LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 94 : Les a(i)mants

2754 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/09/2025 11:59

Chapitre 94 : Les a(i)mants


Pendant une seconde, je me demande si j’invente sa voix mais lorsque je vois le visage de Naruto s’illuminer en regardant derrière moi, je me retourne d’un bond et je découvre bien Kakashi à une vingtaine de mètres, son sac de voyage encore sur les épaules.

Instantanément, le bonheur envahit chacun de mes pores et je me précipite sur lui à toute vitesse. Il ouvre les bras tandis que je cours vers lui et je me jette dedans sans même y réfléchir en riant de bonheur.

Il rit aussi et ses bras se referment autour de moi, agrippant ma nuque et mon dos tandis que j’enfouis ma tête au creux de son cou.

Sa chaleur, son odeur, son rire…

En une seconde, tout refait surface à la vitesse de l’éclair et je suis déjà complétement envoutée par sa personne. Chaque cellule de mon corps vibre de bonheur et je frotte mon nez contre sa gorge avec délice. Sa fragrance me ramène à nos souvenirs, à notre dernière soirée tous les deux, comme si une porte s’était ouverte en moi et je me perds dans ses bras tandis que nos baisers me reviennent en tête comme s’il n’était jamais parti.

-         J’étais sûr de te trouver là, dit-il avec tendresse.

-         Tu m’as manqué ! m’exclame-je contre sa peau.

-         Et toi donc… je suis ravi de te trouver dans mon sweat, murmure-t-il avec un ton malicieux.

Mon cœur défaille de bonheur et je glousse dans ses bras, savourant sa main au creux de ma nuque qui me serre contre lui. Je n’ai déjà plus envie de quitter ses bras, j’ai envie de me lover contre lui toute la nuit tandis qu’il me raconte sa mission, d’entendre sa voix grave au creux de mon oreille, de l’embrasser passionnément pendant des heures.

Il m’embrasse la joue avec force, sans gêne, et je rougis comme une dingue. Bien trop tôt à mon goût, il me fait glisser le long de son corps en me couvant de ses beaux yeux.

-         Tu viens de rentrer ? demande-je, incapable de détourner le regard de son visage.

-         J’ai passé les portes il y a trois minutes, s’amuse-t-il.

-         Tu restes avec nous ? m’inquiète-je tout de suite.

-         Bien sûr que oui, confirme-t-il en embrassant mon front.

J’en ferme les yeux pour absorber la sensation malgré son masque et nous rejoignons les autres. Il me prend contre lui, me tenant par la taille, et j’ai bien du mal à détacher mes yeux de son visage tandis qu’il salue Naruto et Hinata qui le dévisagent avec un air choqué.

-         Je ne savais pas que Kakashi senseï avait trouvé quelqu’un ! s’exclame Hinata en lançant un regard de reproche à Naruto.

Je rougis des pieds à la tête tandis que Naruto affiche toujours une tête interloquée, la mâchoire trainant par terre.  

-         Nous ne sommes pas ensemble, c’est une amie c’est tout, répond tranquillement Kakashi.

Hinata me lance un petit regard gênée, un peu surprise, mais Naruto revient à lui lorsque Kakashi confirme que nous sommes amis puis il jette pratiquement un froid sans le vouloir :

-         Et bien ! Ça va drôlement mieux entre vous deux, la dernière fois que je les ai vu, Kakashi senseï l’envoyait se faire voir pour qu’elle ne mange pas avec nous, explique-t-il à Hinata.

Cette dernière ne sait plus où se mettre et moi non plus, mais dieu merci, Sakura et Sasuke débarquent à ce moment-là ; et cette dernière sauve les meubles :

-         Kakashi senseï a un caractère de cochon, tout le monde le sait. Il était un peu sur les nerfs voilà tout, dit-elle avec légèreté.

-         Un peu sur les nerfs ? se moque Sasuke.

Mais Kakashi lui lance un regard d’avertissement qui le fait taire.

-         Et bien là c’était différent, vous avez raté un grand moment ! se marre Naruto.

-         Ah bon ? roucoule Sakura en me dévisageant avec curiosité, s’attardant sur son bras autour de ma taille.

J’hausse les épaules, affichant un visage neutre pour calmer sa curiosité et elle plisse un peu les yeux tandis que nous entrons tous.

Kakashi ne me lâche pas, ça m’étonne drôlement mais j’en suis tellement heureuse que je n’arrive plus à arrêter de sourire. J’ai l’impression de revivre depuis qu’il est à côté de moi, l’amour est un sentiment d’une puissance stupéfiante, ça ne cesse de m’étonner.

Je ne suis même plus dans la soirée, je n’écoute pas les autres, je me désintéresse totalement d’Hinata alors que j’étais ravie de la rencontrer, je n’ai d’yeux que pour lui et alors que les quatre autres sont plantés devant les menus, conseillant Hinata sur les meilleurs ramen, nous restons quelques pas en arrière. Je me blottis un peu plus contre lui et il embrasse ma tempe discrètement mais pendant quelques longues secondes avant que je ne lui lance un regard amoureux et que nos yeux s’ancrent les uns dans les autres.

J’ai l’impression que plus rien n’existe, je me plonge dans ses iris rouge et noir qui m’engloutissent et il se perd dans les miens :

-         Si tu savais comme ces yeux m’ont manqué, dit-il en caressant ma joue furtivement.

Son contact me bouleverse un peu plus. Nous sommes en public, il est trop tactile, c’est complétement anormal, il est bien plus pudique que ça habituellement… J’espère du plus profond de mon cœur que c’est parce que je lui ai manqué atrocement et qu’il ne peut pas s’empêcher de me toucher malgré la foule autour de nous. Je rêve tellement de passer la soirée seule avec lui que je décide de lui tendre une perche, pour prendre la température :  

-         Je vais avoir du mal à te laisser rentrer chez toi après le repas, chuchote-je.

-         Mais qui te dit que je comptais rentrer chez moi… ? murmure-t-il en me caressant du regard.

Un immense sourire s’étire sur mes lèvres et je me retiens de glousser comme une pintade :

-         Et où comptais-tu aller ? demande-je.

-         Où comptes-tu aller ? répond-il avec malice.

-         Chez moi, annonce-je vivement.

-         Alors… chez toi. Si tu m’y invites, chuchote-t-il avec hésitation.

Cette fois, j’ai l’impression que le ciel me tombe sur la tête mais dans le bon sens. Dans le foutu bon sens ! Je ne sais même pas comment je vais pouvoir attendre sagement que la soirée passe alors que je sais désormais pour sûr qu’il vient chez moi. J’ai un coup de chaud immédiat et mon cœur s’emballe, déclenchant son rire discret.

-         Bien sûr que je t’y invite… rentrons tout de suite ! couine-je à voix basse.

-         Je meurs de faim moustique…, répond-il en riant.

-         J’ai à manger chez moi, argumente-je mollement, presque boudeuse, sachant très bien que nous n’allons pas planter les autres.  

Il resserre sa prise autour de ma taille pour me tirer un peu plus contre lui, se glissant ensuite à mon oreille avec un air taquin :

-         C’est toi que j’ai envie de manger, murmure-t-il avec fièvre.

Mon coup de chaud ne va pas en s’améliorant, un vrai feu d’artifice éclate dans mon corps et je le dévisage avec des yeux ronds, le souffle court, tandis qu’il éclate encore de rire, attirant l’attention de nos quatre camarades.

-         Une plaisanterie à partager Kakashi senseï ? demande Sakura de son ton inquisiteur.

-         Pas la moindre, répond-il.

Elle me lance encore un regard appuyé, plein d’interrogations et je la maudis pratiquement lorsque Kakashi me lâche, sans doute trop gêné de son inspection minutieuse de notre proximité.

Bon sang, je lui ficherais presque des claques, ne peut-elle pas se mêler de ce qui la regarde plus d’une seconde ? Je suis tellement en colère après elle, c’est physique, mais je me doute que c’est directement lié à mes nerfs, je suis à fleur de peau depuis que Kakashi est arrivé, un peu plus à cran encore depuis qu’il vient de me murmurer une chose aussi salace à l’oreille.

Alors je tâche de me calmer, prenant de longues respirations, essayant de redescendre en pression mon corps complétement électrisé et c’est là que je remarque le détail qui me redonne le sourire définitivement. Mon élastique, une fois de plus passé à son poignet, alors que nous ne venons pas de passer la nuit ensemble. Il vient de passer deux longues semaines loin de moi et je ne peux que rêver qu’il l’ait gardé à son poignet pendant ces quinze jours, à se remémorer nos moments ensemble.

Une fois que nous avons tous nos plats, nous nous asseyons à une grande table et je me cale évidement à côté de mon grand démon.

Je fais des efforts au moins une heure, apprenant surtout à connaitre Hinata, parce que ça m’intéresse vraiment. Elle est tellement gentille, je sens que je m’entendrai très bien avec elle à l’avenir et ça me ravit car j’aime beaucoup Naruto.

Mais après ça, je me cale dans mon dossier pour les écouter discuter de choses et d’autres en hochant la tête mécaniquement de temps en temps. Je ne les écoute même pas vraiment, je profite de la présence de Kakashi, me laissant bercer par sa voix lorsqu’il parle, attendant simplement que ça se termine pour l’avoir rien que pour moi.

Je suis à des kilomètres d’Ichiraku, dans les nuages très loin au-dessus de nos têtes, et finalement, le temps passant inéluctablement, la soirée se termine et je me retiens de crier victoire. Je saute sur mes pieds, tellement guillerette que je sautille presque sur place.

Malheureusement pour moi, le prochain coup dur me heurte quelques minutes après, lorsque nous sortons et qu’Hinata nous quitte pour rejoindre ses équipiers, avec qui elle va boire un verre avant de rentrer. Jusque-là, tout va bien, mais Sasuke et Sakura partent de leur côté tandis que Naruto reste collé à son senseï, tellement heureux de le retrouver, prévoyant déjà des entrainements avec lui, nous emboitant le pas joyeusement.

Kakashi passe son bras autour de mes épaules afin de caresser ma joue de son pouce en marchant, améliorant mon humeur. Je suis complétement shootée par le bonheur et j’en profite même pour tourner la tête et embrasser ses doigts qui me câlinent, je les embrasse une fois ou deux, résultant par la caresse de son index sur mes lèvres, pleine de promesses.  

Je suis complétement électrisée par ces contacts discrets et intimes tandis qu’il ne laisse rien paraitre en discutant avec Naruto qui ne voit rien. J’ai une faim monumentale de lui, de nous, de sentir ses doigts sur mes lèvres, sa peau contre la mienne, je suis encore très loin du moment présent.

Alors que nous arrivons en bas de chez moi, je commence à m’inquiéter de la présence de Naruto, qui imagine sans doute raccompagner son senseï vu leur conversation animée. Je suis déjà en train de réfléchir à quoi inventer pour qu’il s’en aille, mais Kakashi opte carrément pour la franchise :

-         Naruto, je te souhaite une bonne soirée, dit-il abruptement.

-         Mais non, je vais vous raccompagner Kakashi senseï ! réplique-t-il joyeusement.

-         C’est ce que tu viens de faire, je rentre ici, dit-il en indiquant de la tête ma maison.

-         Où sommes-nous ? demande Naruto en penchant la tête.

Je ne sais pas si je dois dire la vérité, mais visiblement oui, puisqu’il s’en charge :

-         Chez Hanako, répond-il avec assurance.

-         Vous dormez chez Hanako ?! s’exclame Naruto sous la surprise.

-         Je la raccompagne pour passer du temps avec elle, nous sommes amis…, répète-t-il tranquillement.

-         Oh ! D’accord, je comprends, alors passez une bonne fin de soirée, dit-il en souriant.

Nous le remercions et montons l’escalier qui mène à ma terrasse tandis qu’il s’éloigne.

Mon cœur palpite, mes veines me brûlent, je m’agite tandis que nous approchons de ma porte d’entrée et je commence déjà à rougir à l’idée de me retrouver seule avec lui.

-         Et bien, tu as été très franc avec Naruto, je ne m’y att…, commence-je en sortant mes clés.

En un instant, il me coupe en me plaquant contre ma porte et se jette sur mes lèvres avec passion. J’en couine de surprise tandis que mes bras se referment autour de sa nuque pour l’attirer plus contre moi et nous nous embrassons comme deux drogués en manque.

Mes neurones grillent les uns après les autres tandis qu’il m’embrasse, je gémis déjà d’impatience lorsque sa langue se glisse contre la mienne. Il m’embrasse langoureusement, férocement, et je me liquéfie à chaque seconde qui passe comme neige fond au soleil.

Il recule un peu son visage et attrape ma lèvre inférieure entre ses dents avec douceur, tirant dessus avec luxure :

-         Si tu savais comme tu m’as manqué, chuchote-t-il.

Je ne réponds pas, préférant l’embrasser encore et il glisse une main pour détacher l’un de mes bras de sa nuque pour y prendre mes clés, déverrouillant ma porte sans quitter mes lèvres, me faisant ronronner de bonheur.

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