LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 98 : Le chat à la fenêtre
Au bout d’un quart d’heure, je commence à me douter que je ne resterai pas. Rinko a beau être mon ami, je préfère largement le voir seul à seul. L’arrivée d’Hinari était déjà une mauvaise nouvelle, mais très prévisible, en revanche celle de Sun est en train de me faire vraiment hésiter à partir. Je suis dans un coin, toute seule, à attendre que le temps passe lorsque Tao se présente et que je croise ses yeux mauvais.
Je l’ignore en m’absorbant dans la contemplation de la neige qui tombe par la fenêtre. Je ne comprends pas son attitude, d’accord nous ne nous entendons pas, nous ne nous aimons pas, mais je n’apprécie pas cette façon qu’il a de me faire sentir qu’il cherche à me faire du mal alors que nous nous sommes pris la tête que quelque fois.
Il se greffe immédiatement à Hinari, me tournant le dos et c’est tant mieux. J’intercepte d’ailleurs quelques regards de cette dernière, des regards aussi mauvais que ceux de Tao, et je me doute qu’il y a des chances qu’ils se régalent à cracher du venin sur moi…
Il n’y a quand même pas un passif glaçant entre lui et moi, j’ai vraiment dû me prendre la tête avec la mauvaise personne et je me sens impuissante depuis les mises en garde d’Hokuto. Ça m’énerve même de me sentir mal alors que c’est lui qui m’a manqué de respect en premier lieu. Je ne devrais pas quitter une soirée à cause de sa présence et je me demande si je ne devrais pas effectivement en parler à Kakashi...
J’ai peur qu’il s’énerve vraiment si je lui reporte les menaces de Tao, mais ça devient aussi bizarre de ne rien dire alors qu’il est toujours inquiet pour ma sécurité et que nous sommes proches…
Je soupèse un peu le pour et le contre en l’observant discuter avec Sun, qui bat des cils à outrance. Je détaille ses yeux attentifs alors qu’elle lui raconte visiblement quelque chose, son regard n’est pas doux comme lorsqu’il est avec moi, je le vois bien, je ne comprends décidemment rien à cette histoire.
Cinq minutes plus tard, après un nouvel échange de regards tendus avec Tao, je prends ma veste et me glisse vers la porte pour sortir le plus discrètement possible mais dès mes premiers pas dans le couloir, Kakashi m’interpelle :
- Tu t’en vas ? demande-t-il.
Je me retourne en affichant un air calme et apaisé, bien loin de ce que je ressens pourtant à cause de ce maudit Tao :
- Oui, je voulais faire une apparition pour faire plaisir à Rinko, mais je n’avais pas le cœur à faire la fête, invente-je.
Il ne répond pas, venant jusqu’à moi avec un air contrarié.
- Et puis d’abord, comment as-tu su que je partais, j’ai essayé d’être discrète, plaisante-je pour noyer mon inconfort.
- J’ai toujours un œil sur toi Hanako, répond-il gentiment.
- Les deux désormais, souligne-je.
- Les deux, tu comptes me rendre mon bandeau un jour d’ailleurs ? demande-t-il avec un air amusé.
- Je ne crois pas, glousse-je.
Il secoue la tête en levant les yeux au ciel, c’est vrai que depuis que je lui ai piqué, j’ai le bonheur de toujours voir son regard, quelle brillante idée j’ai eu là.
- Je partirais bien avec toi mais j’ai promis à Rinko de l’aider à nettoyer l’appartement après la soirée, dit-il d’une voix hésitante.
- Tu plaisantes ? Il s’est bien caché de me le dire lorsque j’ai nettoyé avant l’arrivée des invités, siffle-je.
Il hausse les épaules :
- C’est un cas désespéré.
- Oui, c’est à se demander pourquoi le bazard d’une soirée le gênerait quand je vois l’état de son appartement quand je suis arrivée. Enfin bref, amuse-toi bien Kakashi, réponds-je en lui souriant, faisant déjà demi-tour pour repartir.
Mais il m’attrape par le bras pour me retourner :
- Je n’ai déjà plus le droit à tes baisers ? demande-t-il d’une voix timide adorable.
- Je ne veux pas te mettre mal à l’aise, c’est tout, m’étonne-je.
- Mais j’ai fermé la porte en sortant, réplique-t-il en me tirant doucement vers lui.
Je commence déjà à sourire bêtement lorsqu’il passe lui-même le bras qu’il tient autour de sa nuque, alors je suis le mouvement pour m’accrocher à lui comme j’aime le faire :
- C’est la deuxième fois que tu me cales de force autour de ton cou, pouffe-je.
- C’est parce que tu le fais de toi-même constamment, réplique-t-il en baissant son masque avant d’attraper mon dos.
Les papillons dans mon ventre s’envolent tandis qu’il se penche pour m’embrasser. C’est tellement naturel désormais, nous commençons même à avoir nos petites habitudes et ça m’enchante. Notre baiser est si tendre, il fait fondre mon cœur, je me surprends à rêver, rêver d’être avec lui pour de vrai, à simplement lui souhaiter de passer une bonne soirée, exactement comme le soir où Sasuke nous a apporté des ramen, embrassant simplement Sakura avant de partir.
J’étais tellement jalouse… Je souhaitais si fort que ce soit mon cas, mais lorsque je détache mes lèvres de Kakashi et que nous nous regardons gentiment en restant dans les bras l’un de l’autre, je commence à me demander pourquoi je ne réalise pas que c’est exactement ce qu’il se passe avec lui.
- Bonne soirée, ne laisse pas Rinko faire trop de bêtises, murmure-je.
- Ce n’est pas gagné, mais je l’empêcherai au moins de se blesser, dit-il en riant doucement.
- C’est déjà ça.
J’embrasse chastement ses lèvres une fois de plus, n’arrivant pas à m’en empêcher et il soupire un peu :
- J’aurais préféré passer la soirée avec toi mon petit moustique, Dragon est un chat chanceux, plaisante-t-il.
- Tu parles, dès qu’il neige, il passe son temps dehors. Je n’ai jamais compris pourquoi, glousse-je.
- Il va dormir dehors ? s’inquiète-t-il.
J’éclate de rire, charmée par sa prévenance envers mon chat une fois de plus.
- Mais non, il gratte à ma fenêtre au milieu de la nuit, lorsqu’il réalise qu’il n’y a pas de souris quand il neige je suppose, dis-je en levant les yeux au ciel.
- Drôle de chat, et il dort à l’intérieur au printemps quand elles sortent ? demande-t-il avec les yeux rieurs.
Je secoue la tête en le regardant, un immense sourire aux lèvres :
- Puis-je savoir pourquoi nous sommes dans le couloir à parler de mon chat alors que tu devrais t’amuser à une soirée avec tes amis ? souligne-je.
Je l’embête, mais ça me rend vraiment heureuse.
- Je n’ai pas d’amis, seulement des gens que je supporte, réplique-t-il en souriant.
- Tu en as quelques-uns quand même, le réprimande-je en tapant le bout de son nez.
- Une seule alors, répond-il tout de suite en me serrant plus fort.
- Pfff… n’importe quoi, pouffe-je. Allez, file !
Nous nous détachons et je rougis lorsque je constate qu’il me regarde partir plutôt que de rentrer, alors je lui adresse un petit coucou de la main lorsque je passe le coin du mur pour descendre l’escalier.
Mais dès que je sors du bâtiment en sautillant, je me fais encore une fois retourner de force, et j’ai à peine le temps de comprendre ce qu’il se passe qu’il me penche en arrière agilement pour m’embrasser.
- Kakashi ! couine-je en éclatant de rire.
- Je n’ai pas pu résister à un dernier, répond-il en me redressant. Cette fois j’y vais, passe une bonne nuit.
Je rentre chez moi plus gaie qu’un pinson, heureuse de fouler la neige, de sentir les flocons qui me tombent dessus, de mes câlins avec Kakashi, la vie est belle décidemment.
Je décide de prendre un bain, ouvrant ma fenêtre de salle de bain pour admirer la neige tomber, m’immergeant jusqu’au nez dans l’eau chaude pour contrer l’air glacial qui s’engouffre dans la pièce, gazouillant dans mon bain comme une bienheureuse.
Mes pensées repartent vers Sakura et Sasuke. Ils n’en sont pas à se dire qu’ils s’aiment, je suis biaisée parce que je sais que Sakura est folle amoureuse de lui… alors dans le fond, en quoi nos situations diffèrent-elles ?
Sasuke n’est pas à l’aise en public, il ne l’embrasse pratiquement jamais devant des gens, on dirait que rien n’a changé lorsqu’on passe du temps avec eux… Alors pourquoi n’aurais-je pas le droit de déclarer que nous sortons secrètement ensemble Kakashi et moi ? Il n’y a aucun accord entre Sasuke et Sakura je crois, mais à partir du moment où nous nous embrassons aussi régulièrement, où nous cherchons la compagnie l’un de l’autre à ce point, où nous nous entendons aussi bien…
Je sais où résident les différences et pas des moindres.
Déjà, Kakashi m’a lui-même dit très clairement que ça ne donnerait jamais rien entre nous à cause de Rinko, et ensuite, cette foutue Sun. Encore que… je commence vraiment à douter que ce soit elle, il commence à y avoir trop de contres, trop d’incohérences dans cette histoire. Sans même parler de ce qu’il me dit lui-même de son inconnue, on dirait qu’il se fiche d’elle, qu’il est passé à autre chose… Alors dans le fond, même si c’était elle, je ne vois pas bien pourquoi je continuerais de me prendre la tête à son sujet. Il m’a de toute façon promis sur sa vie que cette fille ne changerait rien à notre relation franchement, qu’est-ce qu’il me faut de plus à la fin ?!
Rien ! Hanako sois heureuse, cette fille est très clairement du passé pour lui !
J’affiche un sourire satisfait tandis que je m’autorise enfin à écarter « l’inconnue » de mon esprit définitivement.
Le dernier problème, c’est Rinko. Il va falloir que je trouve une solution, parce que si Kakashi ne veut jamais de moi, d’accord, c’est son choix. Mais je ne supporte pas que ce ne soit peut-être qu’uniquement parce que je suis sortie avec Rinko en premier, alors que ce dernier est l’un des garçons les plus gentils et bienveillants de cette terre. Je comprends sa loyauté, mais je la trouve complétement inutile, alors je décide plus ou moins de prendre les choses en main. Je ne sais pas exactement comment, mais il faudrait d’abord que je tâte le terrain avec Rinko, que j’essaie de prendre la température en lui disant que Kakashi me plait ou quelque chose de ce genre-là… sans le lier lui à l’histoire, en disant simplement qu’à force de le fréquenter, je suis tombée sous son charme.
Mon cœur accélère, même moi j’ai une peur bleue de faire de la peine à Rinko, je n’arrive pas à m’imaginer lui dire ça alors que nous sommes très loin de la vérité… Ça risque de ne pas être aussi simple que prévu.
Je soupire et décide de laisser tout ça de côté pour le moment, histoire de plutôt profiter du bonheur absolu que représente ma presque relation avec l’homme que j’aime.
Après mon bain, il est plutôt tard, alors je me fais rapidement à manger avant de m’échouer dans mon canapé avec un livre jusqu’à ce que la fatigue me rattrape et que j’aille me coucher.
*
J’ouvre un œil, complétement déphasée. Il fait encore nuit noire, mon réveil indique quatre heures du matin et je ne comprends pas pourquoi je me suis réveillée subitement.
Je suis emmitouflée dans ma couette jusque par-dessus ma tête, comme bien souvent en hiver et c’est à cause de ça que je réalise seulement que j’entends un petit bruit étouffé.
Je mets encore une seconde ou deux avant de réaliser que quelqu’un toque et je me redresse comme un diable dans mon lit, complétement affolée, mais les bruits cessent. Mon cerveau commence enfin à se mettre en marche… il est quatre heures du matin !
Mes poils se hérissent sous l’inquiétude, et j’entends encore toquer doucement, analysant que ça ne vient pas de ma foutue porte d’entrée, mais de ma fenêtre dans mon dos. Je tourne la tête au ralenti, honnêtement effrayée, glacée jusqu’au sang même à l’idée que quelqu’un se trouve à ma fenêtre et je manque de m’évanouir de soulagement lorsque je vois Kakashi.
Immédiatement, la joie et la bonne humeur m’électrisent tandis que je saute sur mes pieds pour lui ouvrir :
- Mais qu’est-ce que tu fais là ?! demande-je en riant.
- Tu m’as parlé de ton chat qui grattait à la fenêtre, je me suis demandé si ça marcherait pour moi, répond-il en restant sagement à l’extérieur.
- Evidemment, roucoule-je.
Il saute à l’intérieur et je referme tandis qu’il me surprotège encore en venant me prendre dans ses bras :
- Je suis assez inquiet du temps que tu as mis à réaliser ce qu’il se passait... J’imaginais que tu sauterais sur tes pieds dès mes premiers gestes, j’ai même hésité à le faire parce que je craignais de t’effrayer. Et finalement j’ai dû faire un boucan du diable pour que tu daignes ouvrir un œil ! s’inquiète-t-il.
- Kakashi, arrête. Personne ne va venir m’agresser par ma fenêtre au milieu de la nuit, soupire-je.
- On ne sait jamais, gronde-t-il en lançant un regard mauvais à ma fenêtre.
- Tu es dingue.
- Je m’inquiète, c’est différent. Tu es vraiment devenue une civile avec les années ! râle-t-il.
- Ose me redire que je suis une civile et je te fiche par terre, menace-je.
- Je ne voulais pas te vexer. Je n’ai rien contre les civils, simplement il faut les protéger plus prudemment que les ninjas en règle générale. Mais évidemment, avec ma chance légendaire, ça ne s’applique pas à toi ! ronchonne-t-il.
- Arrête voir, si j’étais une civile, que voudrais-tu faire de plus ? Ma porte et mes fenêtres sont verrouillées Kakashi, c’est le lot de tout le monde ! Même des pauvres femmes civiles ! Tu ne pourrais rien faire de plus ! m’agace-je.
- Je n’en sais rien ! Je dormirais devant ta porte toutes les nuits alors ! s’énerve-t-il.
J’hausse les sourcils, charmée par l’idée, prenant ma voix la plus séductrice en enroulant mes bras autour de lui lascivement :
- J’ai tout oublié monsieur le commandant, je crois qu’on peut officiellement me déclarer civile, minaude-je.
Il soupire de frustration, mais ne résiste pas à mon approche, m’enlaçant à son tour en répondant d’une voix plus douce :
- Ce serait bien que tu suives quelques entrainements avec moi quand même, juste pour te remettre un peu à niveau je ne sais pas… tu es coincée à l’hôpital depuis dix ans et tu te retrouves sur des missions qui peuvent être risquées. C’est du délire quand on y pense… Un petit ange aussi inoffensif lâché dans la nature…
- Je sais un peu me défendre, boude-je.
- Oui, bien sûr que oui, je ne remets pas tes capacités en doute. Je reconnais largement que tu me détruis en combat singulier, mais je suis terrifié par l’idée que tu te retrouves face à plusieurs ninjas, c’est tout de même le plus courant…
Je repense à la démonstration terrifiante d’Hokuto avec la farine et ça rallume ma peur, ma peur des forces spéciales, de Tao, des adversaires rapides globalement.
- Tu penses vraiment que je t’aurais en combat singulier Kakashi ? Sérieusement ? demande-je.
Il reste pensif une seconde ou deux, glissant une mèche derrière mon oreille avec application :
- Non… Non moustique … Crois-moi, tes dons m’ont rassuré à un point absolument incommensurable, mais il y a toujours des failles… Tu m’aurais assurément dans un combat sur un ring, avec un départ donné. Mais la vérité, c’est que si je voulais t’éliminer au milieu des bois, tu ne m’entendrais même pas venir, tu serais morte avant même de savoir que j’étais là. Et malheureusement, c’est bien souvent comme ça que les combats se déroulent… Exactement comme sur ce pont, qu’aurais-tu fait contre ces kunaï ? Je ne voulais pas te faire peur, mais je ne veux pas non plus te mentir…
J’hoche la tête :
- Je sais… c’est juste tellement plus facile de se dire qu’on a une chance, mes chocs sont un tel bouclier pour moi, je préfère ne pas penser à ses failles comme tu dis. C’est terrifiant de me dire que je n’ai plus mon niveau, il n’était déjà pas extraordinaire à la base…, dis-je d’une petite voix.
- N’aies pas peur, je suis là pour ça, j’ai toujours un œil sur toi, les deux même, comme nous l’avons souligné, dit-il avec tendresse.
J’ai une pensée pour Tao, me demandant vraiment si je ne devrais pas cracher le morceau tout de suite mais il reprend :
- Pense quand même aux entrainements, j’estime être un bon instructeur, je te remettrais facilement à niveau…
- Oui, j’y penserai, en attendant je me contenterai avec plaisir de ta surveillance…
- Tu es sous bonne garde, affirme-t-il.
- Je sais, chuchote-je en le tirant à moi.
Dès qu’il m’embrasse, je remarque un détail qui me fait éclater de rire :
- Tu as bu ?! m’exclame-je.
- Juste un verre en fin de soirée, se justifie-t-il tout de suite, me faisant plus rire encore.
- Tu n’as pas à te justifier comme un mari qui rentre du bar ! glousse-je.
- C’est pour éviter que tu ne me vires dormir sur le canapé ! plaisante-t-il.
- Ça ira alors, le lit t’est autorisé, réponds-je avec humour.
- Ça t’étonne tant que ça ? Tu penses vraiment que j’aurais osé venir gratter à ta fenêtre à quatre heures du matin sinon ? s’amuse-t-il.
- Non, c’est vrai. J’aurais dû m’en douter !
Il me sort son sourire enfantin et nous nous détachons :
- Retourne au lit ! ordonne-t-il joyeusement.
J’obéis rapidement et il se déshabille avant de me rejoindre, me tirant dos contre son torse pour me câliner.
- Rien de particulier à cette soirée ? demande-je en baillant.
- Non… tu n’as rien raté et la tienne ?
- Un bain, de la lecture… rien de palpitant, réponds-je.
Il se glisse contre mon cou pour passer son nez sur ma mâchoire tendrement :
- Ça ressemble pourtant à une soirée parfaite, commente-t-il doucement.
- Elle aurait été parfaite si tu étais arrivé plus tôt, souligne-je en rougissant.
Il embrasse ma joue et je sens son sourire ravi contre ma peau :
- J’aime tellement être avec toi, murmure-t-il finalement.
- Alors restes-y…
Il dépose encore un ou deux baisers sur ma joue, jusqu’à ce que je tourne la tête pour l’embrasser vraiment afin de lui souhaiter une bonne nuit.