LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 104 : Mon ange

3953 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/09/2025 10:52

Chapitre 104 : Mon ange


Plus la soirée progresse et plus j’ai la surprise de constater qu’il n’y a plus seulement Kakashi qui semble agacé par Shisui mais Rinko en prime. A chaque fois que Shisui me fait un compliment plus ou moins voilé, Rinko intervient pour dire une ânerie, m’empêchant de répondre et il ne cesse d’essayer d’attirer l’attention de Shisui sur lui plutôt que sur moi.

J’ai bu plusieurs coupes de champagne et je n’ai pas l’esprit clair, je ne comprends pas trop à quoi il joue, ça ne lui ressemble pas de base mais c’est encore plus étonnant suite à la mise au point sans appel de notre relation. Kakashi reste silencieux, sifflant flûte sur flûte, rongeant visiblement son frein. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que ça commence à faire beaucoup pour lui, entre l’intérêt de Shisui et le bras de Rinko sur mes épaules… mais il tient bon et ne quitte pas notre groupe alors je décide d’arrêter là de l’embêter avec Shisui en me demandant comment faire pour le faire taire.

Une dizaine de minutes plus tard, je me rends bien compte qu’il ne sera pas possible d’arrêter ma conversation avec lui naturellement. Il a l’air vraiment intéressé, j’ai rarement vu ça, la plupart des hommes me draguent comme des mufles en me rentrant directement dans le lard, me permettant de leur dire très rapidement que je ne suis pas intéressée. Là, c’est différent, il ne me drague même pas à proprement parler, il me pose juste des centaines de questions, j’ai pratiquement l’impression d’être à un entretien d’embauche et il n’y a que ses yeux brillants d’admiration et ses compliments réguliers qui trahissent son attirance.

-         Veuillez m’excuser mais je vais aller prendre l’air, annonce-je donc.

-         Tu ne te sens pas bien ? s’inquiète tout de suite Shisui d’une voix inquiète.

Oh non, il est encore bien capable de me suivre :

-         Oui, j’ai un peu trop bu je crois et j’ai un petit coup de chaud…, commence-je.

-         Je peux t’accompagner dehors si tu veux, propose-t-il en me coupant.

Je ne sais même plus comment m’en débarrasser et je vois d’ici la mâchoire de Kakashi qui se contracte mais mon sauveur intervient :

-         Non, reste là Shisui, je voulais te parler d’un truc…, dit Rinko d’une voix évasive.

Je lui lance un regard de remerciement et il me fait un clin d’œil discret, confirmant qu’il m’en débarrasse.

-         Ça ne peut pas attendre Rinko ? geint Shisui avec une tête décomposée.

Mon dieu. Je file en quatrième vitesse avant que Rinko ne sache pas comment le retenir plus longtemps. Je suis tentée de sortir par les baies vitrées qui donnent sur la grande terrasse, longeant la salle sur toute sa longueur, où beaucoup de ninjas discutent en prenant l’air, mais j’ai un peu peur que Shisui m’y cherche dans les trois minutes alors je me dirige vers l’une des portes de secours, où je sais qu’il ne me trouvera pas.

Je m’appuie dos contre la petite rampe extérieure, pouvant ainsi observer la salle à travers la porte vitrée et m’assurer que Shisui ne me repère pas. La porte vitrée est un problème, il pourrait m’apercevoir…

J’éclate de rire toute seule en réalisant à quel point je suis ridicule. Shisui est adorable, poli et gentil ! Je ne suis pas en train de fuir un dingue ou un personnage grossier !

Alors je me retourne simplement pour être dos aux portes vitrés, posant mes coudes sur la barrière pour observer la neige qui tombe ce soir. Je regarde distraitement un homme qui passe dans la rue un peu plus loin, mes yeux se perdant dans les volutes de fumées qui s’échappent de sa cigarette et j’y invente des formes lorsque je réalise que cette silhouette dans son grand manteau noir me dit quelque chose.

-         Hokuto ! m’exclame-je joyeusement en lui faisant de grands signes.

Il tourne la tête vers moi et me rejoint, tout sourire. Je suis heureuse de le revoir, je ne l’avais même pas aperçu depuis notre mission.

-         Salut ma grande, remise de tes blessures ? me taquine-t-il en se plantant devant moi, au pied de la petite plateforme sur laquelle je me trouve.

-         Pas tout à fait, je crois que quelques repas de qualité m’aideraient, pouffe-je.

Il éclate de rire :

-         Je t’inviterai chez moi un de ces quatre s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, répond-il gentiment.

-         Avec plaisir ! m’enthousiasme-je.

-         Tu refuses toujours de cuisiner pour moi ! s’offusque Kakashi avec humour dans mon dos.

-         Si tu imagines que tu es aussi séduisant que ta choupette Hatake, c’est que tu es complétement con ! réplique Hokuto avec humour.

Kakashi éclate de rire en venant s’appuyer sur la barrière, juste à côté de moi.

Ta choupette ? Je ne peux pas m’empêcher de sourire comme une idiote. Je me doutais que Kakashi avait parlé de moi à Hokuto, mais si leurs conversations ont mené Hokuto à me qualifier ainsi, c’est qu’elles doivent être drôlement positives.

-         Laisse-moi au moins m’inviter chez toi quand elle viendra, rétorque joyeusement Kakashi.

-         Comme si tu pouvais t’en détacher plus de quelques secondes de toute façon ! le taquine Hokuto en levant les yeux au ciel.

Je rougis de plaisir en lançant un regard heureux à Kakashi qui attrape ma main pour l’embrasser sous mes yeux émerveillés.  Hokuto nous lance un regard attendri et je ne peux pas faire autrement que de laisser éclater mon sourire le plus éblouissant.

-         Bon allez, je vous laisse les mignons, annonce-t-il.

-         J’étais heureuse de te voir ! couine-je.

-         Moi aussi ma grande, prends soin d’elle Hatake, dit-il en lui lançant un regard sévère.

-         Je fais de mon mieux, soupire Kakashi avec tristesse.

-         Ton mieux n’est pas suffisant, tu sais ce que j’en pense de toute façon, lance-t-il en s’éloignant.

Nous le regardons silencieusement partir et je mets un petit coup de bassin à Kakashi :

-         Ta choupette ? pouffe-je.

-         Arrête ! s’amuse-t-il en passant un bras autour de ma taille.

Mais il lance un regard derrière son épaule en me relâchant immédiatement et je maudis ces foutues portes vitrées qui permettent aux gens à l’intérieur de nous voir.

-         De quoi est au courant Hokuto pour nous deux ? demande-je en passant mes mains sur la barrière métallique.

-         Honnêtement… de tout, répond-il doucement.

Je tourne vivement la tête vers lui, choquée :

-         Tout… tout ?! demande-je.

-         Oui… ça te pose un problème ? commence-t-il à s’inquiéter.

-         Non ! Pas du tout ! me récrie-je vite. Simplement, ça m’étonne drôlement de toi… et puis la première fois que je l’ai vu, il m’a complimenté avant que tu ne l’envoies se faire voir royalement…

Je lui lance un petit regard inquisiteur et il rit en fixant les flocons qui tourbillonnent dans le ciel noir :

-         Il ne savait rien à la soirée de Toru. C’est quand je l’ai revu quelques jours plus tard que je lui ai dit, lorsqu’il m’a demandé pourquoi j’avais été aussi … susceptible…, ricane-t-il.

-         Pourtant tout le monde connait ton sale caractère, glousse-je.

Il me pince la joue rapidement en plissant les yeux, me faisant un peu plus rire avant de se reconcentrer pour m’expliquer :

-         Hokuto est l’un de mes plus proches amis, ce n’est pas comme avec Rinko, mais c’est un lien fort aussi. Nous nous confions beaucoup l’un à l’autre, nous avons des … secrets … dont nous parlons l’un à l’autre, dit-il pensivement.

-         Des secrets ?! m’écrie-je avec excitation.

-         Tu es mon secret moustique, dit-il tendrement en se penchant vers moi.

Encore une fois, il s’arrête, juste avant que ses lèvres n’atteignent ma joue et je grogne de frustration intérieurement.

-         Et Hokuto a des secrets ? demande-je innocemment.

-         Un gros oui, répond-il tranquillement.

Je lui lance un petit regard de chien battu mais il éclate de rire :

-         Même pas en rêve ! Je ne te le dirai pas !

-         Oh je t’en prie Kakashi ! Dis-moi un peu de quoi il en retourne, j’adore Hokuto ! geins-je.

-         Tu pourrais me torturer que je ne te le dirais pas, il me fait confiance tout comme je lui fais confiance !

-         Il est amoureux ? demande-je avec avidité.

-         C’est plus compliqué que ça…

Je lui ressors mes yeux suppliants, affichant ma moue la plus adorable et il détourne les yeux en souriant :

-         Disons que nous sommes dans la même situation lui et moi, un gros secret que personne ne peut savoir et qui nous rend très, très malheureux…, chuchote-t-il.

Je fronce les sourcils, peinée d’apprendre qu’Hokuto est malheureux malgré sa bonne humeur constante et ses sourires.

-         Je peux l’aider en quelque chose ? demande-je.

Kakashi me couve des yeux avec affection, prenant le risque de caresser ma joue cette fois :

-         Non mon moustique… personne ne peut l’aider… ça ne dépend que de lui, dit-il en fronçant les sourcils.

J’hoche la tête, ayant bien compris qu’il ne me le dira pas et je préfère changer de sujet :

-         Et que pense-t-il de notre situation ?

-         Il pense que je devrais tout cracher à Rinko, soupire-t-il. Mais….

Il se tait, mais je sais ce qu’il pense, bien que ça me fasse mal au cœur :

-         Mais ça te rendrait encore plus malheureux de décevoir Rinko que la situation actuelle…, devine-je.

Il me lance un regard un peu honteux :

-         Je ne veux pas que tu te dises que je le préfère à toi ou…

-         Mais si, c’est normal, tranche-je malgré ma pointe de déception.

-         Ça n’a rien à voir moustique, c’est simplement que … c’est Rinko bon sang, il m’a pratiquement sorti des abîmes, je ne pourrais jamais le regarder en face et lui dire que nous … que je …. C’est impossible. Il pourrait me rayer de sa vie et j’en mourrais ou il pourrait me faire croire que c’est ok et que je me sente comme la dernière des merdes toute ma vie…

-         Je comprends, dis-je avec légèreté. Et puis rien ne sert de se projeter, pour l’instant la situation est telle qu’elle est, et je suis heureuse de partager ces moments avec toi.

-         Moi aussi… et puis… tu pourras sans doute très vite te marier à l’homme de ta vie, tu viens de le rencontrer je crois, plaisante-t-il timidement.

Je le dévisage une seconde sans comprendre jusqu’à ce que je réalise et j’éclate de rire, déclenchant son hilarité tandis qu’il continue :

-         Non vraiment moustique, je n’ai jamais vu un homme aussi subjugué. Je suis pratiquement sûr qu’il se marierait avec toi dans l’heure !

-         Arrête Kakashi ! glousse-je.

-         J’ai bien cru que j’allais lui arracher la tête une fois ou deux, râle-t-il finalement.

-         Seriez-vous jaloux Monsieur Hatake ? l’embête-je.

-         Il faut croire, gronde-t-il gentiment en se rapprochant de moi pour véritablement nous coller l’un à l’autre.

Je lui lance un petit regard rieur :

-         Je comprends, tu dois te sentir drôlement menacé par un chef de patrouille en tant que commandant possédant un sharingan, pouffe-je.

-         Je sais bien que je l’écrase, ce n’est pas la question vilain moustique !

-         Alors quelle est la question ? murmure-je en tournant la tête pour l’observer de mes yeux les plus séducteurs.

Il tourne la tête aussi et nos visages deviennent si proches que j’en frémis tandis que je savoure le contact de nos épaules.

-         La question est que cet imbécile s’imagine avoir une chance avec mon moustique, répond-il d’une voix grave.

Je me perds complétement dans ses yeux, m’y noyant tandis que sa voix grave me berce.

-         Mais il a une chance, tu ne veux pas de ton moustique, souffle-je.

-         Ne dis pas que je ne te veux pas Hanako, je te veux plus que n’importe quoi, gronde-t-il en approchant encore son visage du mien en fixant mes lèvres.

-         Pas plus que n’importe quoi, non, murmure-je.

Je glisse son masque pour découvrir ses lèvres que je dévore du regard à mon tour, souhaitant illustrer mon propos en lui prouvant qu’il ne m’embrassera pas malgré notre furieuse envie simplement parce que nous sommes visibles.

Sa mâchoire se contracte sous sa frustration, je sens même les muscles de son bras qui se tendent contre moi mais il ne dit rien, il n’a de toute façon pas d’arguments pour se « défendre » mais il choisit une option drôlement plaisante :

-         Si tu savais ce que je donnerais pour pouvoir remonter le temps Hanako… Si tu savais comme j’aimerais que nous ayons parlé tous les deux avant que tu ne le rencontres… tout serait peut-être différent…, murmure-t-il.

Ses yeux sont tellement sincères, tellement intenses, je sens mon cœur qui accélère dans ma poitrine :

-         Moi aussi Kakashi, j’y pense tout le temps, avoue-je d’une petite voix torturée.

Il glisse l’une de ses mains sur ma joue pour m’attraper la tête, rapprochant encore nos visages, glissant ses beaux yeux sur mes traits avec admiration :

-         Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, n’en doute jamais, peu importe que je ne puisse pas passer au-dessus de ma loyauté, tu es ma personne préférée en ce bas-monde je te le promets. Je mourrais pour toi, je tuerais pour toi, je me ferais torturer des années entières simplement pour te savoir heureuse mon ange, murmure-t-il.

J’écarquille les yeux et mon cœur atteint sa vitesse maximale tandis que mon souffle se coupe lorsque je l’entends m’appeler ainsi, comme si nous étions vraiment ensemble … Mon cerveau implose complétement et il fronce les sourcils avant de se rendre compte subitement de ce qu’il vient de dire, rougissant furieusement :

-         Pardonne-moi, je … je ne voulais pas te mettre mal à l’aise… c’est simplement que je t’appelle comme ça dans ma tête, enfin, c’est comme ça que je te vois … je dis toujours que tu es un petit ange et… excuse-moi, vraiment…

Mais je ne le laisse même pas finir ses bêtises :

-         Tu plaisantes Kakashi ? Je ne sais même pas si j’ai déjà été aussi heureuse qu’à cet instant…, chuchote-je.

Sa main se resserre contre ma joue tandis que sa phrase tourne dans ma tête encore et encore, je tuerais pour qu’il recommence, pour qu’il me fasse encore une fois me faire me sentir comme si nous étions un vrai couple, comme si tous mes plus beaux rêves prenaient vie. Je meurs d’envie de me jeter contre ses lèvres pour l’embrasser, je ne peux pas croire que je ne vais pas l’embrasser alors qu’il vient de me donner un surnom aussi doux…

Alors j’avance encore ma tête, m’arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres pour lui signifier plus clairement que j’en crève d’envie.

Je ne vois pas bien ce que ça changerait honnêtement, n’importe qui de l’intérieur verrait actuellement Kakashi, sans son masque, à quelques centimètres de mes lèvres… Cette personne se douterait tout de même fortement que nous ne sommes pas qu’amis et je pense qu’un couple s’embrassant dehors attirerait sans doute même moins l’attention que ça…

-         Il faudrait que je rentre me coucher je crois, articule-t-il.

-         Il faudrait…, confirme-je en entrouvrant les lèvres, tellement assoiffée de lui.

-         Bonne nuit Hanako, tente-t-il sans conviction.

-          Hanako ? Je ne suis déjà plus ton ange ? souffle-je.  

Son regard s’adoucit et je vois fondre jusqu’à disparaitre la jugeote au fond de ses beaux yeux.

-         Bonne nuit mon ange…, murmure-t-il.

Et il parcourt les deux centimètres restants pour m’embrasser tandis que mon cœur explose en un feu d’artifice magistral. Mes oreilles rejouent en boucle ce qu’il vient de me dire tandis que nous nous tournons face à face urgemment, sans réfléchir, nous embrassant comme si c’était la première ou la dernière fois.

Mon cœur ne décélère pas, l’adrénaline n’a jamais coulée aussi fort dans mes veines, entre ses mots, notre baiser et l’idée même que nous sommes en train de nous embrasser avec passion devant une porte vitrée à la vue d’une cinquantaine de ninjas, dont Rinko lui-même… C’est tellement interdit que j’en frissonne des pieds à la tête lorsqu’il a l’audace absolue de glisser sa langue contre la mienne, faisant grimper la température de notre baiser défendu alors qu’il m’emprisonne dans ses bras.

Il s’arrache enfin de mes lèvres, ses deux yeux sont presque entièrement noirs à cause de ses pupilles gigantesques et il tourne la tête vers la pièce pleine à craquer, la bouche entrouverte, à bout de souffle.

Il est tellement beau comme ça, on dirait qu’il n’arrive pas vraiment à rejoindre le présent, il regarde les gens à l’intérieur pour vérifier que nous ne nous sommes pas fait prendre mais je vois que tout son esprit est complétement focalisé sur moi et notre baiser. Rinko pourrait être en train d’arriver furieusement que je ne suis même pas sûre que Kakashi le verrait vraiment.

J’attrape ses joues pour essayer de le tirer encore contre moi, me fichant complétement que quelqu’un nous voie et il repose ses yeux affamés sur moi :

-         Chez toi ou chez moi ? murmure-t-il fiévreusement.

-         Chez moi, je ne veux pas de voisins, le charme-je.  

Il gronde et je sens le sol se dérober sous mes pieds tandis qu’il m’emmène visiblement chez moi sans même que nous n’annoncions notre départ à qui que ce soit.

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