LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 91 : Accords avec Kiri et retour à Konoha

5005 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/09/2025 11:06

Chapitre 91 : Accords avec Kiri et retour à Konoha


Alors que je suis bien calée au creux de ses bras, je repense à notre discussion.

-         Tu te sens vraiment mieux Kakashi ? demande-je timidement.

-         Mieux que ?

-         Qu’aujourd’hui, que depuis dix jours, tu es sûr d’être… « redevenu toi-même » ?

-         Mais oui, ne t’en fais pas. Je ne veux plus être comme ça tu sais, je ne veux plus me fermer et souffrir en silence Hanako. Je t’assure que c’était juste un passage à vide, mais tu vas bien, tu es en vie, et cette fois, je te garantis que je ne laisserai plus jamais quelqu’un toucher à un cheveu de ta tête… Si Rinko ne m’avait pas menacé, je te promets que tu n’aurais même pas eu une éraflure… Il a su où taper pour faire mal, pour m’éloigner de toi malgré les dangers, il savait très bien que je paniquerais à l’idée de le perdre. Mais tu as su comment me ramener moustique, je ne sais pas comment tu te débrouilles pour taper toujours aussi juste avec moi, dit-il pensivement.

-         C’est vraiment moi qui t’ai « ramené » ? demande-je.

-         Evidemment, quand tu m’as pris dans tes bras sous la douche… Après m’avoir dit que tu ne me laisserais pas tomber, je ne sais pas, c’est un tout. Je t’ai fait confiance… c’est dur à expliquer mais tout va bien maintenant. Je ne suis plus mort.

Sa dernière phrase me fait paniquer, je tâche de lui cacher mais mon cœur me trahit et il ajoute :

-         Je n’étais pas vraiment mort, pardonne mes mots durs. Mais c’était comme avant, je n’étais vivant que la nuit, je pleurais chacune d’entre elles, avoue-t-il dans un souffle.

Je me serre un peu plus contre lui, le cœur meurtri :

-         Arrête, je ne peux pas supporter de t’imaginer pleurer tout seul dans un coin, dehors dans la nuit…, gémis-je d’une voix aigüe.

-         Dehors ? Mais j’étais avec toi Hanako, j’ai passé chacune de mes nuits contre toi, à pleurer pour que tu te réveilles, murmure-t-il.

Je redresse la tête pour le regarder, surprise, mais je ne vois que la sincérité au fond de ses yeux, réalisant que Rinko m’a précisé qu’il n’était pas avec moi de vingt heures à sept heures du matin et les larmes me montent aux yeux lorsque je réalise que Kakashi ne m’a pas simplement tourné le dos pendant dix jours :

-         Tu étais avec moi ? croasse-je avec émotion.  

-         Bien sûr que oui, répond-il en fronçant les sourcils comme si c’était évident.

Je ris faiblement :

-         Je n’ai pas encore la faculté de me rendre compte de ce genre de choses quand je suis dans le coma, souligne-je.  

-         Je sais, répond-il avec un petit sourire. Mais ça me parait couler de source, je ne sais pas m’éloigner de toi, combien de fois devrai-je te le prouver ?

Nous nous sourions et je m’apaise à l’idée qu’il n’était pas totalement fermé, que peu importe à quel point il se plonge dans ses sombres pensées, une part de lui demeure toujours et que je pourrai le ramener à lui à chaque fois si ça devait recommencer.

Il y a encore un sujet que j’aimerais aborder, qui me tient à cœur, mais j’ai un peu peur de sa réaction. Ceci dit, je ne vois pas quand je pourrais plaider la cause de Rinko de façon plus efficace qu’après notre début de nuit câlin et je ne pourrais pas supporter que ces deux drôles « d’âme-sœurs amicales » ne se parlent plus à cause de moi :

-         Et Rinko alors… ? Tu ne veux vraiment plus lui parler ? demande-je à mi-voix.

Son visage se fronce sous la colère dans la seconde :

-         Ne me parle pas de lui ! s’énerve-t-il.

-         Kakashi…, commence-je en soupirant.

-         Ce qu’il t’est arrivé est entièrement sa faute ! S’il ne m’avait pas fait son caprice absolument débile, alors j’aurais été avec toi, j’aurai senti les ennemis arriver et j’aurais évité tout ça ! fulmine-t-il en grondant.   

-         Calme-toi, tempère-je d’une voix douce.

-         Je l’aurais tué Hanako ! Si tu étais morte je l’aurais tué ! vocifère-t-il.

-         Arrête de dire n’importe quoi ! le réprimande-je. Evidemment que tu ne l’aurais pas tué, et heureusement !

Il ne répond pas, mais il gronde plus fort que jamais et ça me fait rire, ce qui le calme un peu :

-         Ne me parle pas de lui, ronchonne-t-il quand même.

-         D’accord, je ne parle plus de lui, mais il t’aime et il est brisé que tu lui fasses la tête pour de vrai, glisse-je quand même.

-         Tant mieux. Qu’il souffre un peu ce crétin, ça lui remettra les idées en place.

J’hoche la tête, j’ai bien l’impression que ça ne durera pas, qu’il veut simplement lui donner une leçon et ça me rassure. En revanche, il soupire un peu plus, affichant une mine triste :

-          Je n’aurais pas dû m’en aller suite à ses menaces Hanako, je n’aurais pas dû le choisir mais je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais pas supporter l’idée qu’il ne me parle plus. Je me suis dit que je trouverais une solution pour toi, que je viendrais te voir la nuit, qu’on se cacherait comme d’habitude, je ne savais pas exactement comment, mais je savais que je trouverais une solution pour n’avoir à perdre aucun de vous deux…, s’explique-t-il en chuchotant.

-         J’ai parlé avec lui tu sais, il s’est excusé et est heureux qu’on soit amis, précise-je.

-         Je n’en ai rien à faire ! Je peux te dire que dès que je t’ai vu sur ce pont, ses bonnes volontés étaient bien le dernier de mes soucis et je te choisirais cent fois plutôt que lui ! J’étais à deux doigts de le tuer dans la seconde ! s’écrie-t-il.

-         Arrête… Je sais bien que tu lui as sauvé la vie tout de suite, ne dis pas des bêtises pareilles, dis-je avec affection.

Il glisse rageusement un bras derrière sa tête, agité par sa colère et sa mauvaise humeur, et je ris un peu plus de le voir comme ça. Bon sang ce que j’aime le voir plein d’émotions, peu importe lesquelles, tout sauf son visage impassible d’aujourd’hui.

-         Pourquoi tu ris encore ? râle-t-il.

-         Parce que je t’adore, même quand tu ronchonnes, dis-je en souriant.

Il me fait un beau sourire heureux qui me fait fondre :

-         Tu m’adores ? demande-t-il d’une voix ravie.

-         Je t’adore du plus profond de mon cœur, réponds-je en rougissant.

-         Ça tombe bien, parce que c’est réciproque, murmure-t-il d’une voix rauque en fixant mes lèvres.

Un immense sourire fend mon visage et il l’éteint en se jetant finalement sur moi. Nous nous embrassons encore un petit moment, simplement heureux d’être dans les bras l’un de l’autre, de ce que nous avons partagé, que tout aille mieux dans le meilleur des mondes.

-         J’aimerais que tu dormes maintenant, ça me rassurerait, il faut que tu récupères, dit-il gentiment lorsqu’il se fait tard.

-         Je ne suis pas fatiguée, tente-je mollement.

-         Tu n’es pas fatiguée ou tu ne veux pas dormir ? Ce sont des choses différentes, répond-il en riant un peu.

-         Je ne veux pas dormir, en tout cas je ne veux pas que tu partes, murmure-je du bout des lèvres.

-         Je ne pars pas alors, mais tu dors, propose-t-il.

-         Tu vas vraiment dormir avec moi sur un matelas une place dans un placard à balais ? glousse-je.

-         Je dormirais avec toi n’importe où moustique, répond-il tendrement.

-         Même dans une grotte ? l’embête-je.

-         Même en plein milieu des bois, allez, au lit maintenant.

-         Mais les autres…, commence-je.

-         Je me contre-fous de ce que penseront les autres. Que l’un d’eux ose venir me dire quelque chose ou me demander où j’ai passé ma nuit. Je te garantis qu’après ces dix jours, aucun ne se risquera à m’emmerder, tranche-t-il.

Il me cale mieux contre lui avec autorité, me bordant dans ma petite couette avec application et je pose ma tête au creux de son cou en fermant les yeux, au paradis à l’idée de dormir avec lui. J’en veux plus, tellement plus avec lui, c’est douloureux de l’aimer si fort, je veux le connaitre, je veux qu’il s’ouvre un peu plus à moi chaque jour, qu’il m’apprécie un peu plus chaque jour et qu’il tombe fou amoureux de moi lui aussi :

-         Tu veux bien me parler encore de toi ? chuchote-je en me frottant contre sa gorge.

-         Tu devais dormir ! s’amuse-t-il.

-         Encore un petit peu, supplie-je. J’adore apprendre à te connaitre. C’est un peu comme si tu me racontais une histoire pour m’endormir…

-         Mes histoires ne sont pas des jolis contes de fées… plutôt des histoires d’horreurs, répond-il avec hésitation.

-         Je m’en fiche, je ne te juge pas. Je veux simplement te connaitre entièrement, le vrai Kakashi, avec son passé douloureux, celui auquel je tiens plus qu’à quiconque, murmure-je.

Il ne répond pas tout de suite mais je le touche visiblement parce qu’il se met à parler d’une voix douce, me témoignant encore sa confiance tandis qu’il s’ouvre totalement sur son passé, abordant le sujet de son père.

*

Le lendemain matin, je me réveille seule dans mon petit nid, un peu déçue.

Je sais qu’il a dormi avec moi puisque j’étais dans ses bras chaque fois que je me suis un peu réveillée, mais nous sommes un nouveau jour, le soleil est levé et je dois bien admettre que j’appréhende un peu de savoir si tout est définitivement redevenu comme avant entre nous.

Alors je me prépare rapidement avant de remettre mon placard à balai comme je l’ai trouvé puis je monte dans la salle de garde avec une pointe de stress.

Je ne vois pas Kakashi, mais Minato m’annonce que nous avons rendez-vous avec la Mizukage dans peu de temps alors après un petit-déjeuner rapide à base de pâtisseries, nous levons le camp.

Lorsque je passe la porte du poste pour sortir, je découvre Kakashi assis par terre, plongé dans un livre, probablement en train de monter la garde, plutôt habituel.

 Il m’offre un si beau regard en se levant que j’en soupire presque de soulagement, restant plantée vers lui tandis que nos camarades continuent de suivre Minato et dès que nous sommes seuls en arrière du groupe, il effleure ma main :

-         Tu as bien dormi ? Tu te sens en forme ? s’inquiète-t-il.

-         Je dors toujours bien avec toi, roucoule-je.

Nous nous mettons en route, à notre rythme, et j’ai bien du mal à ne pas le regarder fixement comme une écolière amoureuse tandis qu’il me parle sérieusement :

-         Notre entrevue sera très rapide, Minato a préparé les clauses qui lui semblent importantes alors si elles ne sont pas déjà dans le traité, elles seront ajoutées tout de suite et nous repartirons pour Konoha dans une petite heure maximum.

-         Tant mieux, j’ai hâte d’être au village après tout ça, soupire-je.

-         Ne t’en fais pas pour le bateau, je resterai avec toi, ajoute-t-il.

-         Alors je n’ai aucun soucis à me faire, affirme-je.

Il me sourit et nous atteignons le bâtiment principal de Kiri.

*

Après une entrevue rapide et efficace, nous avons rejoint nos camarades au petit village portuaire. Kakashi s’est volatilisé dès que Rinko est entré en ligne de mire, mais je n’ai pas l’occasion de me faire du soucis pour eux puisque je suis immédiatement prise d’assaut par Sakura qui s’inquiète pour moi et ma santé.

Elle ne me lâche pas mais dès que nous voguons depuis un petit quart d’heure en direction du pays du feu, je commence à me sentir terriblement mal.

Je ne l’écoute même plus, j’ai des réminiscences de l’attaque, je sens l’air marin et je crois y déceler l’odeur de mon propre sang, une vague heurte la coque du bateau et le bruit me ramène à l’attaque, je sens même une douleur dans l’épaule comme si un kunaï me transperçait à nouveau, me faisant sursauter comme un diable.

Plus les minutes passent, plus je jette des coups d’yeux inquiets autour de moi jusqu’à ce que mon regard se pose sur Kakashi, perché en hauteur derrière moi. Sa présence me détend considérablement, je sais qu’il veille et j’arrive à me reconcentrer sur ce que Sakura me raconte.

Malheureusement, dès que nous sommes à la moitié du trajet, perdus en haute-mer, je sens l’angoisse qui se répand en moi à nouveau, surgissant de nulle part, alors que j’étais très sereine il y a deux minutes. Je me sens d’une seconde à l’autre complétement oppressée, peinant à respirer, comme si une enclume m’écrasait les poumons et obstruait ma gorge.

Je me mets en plus à transpirer, mon cœur accélère et des petites étoiles dansent devant mes yeux :

-         Je ne me sens pas très bien, croasse-je.

-         Tu veux que je t’ausculte ? s’inquiète Sakura.

-         Non, non, j’ai le mal de mer, je vais marcher un peu, seule, marmonne-je en m’éloignant rapidement.

Je trottine sur mes jambes fébriles à l’intérieur du bateau, descendant le petit escalier en bois, parcourant quelques portes aux hasard jusqu’à tomber sur la salle des machines.

Je m’enfile à toute vitesse entre les énormes machineries, jusqu’à aller me cacher tout au fond, entre de gros tuyaux qui vrombissent bruyamment, couvrant le bruit blanc dans mes oreilles.

Je me love contre le mur en essayant de respirer. Je sais ce qui m’arrive, je suis en train de faire une attaque de panique, alors que je n’en ai jamais fait de ma vie, et c’est vraiment terrifiant. Je lutte pour respirer, alors que je suis en parfaite sécurité, c’est lunaire et j’ai une bouffée de compassion pour tous mes pauvres patients qui en souffrent.

Deux mains chaudes attrapent les miennes, me faisant sursauter comme rarement.

-         Ça va moustique ? s’inquiète Kakashi, l’air profondément inquiet.

-         Ça va je… je …, bafouille-je.

Je fonds en larmes, ajoutant immédiatement la honte à ma crise de panique, incapable de lui répondre quelque chose d’intelligible.

Mais il ne cherche même pas à comprendre, il s’assoit à côté de moi et me tire contre lui, m’enlaçant de ses bras. Je cale ma tête contre son cœur, me concentrant sur ses battements réguliers, prenant conscience de l’étreinte protectrice de ses bras et je m’apaise enfin un peu.

-         Qu’est-ce qu’elle a ?! s’affole la voix de Rinko cette fois.

Kakashi ne répond pas et je le supplie intérieurement de ne pas faire d’esclandre. Je suis incapable de bouger, j’ai l’impression d’être accrochée à une bouée, que si je ne détachais ne serait-ce qu’un doigt de son corps, je retomberais immédiatement dans la panique intense.

-         Elle fait une crise d’angoisse je crois, répond Kakashi calmement.

Rinko ne répond pas, mais une ou deux secondes après, j’ai le bonheur absolu de le sentir qui s’assoit de l’autre côté, s’allongeant sur moi pour me prendre dans ses bras lui aussi.

Dès que je suis refermée entre eux deux, mon corps se détend totalement et le poids s’ôte de ma poitrine, me permettant enfin de respirer convenablement.

Chaque centimètre carré de mon corps est couvert par l’un des deux, je me sens comme enfermée dans une petite boite indestructible, à l’abri comme jamais, sereine comme jamais. Je suis tellement reconnaissante, que ce soit à Rinko d’être venu contre moi ou à Kakashi de l’avoir laissé faire malgré leur froid. Dès que je visualise le petit ama humain que nous devons former actuellement, un immense sourire s’étire sur mes lèvres. Ma petite boite est on ne peut plus protectrice.

Le temps passe et mon sourire ne fane pas, je reste concentrée sur les battements à mon oreille et la chaleur qui me réconforte, me répétant que rien ne peut m’arriver, pour de vrai cette fois.

Un long moment plus tard, Rinko relève la tête et je les entends qui se mettent à discuter à voix basse, mais le bruit des machines m’empêche de les entendre, ce qui ne me dérange pas, car plus je sens Kakashi se détendre, plus je me doute que leur réconciliation progresse, renforçant mon sourire. Depuis le temps que je rêve de ça, de simplement les avoir tous les deux, dans le calme et la bonne entente, sans avoir à cacher ma proximité avec Kakashi ni que ma relation avec Rinko soit compliquée.

J’ai l’impression que nous avançons enfin, je ne sais pas de quoi demain est fait, ce qu’il adviendra entre nous trois, mais au moins, ça bouge.

*

Le retour à Konoha s’est bien passé. Kakashi et Rinko ont discuté pendant tout le reste du trajet, et même si leur relation est encore un peu sur la réserve, l’orage est passé.

Ce soir-là, je suis rentrée chez moi tard, mais je n’ai pas eu le luxe des jours de repos puisque nous entrions dans la période des fêtes et que j’ai l’habitude de prendre les gardes pour permettre à ceux qui ont des familles d’être chez eux.

J’ai donc enchainé trois jours de garde, et passé le quatrième à dormir toute la journée pour récupérer. Nous sommes mardi matin, et je reprends quatre jours de garde dès vendredi pour le nouvel an.

Le rythme est intense mais salvateur, je ne pense plus à mon attaque ni à mes blessures, plus de réminiscences, ni de panique, tout va mieux. J’ai pris le temps de parler énormément à Mei, qui prend ces gardes de fête avec moi depuis des années puisqu’elle n’a personne elle non plus, elle m’a fait parler encore et encore de ce qu’il s’est passé jusqu’à ce que mon traumatisme disparaisse.

Je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de voir Sakura, puisqu’elle passe sa fin d’année avec Sasuke et sa famille, et je n’ai pas aperçu l’ombre d’un de mes deux garçons préférés non plus. C’est une drôle de période, j’ai l’impression d’être plongée dans mon ancienne vie, ça me reconnecte à moi-même je crois et ce n’est pas plus mal, mais ils me manquent.  

Passer autant de temps avec Mei m’a fait un bien fou, elle est tellement maternelle et protectrice avec moi qu’elle est sans doute ce qui se rapproche le plus d’une famille. Elle est à cheval entre la mère et la grande-sœur. Elle m’a demandé des nouvelles de ma relation avec Rinko puisque je lui avais demandé conseil et je lui ai expliqué que nous étions amis désormais, je n’ai pas pu encore me résoudre à parler de Kakashi, parce que je ne sais pas si je me sens de parler de mes sentiments pour lui à quelqu’un, particulièrement lorsqu’il me snobe depuis cinq jours.

Aujourd’hui en tout cas, je suis en repos et j’ai la bonne surprise de voir Shin débarquer avec des ramen pour le repas du midi.

-         Bonjour belle inconnue ! plaisante-t-il joyeusement.

-         C’est vrai qu’on ne se voit définitivement plus ! ris-je.  

Il s’installe avec moi dans mon canapé et nous mangeons sur ma table basse en discutant de ma mission périlleuse, puis il me raconte son repas de famille du 25 décembre, où il a pu annoncer être en très bonne voie pour devenir jônin, m’interpellant :

-         Alors ça y est ? Ton nom a été présenté au conseil ? m’enthousiasme-je.

-         Pas encore, mais Nanba va en parler à Minato dans les prochains jours ! répond-il joyeusement.

-         Nanba ? demande-je, ravie.

-         Oui ! C’est vrai que tu ne le sais pas forcément, mais depuis la soirée de Toru, on ne s’est plus quitté lui et moi. Il m’a présenté à toute une bande de forces spéciales, je les vois sans cesse, je me suis fait plein de super amis franchement, on passe beaucoup de temps à s’entrainer, enfin, pour être honnête, ils m’ont carrément entrainé. Mon niveau a fait un bon monumental, Nanba voulait être sûr de mettre toutes les chances de mon côté avant de parler de moi, et maintenant que je suis officiellement une machine de guerre, il va en parler à Minato !

-         Mais c’est génial Shin ! m’écrie-je.

-         Oui, je ne te remercierai jamais assez de m’avoir présenté à Nanba ! Ça a littéralement changé ma vie, déjà parce que j’ai une super bande de copains mais surtout parce que ça va sans doute me permettre d’accéder à mon rêve. Alors merci Hana, du fond du cœur.

Il a l’air tellement heureux, et je le suis pour lui. Il a passé tellement de temps à s’entrainer dans sa vie en vue de devenir l’un des meilleurs ninjas du village qu’il en oubliait sa vie sociale, n’ayant pratiquement que moi comme amie.

Il se racle un peu la gorge :

-         En tout cas, Nanba gère pour moi alors… pas besoin de parler de moi à Kakashi si tu ne l’avais pas encore fait…, dit-il d’une drôle de voix.

Je me sens immédiatement coupable :

-         Oh oui… Shin je suis désolée, je n’avais pas particulièrement trouvé le temps…, bafouille-je.

-         Mais ne t’inquiète pas, puisque je te dis que ce n’est plus la peine ! Et puis je ne t’en veux pas, c’est grâce à toi que j’ai rencontré Nanba, c’est encore mieux.

Je lui fais un petit sourire, toujours un peu coupable. J’aurais franchement pu arrêter deux minutes d’être complétement axée sur ma personne pour parler de lui.

-         Et le commandant…, reprend Shin d’une drôle de voix.

-         Quoi le commandant ?

-         Tu le vois souvent ? demande-t-il.

Je fronce les sourcils, il est trop étrange, je vois bien qu’il vient à la pêche aux informations, je ne comprends simplement pas pourquoi.

-         Pas souvent non… Pour tout te dire je n’ai aucune nouvelle de lui depuis que je suis rentrée, tranche-je.

-         D’accord…

Il a presque l’air embêté, je ne comprends pas, je ne pense pas qu’il aurait pu se rendre compte de quoi que ce soit.

-         Pourquoi tu me demandes ça ? C’est parce que tu m’en veux sans oser me le dire ? l’interroge-je.

-         Pas du tout… C’est juste… laisse tomber Hana. Tu es amie avec lui ? Vraiment amie ? Juste amical ? Ou… ?

Sa question me prend par surprise, je ne sais même pas comment qualifier cette relation abracadabrante. Dans notre intimité, c’est le bordel c’est clair, mais aux yeux du monde aussi. Je ne sais même pas de quoi nous avons l’air, si les gens comprennent que nous nous parlons vraiment, que nous sommes proches…  je ne sais même plus ce que j’ai le droit de dire ou non, entre Rinko et la pudeur de Kakashi face aux autres… Il n’y a qu’Hokuto qui semble être au courant qu’il se passe quelque chose, ce qui m’étonne déjà énormément.

Laisser un commentaire ?