LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 122 : Les techniques de Maitre Jiraya

3670 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/10/2025 10:12

Chapitre 122 : Les techniques de maitre Jiraya


J’ai retenu trois choses de ma lecture d’hier soir :

-         Règle numéro un : La femme a toujours raison.

-         Règle numéro deux : La femme décide de tout.

-         Règle numéro trois : Complimenter la femme aussi souvent que possible.  

Ces règles sont plutôt simples et facilement applicables alors j’ai bien envie de les suivre aujourd’hui. Peu importe que je la reconquisse ou pas, ces règles devraient carrément m’aider à faire en sorte qu’elle me pardonne et accepte au moins de devenir mon amie.

Je m’habille, plutôt satisfait de moi puis je descends dans le hall où je retrouve Kiyowa. Nous nous dirigeons dans la salle de réception pour prendre notre petit déjeuner, et je vois trois choses.

La première, c’est que les petites tables qui formaient la grande hier ont toutes été remises à leurs places, empêchant que nous mangions tous ensemble comme hier. C’est étonnant, j’imaginais qu’ils nous feraient le coup du banquet tous les jours.

La deuxième, c’est qu’Hanako mange à l’une de ces tables en tête à tête avec Shisui, c’est moins étonnant mais c’est agaçant. Je trouve ça étrange qu’elle passe si peu de temps avec lui, je ne les ai même pas vu discuter une fois hier après-midi, mais ce ne sont pas mes affaires.

La troisième, c’est que la tempête de neige est effectivement proche puisque la neige tombe à foison et que le vent se lève.

Nous mangeons tranquillement tandis que Kiyowa remplit l’un de mes exercices. Je lui ai demandé de ne pas se retourner et de me décrire la tenue d’un maximum de ninjas présents dans la pièce, pour lui apprendre à faire attention en tout temps à son environnement et imprimer naturellement les informations alentours. Elle se débrouille bien pour son âge et son niveau, je suis agréablement surpris, mais la vision est quand même son domaine de prédilection.

-         Et si je t’avais dit que je te renvoyais à Konoha si tu n’avais pas toutes les tenues des gens présents ? demande-je.

-         J’aurais dit que vous êtes dur Kakashi senseï ! pouffe-t-elle.

-         Un peu de sérieux.

-         J’aurais activé mon byakugan et j’aurais pu vous les décrire sans même tourner la tête. 

-         Bien.

Bonne petite. Elle brillera à l’examen chunin à force de trouver des stratégies détournées plutôt que suivre la consigne.

Le kage de Yu prend la parole lorsque nous sommes tous dans la salle et nous annonce la tempête de neige, prévue pour la nuit. Yuki se dévisse la tête depuis l’autre bout de la salle pour rire et m’applaudir silencieusement et je lève les yeux au ciel.

Il nous annonce ensuite que les activités d’aujourd’hui sont de fait annulées, et qu’il a décidé de modifier le programme pour faire la soirée d’intégration ce soir. Nous disposons donc d’un temps libre jusqu’à quatorze heures dans le village, puis nous aurons l’après-midi pour profiter des onsens de l’hôtel tous ensemble avant de nous préparer pour la soirée. Il nous prévient également que des coupures d’électricité pourront avoir lieu dans la nuit pour fournir de l’énergie continue à l’hôpital en cas de problème. Normal.

Un programme bien détendu, j’aime ça.

Les ninjas autour de nous forment naturellement leurs équipes alphabétique alors que le kage de Yu n’a rien précisé et je trouve que c’est plutôt positif. Le fait que nous connaissions déjà les ninjas de Shimo aide et je trouve l’idée d’Hanako d’avoir réuni trois pays sincèrement brillante. De toute façon elle l’est, je le sais bien.

A la fin de notre petit-déjeuner, j’aperçois Hanako, Shisui et Yuki qui discutent et je me dirige vers eux naturellement. Hanako est embêtée parce qu’elle n’a pas de maillot de bain et Yuki lui dit que nous pourrons sans doute en trouver un dans les échoppes du village. Je me greffe à eux en silence et Kiyowa rejoint Hanako sur cette histoire de maillot alors nous décidons d’aller en chercher au plus vite. Je n’en ai pas non plus, donc ça m’arrange. Hanako m’ignore royalement, rien d’étonnant, mais elle rassure ma petite Kiyowa qui s’inquiète de ne pas trouver son bonheur et je les observer avec tendresse.

-         Tu restes avec nous ou tu vas avec ton équipe ? demande alors Hanako à Shisui.

-         Et bien…, commence-t-il.

-         Shisui ! C’est donc là que tu te cachais ! s’exclame Yume avec bonne humeur en arrivant avec son autre camarade de Shimo.

-         Oui je suis là. Et bien je ne sais pas Hanako…, reprend Shisui d’un ton hésitant.

Je l’observe en plissant les yeux, avec son ton hésitant comme s’il avait peur de déranger, le parfait petit homme poli, il m’agace...

Mais Yume prend les devants :

-         Mais enfin, nous n’avons qu’à y aller tous ensemble ! s’exclame-t-elle.

-         Alors allons-y ! accepte Yuki.

-         Je vais aller me changer, glisse Hanako.

Personne ne l’écoute puisque Yume se lance dans une tirade pour nous expliquer qu’elle sait exactement où aller pour trouver des maillots et ce n’est que lorsque je m’arrête dans le hall pour attendre Hanako que tous m’imitent en réalisant qu’elle n’est plus là. Ça me fait soupirer silencieusement, il est quand même du devoir de Shisui de se rendre compte de ce genre de choses… même si je lui accorde que Yume prend toute la place dans le groupe, c’est bien simple, nous n’entendons qu’elle.

Lorsqu’Hanako nous rejoint, nous nous mettons en route. La neige est haute et le temps froid au possible, ça m’excite immédiatement et mon humeur monte en flèche.

-         Alors Kakashi, notre ami mi-homme mi-loup, la neige te rend foufou toi aussi ? plaisante Yuki.

-         Non, mens-je rapidement.

-         Menteur ! Vous avez l’air heureux senseï ! s’exclame Kiyowa, hilare.  

-         Tais-toi ou je te jette dans la neige, réplique-je.

Elle rit de plus belle et Yume se glisse jusqu’à moi :

-         Ça te rend foufou Kakashi ? C’est bon à savoir…, me dit-elle avec un clin d’œil.

Pour masquer mon malaise, je saisis Kiyowa que je jette un peu plus loin dans la neige, la faisant rire aux éclats sous le regard amusé de mes camarades. Elle se relève, couverte de neige de la tête au pied :

-         Si j’attrape froid, vous aurez des comptes à rendre à Gaï senseï ! dit-elle en tentant de me lancer une boule de neige que j’évite.

-         Je n’ai pas peur de Gaï, il voudra régler ça avec un défi et je gagnerai, rétorque-je en souriant.

Je me décale ensuite discrètement vers l’arrière pour éviter de marcher à côté de Yume et je les suis jusqu’à l’échoppe en évitant les boules de neige régulières de Kiyowa.

*

Les maillots de bains en vitrine sont tous colorés et drôlement échancrés alors je ne suis pas étonné de voir Hanako qui ouvre des yeux affolés :

-         Je préfèrerais aller dans la boutique d’à côté…, dit-elle doucement.

Les maillots ont en effet l’air plus sages, mais personne ne l’écoute puisque Yume balaie sa remarque d’un revers de la main agacé en fonçant vers la porte en face de nous.

Règle numéro deux : la femme décide de tout.

Alors je me racle la gorge :

-         Je pense que tu as raison Hanako, nous allons aller dans l’autre boutique, Kiyowa et moi en tout cas, annonce-je.

Elle me lance un petit regard étonné, mais je sais qu’elle est ravie, elle n’aime pas imposer ses choix. Hanako et Kiyowa me suivent avec des petites têtes satisfaites et ils finissent par tous venir avec nous.

Je trouve rapidement mon bonheur tandis que les filles fouinent dans les rayons. Hanako met rapidement la main sur le seul maillot de bain « une pièce » de la boutique, bien qu’il me semble trop petit pour elle à vue de nez, mais je ne commente pas pour éviter la contrarier. En revanche, les autres lui déconseillent vivement, pas emballés par sa simplicité tandis qu’Hanako leur explique par A+B qu’elle sera bien plus à l’aise dans un « une pièce » alors que nous ne connaissons pas la moitié des ninjas présents à cette semaine de paix, ce que je comprends.

Mais Yume éclate bruyamment de rire :

-         Ma pauvre Hanako ! Si tu imagines que ta paire de seins rentrera dans ce maillot tu te goures ! C’est une taille enfant, je veux bien que tu ne sois pas très grande, mais quand même ! s’exclame-t-elle.

Hanako rougit violemment tandis que les garçons détournent la tête, mal à l’aise. J’ai envie d’en coller une à Yume lorsque je vois l’air gêné de mon petit ange, me demandant vraiment pourquoi cette bonne femme n’a jamais appris la politesse.

Je me retiens de soupirer et je cherche machinalement Kiyowa du regard, pour voir si tout va bien, et je suis étonné de voir qu’elle est toute embêtée. Je fais rapidement les calculs en réalisant qu’Hanako tient le seul maillot « une pièce » du magasin.

-         Tu voulais ce maillot ? lui demande-je gentiment.

Elle me regarde de ses grands yeux blanc soucieux :

-         Je ne veux pas… embêter qui que ce soit, mais oui, j’aurais apprécié un « une pièce » moi aussi, dit-elle à voix basse en se rapprochant de moi.

-         Ne t’inquiète pas Kiyowa, on va bien t’en trouver un ailleurs, la rassure-je. Et puis si tu n’es pas à l’aise, nous ne nous baignerons pas, voilà tout.

Elle m’offre un joli sourire, sans doute rassurée que je ne l’abandonne pas mais Hanako affiche une tête outrée en captant notre conversation :

-         Mais enfin Kiyowa ! Il fallait me le dire, bien sûr que je te le donne ! s’écrie-t-elle.

-         Mais non, il ne faut pas … Nous allons trouver une solution avec Kakashi senseï…, répond Kiyowa en me lançant un regard.

J’hoche la tête pour confirmer mais Hanako n’est pas du genre à laisser une gamine en difficulté pour se favoriser elle-même :

-         Mais non. Allez, tiens ! Va l’essayer, ordonne-t-elle gentiment en lui tendant.

Kiyowa s’incline avec gratitude et file dans les cabines tandis que les recherches d’Hanako reprennent. Un débat se lance entre eux, ils tombent tous d’accord sur un maillot de bain rouge pétant, carrément osé à mes yeux tandis qu’Hanako part plutôt sur un noir classique. Ils en arrivent tous à la faire douter d’elle et argumentent chacun à leur sauce du pourquoi elle devrait prendre le rouge, même Shisui.

Pervers. Bien sûr qu’elle devrait prendre le rouge : pour qu’il puisse voir une bonne partie de ses charmes tranquillement ! Il m’énerve au plus haut point.

-         Moi je pense que tu devrais prendre le noir, interviens-je alors.

Ils me regardent tous comme si j’étais un alien. Forcément, je ne parle pas beaucoup, alors donner mon avis sur un maillot de bain parait étrange, je veux bien l’admettre. Mais règle numéro un : la femme a toujours raison, et en plus elle a vraiment raison dans ce cas de figure, elle ne sera jamais à l’aise dans le rouge et n’osera pas aller aux onsen.

Hanako plisse les yeux en me regardant d’un petit air mauvais :

-         Ton avis m’importe peu, je partais sur le noir quoi qu’il arrive, s’agace-t-elle.

-         Excuse-moi, je n’avais pas compris que mon avis comptait moins que celui des autres, réplique-je.

Elle rougit un peu et nos camarades rient mais elle file essayer son maillot noir. Elle ne peut pas me tromper, je sais pertinemment qu’elle aurait pris le rouge si je n’avais rien dit puisqu’elle était pratiquement déjà en train de reposer le noir sous la pression des autres.

-         Elle n’est vraiment pas fun, commente Yume dès qu’elle disparait.

J’attends que Shisui dise quelque chose mais il n’a même pas l’air concerné par sa phrase alors je le fais à sa place :

-         Elle est fun, elle aime juste ce qui est classique ! la défends-je farouchement.

Yuki hoche la tête :

-         Elle est fun, c’est clair ! Si vous voyiez ce qu’elle envoie dans la tête de Kakashi toute la journée, je peux vous dire qu’on se marre ! me soutient-il.

-         Ah bon ? demande Shisui en riant.

Il m’énerve encore, il n’y a personne pour la défendre, mais pour écouter les histoires drôles, là il se réveille ! Alors pendant que Yuki leur fait à tous un résumé des meilleures punchlines d’Hanako à mon égard, je me dirige vers les caisses avec les références des trois maillots de bain pour les payer, puisque je suis absolument sûr que les filles prendront ceux qu’elles essaient.  Et effectivement, lorsqu’elles sortent, elles se dirigent vers les caisses.

-         J’ai payé les trois, leur annonce-je calmement.

Je sens déjà l’ouragan qui va me tomber dessus…

-         Quoi ?! Merci Kakashi senseï ! s’exclame Kiyowa avec gratitude.

-         Je ne t’ai rien demandé ! m’attrape tout de suite Hanako.

-         Je sais bien, réponds-je avec neutralité en souriant tout de même à Kiyowa.

Mais Hanako sort déjà son porte-monnaie pour me rembourser, alors je lève les yeux au ciel et je sors de la boutique en l’ignorant, écoutant ses petits pas de plume qui me courent après :

-         Kakashi ! Prends cet argent ! râle-t-elle.

-         Hors de question, tranche-je.

-         Dépêche-toi ! s’énerve-t-elle.

Je fais volte-face, la stoppant net :

-         Et tu vas faire quoi ? Me le mettre dans la poche ? Je t’en prie Hanako, tu n’y arriveras jamais. Tu n’es pas obligé de me remercier mais je ne te donne pas le choix, dis-je avec autorité.

Je soutiens son petit regard vexé tandis qu’elle s’avoue de mauvaise grâce qu’elle n’arrivera effectivement pas à me forcer :

-         Alors je te paierai à manger ! réplique-t-elle.

-         Dans tes rêves ! m’exclame-je en riant et en me remettant en route.

-         Tu m’énerves !! vocifère-t-elle avant de trottiner en avant pour rattraper les autres, non sans un petit regard noir dans ma direction.

-         De rien, murmure-je pour moi-même en souriant, admirant sa petite mine froncée.

Nous passons le reste de la matinée à errer dans les boutiques, j’attends hors de la plupart, préférant carrément regarder la neige tomber en gros flocons. J’ai envie d’aller faire un tour, de courir dans les bois ou les champs alentours, de profiter de ce temps que j’adore…

-         Kakashi senseï ! s’exclame Kiyowa en sortant comme un boulet de canon de l’échoppe.

-         Oui ?

-         Je vous ai pris un cadeau pour vous remercier ! s’exclame-t-elle fièrement.

-         Il ne fallait pas ! râle-je.

-         Ce n’est pas grand-chose, on est tombé toutes les deux d’accord avec Hanako, on a payé la moitié chacune pour le principe et ce n’était vraiment pas cher, se justifie-t-elle tout de suite.

Hanako sort en affichant un air de gros chat opulent et je me demande ce qu’elles ont bien pu me trouver pour que mon ange soit si satisfaite. J’ouvre le petit paquet que Kiyowa me tend et je découvre un porte-clé en bois, un loup.

Ils éclatent tous de rire en voyant ma tête blasée, Yuki un peu plus fort que les autres :

-         C’est un peu ici qu’on a découvert ta véritable identité non ?! plaisante-t-il.

-         Barrez-vous si vous ne voulez pas vous prendre une boule de neige dans les dents ! menace-je.

Ils déguerpissent tous en courant et j’en lance une doucement sur Kiyowa, qui rit à gorge déployée comme l’enfant qu’elle est encore. Il n’y a qu’Hanako qui reste calme, elle me connait par cœur, elle sait très bien que je ne m’amuserais jamais à tous les viser, que je m’en contre-fous même, et elle regarde avec tendresse Kiyowa essuyer la neige de ses cheveux en revenant vers moi avec un grand sourire.

-         Merci pour le porte-clé, lui dis-je en l’accrochant à mon trousseau.

-         Vous allez vraiment le mettre ?! demande-t-elle, ravie.

-         Bien sûr. C’est un cadeau, confirme-je en fronçant les sourcils.

Elle me sourit, toute contente, et ça me rend heureux de la rendre heureuse, tout simplement. Je ne peux pas m’empêcher de me répéter encore une fois qu’il faut que je reste à ma place. Kiyowa n’est pas ma genin, je ne peux pas m’attacher à elle comme je suis en train de le faire, je la couve comme si elle était ma fille sans déconner ! Il faut que j’arrête ça ou ça finira en un repas de plus à payer chez Ichiraku tous les vendredis soir !

Les autres décident d’aller au restaurant de grillades et nous nous y rendons sans que je ne laisse Hanako payer mon plat, cela va sans dire.

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