir mal, alors je ne sais pas exactement ce qu’il me prend, mais j’ai envie de la défendre puisque je sais exactement à quelle heure j’ai couché avec Kakashi pour le coup :

-         J’ai vu Sun monter la garde par la fenêtre en allant aux toilettes, interviens-je en fronçant les sourcils, fixant le plancher en me demandant si c’est une idée judicieuse de souligner que j’ai quitté la chambre dans la nuit.  

-         A quelle heure ? rétorque Hinari avec un air mauvais, cherchant toujours à accabler cette pauvre Sun.

-         A deux heures et demie, réponds-je.

Hinari tourne vivement la tête vers l’homme qui m’a entendu, sans doute pour confirmer que les horaires correspondent, et je rougis un peu plus de me dire que j’annonce clairement que j’étais réveillée à l’heure du crime. Je me mets tellement dans la panade pour aider Sun, c’est surréaliste. J’aurais mieux fait de me faire toute petite.

-         Merde, ce n’est pas Sun alors ? répond le force spéciale.

-         Mais puisque je vous le dis ! couine cette dernière.

Elle se penche alors en avant pour me regarder, par-dessus Hokuto à ma droite, prenant ma main :

-         Merci, me souffle-t-elle avec sincérité.

Je lui fais un sourire, sans doute le premier que je lui offre avec le cœur. Je la hais quand même, mais voilà ce qu’est la solidarité féminine ma chère Hinari.

-         Mais alors c’était qui sérieusement ?! Si Sun était devant la porte ?! s’agace pour de bon Hinari.

Kakashi se lève brusquement, et il est franchement terrifiant cette fois :

-         Ce n’était même pas une fille de chez nous ! Et ça ne vous regarde absolument pas bordel ! Alors le prochain qui l’ouvre à ce sujet se prend la raclée de sa vie ! s’écrie-t-il, furieux.

Plus personne ne moufte, je sens bien que Rinko crève d’envie d’insister mais je suppose qu’il prend sur lui pour aller lui demander en tête à tête un peu plus tard.

Minato se lève alors avec son regard d’Hokage autoritaire :

-         Calme-toi Kakashi, tempère-t-il. En revanche, le prochain qui en parle sera puni, particulièrement sévèrement en cas de nouvelle accusation infondée. Hinari, j’aimerais que tu t’excuses auprès de Sun.

Elle s’exécute de mauvaise grâce mais tout le monde s’apaise, moi compris.

Je remarque alors les yeux de Tao complétement fixés sur moi, et ça me fait froid dans le dos. Il est totalement neutre, mais ça m’inquiète carrément… J’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas comment il pourrait savoir que c’était moi alors je m’applique à lui rendre son regard avec assurance, affichant une détente totale et nous ne nous lâchons des yeux que lorsque l’un de nos camarades se place en travers pour parler avec lui.

J’en profite pour me sauver, histoire d’aller relâcher la pression et je file dehors.

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