LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 102 : Douce nuit

3228 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/09/2025 11:35

Chapitre 102 : Douce nuit


Je suis calée contre son torse, enroulée dans son drap comme une déesse grecque, et nous mangeons nos gaufres dans son lit tandis que, comme d’habitude, je n’arrête pas de glousser bêtement sous ses yeux attendris.

-         C’est une trop belle soirée ! couine-je avec bonheur en croquant dans la gaufre qu’il me tend.

Il embrasse ma joue en riant :

-         Ce sont toujours des belles soirées quand nous sommes tous les deux, souligne-t-il.

-         Sauf quand tu me cries dessus chez Ichiraku, l’embête-je.

Il pince ma hanche :

-         Hé. On ne parle plus de ça ! répond-il.

-         Et depuis quand ? demande-je en lui lançant un regard en coin suffisant.

-         Depuis maintenant. J’ai décidé, tu obéis, déclare-t-il.

-         Sûrement pas ! rétorque-je en finissant ma gaufre. 

Il croque mon épaule en grondant et j’éclate de rire :

-         Animal ! couine-je.

Il relève le nez pour me regarder avec un air hautain :

-         Si je ne te plais pas comme je suis, alors ne viens pas chez moi quand je t’y invite.

-         Pff…, pouffe-je en le regardant.

-         Alors maintenant, tu me laisses tranquille, et tu files droit !

-         Je ne file jamais tout à fait droit, glousse-je.

Il fronce les sourcils et je lui vole le reste de la gaufre qu’il tient pour la fourrer dans ma bouche sans lui en laisser une miette. Il affiche une tête indignée tandis que je ris à m’en étrangler, incapable de respirer correctement avec la gaufre dans le bec.

Il me plaque contre le matelas pour me chatouiller par vengeance, m’observant cruellement tenter de reprendre mon souffle en avalant alors que je me débats comme un diable en même temps. Notre petite lutte enfantine dure quelques minutes, mais lorsque je me calme, il est au-dessus de moi, avec un beau sourire heureux aux lèvres.

Je pose mes mains sur ses joues pour les caresser, admirant la vue que j’ai. Je suis tellement heureuse dans ces moments-là, tellement, tellement heureuse. Il illumine ma vie, il rend chaque soirée sublime alors lorsque le petit stress se loge au creux de mon ventre en repensant à ma conversation avec Shin, je me demande si je ne devrais pas juste lui poser la question pour en avoir le cœur net…

-         Kakashi, je peux te poser une question ? demande-je timidement.

-         Bien sûr démon, répond-il avec bonne humeur.

Mon cœur s’affole un peu, mais je tâche de rester calme :

-         Tu es proche d’Hinari ? demande-je.

-         Hinari ? Pas plus que ça, comparé à mes autres connaissances je suppose qu’on peut dire que oui, mais ça reste superficiel. Pourquoi ?

Il n’a pas l’air inquiet, pas du tout, il est plus surpris par ma question et ça me soulage immédiatement, me rassurant pour la suite de la conversation :

-         Je me posais la question, elle est toujours pendue à ton bras, à te toucher, à se glisser à côté de toi…, explique-je.

-         Elle a toujours fait ça, dit-il en levant les yeux au ciel.

-         Et ça ne te dérange pas ? Qu’elle te touche comme ça ? demande-je l’air de rien.

-         Non, je suis habitué…, répond-il lentement en fronçant les sourcils, m’observant avec suspicion.

Je rougis des pieds à la tête, me mordant la lèvre et il comprend :

-         Ça te dérange ? C’est ça ? s’étonne-t-il.

-         Non, mens-je.

-         Tu es sûre ? insiste-t-il.

-         Mh…, marmonne-je en rougissant de plus belle.

Il glisse une main sur ma hanche, prêt à la pincer et je ris :

-         Peut-être un peu, avoue-je.

-         Vraiment ?! demande-t-il joyeusement.

J’adore sa réaction, bon sang, j’adore sa réaction ! Il n’y a rien là-dedans qui puisse me faire douter ne serait-ce qu’un poil de son innocence dans cette sombre affaire et je remercie le ciel encore une fois d’avoir rencontré cet homme.

Je passe mes mains sur ses épaules distraitement, fuyant son regard :

-         Je suis un peu jalouse… je n’aime pas qu’elle te touche tout le temps, murmure-je.

Il se penche pour m’embrasser, prenant le temps de me rassurer je suppose et je ronronne de bonheur, comme un gros chat heureux, jusqu’à ce qu’il se détache de mes lèvres :

-         Alors je ne la laisserai plus faire moustique, c’est aussi simple que ça, chuchote-t-il.

Cette fois, mon cœur s’envole d’allégresse tandis que je le tire une fois de plus contre mes lèvres pour tenter de cacher le sourire satisfait qui s’y étire.

Je jubile, j’en rirais presque, imaginer la tête d’Hinari la prochaine fois qu’elle essaiera de le toucher et qu’elle se prendra le vent du siècle, bon sang, je donnerais tout pour être là !

Il rit un peu en sentant mon euphorie et se détache de moi :

-         Tu es vraiment, vraiment un petit démon Hanako !

-         Je sais, avoue-je honteusement.

-         Tu n’apprécies donc pas qu’Hinari me touche ? fanfaronne-t-il.

Je repasse mes mains sur lui pensivement et il m’observe patiemment, comprenant bien que je ne suis déjà plus dans le sujet. J’ai bien envie de pousser la chose, de me faire rassurer complétement, mais lui poser la question est tellement indiscret que je préfère tourner les choses autrement :

-         Tu sais que j’ai passé une nuit avec Rinko…, commence-je.

Alors qu’il était complétement détendu, il se crispe des pieds à la tête :

-         J’aimerais autant qu’on ne parle plus de ça, gronde-t-il avec tension.

-         Excuse-moi, mais … je voulais simplement te dire que … depuis notre première nuit à toi et moi, je n’ai pas… ça n’a pas recommencé…, bafouille-je.

-         Je sais, tout Konoha serait déjà au courant avec Rinko et sa discrétion hors-norme, ronchonne-t-il.

-         Arrête de râler. Ce que j’essaie de te dire, c’est que depuis notre première nuit, je n’ai pas … recommencé la chose, ni rien qui s’en approche, avec quelqu’un d’autre que toi, dis-je.

Cette fois, il se détend et il a même l’air heureux :

-         C’est vrai ? demande-t-il.

-         Bien sûr que c’est vrai, assure-je.

Il fond sur mes lèvres, mais je n’arrive pas à lui rendre son baiser, complétement frustrée qu’il ne m’ait rien dit pour sa part. Il abandonne donc pour m’interroger du regard, mais je reste muette pour qu’il tire les conclusions lui-même.

Il finit par reculer la tête vivement, comme s’il était choqué de ma question silencieuse :

-         Moi non plus ! précise-t-il avec un air outré.

La paix totale s’installe enfin dans mon cœur.

-         Vraiment ? demande-je. Tu n’as rien fait ? Avec qui que ce soit ?

-         Non ! affirme-t-il avec force.

Cette fois, tous mes soucis s’envolent, toutes mes inquiétudes, je maudis un peu plus fort cette cinglée d’Hinari, mais ma vie devient encore plus douce qu’elle ne l’était, et nous nous replongeons l’un dans l’autre dans le même état que tout à l’heure, portés par nos sourires et notre bonheur.

Un peu plus tard, alors que je me cale contre lui pour dormir, il demande :

-         Tu es proche de Mei n’est-ce pas ?

-         Oui… ? m’étonne-je.

-         C’est l’impression que j’ai eu lorsque je vous ai vu sur ce banc, tu es complétement différente avec elle… Tu es toute calme, toute apaisée… et elle te couve des yeux, votre dynamique m’a surpris, dit-il du ton de celui qui veut en savoir plus.

-         Oui, Mei est comme une grande sœur pour moi, presque une sorte de maman, elle m’a prise sous son aile, vraiment. Elle s’occupe toujours de moi, elle veut toujours que je sois bien, heureuse… C’est une femme incroyable, d’une bienveillance et d’une gentillesse rare… j’étais toute jeune et elle a été mon repère… Je l’adore, je l’aime même, explique-je.

-         C’est bien ce qu’il m’a semblé, dit-il gentiment.

-         Elle me conseille aussi, toujours, sur tout… son avis compte énormément pour moi, elle a toujours raison, elle est toujours juste, enfin bref.

-         Ça me fait penser à ma relation avec Minato, commente-t-il à voix basse.

-         C’est sans doute un peu ça, une sorte de figure parentale, un peu trop jeune pour l’être vraiment pourtant, mais ça s’en rapproche, dis-je en lui souriant.

-         Oui…, répond-il en embrassant mon front avec tendresse.

Nous discutons encore un peu de nos relations privilégiées avec eux, comparant leur sagesse en riant, avant de nous endormir.

*

Quelle joie de se réveiller chez lui, quel bonheur de m’étirer dans ses draps comme si j’étais chez moi. Rien ne saurait altérer ma bonne humeur ce matin, mais un rien saurait la renforcer, notamment l’odeur du café qui coule, préparé par l’amour de ma vie tandis que je me tortille dans son lit toute seule.

Je caresse ses draps, profitant du coton contre ma peau nue, savourant ce nouveau jour qui se lève dans ma vie parfaite tandis que le soleil timide du jour baigne son appartement de jolis rayons dorés.

Je me redresse à peine, sur les coudes, cherchant mon petit soleil personnel. Il est appuyé contre son plan de travail et m’observe en buvant son café, un sourire aux lèvres :

-         Et bien, quel spectacle tu m’offres dès le matin…, commente-t-il d’une voix grave.

-         Je te retourne le compliment, minaude-je.

-         Si le drap glissait un peu plus, je ne suis pas sûr que je partirais travailler, dit-il avec son air coquin.

Je me rallonge dans son lit, rougissant et riant comme une bécasse, me demandant quel jour exactement ma vie est-elle devenue un rêve éveillé. Je fixe son plafond avec un grand sourire, essayant de me préparer mentalement à devoir partir travailler.

Je m’allonge sur le flanc, la tête dans une main, pour le regarder, tout beau tout propre alors que je traine encore au lit.

-         A quelle heure prends-tu ? demande-t-il en venant s’assoir près de moi.

-         Neuf heures… je ne vais pas tarder à bouger. On se voit ce soir ? demande-je.

Il affiche une petite mine embêtée qui me surprend et il attrape ma main pour la caresser en cherchant ses mots :

-         Je ne sais pas… Il y a quelque chose dont je ne t’ai pas parlé, mais cette histoire à la con, la fameuse « femme d’Airisu » …, dit-il.

Je me pointe du doigt avec un grand sourire aux lèvres et il rit un peu :

-         Oui Mademoiselle. Et bien cette histoire prend de l’ampleur, tout le monde s’arrache la nouvelle, c’est infernal, bientôt tout Konoha sera au courant. C’est pour ça que je ne suis pas venu te voir pendant deux jours en début de semaine, j’aime autant ne pas prendre le risque qu’on nous voie être proches avant que cette histoire se tasse, surtout si ça revenait aux oreilles de Rinko, ce serait vraiment la misère, parce que tu venais à peine de le quitter vraiment officiellement … Sans même parler du fait que je ne devrais même pas t’approcher, peu importe le temps que ça fait que vous n’êtes plus ensemble et…

Je décide de l’interrompre, car il est vraiment en train de monter en pression :

-         Kakashi, respire. Il n’y a pas de soucis, c’était simplement une question, dis-je d’une voix douce.

Il me lance un petit coup d’œil désolé et je reprends :

-         Si tu préfères qu’on mette un peu de distance, il n’y a pas de problème, je comprends, assure-je.

-         Ce n’est pas que je veuille mettre de la distance mais… si Rinko fait le lien… tu imagines ? demande-t-il d’une voix stressée.

Je lève les yeux au ciel :

-         Je n’étais plus avec lui, râle-je.

-         Hanako, je t’en prie. Arrête de faire comme si nous ne faisions rien de mal, nous lui manquons de respect depuis des semaines. Je sais que vous étiez une sorte de couple libre mais franchement, le quitter définitivement et sauter dans le lit de son meilleur ami quelques heures après…

Je retire ma main de la sienne, absolument piquée par ce qu’il vient de dire, sans doute car c’est la vérité. Il la reprend, la voix plus douce :

-         Je ne te jette pas la pierre moustique, je ne suis pas en train de t’accuser de quoi que ce soit. Mais j’ai beaucoup parlé avec Rinko depuis notre dispute à Kiri, et il m’a parlé de vous deux, de ce que vous vous êtes dit. Tu n’es plus seulement une « simple ex », vous êtes amis vous aussi, de très bons amis si j’ai bien compris, tu as une place absolument énorme dans son cœur… Il ne s’agit plus seulement de moi, je ne suis pas sûr que je serais le seul dont il serait extrêmement déçu …

Sa voix est timide, il marche sur des œufs, mais ses propos me fichent une claque, parce qu’ils sont terriblement vrais. Je ne l’avais jamais vu dans ce sens-là, ça fait un moment que je me demande comment aborder le sujet avec Rinko, que je pars du principe que ça se passera bien puisque nous ne sommes que des amis… Mais Kakashi a raison, c’est presque pire finalement puisque je rejoins moi aussi le camp des amis qui le trahissent.

J’aurais dû lui dire dès le début, avant même que Kakashi et moi ne passions notre première nuit ensemble…. Plus j’ai attendu et pire cette situation est devenue.

-         Moustique ? demande-t-il d’une voix peureuse.

-         Ne t’inquiète pas, je ne le prends pas mal, c’est juste que … je crois que je suis en train de réaliser que c’est une situation encore plus compliquée que je ne le pensais …, murmure-je.

Il affiche une tête compatissante, embrassant le dos de ma main avec douceur et je reprends :

-         Mettons un peu de distance alors, tu as raison, bien que ça ne m’enchante pas, dis-je d’une petite voix.

-         C’est temporaire moustique, le temps que cette histoire arrête de secouer les commères de Konoha, murmure-t-il.

-         Oui, ça va vite se tasser, dis-je en retrouvant le sourire.

Il hoche la tête et je me lève pour aller me doucher, histoire de me changer les idées.

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