LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 109 : La fin du mystère Sun

4755 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 04/10/2025 09:24

Chapitre 109 : La fin du mystère Sun 


Mon cœur vole en éclat, c’est tellement violent que j’ai l’impression que je vais vomir. Après le speech de Kakashi cet après-midi, à nous répéter encore et encore qu’il viendrait seul, qu’aucune femme ne lui plaisait à Konoha et j’en passe… Après notre relation, quasi amoureuse depuis des semaines… Après mes confidences sur Sun, lui avoir dit à quel point je ne l’appréciais pas, à quel point j’en étais jalouse…

Là, j’admets que je ne comprends juste pas ce qu’il est en train de se passer. Je me demande même ce que j’ai bien pu faire pour mériter qu’il me fasse une chose pareille… J’en arrive à me remettre en question et je me fais tellement de peine que les larmes me montent aux yeux. Plus je vois les sourires éblouissants de Sun, plus je vois son bras qui agrippe celui de Kakashi comme s’il était à elle et plus mon ventre se retourne. Je suis vraiment à deux doigts d’en être littéralement malade.

-         Typiquement ce genre de grosses conneries, murmure Rinko avec colère, la mâchoire contractée à s’en casser les dents.

Mais je ne l’écoute même pas, trop peinée par ce que j’ai sous le nez. C’est une torture de voir l’homme qu’on aime avec une autre, une torture.

-         Et bien au moins, la question ne se pose même pas, articule-je. Je vais aux toilettes, excuse-moi.

Je passe dix bonnes minutes dans les toilettes, passant la première moitié à pleurer puis la deuxième à essayer de vider mon esprit, à me calmer, et à respirer.

 Lorsque je sens que je suis prête, je ressors, une colère noire et vibrante me brûlant les veines. Je refuse de pleurer, je refuse de me faire pitié. Il sait très bien à quel point je hais Sun, il se doute que ça va me faire du mal, il le sait bordel ! Il n’a aucune excuse pour ce soir, aucune !

Je repars donc la tête haute à la recherche de Rinko que je trouve dans un coin, déjà alpagué par de nombreux ninjas. Hors de question que je me farcisse du social ce soir après ce coup de poignard dans mon cœur, alors je me plante juste au milieu de la salle, me demandant si je ne devrais pas simplement rentrer chez moi lorsque Shisui me saute dessus :

-         Bonjour Hanako ! Tu as perdu ton cavalier ? demande-t-il joyeusement.

Je tourne la tête vers lui comme s’il était mon foutu sauveur. Bon sang ! Voilà qui remettra les pendules à l’heure à Kakashi si tant est que ça lui fasse quelque chose. Alors j’affiche mon sourire le plus séducteur, sortant mes yeux de biches :

-         En fait, je n’ai pas vraiment de cavalier Shisui, Rinko est mon meilleur ami, réponds-je en battant des cils.

-         C’est vrai ?! Tu veux être ma cavalière ?! demande-t-il immédiatement comme s’il n’en croyait pas sa chance.

-         Mais avec plaisir Shisui, j’en serais ravie ! Mais tu étais avec une femme… ? demande-je en lui sortant mes yeux de chien battu cette fois.

-         Oh non, c’est ma sœur ne t’inquiète pas, elle comprendra ! répond-il vivement.

-         Ta sœur ?! m’exclame-je.

-         Oui, ma grande sœur, précise-t-il.

Je me retiens de ricaner, décidemment, la chance me sourit un minimum ce soir.

-         Et que penses-tu que ta sœur dirait d’avoir pour cavalier un des jônin les plus prisés de Konoha ? roucoule-je.

-         Rinko ?! s’extasie une voix féminine derrière moi.

Je me retourne vers la sœur de Shisui avec un sourire de diable à peine voilé :

-         Exactement ! rayonne-je.

-         Oh mon dieu ! Mais il ne voudra jamais de moi ! répond-elle en posant ses doigts sur ses lèvres.

-         Tu plaisantes ? Ravissante comme tu es ? Je vais de ce pas aller lui demander ! Shisui, et si tu allais nous chercher à boire pendant ce temps-là ?

Elle ouvre des yeux subjugués en rougissant, Shisui s’élance avec joie vers le bar et je file vers Rinko. Je l’attrape par le bras pour le tirer de son groupe d’amis avec virulence et il se laisse faire en ouvrant des yeux interloqués.

-         Rinko, ne pose pas de question, mais tu es désormais le cavalier de la jolie jeune femme à côté de Shisui, annonce-je d’un ton sans appel.

-         Hein ? s’étonne-t-il en lançant un coup d’œil à la sœur.

-         Ne pose pas de question, tu peux bien rendre ce service à ta meilleure amie non ?! l’engueule-je.

Il faut que je me calme mais je suis dévorée par la rage, je n’arrive pas à être douce.

-         Euh… oui, je suppose, comment s’appelle-t-elle ? demande-t-il.

-         Pas la moindre idée ! Mais va vite lui faire passer la soirée de sa vie ! réplique-je.

Il fronce les sourcils en me regardant avec inquiétude, mais je ne suis clairement pas d’humeur.

-         Ne pose pas de question ! Je te demande un service, c’est oui ou non, aboie-je.

-         Calme-toi, c’est oui… mais…

Je ne le laisse même pas continuer et je le pousse vers sa nouvelle cavalière. Je l’observe ensuite avec satisfaction s’avancer vers elle en souriant, il n’y a bien que Rinko pour faire une chose pareille, quelle assurance sérieusement… Evidemment, sa nouvelle soupirante est en extase la plus totale, je le vois d’ici et c’est tant mieux : me voilà désormais libre de passer ma soirée avec Shisui.

Une main effleure le creux de mon dos et mes poils se hérissent tandis que la haine me consume. Je tourne la tête pour fixer Kakashi de mes yeux les plus meurtriers et j’ai au moins le soulagement de constater qu’il affiche un air vraiment honteux.

 Il se plante devant moi en m’implorant du regard :

-         Mon ange, ne pète pas un câble, je vais t’expliquer…, murmure-t-il.

J’hausse les sourcils dans une expression froide de surprise :

-         Mon ange ? Tu es bien sérieux là Kakashi ? demande-je d’une voix glaciale.

-         S’il te plait, laisse-moi t’expliquer, répète-t-il d’une voix calme.

-         Alors là, vraiment Kakashi, je ne crois pas. Je crois que tu viens littéralement de dépasser les limites de ce que j’accepte et je pense que tu le sais très bien.

Je suis moi-même surprise par mon aplomb. Pas une larme, pas un trémolo dans la voix, juste de la colère froide, létale. Et il le ressent très bien, parce qu’il panique visiblement assez fort pour tenter d’attraper ma main face à mon cœur de glace. Mais je la retire férocement, croisant les bras en le fixant de mes yeux ardents :

-         Tu as dix secondes pour t’expliquer, lâche-je de mon nouveau ton glacial.

-         Mon ange, je ne l’ai pas invité, je ne voulais pas y aller avec elle, je te le jure, je n’y serais allé avec personne d’autre que toi. Mais elle me l’a demandé alors…

J’éclate de rire, un rire tellement froid, tellement ironique que ça lui coupe le sifflet tandis que je hoche la tête en affichant une mine dégoutée :

-         Et comme d’habitude… Quand la reine Sun demande quelque chose, son bouffon de Kakashi lui offre sur un plateau d’argent !

-         Hanako, calme-toi…, dit-il en marchant sur des œufs.

-         Je suis très calme Kakashi.

-         Alors qu’est-ce que tu me fais ? demande-t-il d’un ton suppliant.

Et cette fois, j’en ai assez entendu.

-         Sun… Tu te rends compte Kakashi ? Tu emmènes Sun, sans me prévenir, sans m’expliquer… Après tout ce que je t’ai déjà confié à son sujet… Après que je t’ai ouvert mon cœur… Tu savais très bien la peine que ça me ferait, mais tu l’as fait quand même. Je me fiche de tes raisons, je me fiche de tes motivations… La moindre des choses aurait été de simplement me prévenir pour que je ne tombe pas de dix étages en voyant cette idiote débarquer pendue à ton bras comme si vous étiez fous amoureux alors que je n’ai même pas le droit de te tenir la main en pleine nuit dans une rue déserte !

Il devient blanc comme un linge, mais je n’ai plus d’émotion alors je mets un terme à cette conversation :

-         Je te souhaite une belle soirée en si charmante compagnie, je m’en vais de ce pas rejoindre mon adorable Shisui avec lequel j’espère ardemment qu’il se passera quelque chose à l’avenir. Parce que j’estime que je mérite mieux que des baisers volés ou un homme qui saute de mon lit le matin pour agir ensuite comme s’il ne me connaissait pas. J’ai mis le temps Kakashi, mais je viens de me rendre compte que tu avais raison, je mérite définitivement mieux que la façon dont tu me traites.

Ses traits se déforment sous la tristesse et je dois reconnaitre que ça me fait plaisir, j’éprouve une satisfaction immense de lui avoir fait du mal, aussi moche cela soit-il. Le clou du spectacle arrive sous la forme d’une Sun sautillante de bonheur, deux verres à la main. Le monstre qui vient de prendre possession de mon corps assène son dernier coup :

-         Oh Sun ! Je te souhaite une belle soirée ! Quelle chance ! Tu as décidemment un ticket avec notre sublime commandant, lance-je en lui faisant un clin d’œil.

Elle rougit de plaisir et je lance un dernier regard froid comme la mort à Kakashi avant de partir d’un pas déterminé vers Shisui.

*

L’heure suivante, je bois coupe de champagne sur coupe de champagne en draguant Shisui avec zèle. Je donne tout et j’ai un peu honte, parce qu’il marche à deux cents pour cent, absolument enchanté, buvant mes paroles et m’inondant de compliments.

La deuxième heure est beaucoup plus morose. L’alcool me rend triste à mourir, je m’éteins complétement et je me lamente intérieurement tandis que Shisui entretient la conversation joyeusement, ne voyant rien. Nous passons un peu de temps avec Ashi, mais je ne suis pas dans le moment, heureusement que mon cavalier est adorable et mène la conversation avec gaieté.

Ce n’est que peu de temps avant minuit que je craque complétement. Mon cœur est en miette, mon corps n’est que tristesse et je ne peux plus faire d’efforts. Je ne peux plus m’empêcher de chercher Kakashi du regard – sans le trouver – et je ne peux plus empêcher mes larmes de remplir mes yeux.

Je m’éclipse poliment de notre petit groupe pour trouver refuge dans la cuisine accolée à la salle de réception, que je sais vide à cette heure-ci. Dès que je m’y retrouve seule, les larmes roulent sur mes joues par dizaines et je me laisse aller à mes sanglots en prenant la décision de rentrer chez moi.

Mais un déjà-vu saisissant se produit lorsque j’entends la porte de la cuisine quelques minutes après et que je sais qui vient d’entrer, j’en parierais ma propre vie. Alors j’essuie rageusement mes larmes en me retournant pour faire face à un Kakashi inquiet et torturé. Le monstre reprend possession de mon corps dans la seconde tandis que je me mets à hurler :

-         C’est donc comme ça que tu prends ton pied Kakashi ! En roucoulant avec Sun à des soirées de merdes jusqu’à m’en faire pleurer dans les cuisines ! vocifère-je.

Il traverse la pièce pour venir jusqu’à moi avec un air suppliant :

-         Tu sais très bien que non ! Bordel Hanako il n’y a rien qui me fait plus de mal que de te voir dans cet état ! crie-t-il.

-         Alors arrête de m’y mettre !

-         Ce n’est pas ce que je voulais ! Tu ne me laisses même pas m’expliquer ! se récrie-t-il.

-         Alors explique-toi ! Maintenant ! hurle-je.

Mais il reste silencieux, réfléchissant à cent à l’heure et ça me rend folle de rage :

-         Tu n’es même pas capable de justifier ton comportement ! l’agresse-je.

-         Bien sûr que si ! Ce n’est juste pas si facile à sortir ! se défend-il.

-         Non mais tu te fous de moi ?! Ne m’approche plus Kakashi ! Cette fois, ne m’approche vraiment plus ou je te jure que je t’en colle une ! hurle-je comme un démon.

-         Mon ange…, commence-t-il d’une voix aigüe.

Mais je saute en avant, le faisant reculer d’un pas tandis que je pointe un doigt accusateur sur lui :

-         Ne m’appelle plus jamais comme ça ! Je ne veux plus te voir, je ne veux plus t’entendre, je ne veux plus te laisser me faire espérer quoi que ce soit alors que tu m’as fait un mal de chien ! Je me sens trahie Kakashi !

-         Je ne t’ai pas trahie ! crie-t-il.

-         Bien sûr que si ! Je ne sais pas exactement ce que je représente pour toi, mais tu comptais véritablement plus que tout pour moi ! Je pensais que …

Ma voix se brise, parce que j’ai peur d’être ridicule, peur d’être à côté de la plaque, peur de m’ouvrir à lui et qu’il me rit au nez. Mais je me rends compte que vu le mal qu’il vient de me faire, je ne suis plus à ça près alors je laisse mon cœur hurler ma vérité :

-         Je pensais que nous étions ensemble Kakashi ! Je pensais comme la dernière des idiotes que nous étions un couple, certes caché à cause de Rinko, mais un couple quand même ! avoue-je.

Il fait un pas de plus en arrière et je devine sous son masque sa bouche grande ouverte sous la surprise tandis que ses yeux affichent une drôle d’expression mais je ne m’attarde pas dessus et je continue :

-         Et tu débarques avec à ton bras la seule femme qui sème la zizanie entre nous depuis le premier jour ! Ça fait des semaines que je t’en parle de façon plus ou moins claire, je sais que tu n’es pas stupide, alors arrête de faire celui qui ne comprend pas !

-         Je veux que nous soyons un couple mon ange, murmure-t-il avec émotion.

Il me prend au dépourvu, on dirait qu’il ne comprend pas la gravité de la situation pour moi… Il est complétement à côté de la plaque et je ne comprends pas à quoi il joue, mais c’est trop tard.

-         Peu importe ce que nous étions Kakashi, c’est terminé, pour de bon cette fois ! Je ne veux plus avoir affaire avec toi tant que tu continues de te prosterner devant Sun ! tranche-je.

Il reste muet, les yeux toujours écarquillés et je l’étranglerais de ne rien dire, de ne pas m’expliquer la situation ou me dire qu’il va arrêter d’être à la botte de Sun… Il faut croire que ça ne changera jamais, elle est de toute façon celle qu’il aime depuis le début. Comment pouvais-je lutter ?

J’abandonne et je fais un pas en direction de la porte, plus blessée que jamais, mais il tente de me retenir de la main. Lorsque je vois mon élastique à son poignet, c’est la goutte d’eau qui me fait devenir folle. Je lui arrache violemment, le jetant à l’autre bout de la cuisine sous ma colère :

-         Tu n’as pas le droit de porter cet élastique ! Tu n’as pas le droit de porter ce souvenir comme si tu en avais quelque chose à faire ! Je ne veux plus jamais le voir à ton poignet ! Il ne signifie désormais plus rien si ce n’est le mal que tu m’as fait, le jeu que tu as joué avec moi sans même m’en informer ! Ça fait des mois que je sais que Sun est ta putain d’inconnue ! Des mois que je sais que tu n’as d’yeux que pour elle et que j’espère de tout mon cœur que tu me choisiras moi plutôt qu’elle, mais c’est perdu d’avance pour cette pauvre idiote d’Hanako ! Je ne suis pas un lot de consolation Kakashi !

Son regard est toujours fixé à l’autre bout de la cuisine où mon élastique doit être tombé et visiblement, les fils se connectent dans sa tête parce qu’il change littéralement de visage et ça m’empêche de partir avec perte et fracas puisque je devine qu’il va enfin me sortir ce qu’il n’arrivait pas à me dire. 

-         Elle s’appelle Sun Nohara !! hurle-t-il subitement.  

C’est presque une claque et j’avoue qu’il me coupe le sifflet sur ce coup. Je commence à peine à me rendre compte que soit la situation est beaucoup moins grave que prévu, soit qu’elle est beaucoup plus glauque, mais dieu merci, il me rassure dans la seconde :

-         Rin était sa cousine bordel ! J’ai tué sa cousine Hanako ! Alors oui, quand Sun veut me poser une question, je lui réponds ! Quand elle veut me parler, je lui parle ! Quand elle me demande d’être son cavalier ce soir et bien j’accepte ! Parce qu’il me semble que c’est la moindre des choses pour tenter d’apaiser ne serait-ce qu’un soupçon l’horrible culpabilité qui me découpe en deux depuis quinze ans !

Les larmes roulent sur ses joues tandis qu’il reprend :

-         Elle n’est pas mon inconnue ! Elle ne l’a jamais été et tu aurais mieux fait de me poser la question directement au lieu de te monter la tête toute seule en te persuadant que tu avais raison ! Et tu aurais d’ailleurs su tout ça en début de soirée si tu m’avais laisser m’expliquer au lieu de m’agresser comme ça et de nous faire passer une soirée de merde à tous les deux !

Alors que j’étais complétement bouleversée par cette nouvelle information, son accusation rallume ma colère. Je sais désormais que la situation est très loin d’être aussi grave que prévu, je sais désormais que mon Kakashi n’est pas amoureux de Sun et je sais donc surtout que cette situation s’améliorera a priori très vite dans les prochains jours.

Je me permets donc de lui dire tout ce que je pense tant que nous y sommes :

-         Elle est folle de toi Kakashi ! Sun est folle de toi ! Alors d’accord, je reconnais que je viens de me planter royalement, mais ça n’enlève pas que je ne tolère pas que tu la laisses te tenir le bras et croire que tu t’intéresses à elle ! Je suis assez sensée pour te comprendre et comprendre pourquoi tu agis comme ça, mais tu aurais pu me le dire depuis belle lurette toi aussi ! Ne me reproche pas de ne pas t’avoir dit que je pensais qu’elle était ton inconnue alors que tu ne m’as pas dit qui elle était pour toi. J’aurais accepté Kakashi ! Que tu sois aux petits soins avec elle, j’aurais compris, je t’aurais simplement demandé d’être clair avec elle et de lui dire qu’elle ne t’intéressait pas, qu’il n’y aurait rien entre vous, que tu avais quelqu’un, je ne sais pas, n’importe quoi pour mettre les choses au clair !

-         Mais arrête de croire que la terre entière s’intéresse au taré que je suis à la fin Hanako ! Tu es complétement cinglée sérieusement ! Comment veux-tu que Sun s’intéresse à moi alors que j’ai tué sa cousine ?! Il faut te faire soigner parce que tu es idiote de croire une chose pareille !

Nouvelle claque, et je dois dire que je me prends un k.o. Jamais Kakashi n’a été si violent verbalement avec moi. Je me doute que c’est parce que cette histoire est liée à Rin et que ça le rend complétement fou, ce qui explique aussi pourquoi il n’a pas réussi à me le dire avant... Mais là, il est hors de question que je me laisse parler sur ce ton.

-         Excuse-moi Hanako, se reprend-il tout de suite.

-         Non ! Va te faire voir Kakashi ! crie-je.

-         Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! hurle alors Rinko en entrant comme un diable dans la cuisine.

Nous tournons tous les deux la tête vers lui, les joues ruisselantes de larmes et Rinko panique à son tour :

-         On vous entend beugler depuis la salle de réception malgré la musique… Mais qu’est-ce qui se passe ?! continue-t-il.

-         Vous avez entendu ce que nous nous sommes dit ? demande Kakashi d’une voix blanche.

-         Non, juste des cris étouffés, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! répète-t-il.

J’hoquète un peu en fondant en sanglots lorsque la pression redescend. Je suis tellement mal, littéralement dans tous mes états et Rinko me fonce dessus pour me prendre dans ses bras en tournant une tête à faire peur vers Kakashi :

-         Qu’est-ce que tu lui as encore fait ? gronde-t-il d’un ton plus menaçant que jamais.

-         Je viens de l’insulter, murmure Kakashi dans un souffle, comme s’il ne croyait pas lui-même à ce qu’il vient de se passer.

-         Tu te fous de ma gueule ? gronde encore Rinko.

Je pleure encore plus, quel timing catastrophique. Rinko va encore plus mal réagir maintenant qu’il sait que Kakashi me plait et qu’il vient de pratiquement me supplier de lui donner une chance pour que je me fasse insulter quelques heures plus tard.

C’est trop, j’ai besoin de calme, de temps pour absorber tout ça. Je sais que tout ira mieux demain, qu’à tête reposée je réaliserai que tout ira bien. Je sais désormais que Kakashi se fiche de Sun, qu’il aimerait être en couple avec moi, que j’ai la bénédiction de Rinko et qu’il m’a insulté uniquement parce que Rin était dans l’équation. Je sais qu’il s’en voudra à mourir, qu’il me couvrira de baisers et de caresses jusqu’à ce que je le pardonne.

En fait, je crois que c’est exactement ça qu’il me faut, qu’il s’occupe de moi, avec toute sa tendresse, toute sa douceur… J’en rêve. Mais pour ça, il faut que nous nous calmions, que la pression redescende et c’est donc pour ça que je dois partir. Soit il viendra toquer à ma fenêtre dans la nuit, soit je le verrai demain, mais je sais qu’il me fera oublier tout ça, qu’il m’inondera de bonheur comme lui seul sait le faire et comme lui seul ne le pourra jamais.

-         Je rentre chez moi, Shisui me raccompagnera, marmonne-je plus pour Rinko que pour Kakashi.

Rinko embrasse mon front et lorsque je les laisse, il incendie toujours Kakashi de son regard le plus noir.

Laisser un commentaire ?