LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 86 : Coma

4896 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/08/2025 09:55

Chapitre 86 : Coma


Mes yeux papillonnent et la lumière du jour m’éblouit avec force tandis que je reviens à moi. Je n’ai pas de douleur et je me sens en forme, ce qui m’étonne un peu vu les souvenirs vagues que j’ai de la dernière fois que j’avais les yeux ouverts.

Je trouve Rinko, assis sur une chaise à côté de mon lit, étalé sur mes jambes en train de dormir.

Je n’ai pas l’air d’être dans un hôpital, la chambre est bien décorée, chaleureuse… et je commence à me demander où je suis. Je me redresse un peu pour toucher Rinko qui sursaute, me dévisageant de ses yeux noirs écarquillés.

-         Oh mon dieu, Hanako, souffle-t-il.

-         Salut, croasse-je.

A ma plus grande surprise, il fond en larmes en attrapant mes mains qu’il colle contre son visage :

-         Je suis tellement désolé ! Oh bon sang Hana si tu savais comme je m’en veux ! sanglote-t-il en pressant mes mains contre son visage.

-         Où sommes-nous ? Que s’est-il passé ? demande-je.

-         Je suis tellement désolé ! Est-ce que tu te sens bien ?! s’inquiète-t-il.

-         Oui, en pleine forme.

Je l’interroge du regard en attendant qu’il réponde à mes questions, ce qu’il fait :

-         Nous sommes sur l’île de Kiri, dans une auberge à côté du port, m’explique-t-il en embrassant mes mains, les larmes ruisselant toujours sur ses joues.

-         Que s’est-il passé ? Quel jour sommes-nous ? Explique-moi Rinko, je suis perdue, bafouille-je.

Il hoche la tête en essuyant ses larmes d’une main, se reprenant :

-         Le bateau a été attaqué, tu as… tu es… Oh mon dieu trésor je suis tellement désolé. C’est entièrement de ma faute ! geint-il.

-         Rinko, je suis là, je te pardonne, maintenant explique-moi ! râle-je.

-         Nous avons été attaqué, tu as failli mourir, si nous n’avions pas eu Sakura à bord… reprend-il d’une voix blanche. Tu es tombée dans le coma, tu avais perdu tellement de sang… et plusieurs de tes organes ont été gravement atteints… Mais Sakura m’a assuré que tout était réparé.

-         J’imagine bien puisque je suis là, réponds-je.

-         Tu t’es écroulée sur le pont, j’ai couru vers toi mais je me suis fait attaquer à mon tour, je me suis pris des shuriken et je me suis écroulé. Ils ont envahi le bateau à ce moment-là et nous allions nous faire achever lorsque … lorsque…

Ses yeux se remplissent encore de larmes et sa voix se brise. Alors j’attends patiemment et il se calme suffisamment pour continuer :

-         C’est Kakashi qui nous a sauvé, il n’était pas parti très loin heureusement. Il m’a envoyé chercher du renfort pendant qu’il les maintenait tous à bonne distance de toi… J’ai couru, j’ai hurlé et ils sont tous arrivés pour la bataille, Sakura a pu te traiter dès ce moment-là, sur le pont, au milieu des combats, c’était un délire. Mais nous avons fini par les avoir tu t’en doutes, sans perte, simplement quelques blessés.

-         Kakashi, murmure-je simplement.

J’ai envie de le voir, où est-il ?

Je le cherche vainement dans la chambre, sachant pourtant pertinemment qu’il n’y est pas.

-         Oui, Kakashi va bien, me répond-il gentiment avec un regard extraordinairement doux qui me surprend.

-         Il a été blessé ? demande-je.

-         Juste un coup de kunaï, rien de grave, m’assure-t-il. Il ne lâchait pas ton corps inanimé alors il n’a pas pu faire autrement que de se le prendre…

-         Où est-il ? demande-je.

-         Je n’en sais rien… il doit trainer quelque part…, répond-il sombrement.

-         Trainer quelque part ? demande-je sans comprendre.

Il se ferme, encore au bord des larmes :

-         Depuis que c’est arrivé… il est différent. Il ne parle à personne, il n’est pratiquement jamais avec nous en fait, j’ai dû le voir une ou deux fois.

-         En combien de temps ? m’inquiète-je.

On dirait qu’il parle comme si ça faisait des jours que nous sommes là.

-         Ça fait plus d’une semaine que tu dors Hanako, tes blessures étaient vraiment sérieuses, murmure-t-il.

-         Plus d’une semaine ?!

-         Dix jours, pour être exact.

-         Et tu as vu Kakashi deux fois en dix jours ?!

Je ne comprends rien et il m’explique un peu mieux :

-         Oui, il s’isole… comme avant apparemment, il n’a plus la même tête, tu verrais ça… Il refuse complétement de me parler… et il a raison, bon sang si je n’avais pas fait ma tête de con… je suis tellement désolé Hanako, je me suis excusé sans interruption à chaque fois que je l’ai vu, mais il me regarde simplement froidement sans répondre.

Bon, je verrai ça moi-même car ces nouvelles ne me réjouissent pas du tout et je ne suis pas encore en mesure de les traiter, ça m’inquiète trop.

-         Il t’a quand même donné du sang…, ajoute Rinko. Il a passé deux jours à se faire tirer une quantité abominable de sang par Sakura pour te transfuser. Jusque-là, il était encore à peu près normal… même s’il refusait déjà de me parler. C’est peu après que Sakura t’a déclarée sortie d’affaire qu’il s’est barré…

-         D’accord, murmure-je simplement.

Je ne sais pas trop quoi dire à ça, j’entends bien ce qu’il me dit mais je n’arrive pas à y croire.

-         Et la mission à Kiri ? demande-je.

-         Kakashi a menacé Minato, il a dit que c’était hors de question que tu y ailles et je suis franchement d’accord avec lui. Mais Minato l’a calmé et a dit que ce serait toi qui prendrais la décision. C’est très précisément là qu’il s’est barré, si tu veux tout savoir.

Ça me rassure un peu de savoir que je peux décider de ne pas y aller, mais je sais déjà que je ne foutrai pas en l’air la mission parce que j’ai la trouille. Je préfère penser à autre chose :

-         Kakashi… Il… est venu me voir ? demande-je d’une petite voix.

-         Je ne l’ai pas vu en tout cas, alors que je suis dans ta chambre de sept heures du matin à huit heures du soir, les horaires imposés par Sakura et Minato, répond-il d’une voix douce en caressant mes mains, l’air contrit.

J’hoche la tête, terriblement triste évidemment, mais si j’ai bien compris, rien d’anormal vu l’état dans lequel il a l’air d’être… Je pose ensuite quelques questions sur nos camarades et les combats puis nous décidons qu’il est temps que je sorte de ma chambre.

Je suis accueillie en héros par mes camarades, alors que je n’ai strictement rien fait, et les trois quart d’entre eux me serrent dans leurs bras alors que je ne leur ai adressé que deux mots depuis que je les connais. Je grimace un peu lorsque Sun me serre contre elle, mais je prends sur moi.

Sakura en revanche me fait un câlin qui me fait du bien, elle m’explique en détail toutes mes blessures et ses soins, me faisant réaliser que je ne suis effectivement vraiment pas passée loin. Puis je rassure tout le monde en leur assurant que je me sens en pleine forme, ce qu’elle confirme en m’auscultant devant eux.

Nous passons la matinée tous ensemble dans la salle commune du petit hôtel où nous résidons sous de fausses identités, histoire de ne pas attirer d’autres perturbateurs du pays de l’eau souhaitant vengeance et je déclare à Minato ma volonté de continuer la mission, ce qui le soulage visiblement.

Peu avant midi, il me prend à part des autres. Il s’assure évidemment de mon état pendant de longues minutes jusqu’à ce que j’en lève les yeux au ciel et qu’il passe à la suite :

-         Quand souhaites-tu que nous partions pour Kiri ? Demain ? Après demain ? Dans une semaine ? C’est toi qui choisis, dit-il gentiment.

-         Le plus tôt possible senseï. Aujourd’hui même si c’est possible, je veux simplement rentrer à Konoha le plus vite possible, je sais que c’est un peu serré de vous demander ça alors qu’il est bientôt midi…, chuchote-je honteusement. 

-         Je comprends totalement, nous nous arrangerons pour partir dans l’après-midi, je tiens absolument à respecter ta volonté. Et nous ne resterons que le temps minimum. Si nous le pouvons, nous dormirons sur place, en sécurité, mais nous serons repartis pour Konoha au lever du jour. Nous ferons un détour par le sud pour rentrer au pays du feu, pour ne pas repasser par les îles du nord, je ne veux pas que tu t’inquiètes.

-         Merci, souffle-je avec reconnaissance.

Je suis franchement traumatisée par ce qu’il m’est arrivé et j’espère que je passerai vite au-dessus, mais les bateaux ne seront sans doute plus un moyen de transport que j’affectionnerai.

-          Il va juste falloir que je trouve Kakashi, chuchote-t-il pensivement en relevant le nez pour observer les fenêtres autour de nous.

-         Vous pensez qu’il est loin ? m’inquiète-je.

-         Oh non, je pense qu’il traine autour du bâtiment pour le surveiller… Il ne nous laisserait jamais sans lui avec ce qu’il s’est passé, je suppose que je vais sortir et l’appeler, il devrait apparaitre, répond-il simplement.

-         Il va bien ? demande-je.

Son visage s’affaisse :

-         Pas très bien non. J’ai l’impression de le revoir comme avant… avant l’équipe sept, dit-il tristement.

-         Il … il va… redevenir lui-même ? m’angoisse-je.

Il m’observe une minute, parcourant mon visage avec un petit sourire triste et heureux à la fois :

-         Je crois que oui Hanako, je crois que cette fois il aura de quoi revenir tout seul, il faut juste lui laisser un peu de temps.

*

Nous partons dans une heure, Rinko est collé à moi depuis que j’ai ouvert les yeux, il ne me lâche pas d’une semelle et j’amuse nos camarades à lui faire effectuer mes quatre volontés.

Il m’a beaucoup parlé de sa dispute avec Kakashi sur le pont, il m’a assuré qu’il n’en pensait pas un mot, qu’il faisait ça par pure – et moche – vengeance pour l’odieux comportement de Kakashi au pays du gel. Il m’a assuré qu’il serait revenu sur ses paroles quelques jours plus tard, une fois qu’il aurait fait sa petite loi. Il a l’air terriblement honteux, mais ce n’est rien comparé à la tristesse qui le poignarde puisqu’il a perdu Kakashi dans cette histoire puérile. Il n’arrive pas à passer au-dessus, il est malheureux comme les pierres depuis dix jours.

Nous sommes actuellement dans un canapé, appuyés l’un contre l’autre à patienter et il me parle à cœur ouvert :

-         Tu sais, la seule chose qui m’a fait tenir bon vis-à-vis de cette histoire avec Kakashi était de savoir que tu te réveillerais, que je pourrais m’excuser, que tu me pardonnerais… J’ai peur de ne plus jamais récupérer Kakashi, parce que je sais qu’il m’en veut à mourir, mais j’ai l’impression que si je t’ai toi, alors tout ira bien, que nous serons vite réunis tous les trois, que tu le convaincras de me pardonner…

Je lui lance un petit regard, ne comprenant pas trop pourquoi il se dit une chose pareille et il me sourit en continuant :

-         Tu occupes une place à part dans mon cœur Hanako, même si nous ne serons jamais ensemble… j’avais toujours ce petit espoir que tu changes d’avis, que nous nous remettions ensemble un jour ou l’autre, mais j’ai compris que ce ne serait jamais le cas parce que ce n’est pas ce que je veux moi non plus.

-         Ah bon ?

-         Je ne suis pas un homme à marier Hanako, j’aime bien trop les femmes, j’aime ma vie comme elle est, butiner à droite et à gauche, voir des gens différents chaque soir, m’amuser, rire, rencontrer de nouvelles personnes… Mais je suis comme un oiseau qui vole, j’ai besoin d’une attache, de gens qui sont là pour moi quand j’ai besoin de revenir me poser, des gens que j’aime à la folie et qui m’aiment sincèrement pour qui je suis.

-         Je t’aime sincèrement pour qui tu es, glisse-je.

Il a un petit rire :

-         Et moi aussi, justement. Je t’aime du plus profond de mon cœur, tu es la femme de ma vie dans un sens, et c’est bien pour ça que je ne veux jamais avoir à te perdre. Tu fais partie de ces personnes qui prennent une place à part dans mon cœur sans que je ne comprenne pourquoi, comme Kakashi. Alors je sais maintenant que sortir avec toi était une erreur, je ne pourrais jamais supporter de te décevoir, de te quitter parce que je me lasse, parce qu’une jolie femme m’a fait de l’œil, parce que je veux croquer la vie à pleines dents... Je ne pourrais jamais supporter de voir de la déception ou de la tristesse dans tes yeux parce que je suis incapable de t’offrir la vie que tu veux, incapable de t’aimer comme tu le mérites, entièrement, toute une vie…

Je suis abasourdie de l’entendre me dire tout ça, parce que c’est ce que j’espérais du plus profond de mon cœur, dès l’instant où j’ai compris mes sentiments pour Kakashi, que j’ai compris que je n’aimerais jamais Rinko, je ne voulais qu’une seule chose : être sûre de le garder en ami sans rancœur de sa part.

-         Je comprends Rinko… je n’aurais jamais été capable de t’aimer comme il le faut moi non plus, dis-je d’une voix douce.

-         Evidemment, nous ne sommes simplement pas faits l’un pour l’autre, amoureusement en tout cas. Mais je serai toujours là pour toi, toujours trésor. Tu pourras compter sur moi, aveuglément, toute ta vie, je te le promets.

Un sourire s’étire sur mes lèvres, je suis tellement touchée par sa déclaration, elle me rend très heureuse et confirme ce que je pensais de nous deux.

-         Et moi aussi Rinko, je serai toujours là pour toi, tu pourras venir te poser vers moi à chaque fois que tu en auras besoin petit oiseau, plaisante-je avec affection.

-         Je sais …, dit-il pensivement en souriant de toutes ses dents, fixant le sol devant lui.

Il perd peu à peu son sourire, la tristesse s’installant sur ses traits :

-         Quand j’ai vu ta déception sur le pont, quand tu m’as dit que tu ne voulais plus jamais me parler …, commence-t-il.

-         Oublie ça Rinko. Depuis notre dispute sur la terrasse de la villa, je savais très bien que je te pardonnerais, que nous nous rabibocherions, pour ma part en tout cas, je voulais juste te donner une leçon, et c’est parce que je sentais que nous nous pardonnerions que je me suis permise de te dire ce que je pensais sans avoir peur, précise-je.

-         C’est vrai ? demande-t-il en retrouvant le sourire.

-         Evidemment ! assure-je en prenant sa main.

-         Je suis tellement désolé. Je ne ferai plus jamais de crise là-dessus tu sais, je suis ravi que tu t’entendes si bien avec Kakashi, il n’y aura plus jamais de problème, continue-t-il.

-         Vraiment ? demande-je sans trop y croire malgré tout.

Il hoche la tête :

-         J’ai réfléchi à énormément de choses pendant ces dix jours Hanako. Je ne prends jamais le temps de me poser pour réfléchir, je suis toujours à droite et à gauche, toujours avec quelqu’un ou à faire quelque chose… Je vis à cent à l’heure tu sais…

-         Ça, c’est clair, commente-je.

-         Et bien là, j’ai passé dix jours seul avec mes pensées. J’ai beaucoup réfléchi à toi, à Kakashi et à moi… j’ai pu réaliser énormément de trucs, analyser les choses avec justesse je crois… me rendre compte de choses absolument évidentes que j’aurais dû comprendre il y a des semaines et des semaines… Je ne sais même pas comment j’ai pu passer à côté…, dit-il en affichant une tête ahurie.  

-         Quel genre ? demande-je avec curiosité.

-         Je ne peux pas te le dire trésor, pardonne-moi, mais si j’ai raison, alors tu es la dernière personne que je peux mettre au courant. Ce n’est pas à moi de te le dire.

Je fronce les sourcils, je ne comprends rien mais il me lance un de ses sourires éclatants en observant mon visage, détaillant mes traits avec sa tête d’idiot :

-         C’est un truc de dingue, vraiment… Et ça me rend juste tellement heureux… mais je peux me tromper, même si j’en doute. Je vais mener mon enquête, dit-il mystérieusement.

-         Ton enquête ?! demande-je en riant.

-         Oui, une vraie enquête trésor, une enquête palpitante si tu veux mon avis, mais je risque de devoir la jouer fine, elle va être ardue, s’amuse-t-il.

-         Tu ne peux vraiment pas me le dire ? Je pourrais t’aider…, propose-je en affichant une moue boudeuse.

Il éclate de rire :

-         Non, tu ne peux vraiment pas m’aider ! Je suis désolé d’attiser ta curiosité comme ça, arrêtons d’en parler, et si ça peut te rassurer, tu seras au courant un jour ou l’autre si tout se passe bien.

-         Pff… que de mystères, râle-je en lui lançant un regard accusateur.

-         Pardonne-moi, dit-il en passant ses doigts sous ma mâchoire furtivement.

Je lève les yeux au ciel, décidant de changer de sujet pour de bon :

-         Alors tout va bien entre nous, définitivement ? Nous pourrons simplement être amis, sans rancœur, sans cri, sans accusation ? demande-je une dernière fois.

-         Bien sûr. Mon cœur sera toujours à toi Hanako, garde-le précieusement, parce que je n’en aurai pas besoin, se marre-t-il.

-         Tu es dingue, arrête de me dire ce genre de choses, c’est typiquement ce qui me pousse à croire qu’il y aura un problème un jour ou l’autre, souligne-je.

-         Il n’y a aucune raison, je suis extrêmement au clair dans mon esprit. Tu es la femme de ma vie, mais je ne veux pas que nous soyons ensemble, et je ne le voudrai plus jamais, je ne serais pas heureux, ce ne serait pas moi… C’est un autre qui aura ce rôle pour toi, ce magnifique rôle qui le comblera jusqu’à la fin de ses jours, je n’en doute pas. Il saura t’aimer comme il faut, de tout son cœur, inconditionnellement… Et c’est vraiment magnifique sérieusement ! s’exclame-t-il.

Je soupire longuement, ce que me dit Rinko me fait rêver, je rêve d’un amour aussi fort, mais je sais qui j’aimerais pour ça, et vu les dernières nouvelles de son état psychologique, je n’en ai sans doute jamais été aussi loin :

-         Oui… espérons pour moi que ça me tombe dessus un jour ou l’autre, murmure-je tristement.

-         Mais oui Hana, t’inquiète pas trop, moi j’ai foi. Il faudra juste que tu ouvres bien les yeux je suppose…, dit-il pensivement.

-         Que j’ouvre les yeux ? demande-je en haussant un sourcil.

-         Bah… oui, tu sais … il y a des hommes plus discrets que d’autres. Ce serait dommage que tu ne te rendes pas compte qu’un homme peut être fou de toi sans forcément te le montrer et que tu passes à côté… Je te jure, il y a vraiment des mecs pas dégourdis ! Mais bon, je suis là, et je ferai en sorte que tu ouvres les yeux, se marre-t-il.

Je fronce les sourcils :

-         Tu as des informations que je n’ai pas ? Parce qu’actuellement Rinko, ce n’est vraiment mais vraiment pas la peine d’essayer de me mettre avec qui que ce soit, je préfère te prévenir, précise-je.

-         Oui, oui…, dit-il en balayant ma remarque d’un geste.

-         Mh…, marmonne-je, peu convaincue.

Il a l’air d’avoir une idée derrière la tête mais connaissant Rinko, impossible de lui enlever alors j’abandonne.

Minato se lève pour ranger ses affaires, attirant notre attention, indiquant que le départ approche et Rinko reprend avec inquiétude :

-         Tu seras prudente à Kiri … vraiment prudente…

-         Evidemment, je ne tiens pas à me refaire à moitié tuer, tente-je de plaisanter.

Mais mon ton trahit mon angoisse et Rinko me regarde avec des yeux réconfortants :

-         Ne t’inquiète pas, Kakashi sera là, il te protègera, dit-il avec assurance.

-         Alors Kakashi a vraiment le droit de rester mon ami ? murmure-je timidement.

-         Bien sûr que oui trésor, j’ai fait le con, vraiment. Mais je suis profondément heureux que vous soyez amis, fais-moi confiance. Maintenant, il va juste falloir que je rame pour le récupérer…, soupire-t-il avec tristesse.

-         Il te pardonnera, il t’aime à la folie Rinko, le réconforte-je.

-         Je sais bien, et c’est réciproque. Je ne vois même pas comment on pourrait ne plus se parler alors je me raccroche à ça, mais c’est vraiment dur de voir les regards qu’il me lance… mais il a raison bordel. C’est à cause de mes conneries que tu as failli mourir, il aurait même dû me casser la gueule.

-         Ne dis pas ça ! m’écrie-je.

-         Je le pense… bon sang, il doit vraiment m’en vouloir à mort sérieusement, geint-il.

-         Ça ira, insiste-je.

-         Essaie de plaider ma cause, au moins un petit peu… Qu’on puisse être proches tous les trois, une équipe, une famille…, murmure-t-il tristement. 

Je fronce les sourcils, je n’arrive pas à croire ce qu’il me dit, je n’arrive pas à imaginer que si Kakashi redevenait lui-même, nous pourrions être proches sans que ça n’agace Rinko… Il a même l’air d’y tenir, et ça me comble malgré mon inquiétude pour mon grognon qui a l’air dans tous ses états. Je ne sais même pas à quoi m’attendre, je n’en reviens pas de ne toujours pas l’avoir revu, ça devient vraiment une torture, il me manque terriblement.

 J’ai failli mourir bon sang, j’ai simplement envie qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me dise qu’il a eu peur pour moi, qu’il est heureux que j’aille bien… N’importe quoi…

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