LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 114 : Kiyowa Hyuga
J’emmène Kiyowa à l’écart et nous nous asseyons dans les bois face à face :
- Tu sais Kiyowa, c’est eux que j’ai réprimandé, mais j’aurais pu faire de même avec toi. Il est important que tu imposes ton point de vue, tu n’es pas moins intelligente qu’eux et tu as autant ton mot à dire.
- Bien, dit-elle d’une petite voix.
- Dis-moi pourquoi tu ne t’imposes pas plus que ça ? demande-je.
Elle réfléchit un peu en tortillant ses doigts.
- Je ne sais pas… Je ne suis pas très à l’aise au contact des autres… J’ai du mal à être… sur la même longueur d’onde, c’est dur à expliquer. Je suis heureuse quand je suis avec eux, à simplement les écouter, mais je suis plus à l’aise lorsque je lis vers eux et que je reste dans mon esprit, c’est comme si je souhaitais qu’on me laisse dans ma bulle mais à proximité des autres, je ne suis pas sûre de mériter cette quatrième question alors que je me mets moi-même en retrait.
Elle me fait penser à moi, c’est saisissant et ça m’attendrit immédiatement :
- Tu me ressembles, je suis comme ça moi aussi, mais comme tu peux le constater, ce n’est pas parce qu’on a ce caractère qu’on n’accomplit pas de belles choses.
Elle relève le nez avec un regard joyeux, se sentant comprise, avant de se dévaloriser :
- Mais vous êtes un génie dans presque tout, pas moi…
- Tu manques simplement de confiance en toi à cause de ton caractère, il y a des secteurs qui ne nécessitent pas d’être extravertie, comme les renseignements. Tout se joue sur le silence et la discrétion, c’est pour ça que j’y ai trouvé mon compte, tu devrais l’envisager et t’y préparer, lui conseille-je.
- Je n’aurais jamais les capacités, les sélections sont très dures Kakashi senseï !
- Tu as le byakugan Kiyowa, ça te met déjà une longueur d’avance extraordinaire.
- J’aurais l’impression de tricher…, murmure-t-elle en rougissant.
- Crois-tu que j’aie triché ? m’étonne-je.
- Pas du tout ! Vous méritez entièrement votre place vous, tout ne repose pas sur vos yeux ! se récrie-t-elle.
- Et je possède pourtant un sharingan.
Elle ouvre des yeux ronds tandis que je relève mon bandeau et elle observe mon œil rouge avec fascination.
J’adore l’effet que mon sharingan a sur les genin, c’est presque aussi savoureux que lorsque je le dévoile devant un adversaire et qu’il manque de s’étrangler de peur… ce qui est encore un peu moins savoureux que le jour où Hanako l’a découvert et m’a regardé comme si j’étais sa huitième merveille du monde, mais passons.
- Cet œil m’a probablement donné plus de chances qu’un autre, mais ça ne m’a pas empêché de m’entrainer dur toute ma vie pour devenir un excellent ninja. Pourquoi serait-ce différent pour toi ? demande-je.
Elle ne répond pas mais je vois qu’elle se pose plein de questions, qu’elle réalise des choses, même son attitude change. Elle se redresse un peu et je vois la détermination qui l’envahit, la fierté d’avoir des yeux qui l’aident sans la définir, un caractère qui ne la handicape pas mais la pousse vers une voie atypique.
J’en rajoute une couche :
- Tu peux faire ce que tu veux, tu es ta propre limite Kiyowa. Lorsque Naruto était mon élève, il faisait partie des moins bons, et regarde-le aujourd’hui. Il a une détermination folle, ne lâche jamais rien, je l’ai déjà vu s’entrainer des nuits entières avant de devenir le héros du village.
- Gaï senseï passe son temps à critiquer mon comportement…, chuchote-t-elle honteusement.
Je lève les yeux au ciel, évidemment il fallait qu’elle tombe sur Gaï. Ça n’aurait pas pu être pire.
- Gaï est cinglé, dis-je.
Elle glousse et je reprends plus sérieusement :
- Gaï est un original, très extraverti et exubérant, il ne comprend même pas qu’on puisse être comme nous et ça ne l’empêche pas d’être l’un de mes amis les plus fiables. Ne laisse pas des remarques de sa part t’atteindre, il est très bienveillant et cherche simplement à t’aider de la façon qu’il pense être la bonne.
- Ça aurait été plus simple si je vous avais eu vous en senseï, dit-elle doucement.
- Sans doute, mais c’est formateur aussi, tu es constamment sortie de ta zone de confort ainsi, souligne-je.
- Vous avez raison ! dit-elle en souriant.
- Et n’hésite pas à trouver des solutions, il y en a toujours. Ce soir par exemple, tu aurais pu donner ton avis à l’un d’entre eux et ne rien lâcher jusqu’à le convaincre et qu’il porte votre voix à tous les deux si tu ne sentais pas de le faire toi-même. Il y a toujours des stratégies à mettre en place, l’adaptabilité est une grande force chez les ninjas.
Elle acquiesce en réfléchissant :
- Je vais tâcher de ne pas vous décevoir ! dit-elle finalement en me souriant avec fierté.
- Mais j’espère bien. Et j’espère bien que tu vas tâcher de venir en mission avec moi, mais pour ça, il va falloir me poser une question qui te donne de quoi faire, lui rappelle-je.
Elle affiche une tête étrange, comme si elle pesait le pour et le contre.
- J’ai bien une question… mais il faudrait que vous y répondiez de façon honnête et avec un peu d’explications, car il est possible que votre premier réflexe soit de me dire que vous ne savez pas…, chuchote-t-elle avec hésitation.
Je fronce les sourcils un moment. Je me demande bien ce qu’elle veut me demander, si c’est une question à laquelle je n’ai pas la réponse, je ne vois pas bien en quoi ça l’aidera à trouver qui c’est…
- Je ferai de mon mieux, assure-je.
- Pensez-vous que vous étiez amoureux l’un de l’autre ? demande-t-elle en grimaçant de honte.
Oula. J’écarquille les yeux, complétement gêné par sa question que je trouve vraiment très, très personnelle… Mais elle se justifie tout de suite :
- Je ne cherche pas à vous questionner malsainement. Vous pouvez d’ailleurs répondre uniquement pour elle, c’est tout ce qui m’intéresse !
Je fronce les sourcils encore une fois, ne comprenant vraiment pas pourquoi elle me demande ça, mais son regard est vraiment réfléchi, je pense sincèrement qu’il y a une stratégie là-derrière, particulièrement après les sujets importants que nous venons d’aborder, alors je décide de lui faire confiance.
- Kiyowa, tu dois me promettre que tu ne diras pas la réponse que je te donne aux autres, déjà parce que c’est leur punition, mais surtout vu la question que tu me poses. Je serais très déçu d’apprendre que tu l’as répété à qui que ce soit si je me confie à toi, la préviens-je.
- Ça restera entre nous je vous le promets, et je vous expliquerai tout lors de notre prochaine mission ! affirme-t-elle.
Elle sourit, elle a pris de l’assurance suite à notre discussion et ça me fait très plaisir. Je suis ravi d’avoir pu l’aider à prendre un peu confiance et je m’ouvre :
- Je suis amoureux d’elle, et effectivement j’aurais bien envie de te répondre que je n’en sais rien pour sa part. Mais si j’y réfléchis vraiment, avec tout ce que nous nous sommes dit et avons partagé elle et moi… je pense qu’elle a des sentiments très forts, mais je n’aurais jamais l’audace de t’affirmer qu’elle est amoureuse de moi alors qu’elle ne me l’a jamais dit.
- Votre réponse me suffit amplement, et je porte ma voix en vous affirmant que je serai celle qui viendra vous dire son prénom dès notre retour !
J’hausse un sourcil, elle a l’air vraiment sûre pour le coup, sa question est peut-être bien plus maline que je ne le pense.
- Nous verrons ça, dis-je.
Elle me sourit et nous rejoignons les autres.
*
Nous sommes de retour à Konoha depuis trois jours, les genin ont passé leur trajet du retour entier à tenter de me poser des questions détournées, pour gratter des informations et avoir la chance de partir en mission. Il n’y a que Kiyowa qui est restée silencieuse et sereine.
Je suis tellement curieux de savoir si elle va trouver, je fais un transfert entre elle et moi, je m’en rends bien compte, car je suis impatient qu’elle vienne m’annoncer un nom, qu’elle essaie, qu’elle m’explique sa démarche…
Depuis mon retour, c’est compliqué. Je meurs d’envie de courir voir Hanako, mais je sais qu’il faut que je règle d’abord les situations avec Sun et Rinko. Je me retrouve dans cet entre-deux déchirant où je perds un temps précieux sans aller m’excuser auprès de mon ange tout en ne trouvant pas encore tout à fait le courage de me confronter à Sun et Rinko.
Mais je ne peux pas aller la voir sans pouvoir lui affirmer que Sun n’aura plus d’impact sur moi et encore moins dans ma relation avec elle, c’est impossible. Quant à Rinko, c’est simplement du bonus, un moyen de me donner plus de chances qu’elle me saute au cou en apprenant qu’il est au courant, au courant de tout, et que nous n’avons plus à nous cacher s’il ne m’en veut pas d’avoir entretenu une relation dans son dos. Ce qui n’est franchement pas dit.
Mais pas exclu connaissant la gentillesse et la résilience de Rinko, qu’il m’a démontré une fois de plus en me soutenant dans mes sentiments. Même moi je suis impatient de trouver le courage de lui dire et d’avoir une chance de ressortir de cette conversation avec le cœur plus en fête que jamais. Mais en bon pleutre, je suis planqué dans mon bureau à faire de la paperasse depuis trois jours, sans avoir averti personne de mon retour à part Minato.
Je passe d’ailleurs dans le bureau de ce dernier et il m’apprend que Sakura s’est déjà plaint du nombre de genin qui ont envahi l’hôpital, me demandant si j’ai une idée de ce qu’il se trame, ce qui me fait bien fait rire.
Ils sont tous au maximum et pas mal d’entre eux sont déjà venus me proposer plusieurs fois des noms dans mon bureau, me poussant à mettre une limite d’un nom par personne, histoire d’éviter qu’ils me proposent tous les prénoms des femmes de l’hôpital.
Sachant que je leur ai promis une récompense individuelle, je ne pense pas qu’ils risqueraient de me donner chacun un prénom différent pour augmenter leurs chances, bien que ce serait tout à fait la stratégie à adopter pour le travail en équipe. Certes seul l’un d’entre eux profiterait de la mission, mais tous auraient la réponse.
Ils sont encore un peu trop immatures pour ça visiblement puisque leurs recherches deviennent une vraie compétition. Mais ils sont jeunes et je ne suis pas leur senseï, je ne vais pas sans cesse les réprimander, je préfère aussi les laisser s’amuser un peu, ils en ont besoin, ça reste des enfants dans le fond.
*
Ce soir, je vais entrer chez Ichiraku lorsque Kiyowa m’interpelle :
- Kakashi senseï ! crie-t-elle avant de courir vers moi.
- As-tu un nom à me donner ? demande-je.
- Oui. Et je suis sûre que c’est le bon.
Je plisse les yeux, nous sommes en pleine rue, et j’ai franchement peur qu’elle ait trouvé et me balance l’information dans la rue bondée. Il ne manquerait plus que tout le village apprenne que j’ai « une amoureuse »… Bon dieu, j’ai déjà assez de mal à l’assumer vis-à-vis de moi-même.
- Tu as faim ? demande-je, histoire de nous planquer à une table dans un coin.
- Oui ! s’exclame-t-elle.
- Si tu trouves je te paye des ramen, si tu ne trouves pas, c’est toi qui me les offres, propose-je.
- Ça marche ! s’exclame-t-elle.
Jamais je ne la laisserais me payer mes ramen avec les économies de ses petits salaires, mais j’ai tellement l’intuition qu’elle va me donner le bon nom que je ne me fais pas de souci tout en étant terrifié…
Nous nous installons donc dans un coin isolé et je croise les mains devant ma bouche en tentant de me détendre. J’ai vraiment une réaction grave si je suis terrifié qu’une gamine de douze ans sache que je suis amoureux d’Hanako, je suis vraiment cinglé.
Ça souligne un peu plus à quel point Hanako ferait bien de ne jamais me récupérer, parce que j’étais tellement focalisé sur le fait de nous cacher de Rinko, que je ne m’étais pas rendu compte que j’avais du mal à assumer tout court d’avoir quelqu’un. J’ai vraiment plus de problèmes à régler que je ne veux bien me l’admettre il faut croire.
J’enlève mon masque pour manger et je vois son petit regard étonné, ce qui me fait sourire. Elle fait désormais partie du club très select des genins m’ayant déjà vu sans masque. Il va falloir que je fasse attention… c’est l’élève de Gaï, je ne peux pas juste me l’approprier comme je sens que je suis déjà en train de le faire. Mais je suis sûr que je lui apporterais beaucoup, je lui ai déjà apporté.
- Tes recherches se sont bien passées alors ? demande-je.
- Très bien, je n’ai eu qu’à me balader une heure dans l’hôpital avant de tomber sur elle.
Je fronce les sourcils :
- De tomber sur elle ? Tu savais déjà qui c’était ou quoi ? questionne-je bêtement.
- Oh non, mais elle a l’air très sympa.
- Il y a une capacité du byakugan que je ne connais pas ? plaisante-je, en riant à moitié.
- Non ! pouffe-t-elle.
- Bon, crache le morceau, ordonne-je avec une pointe d’anxiété.
- Elle s’appelle Hanako Toba.
J’en lâche mes baguettes et mon cerveau affiche un encéphalogramme plat.
- Vu votre réaction, je crois que j’ai mon ticket pour la prochaine mission ! s’exclame-t-elle joyeusement.
- Euh… Oui, lâche-je d’une voix abasourdie.
Je mets quelques minutes à reprendre mes esprits tandis qu’elle mange avec appétit les ramen qu’elle sait qu’elle ne paiera pas. Le choc laisse peu à peu place à l’admiration, je ne comprends pas comment elle a fait, ça me sidère…
- Ne vous inquiétez pas, je ne le dirai à personne, m’assure-t-elle face à mon silence.
- C’est gentil, mais en fait, je suis vraiment impressionné pour être honnête, j’évalue les chances qu’il y ait pour que tu m’aies dit ça au hasard… Explique-moi ton raisonnement, ça m’intéresse…, dis-je avec curiosité.
Je me concentre, impatient de savoir, adoptant l’attitude du senseï curieux et fier. Elle pose ses baguette puis se redresse :
- Et bien, tout a commencé lors de la mission. Lorsqu’on cherchait des questions à vous poser pour deviner qui c’était. La moitié pensait qu’il fallait axer sur des critères physiques et l’autre moitié sur des éléments de votre relation puisque vous êtes rarement avec des femmes, ils se sont dit qu’ils trouveraient, enfin bref. Moi je me suis dit que trois questions, c’était quand même très peu. Même en vous demandant son âge, sa taille et la couleur de ses cheveux, ça aurait pu nous laisser pleins de candidates. Et puis je me suis surtout dit que si vous nous proposiez ça, c’est que trois questions ne seraient sans doute pas suffisantes pour la trouver.
J’acquiesce, j’ai hâte d’entendre la suite, ça commence très, très bien. Elle reprend :
- Alors je me suis dit, c’est évident, les trois questions sont là pour nous perdre, ce qu’il faut c’est trouver l’unique question dont la réponse nous donnera à coup sûr la solution. Se reconcentrer sur l’essentiel au lieu de s’éparpiller.
- C’est un raisonnement absolument incroyable Kiyowa. Tu m’impressionnes, je n’avais même pas pensé à ça pour être honnête, tu as analysé la situation avec un sérieux et une intelligence folle, la complimente-je.
Elle rougit de plaisir et continue :
- Du coup j’ai cherché la bonne question. Lorsque je l’ai trouvé, personne ne m’a écouté et je ne suis pas du genre à me battre pour imposer mon point de vue, parce que dans le fond, tout ça ne nous regarde pas vraiment et je me fichais pas mal de savoir ou non qui était cette femme.
Je l’apprécie encore plus.
- Alors j’ai laissé tomber et je les ai laissé choisir leur trois questions. Et c’est là que je vous ai posé ma question, quand nous étions seuls, conclut-elle.
- D’accord, mais comment cette question a-t-elle pu te donner la réponse ? demande-je, toujours dans l’incompréhension.
- Ça alors, vous n’avez pas encore trouvé ?
Elle est sincèrement étonnée et je dois bien admettre que là, elle m’en colle une belle, je suis incapable de trouver comment elle a fait, même en y réfléchissant.
- Non, je t’écoute…, murmure-je pensivement.
- Ça me parait tellement évident. Vous êtes malheureux comme tout, ça se voit littéralement sur votre tête, nous avons bien compris que c’était terminé ou compliqué entre vous. Alors je voulais savoir si elle avait des sentiments forts pour vous elle aussi…
- Pour ? la presse-je.
- Je me suis dit que je n’avais plus qu’à aller trouver la femme de l’hôpital qui avait l’air aussi malheureuse et abattue que vous. Une peine de cœur aussi intense laisse des traces.
C’est une énorme claque que je me prends alors, sans doute l’un des plus gros coups de toute ma vie. De savoir que ma genin a trouvé Hanako parmi tout le personnel de l’hôpital simplement par la tristesse que j’ai provoqué en elle me retourne le ventre et je suis à deux doigts d’en vomir. Heureusement, Kiyowa a recommencé à manger et ne remarque pas à quel point je suis mal lorsqu’elle reprend pensivement :
- Bon, il faut dire que les autres ont bien aidé, je veux dire, je savais qu’elle était brune et qu’elle travaillait à l’hôpital…
J’arrive à suffisamment me reprendre lorsque je l’entends se dénigrer comme ça.
- Non… Non c’est excellent Kiyowa, vraiment excellent, je suis juste un peu perturbé alors je n’ai pas réagi tout de suite, mais c’est de l’excellent travail, je t’assure. Tu mérites ta place en mission avec moi.
- Et puis de toute façon, quand je l’ai vue, j’ai trouvé ça très cohérent, commente-t-elle.
- Cohérent ? m’étonne-je.
- Oui je ne sais pas… Je l’ai vue penché sur un document avec son air triste et ses yeux rougis par ses larmes… J’ai su tout de suite que c’était elle. Je l’ai observé un peu avant d’aller lui parler et plus je la regardais plus j’étais sûre de moi. Je ne saurais pas l’expliquer, vous vous ressemblez quelque part, c’est drôle parce que je ne saurais même pas dire pourquoi, physiquement vous n’avez rien à voir…
- C’est clair…, dis-je lentement.
- En tout cas, qu’est-ce qu’elle est belle Kakashi senseï ! Et gentille ! Elle m’a parlé très gentiment ! s’extasie-t-elle.
- Qu’est-ce que vous vous êtes dit ?? demande-je d’une voix un peu trop désespérée.
Il faut dire que la moindre chose qui la concerne m’intéresse à mourir.
- Rien de spécial, je lui ai dit bonjour et elle m’a demandé si tout allait bien. Je lui ai dit que oui, mais que si ça ne la dérangeait pas, j’aimerais bien savoir son nom, que c’était pour un petit jeu entre genin puisque les autres passent leur temps à courir dans tout l’hôpital. Ça l’a fait rire un peu mais elle a répondu. Elle a vraiment de très jolis yeux, je n’en ai jamais vu des comme ça…, soupire-t-elle avec admiration.
Elle reprend son plat pensivement, et je suis encore et toujours abasourdi :
- Vraiment, félicitation Kiyowa. Je ne sais pas quoi te dire d’autre, je suis encore étonné. Tu vois qu’il faut prendre confiance en toi !
- Oui, merci Kakashi senseï. Je ne pense pas que vous avez idée de l’impact que vous avez eu sur moi, c’est comme si j’avais arrêté de m’excuser d’être comme je suis pour ramener l’attention sur mes capacités et mes idées, dit-elle en fronçant les sourcils.
- Continue comme ça, notre caractère ne les regarde pas, seules nos compétences doivent compter à leurs yeux. Ne pas beaucoup parler n’a jamais empêché de récolter habilement des informations, la preuve ! dis-je en la désignant.
Je ne m’en remets pas de toute la fin de notre soirée.