LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 96 : Discussions sur l'oreiller

2870 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/09/2025 10:27

Chapitre 96 : Discussions sur l’oreiller


Lorsque j’émerge de mon demi-sommeil apaisé, je me rends compte qu’il ne me tient pas seulement dans ses bras, il me serre vraiment contre lui et ça me fait glousser.

-         Ahhh… ils m’avaient manqués ceux-là ! commente-t-il joyeusement.

Je ris encore plus en redressant la tête de son cou pour le regarder.

-         Ce petit ange glousse, dis-je pour le citer.

-         Il n’y a rien que j’aime plus que lorsque ce petit ange glousse bêtement, rit-il.  

-         Bêtement ? demande-je d’une petite voix boudeuse.

-         Pour aucune raison alors, corrige-t-il.

-         C’est toi la raison ! réplique-je, taquine.

-         Et j’aime être la raison !

-         J’aime que tu le sois ! pouffe-je.

Il m’observe, ses sourcils se fronçant un peu :

-         C’était si long sans toi… Je suis vraiment content d’être rentré, dit-il.

-         Moi aussi. C’était quoi d’ailleurs cette mission ? demande-je.

Son visage se ferme un peu :

-         Ça ne va pas te plaire je crois, répond-il.

Mon cœur accélère immédiatement :

-         Où étais-tu ?! couine-je.

-         Minato m’a renvoyé à Kiri, dans les îles du nord…

J’ouvre des yeux ronds, me redressant comme un diable, complétement affolée et il m’imite plus calmement :

-         Mais je suis là, tout va bien, ajoute-t-il en attrapant ma main.

-         Heureusement que tout va bien ! Mais qu’est-ce que c’est que cette mission suicidaire ?! geins-je.

-         Il voulait que j’essaie de voir ce qu’il s’y tramait, répond-il en haussant les épaules.

-         Et … ?

-         Et j’ai trouvé des camps militaires, il y a des centaines de combattants qui sont formés là-bas, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils n’attaquent Kiri pour de bon je suppose.

-         Tu ne t’es pas battu ? demande-je avec inquiétude.

-         Mais non, j’y étais simplement pour observer, j’ai pris le temps de mesurer leur niveau, leur nombre, ce genre de choses…

-         Vous allez prévenir la Mizukage ? demande-je.

-         Je ne sais pas, à priori elle doit avoir demandé la même chose à des soldats de chez elle, si j’ai pu les trouver et les observer, eux aussi…mais Minato voulait les informations puisqu’on ne lui donne pas.

-         Ce n’est pas sûr qu’ils aient les informations, je n’ai rien vu à ce sujet dans sa tête lorsque nous y étions, et puis tu es le meilleur alors il ne serait pas étonnant qu’aucun de leurs ninjas ne t’arrive à la cheville, roucoule-je en embrassant son nez.  

J’enroule mes bras autour de lui, charmeuse, et il rit un peu :

-         Je le dirai à Minato, mais elle pourrait très mal prendre que nous soyons allés les observer sur leur territoire, même si ce ne sont pas ses troupes.

-         Raison de plus pour lui donner les informations, qu’elle comprenne bien que nous sommes dans son camp, souligne-je.

Il plisse les yeux en passant ses bras autour de moi à son tour :

-         C’est vrai ça … mais dîtes-moi Mademoiselle, ne seriez-vous pas responsable de liaison interpays pour avoir d’aussi bonnes idées ? me taquine-t-il.

-         Si tout à fait, le poste a même été créé pour moi voyez-vous, me vante-je en me trémoussant.

Il rit franchement :

-         Vos particularités extraordinaires méritent bien qu’on crée un poste pour vous petit moustique.

-         Super moustique, le corrige-je en levant un doigt.

-         Vous êtes mon petit moustique, c’est tout, affirme-t-il.

Je me glisse sur ses cuisses pour l’embrasser, enroulant mes jambes autour de sa taille, n’ayant clairement pas eu ma dose de câlins pour le moment. Il m’embrasse en attrapant mon drap pour le passer sur mes épaules.

-         Si tu crois que j’ai froid ainsi collée à toi ! pouffe-je.

-         Avec toi, tout est possible, soupire-t-il en glissant une mèche derrière mon oreille.

Il m’observe et ses traits s’affaissent un peu :

-         J’ai été drôlement imprudent ce soir, devant les jeunes… Je ne sais pas ce qu’ils vont penser de tout ça, soupire-t-il.

-         On s’en fiche…, tente-je d’une petite voix.

-         Toi peut-être… pas moi…, répond-il gentiment.

-         Ça ne reviendra pas aux oreilles de Rinko, marmonne-je.

-         Même si ça ne lui revenait pas aux oreilles, je ne saurais pas quoi leur dire, je ne sais pas gérer tout ça Hanako… Je ne sais pas comment justifier de t’avoir embrassé le front ou la joue, de t’avoir tenue par la taille et encore moins de passer la soirée chez toi. J’ai l’impression de faire n’importe quoi depuis quelques semaines, d’être constamment à côté de la plaque, de ne pas être moi-même, je suis toujours aux aguets, que quelqu’un nous voie, que quelqu’un dise des choses… Naruto a quand même parlé de la femme du pays des fleurs, la rumeur est déjà en train de se répandre, c’est une catastrophe…

Je suis carrément douchée par ses paroles, elles me font mal au cœur mais je le comprends aussi, je ne peux que le comprendre de toute façon, il me parle de ce qu’il ressent. Mais j’ai peur, peur qu’il veuille arrêter tout ça alors même que c’est ce dont il a envie, tout ça pour une pression sociale ridicule.

Mon cœur accélère un peu sous l’inquiétude et il embrasse ma clavicule en réaction, pour m’apaiser. Et ça marche, parce que je comprends qu’il n’a pas prévu de prendre ses jambes à son cou dans les cinq minutes.

En revanche, je ne sais pas trop quoi lui répondre puisqu’effectivement, notre relation n’est pas simple. Tout ce que je sais, c’est que peu importe ce qu’il se passe entre nous, je ne veux pas le perdre et s’il n’est pas à l’aise avec ce qu’il se passe, ça pourrait bien arriver.

Je sens que je touche du doigt mon but, mon rêve même, je sens que nous sommes de plus en plus proches, qu’il s’attache à moi pour de bon, qu’il court me voir quand il rentre de mission, qu’il passe même la nuit chez moi, qu’il aimerait que ça ne s’arrête jamais… j’ai tout de même bien l’impression que nous glissons doucement vers une relation, une vraie relation, pas seulement des nuits isolées sans signification ni sentiment…

Je pose mes mains sur ses joues et il m’offre son magnifique sourire.  

Et ses yeux… encore une fois, je ne peux pas inventer ces regards qu’il pose sur moi, je ne peux pas inventer l’émotion que j’y lis bon sang, je ne peux quand même pas me planter à ce point ?!

Peu importe, en tout cas je dois le rassurer, je ne veux pas faire peur à l’animal sauvage que j’ai presque réussi à apprivoiser :

-         Tu sais Kakashi, si tu aimes notre relation comme elle est mais que tu n’es pas à l’aise devant les gens, nous n’avons pas à la changer. Nous pouvons simplement être plus pudiques, c’est ce que nous faisons depuis le début de toute façon et je respecte totalement ta volonté. Je suis tellement heureuse quand nous sommes tous les deux, tu me dis clairement depuis qu’on se connait que nous ne serons jamais plus que des amis, alors qu’est-ce que ça change ? Je préfère profiter de notre amitié au quotidien et avoir le bonheur de partager des moments comme celui-ci en bonus plutôt que de te perdre parce que tu n’es pas à l’aise avec cette espèce… d’escalade dans notre relation. Je ne sais pas si je suis claire…

-         Très claire, murmure-t-il. Je n’en reviens pas, tu te contenterais de ça ? De ces moments volés ? Mais pourquoi ? Pourquoi ne pas chercher un homme bien, qui prendrait soin de toi comme il faut ? Avec qui tu vivrais une belle histoire ? Pourquoi perdre ton temps avec… moi ?

Il a l’air vraiment perdu, c’est dingue, comment ne peut-il pas voir que je suis folle de lui, ça me dépasse…

-         Parce qu’il n’y a personne en ce bas monde avec qui j’ai plus envie de passer des moments comme celui-là qu’avec toi, réponds-je en rougissant.

Ses yeux s’illuminent, littéralement, tout son visage se modifie pour afficher un air purement heureux et touché, alors je ne suis pas étonnée qu’il me tire contre lui pour m’embrasser un long moment, un très long moment, jusqu’à ce que nos baisers deviennent plus taquins et entreprenants.

Il se charge donc de nous envoyer une deuxième fois au paradis et nous nous endormons sereinement dans la foulée, blottis l’un contre l’autre.

*

Je me réveille plus qu’heureuse puisque la première chose que je vois en ouvrant les yeux sont les siens qui me regardent. C’est divin de me lever avec lui chez moi.

-         Tu as bien dormi ? demande-je.

-         Evidemment, tu feras attention, Dragon nous a rejoint tôt ce matin, répond-il.

Je tourne la tête, apercevant effectivement mon chat au pied du lit et je trouve ça adorable qu’il m’ait prévenu. Encore un trait de caractère que je découvre, il n’est pas prévenant qu’avec les êtres humains visiblement.

-         Je vais aller faire du café, annonce-je en souriant.

J’enfile son haut de la veille et me rends dans la cuisine en sautillant tandis que Kakashi s’arrête pour faire des gratouilles à Dragon sur le chemin.

Lorsque je prends ma tasse, j’ouvre distraitement les rideaux et découvre Konoha sous la neige. J’avais complétement oublié, tellement obsédée par Kakashi que je suis.

Je tourne la tête pour le prévenir au moment même où la sienne se pose sur mon épaule en m’enlaçant :

-         Tu dois être heureuse ! s’exclame-t-il avec bonheur.

-         Bien sûr ! couine-je.

Il embrasse ma joue en riant :

-         Tu es adorable, je ne sais pas combien de fois il faudra que je le répète.

-         Autant de fois que tu le veux, minaude-je en me tortillant contre lui, lui lançant un regard charmeur.

-         Démon ! chuchote-t-il en me pinçant gentiment avant de me relâcher.

Je l’observe se servir une tasse, à l’aise, s’appuyant contre mon plan de travail en caleçon, réfléchissant en buvant distraitement son café. C’est une image très douce, qui me plait bien trop, on dirait un habitué… Mon dieu, je rêverais qu’il le soit.

-         Tu es bien pensif, commente-je.

-         Oui, excuse-moi, je réfléchis à ma journée, à ce qu’il faut que je fasse et dans quel ordre, mon rapport à Minato, mon rapport de mission tout court, l’entrainement des chûnin que je dois donner, mon entretien avec Sun, une affaire à régler avec Gaï et je crois que Rinko fait une soirée ce soir, cite-t-il en haussant de plus en plus les sourcils, complétement ensevelit sous son emploi du temps.

J’essaie d’afficher une mine la plus neutre possible, mais j’ai envie de grincer des dents à l’idée qu’il voie Sun. Il faut que j’arrête ma jalousie déplacée, je m’agace au plus haut point.

-         Et bien, on dirait que tu ne bosses jamais en apparence mais c’est faux visiblement ! tente-je de plaisanter.

Il relève le nez pour m’observer :

-         Qu’est-ce qui ne va pas ? demande-t-il directement.

Je rougis de honte, le dévisageant sans savoir quoi dire, il commence à vraiment bien me connaitre, c’en est alarmant.

-         Mais rien du tout ! mens-je d’une petite voix un poil trop aiguë.

Il pose sa tasse pour venir jusqu’à moi avec un sourire aux lèvres, glissant ses mains sur mes joues pour les caresser avec un visage taquin :

-         Laissez-moi deviner…, chuchote-t-il en approchant son visage du mien, l’arrêtant à quelques centimètres, les yeux toujours rieurs.

-         Mais rien, tu te fais des idées ! affirme-je avec une voix plus ferme.

-         Cela n’aurait-il pas un petit, un tout petit rapport avec la mention du prénom interdit ? se moque-t-il gentiment, approchant encore ses lèvres des miennes.

Mes joues me trahissent une fois de plus, ces satanées joues qui rougissent à la moindre émotion ! Bon sang je les déteste ! Je les hais !

Mais il rit doucement :

-         J’en étais sûr, murmure-t-il en en m’embrassant.

Si j’ai effectivement été jalouse, alors dieu sait que je ne le suis plus. Parce qu’il m’embrasse comme un dingue, me rendant à bout de souffle en un temps record, me faisant me sentir comme la plus désirable des femmes et la plus précieuse à la fois, livrant toute sa sensualité avec ses lèvres tout en tenant mes joues comme si j’étais faite de cristal. Je ne sais pas ce qu’il est encore en train de m’inventer comme mélange, mais je suis absolument séduite, me faisant éclipser Sun magistralement.

Laisser un commentaire ?