LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 97 : La promesse

4192 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/09/2025 11:21

Chapitre 97 : La promesse


Après une douche câline et dans la bonne humeur, il s’habille en tenue de travail tandis que j’enfile son sweat et un jeans, une tenue confortable pour un jour de repos enneigé et il m’observe avec des yeux admiratifs qui me rendent fière comme un paon.

-         J’ai drôlement bien fait de t’offrir ce sweat, il te va vraiment mieux qu’à moi, commente-t-il.

-         N’hésite pas à le récupérer pour qu’il se réimprègne de ton odeur, ose-je.

-         Vraiment ? s’étonne-t-il.

-         Et bien, oui… c’est là tout l’intérêt à mes yeux, j’aime porter tes habits parce qu’ils sentent … toi, bafouille-je un peu timidement.

Il hausse les sourcils avant de fouiller dans son sac pour me sortir le même pull que celui que je porte et je couine de ravissement en faisant l’échange, me lovant dedans avec bonheur, un immense sourire aux lèvres.

-         Il est facile de te rendre heureuse, plaisante-t-il.

-         Très ! roucoule-je. Porter tes affaires fait partie des choses qui me donnent le sourire en continu !

Il vient m’enlacer, posant une main sur ma joue :

-         Dommage que je n’aie pas une de tes jolies petites robes à me mettre, plaisante-t-il.

J’éclate de rire en l’imaginant :

-         Tu serais drôlement beau tiens ! réplique-je.

-         Je vais m’en tenir à mes habits je crois, dit-il en fronçant les sourcils avec un air amusé.

-         Et puis… tu peux toujours porter des affaires à moi de façon plus discrète, tente-je.

Il m’interroge du regard tandis que mes yeux glissent sur mon élastique à son poignet :

-         Je ne sais pas… j’ai l’impression que … tu es heureux toi aussi… de porter des choses qui m’appartiennent…, murmure-je avec hésitation.

-         Comment ça ? Je n’ai pas d’habit t’appartenant ? demande-t-il sans comprendre.

Mes joues chauffent tandis que je passe le bout des doigts sur son poignet rapidement, mordant ma lèvre.

Il écarquille un peu les yeux et j’ai le bonheur de voir ses joues se colorer tandis qu’il affiche un air timide :

-         Oups, murmure-t-il.

-         Tu pensais que je ne le verrais pas ? demande-je, véritablement étonnée.

-         Oui… je ne pensais pas que tu ferais attention à un détail pareil, bafouille-t-il en rougissant un peu plus.

-         Un détail ? C’est pratiquement la première chose que j’ai remarqué lorsque je suis venue te voir dans ton bureau, m’explique-je.

Il se fige un peu plus :

-         Tu l’as remarqué depuis si longtemps ? demande-t-il.

-         Oui… et tu l’as remis au pays des fleurs, roucoule-je.

Il fronce un peu les sourcils :

-         En fait, je le porte tout le temps quand je suis seul, je l’enlève quand j’estime que Rinko peut le voir… sauf après notre deuxième nuit ensemble, où je n’ai pas pu résister à le mettre quand même malgré sa présence, avoue-t-il.

-         Ça me touche que tu le portes, vraiment, tu ne peux pas imaginer à quel point Kakashi c’est… j’aime me dire que tu as le souvenir de notre première nuit ensemble contre ta peau, c’est …

J’ai presque envie de dire romantique mais je m’arrête, ne sachant pas quoi dire à la place.

-         Attends-toi à ce qu’il ne quitte plus mon poignet maintenant que nous sommes rentrés, dit-il.

-         Tu le porteras cet après-midi ? demande-je, l’air de rien.

Mais c’est peine perdue, il sourit malicieusement :

-         Que me demandes-tu exactement démon ? Si je le porterai « cet après-midi » ou si je le porterai quand je serai avec Sun ?

Je baisse le nez et il rit doucement en reprenant :

-         Vas-tu me dire une bonne fois pour toutes ton problème avec Sun ou te cacheras-tu encore derrière cette histoire de promotion ?

-         Je n’ai pas envie de t’en parler, ça me parait tellement évident, je ne comprends même pas comment tu peux ne pas avoir encore deviné, soupire-je.

-         Je t’avoue que je suis perdu. C’est une fille vraiment gentille Hanako, je ne sais pas ce qu’elle t’a fait mais… ?

-         Arrête, je t’en prie, dis-je en luttant contre la tristesse.

-         Dis-moi…, insiste-t-il doucement.

-         Kakashi ! tranche-je d’une voix tendue.

Il a l’air triste et ça m’embête. Chaque fois que j’essaie d’évincer cette fille de mon esprit, il débarque sur son grand cheval blanc pour la défendre, c’est insupportable. Je ne peux plus supporter cette histoire, j’ai besoin que ça avance, besoin d’être rassurée, je ne peux pas continuer à toujours m’inquiéter de le perdre d’une seconde à l’autre s’il comprenait que Sun s’intéresse à lui :

-         Je peux te poser une question ? demande-je tandis que mon pouls accélère.

-         Evidemment !

-         Ton inconnue…, commence-je.

Mais il me lâche brusquement, l’air excédé :

-         Ce n’est pas vrai Hanako ! Nous revoilà sérieusement en train de parler de cette foutue histoire ?!

J’ouvre des yeux ronds face à sa réaction vive, n’osant plus rien dire et il enfile son sac à dos en soupirant, me sciant en deux. Je ne peux pas croire à ce qu’il est en train de se passer et les larmes menacent dans mes yeux écarquillés.

Mais lorsqu’il voit ma tête déconfite, il revient prendre mes mains pour les embrasser :

-         Oublie cette histoire Hanako, je te l’ai déjà dit, tu es vraiment à côté de la plaque. Je t’en prie, si tu me fais confiance, oublie cette foutue inconnue !

-         Je ne peux pas, couine-je.

-         Je vois ça ! Mais pourquoi ça te travaille comme ça ? Pardonne mon audace, mais… Tu … je ne sais pas, tu es… jalouse ? demande-t-il en fronçant les sourcils avec un air hésitant.

Je m’empourpre dans la seconde, honteuse au possible, cherchant une explication à toute vitesse tout en réalisant que cette fois, c’est vraiment étrange qu’il ne fasse pas le lien avec Sun alors que nous venons d’en parler.

J’inspire un bon coup :

-         Disons que… j’aime notre relation, tu le sais, commence-je. Et j’ai souvent peur que cette fille débarque avec la bouche en cœur et change la donne. Que tu me laisses tomber du jour au lendemain pour vivre ta belle histoire avec elle… mais je te comprendrais, évidemment que je te comprendrais ! C’est juste que j’appréhende carrément de ne plus te voir du jour au lendemain.

Il me surprend un peu en éclatant de rire avant de répondre :

-         Alors tu n’as pas de soucis à te faire moustique, parce que ça n’arrivera jamais, ce que tu viens de dire est littéralement impossible, affirme-t-il en me regardant dans les yeux.

-         Bien sûr que si ! Tu ne peux pas savoir comment tu réagirais ! argumente-je.

Il baisse les yeux, fixant le sol :

-         Hanako… mon inconnue… la fille sur laquelle j’ai flashé…

Je vois qu’il donne tout pour me dire ce qu’il veut me dire, mais je le connais bien maintenant et je vois aussi malheureusement qu’il n’arrivera tout simplement pas à me le dire alors je ravale ma déception. Et effectivement, il change de direction :

-         Je t’en supplie, arrête de penser à cette histoire, soupire-t-il, visiblement frustré de ne pas me l’avoir dit.

Mais j’en ai marre, je veux mettre les pieds dans le plat, je veux que nous abordions pour de bon le foutu sujet :

-         Qui est-elle ? demande-je frontalement.

Il relève les yeux pour les planter dans les miens et quelques longues secondes passent sans qu’il ne prononce un mot, l’air de réfléchir à cent à l’heure.

Il ne répond finalement pas, préférant m’embrasser tendrement à la place.

 Je trouve ça facile, un peu trop facile, de me distraire de la sorte pour s’en tirer, mais comme d’habitude je ne résiste pas à son charme et je laisse tomber en glissant mes bras autour de sa nuque pour profiter. Après ça, je l’accompagne à ma porte où il m’embrasse encore un peu avant de sortir.

Il fait quelques pas avant de se retourner :

-         Hanako… je suis un pleutre et je suis sincèrement désolé pour ça. Mais même si mon inconnue pétait les plombs et décidait de me déclarer son amour subitement, ça ne changerait rien à notre relation, je te le jure sur ma vie, dit-il d’une voix douce.

-         Vraiment ? souffle-je.

-         Je te le jure, répète-t-il.

Mon moral remonte en flèche et je souris bêtement :

-         Travaille bien, chuchote-je.

Il m’offre ses yeux doux avant de partir et je rentre l’esprit apaisé comme rarement, le démon sur mon épaule assommant Sun à coup de pelle en riant diaboliquement.

*

Rinko passe dans l’après-midi m’inviter à sa soirée, ce que j’accepte bien évidemment. Il reste une ou deux heures avec moi, m’aidant à déneiger un petit chemin sur ma terrasse puis à faire des petits plats pour ce soir. Je me prépare ensuite et nous nous rendons chez lui en discutant.

Dès que j’entre, j’en reste figé d’horreur :

-         Tu ne vas quand même pas recevoir du monde chez toi alors que ton appartement est dans cet état ? m’offusque-je.

-         Euh… je comptais faire un peu de rangement…, dit-il mollement.

J’observe d’un sale œil ses habits étalés partout, sa table encombrée par du bordel et ne parlons même pas des objets aléatoires qui ne sont pas à leur place :

-         Tu avais fait un sacré effort le jour où tu m’as invité chez toi ! Quel cirque ! m’exclame-je.

-         On fait ce qu’on peut pour conclure trésor, fanfaronne-t-il.

Je lui lance un torchon à la tête - torchon posé sur son meuble d’entrée … ? – et il l’attrape en riant.

-         Ecoute, les gens me connaissent trésor, personne ne sera choqué si quelques petits trucs trainent…, soupire-t-il.

-         Oh oui, c’est toujours agréable de trouver une chaussette sur un plan de travail de cuisine ! siffle-je.

Il tourne la tête vivement pour vérifier mes dires et j’éclate de rire :

-         Le simple fait que tu m’aies cru démontre qu’il faut ranger Rinko ! tranche-je.

-         Je ne sais pas ranger, ronchonne-t-il.

-         Ça tombe très bien parce que moi, si ! déclare-je en m’activant déjà.

-         Mais tu ne vas pas ranger mon appart ! s’affole-t-il en essayant de m’arrêter.

-         Tu viens bien de déneiger ma terrasse, je ne vois pas le problème, chacun son truc, pouffe-je en continuant.

-         Non !

-         Si ! Occupe-toi donc de la salle de bain, et correctement ! le menace-je.

Il s’exécute sans discuter, nous avons une petite heure avant l’arrivée des invités et vu la taille de son appartement, ça suffira largement.

Après un rangement rapide et efficace, je commence à faire le ménage sous ses yeux honteux, mais ça me fait franchement plus rire qu’autre chose. Maintenant qu’il est très clair que nous ne serons jamais ensemble, son côté bordélique m’amuse plus qu’il ne me dérange. Et puis il n’est pas sale, heureusement, il est juste lui, ça se ressent. Il prend des choses et les pose simplement avant de passer à la suite, agissant comme son esprit, voletant avec légèreté d’une activité à une autre sans se prendre la tête.

Une fois l’appartement propre comme un sou neuf, nous nous asseyons dans son lit, les fenêtres grandes ouvertes, pendant que le sol finit de sécher :

-         Quelle efficacité trésor, ce n’est pas moi qui aurais pu faire ça, soupire-t-il.

-         Tu l’avais bien fait pour notre première soirée ici, tu n’avais pas mis la journée je suppose, dis-je en riant.

Il me lance un petit regard honteux sans répondre.

-         Quoi ? demande-je.

-         Tu veux la vérité ? dit-il en se retenant de rire nerveusement.

-         Dis-moi… ?

-         J’avais demandé à Kakashi de m’aider, je lui avais dit que ma mère passait en fin d’après-midi alors il avait accepté…, avoue-t-il d’un ton peu fier.

Je l’observe, attendant qu’il me dise qu’il plaisante mais non, il est sérieux, ça se voit à son air coupable de toute façon.

 En tout cas, ça rajoute une couche à la crise de nerf de Kakashi chez Ichiraku, je savais qu’il était jaloux, mais d’apprendre qu’il a en plus passé du temps à nettoyer l’appartement pour que cela se produise… Bon sang, j’en aurais été malade à sa place. Mon cœur se serre et j’ai immédiatement envie de le prendre dans mes bras, c’est physique, et comme par enchantement, il passe la porte à ce moment-là, s’arrêtant avec surprise lorsqu’il me trouve là.

-         Mon lapin ! roucoule Rinko.

Il lève les yeux au ciel mais je suis heureuse de les voir aussi proches qu’avant.

-         Je suppose que la présence du moustique explique pourquoi j’ai failli ne pas reconnaitre ton appart en rentrant, ronchonne Kakashi d’une voix amusée.

-         Mais non voyons, c’était évidemment comme ça quand je suis arrivée ! plaisante-je.

-         Sans doute, rit Kakashi en posant quelques boissons sur le plan de travail avant de s’y appuyer pour nous regarder.

Mais Rinko saute sur ses pieds :

-         Viens mon lapin, prends ma place ! Restez tranquille, je vais finir ce qu’il y a à finir ! s’exclame Rinko.

-         Je suis très bien là, dit prudemment Kakashi.

Mais Rinko le tire déjà par le bras pour l’assoir à côté de moi de force, le collant même à mon flanc et je rougis un peu en me décalant, histoire de ne pas mettre Kakashi mal à l’aise.

Rinko continue son cirque :

-         Vous n’avez qu’à discuter, restez-là bien tranquillement, Hanako tu m’as assez aidé aujourd’hui et toi mon lapin, tu m’aides toujours au quotidien. Alors je ne veux pas en voir un bouger une oreille ! Je vais aller finir la salle de bain, la récurer ! dit-il en filant dedans.

Nous échangeons un regard interloqué, nous fixant silencieusement en fronçant les sourcils. Rinko a déjà récuré, je ne comprends rien.

-         Je ne vous entends pas parler ! s’exclame joyeusement Rinko depuis l’autre pièce.

-         Pourtant nous sommes déjà en train de te critiquer ! lance-je pour l’embêter.

Son rire résonne dans la salle de bain, nous redonnant le sourire. Je ne vois pas bien pourquoi nous ne parlons pas effectivement alors je me lance :

-         Tu as passé une bonne journée ? demande-je.

-         Longue et la tienne ? J’ai pour ma part passé un meilleur réveil, murmure-t-il.

Je rougis, déjà toute chose face à son ton, puis je lui explique ma journée. Rinko sort alors, nous couvant de son œil bienheureux et cette fois Kakashi réagit :

-         Qu’est-ce que tu as toi ? demande-t-il.

-         Mais rien, je suis content de vous voir discuter, c’est tout, s’explique Rinko en souriant.

Kakashi se tend, je sens même qu’il est agacé, c’est discret, mais je le connais par cœur alors je lui lance un regard sévère :

-         Non Kakashi, dis-je fermement.

Il me lance un coup d’œil qui m’annonce clairement que si, il va être désagréable, avant de fusiller Rinko du regard :

-         C’est intéressant, tu es heureux que nous discutions après m’avoir demandé de choisir entre elle et toi, sur une mission tendue, sur le pont d’un bateau pouvant être attaqué à tout moment, mettant sa vie en péril parce que tu n’as pas été capable de la défendre.

Rinko devient blanc comme un linge, la culpabilité le mordant de plein fouet et je suis en colère après Kakashi. C’est très agréable que ses piques ne soient plus dirigées contre moi mais malheureusement pour lui, nous sommes assez proches maintenant pour que je ne tolère pas ce qu’il est en train de se passer.

Alors j’assène une petite tape ferme sur la cuisse de Kakashi qui me regarde avec des yeux outrés tandis que je le dispute :

-         Kakashi ça suffit ! Il s’est largement excusé et auprès de nous deux, alors à part le torturer, je ne vois pas ce que tu gagnes à remettre ça sur le tapis !

-         Et alors ? Que valent ses excuses face à ta vie ? réplique Kakashi avec mauvaise humeur.

-         Je suis bien vivante à ce que je sache, alors maintenant stop, j’aime quand tout va bien entre nous, nous nous sommes largement assez disputés tous les trois, dis-je.

Rinko intervient :

-         Mais oui mon lapin, c’est chouette quand on s’entend les trois, dit-il en retrouvant le sourire.

Mais je vois presque les poils s’hérisser sur le corps de Kakashi.

-         Stop, je t’en prie, lui murmure-je d’une voix suppliante.

Il tourne la tête vers moi et nos yeux s’accrochent, son corps se détend tandis que nous nous observons et il finit par hocher la tête.

-         Je vais descendre la poubelle, annonce Rinko.

Il nous tire du moment et nous tournons la tête vers lui alors qu’il s’enfile dans le couloir en claquant sa porte. Lorsque je tourne la tête vers Kakashi, ses lèvres nues s’écrasent déjà sur les miennes tandis qu’il prend ma mâchoire d’une main, posant la deuxième sur ma cuisse pour la caresser gentiment. Nous nous embrassons une minute ou deux, prenant le temps de partager un vrai moment dans notre petite bulle et nous nous détachons finalement pour nous regarder de nos yeux béats, restant tout proches :

-         J’ai pensé à toi aujourd’hui, dit-il.

-         Moi aussi, mais ça n’a rien d’exceptionnel pour ma part, pouffe-je.

Il rit un peu :

-         Ce n’est pas ce que je voulais dire, j’ai vraiment pensé à toi, parce que Minato est en discussion avec le pays des sources chaudes pour des accords, alors j’ai pensé à ma responsable préférée, dit-il gentiment.

-         Le pays des sources chaudes ! couine-je.

-         Oui, de la neige et des sources chaudes, je me suis bien dit que ça te plairait, dit-il en embrassant ma joue.

-         Ce sont de jolies vacances ça ! glousse-je.

Il lève les yeux au ciel et s’éloigne de moi :

-         Rinko revient, accompagné d’ailleurs, annonce-t-il.

Et effectivement, il débarque avec les premiers invités.

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