LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 124 : Soirée jalousie
Lorsque j’arrive dans la salle de réception, je découvre qu’elle a été joliment décorée, illuminée par de nombreuses guirlandes et des lampions qui donnent une belle ambiance chaleureuse. Les tables sont disposées à travers la pièce pour que nous soyons en groupes de six visiblement.
Je m’installe à l’une d’elle au hasard et j’attends les autres. Kiyowa ne tarde pas à me rejoindre, suivie par Yuki et Shisui. La présence de ce dernier suppose que Yume sera avec nous, ce qui me fatigue d’avance. Je ne comprends pas ce qu’elle me veut, ce qu’elle cherche avec moi alors que je l’ignore au maximum… encore que, après son crêpage de chignon avec Hanako aux onsen, il y a peut-être moyen qu’elle ne vienne pas avec nous, mais ça m’étonnerait quand même.
C’est Hanako qui débarque ensuite, à l’heure exacte annoncée, ce qui ne m’étonne pas une seconde connaissant sa rigueur. Elle arrive dans la robe, sa magnifique robe noire au décolleté qui tombe jusqu’à son nombril et qui dévoile entièrement son dos, celle que je lui ai retiré lors de notre première nuit ensemble et cette vision me procure autant de beaux souvenirs que de souffrance à l’idée d’avoir tout gâché entre nous. Je l’observe s’approcher en admirant le tombé du tissu sur sa peau de pêche, puis son dos aussi fin et délicat qu’elle lorsqu’elle se retourne pour saluer Minato… je suis en pamoison totale.
De face, c’est une femme élégante et de dos, c’est une déesse d’un autre monde.
Malheureusement pour moi, c’est à côté de Shisui qu’elle s’assoit et c’est lui qui l’inonde de compliments, la faisant rougir. Je me sers mon premier verre de la soirée et sans doute pas le dernier pour survivre à l’épreuve de les avoir qui roucoulent sous mon nez. Ils se lancent dans une conversation avec Yuki, et je les écoute.
Au bout de deux verres, je trouve ça presque scandaleux qu’elle soit assise. Je paierais cher pour qu’elle se lève et que je puisse admirer son dos toute la soirée, sa sublime nuque dégagée où retombent quelques mèches folles, le creux de sa nuque où je meurs d’envie de déposer une multitude de baisers comme j’ai eu la chance de le faire si souvent… Bon sang, je suis accro à elle, c’en est douloureux.
Elle m’ignore toujours et discute avec Yuki qui lui fait les yeux doux de façon très discrète et respectueuse. Ça passe sans doute inaperçu lorsqu’on est aussi peu dégourdi que Shisui mais ça ne passe pas inaperçu dans mes yeux en tout cas. Je ne comprends pas ce qui cloche chez Shisui, je la défendrais jalousement à sa place, je me demande même ce qu’il attend pour poser une main au creux de son dos pour la caresser tendrement.
Je sais que c’est ce que je ferais en tout cas et je fixe mon troisième verre, me demandant une seconde si je devrais le poser ou le boire cul-sec pour avoir des pensées pareilles. Je choisis la deuxième option lorsque Yume nous rejoint dans sa robe rouge bien trop courte. Elle n’a pas l’air plus perturbée que ça d’être vers Hanako et en même temps, je crois qu’elle n’est pas susceptible. Difficile de l’être quand on passe son temps à dire tout ce qui nous passe par la tête sans aucun filtre je suppose…
Des serveurs emmènent des apéritifs sur lesquels se jettent mes camarades, mais je m’en abstiens, incapable de manger quoi que ce soit en ayant sous le nez ma copine et son copain. Drôle de phrase, mais je suis cinglé, ce n’est plus un scoop.
Plus le temps passe, plus les verres se vident et plus les conversations deviennent bruyantes et hilares autour de moi. J’observe l’ambiance de la salle s’alléger de minute en minute et je suis curieux de voir comment elle va finir… Nous avons rarement fait mieux que l’alcool pour rapprocher des troupes et bien que cette soirée ait lieu en avance à cause de la tempête de neige, je me demande si ce n’est pas la meilleure des idées pour tisser des liens très rapidement…
Je suis bercé par le ronron des conversations à ma table, écoutant Yuki qui raconte des bêtises à Kiyowa en imaginant qu’elle le croit, Hanako qui démontre avec passion à Shisui à quel point la neige est un temps formidable tandis qu’il campe sur son opinion – à savoir qu’il a horreur de ça – et Yume qui plaisante avec leur camarade de Shimo dont je n’ai toujours pas retenu le nom puisque je m’en fiche complétement.
Mes poils se hérissent doucement et je tourne instinctivement la tête vers les fenêtres pour observer les bourrasques violentes dehors qui font tourbillonner les flocons. La tempête approche et je ne peux pas résister à l’envie d’aller mettre le nez dehors.
Je sors donc sur la petite terrasse et l’air frais me fait frissonner de plaisir, j’adore ce temps, j’adore les tempêtes et je savoure le vent glacial sur ma peau. Je ne suis malheureusement pas tranquille longtemps.
- Quel temps de chien ! Pourquoi sors-tu ? demande Yume en me rejoignant.
- J’aime la neige, réponds-je sobrement.
La porte s’ouvre encore, sur Hanako cette fois, ce qui m’étonne carrément puisqu’elle me fait la tête, est frileuse, et ne peut pas supporter Yume.
- Tu viens te refroidir ? demande Yume en riant.
- Me refroidir ? marmonne Hanako en sentant la crasse venir.
- Oui je ne sais pas, tu me parais bien proche de Shisui, continue Yume avec malice.
Hanako rougit un peu mais ne se laisse pas démonter :
- Et toi ? Tu viens te refroidir ? finit-elle par répondre.
- Oh non, avec Kakashi si proche je viens plutôt me réchauffer, minaude Yume.
Je m’applique à ne pas la regarder, préférant le spectacle des flocons dans le ciel noir. Je ne sais vraiment pas comment je pourrais être plus clair sans lui dire en pleine face qu’elle ne m’intéresse pas et que je ne veux pas parler avec elle.
Hanako rit un peu jaune, ne sachant pas trop quoi répondre et je fais quelques pas pour m’éloigner d’elles, histoire de calmer les ardeurs de Yume, sans grande réussite :
- Franchement, regarde-le, il n’est pas à croquer ? demande-t-elle doucement à Hanako.
- Je serais de toi je ne compterais pas trop dessus, il est affreux sans son bandeau et son masque, chuchote Hanako d’une voix tendue.
Je lève les yeux au ciel, ce petit démon me fait trop rire.
- J’ai pu entrapercevoir le bas de son visage quand il buvait et il ne m’a pas l’air affreux du tout, tu es jalouse ou quoi pour dire des conneries pareilles ?! pouffe Yume.
- Mais pas du tout ! réplique vivement Hanako.
Je la regarde du coin de l’œil, soudain très intéressé. Elle est encore rouge et gênée… Serait-elle vraiment jalouse de Yume ? Après tout, elle m’a touché tout à l’heure quand Yume s’est carrément approchée de moi… Ce serait très cohérent…
Je ne sais pas si c’est l’alcool qui parle, mais je décide soudain que ma meilleure option pour avoir des contacts avec Hanako va être de me rapprocher de Yume pour la rendre jalouse, je me trouve même brillant sur ce coup.
Et Yume n’est pas la dernière pour me donner de quoi faire :
- Parfait Hanako, alors il est tout à moi ! Pas besoin de partager, ça m’arrange ! s’exclame-t-elle avant de rire.
Je me retourne pour les regarder, affichant ma tête la plus taquine :
- Vous avez fini de parler de moi comme si je n’étais pas là ? demande-je en riant.
- Discussion de femmes ! N’écoute pas, voilà tout ! me taquine Yume.
- Les femmes parlent un peu fort pour que je n’écoute pas, réplique-je d’une voix suave en les approchant à pas de loups.
Je me plante devant elles et je n’ai d’yeux que pour Yume, qui a l’air ravie. Je jubile presque quand je sens Hanako se tendre à côté de moi, je sens quasiment le nuage électrique qui apparait au-dessus de sa tête tandis qu’elle fusille Yume du regard, qui me répond avec son rentre-dedans habituel :
- Pardon Kakashi, je ne sais pas être discrète, j’ai toujours tendance à crier trop fort, dit-elle avec un clin d’œil.
Toujours aussi classe celle-là. Je me retiens de lever les yeux au ciel et j’enclenche la phase deux de la jalousie d’Hanako, avec la petite crainte quand même de me faire arracher la tête dans les dix secondes :
- Les cris peuvent être plaisants dans certaines situations…, réplique-je en ayant honte de moi.
- Alors ça, je ne te le fais pas dire, ronronne Yume en approchant encore de moi comme le prédateur qu’elle est.
- Et si on rentrait ? J’ai froid ! couine Hanako d’une petite voix aigüe.
- Rentre alors ! Moi ça va très bien ! réplique Yume en me dévorant des yeux.
- Je n’ai pas froid, dis-je simplement en la regardant avec neutralité.
Hanako me lance un regard furieux dont je me délecte, mais elle ne bouge pas d’un pouce pour rentrer, elle se rapproche même pour maintenir entre elle et moi la même distance qu’entre Yume et moi. Je me demande si elle a conscience de ce qu’elle fait ou si c’est instinctif mais c’est une très bonne chose pour moi.
- Hanako m’a dit que tu étais affreux sans ton masque, c’est vrai ? minaude Yume.
- Je ne sais pas, je ne suis pas le meilleur juge il me semble, réponds-je.
- Tu pourrais l’enlever, je veux bien juger moi ! glisse-t-elle en pouffant.
- Je ne l’enlève que rarement, explique-je.
- Pas très pratique pour rouler des pelles…, souligne Yume.
- Il s’enlève, réplique-je.
Je meurs de honte intérieurement, mais c’en est visiblement trop pour Hanako qui couine encore plus fort :
- Nous allons passer à table !!
- Je me fiche du repas, j’ai le mien, répond Yume à voix basse, sans même la regarder.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus, j’ai franchement peur que Yume me saute dessus si je rentre encore dans son jeu et je crois que le repas pourrait justement calmer les choses mais je ne peux pas non plus céder au caprice d’Hanako alors que je suis enfin en train de la titiller suffisamment pour quelle cesse de m’ignorer. Je n’arrive pas à trancher une décision mais je n’ai visiblement pas le choix, parce qu’Hanako attrape ma main avec une férocité ahurissante pour me tirer avec toute sa force vers les portes :
- Kakashi a faim ! gronde-t-elle à Yume en me défiant de la contredire d’un regard noir.
Je me fais complétement trainer à l’intérieur, elle a l’air furieuse, vraiment, alors que ça fait des semaines que je n’ai pas été si heureux. Et puis je suis déjà trop pompette, mon euphorie se mêle à l’alcool, donnant un mélange visiblement explosif :
- Tu sais bien que c’est toi mon plat préféré, murmure-je d’un ton taquin.
Elle me jette un coup d’œil qui ne me trompe pas. Elle affiche une tête outrée, sévère même, alors que je lis le ravissement pur au fond de ses beaux yeux. Ma propre audace me fait mourir de rire, je n’en reviens pas de lui avoir dit ça, je suis plié en deux tandis qu’elle me traine toujours vers notre table.
Elle me jette encore un coup d’œil agacé :
- Tu es impossible quand tu bois, grommèle-t-elle.
- Ah bon ? demande-je en souriant.
- Oui ! Tu n’as plus de limite et tu deviens câlin comme un nounours ! Je vais encore devoir te surveiller toute la soirée, c’est malin ! s’énerve-t-elle.
- Câlin comme un nounours ? glousse-je.
- Ce n’est pas drôle Kakashi ! me réprimande-t-elle.
- Si tu me surveilles alors je vais pouvoir boire tranquillement !
Elle me lance un regard meurtrier et m’assoit de force à ma place sous les regards étonnés de nos camarades.
- Il devient dingue quand il boit ! se justifie-t-elle.
- Alors tu t’occupes de lui ? Sérieusement ?! demande Yuki en riant.
- Il faut bien que quelqu’un le surveille ! réplique-t-elle d’un ton scandalisé.
La table rigole de bon cœur, moi compris et j’attrape encore un verre pour l’agacer. Je réalise alors que nous ne sommes pas du tout sur le point de manger, ce petit démon ayant inventé cette excuse pour me rentrer de force à l’intérieur et je glousse un peu plus.
Elle a les bras croisés et me fusille du regard, ignorant complétement Shisui qui tente de ramener son attention sur lui, sans succès.
- Surtout Kiyowa, ne prends pas exemple sur ton senseï ! dit sévèrement Hanako.
Je m’étrangle presque en réalisant la présence de Kiyowa, les faisant tous redoubler de rire tandis que Yume nous rejoint avec des yeux mauvais pour Hanako.
- Vous avez une drôle de relation vous deux quand même…, commente pensivement Yuki en nous regardant.
- Pourquoi ça ? m’étonne-je.
- Je ne sais pas, on dirait que vous vous détestez de prime abord, mais en fait vous n’êtes jamais bien loin l’un de l’autre..., répond-il.
Ah ça, c’est l’histoire de notre relation mon cher Yuki…
- C’est vrai ça, on dirait des frères et sœurs ! roucoule Yume.
- Exactement, c’est comme ma petite sœur ! Tout pareil ! m’exclame-je de ma voix ivre.
Je suis mort de rire au souvenir de tout ce que j’ai déjà fait avec ma « petite sœur ». Je ris tellement que même Hanako finit par sourire un peu en me voyant plié sur la table et qu’une larme roule sur ma joue. Je ne peux pas m’empêcher d’en rajouter une couche, bien trop alcoolisé pour rester silencieux :
- Ma petite sœur a une robe drôlement affriolante ! Je ne sais pas si je devrais tolérer ça ! plaisante-je, absolument hilare.
Hanako rougit tandis que les autres rigolent encore.
- Mon grand frère va se prendre mon poing dans la figure s’il continue ! siffle-t-elle.
- J’aimerais bien voir ça ! s’exclame Yuki.
- Ça ne va pas tarder, gronde-t-elle furieusement.
Mais je ne peux plus m’arrêter de rire, j’ai déjà trop bu, je suis trop heureux d’avoir retrouvé un dialogue avec Hanako, même si c’est pour qu’on se chamaille, après tout, nous sommes bons dans ce domaine alors je prends. Je prends dix fois plutôt qu’une ignorance froide et je me régale de chacun de ses regards noirs.
Des ninjas aussi attaqués que moi par l’apéro décident alors de lancer un jeux à boire à leur table et bien que les kage tentent de les arrêter, leurs réprimandes sont si molles que personne ne les écoute. Je suis sûr qu’ils le font par principe mais qu’ils sont heureux de voir leurs rangs faire la fête tous ensemble.
Alors qu’ils installent, j’ai bien envie de jouer avec eux, plus je bois, plus je me lâche, plus je ris, plus Hanako m’engueule et j’adore ça.
Je surprends donc toute ma tablée et l’intégralité des ninjas de Konoha en me levant lors de l’appel à participants. Le jeu est en équipe de deux et la meilleure option arrive : Yume saute immédiatement sur ses pieds pour jouer avec moi.
- En route coéquipière, dis-je avec une petit révérence.
Elle prend mon bras avec humour et nous nous dirigeons vers les autres sous ce que je suppose être le regard le plus méchant d’Hanako rivé sur ma nuque.
Le jeu commence et un autre effet positif de l’alcool, c’est que plus je bois, plus Yume m’apparait comme très drôle. Elle est cinglée mais biaisé par mon alcoolémie, elle devient hilarante, surtout quand je sais que plus je ris avec elle, plus je m’en rapproche, plus Hanako doit ronger son frein à table. A chaque point que nous mettons, nous nous tapons dans la main et je découvre qu’elle n’est pas mauvaise au tir, nous plaçant dans les premiers.
Nos camarades distribuent leurs verres inéquitablement et c’est bien trop souvent moi qui suis choisi à la demande expresse de mes compères du pays du feu. Au bout d’un moment, ça devient une revanche personnelle et je décide qu’il est temps que je m’énerve un peu. Si le tir est réussi, alors on recommence et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on perde. Il reste encore énormément de verres sur la table et je décide de m’amuser vraiment en leur mettant la piquette de leur vie.
Je tire Yume par la main un peu à l’écart, et je me penche à son oreille pour empêcher les autres de nous entendre :
- Ça te va si la partie s’arrête ? demande-je.
- Comment ça ? s’étonne-t-elle.
- J’ai envie de leur donner une leçon, ils s’allient tous pour me mettre K.O. et je crois qu’ils méritent bien un retournement de situation ! pouffe-je à son oreille.
- Mais comment tu veux faire ça ?! demande-t-elle en pouffant avec moi.
- Ma chère petite Yume, j’ai bien des atouts que tu ne connais pas encore, dis-je mystérieusement.
Elle me regarde, impatiente et excitée tandis que je pose mes doigts sur ma joue.
- Apprête-toi à me découvrir sans mon bandeau, ricane-je.
Je l’enlève au moment où les petites mains d’Hanako tentent de retenir mon bras et je la dévisage sans comprendre.
- C’est de la triche ! couine-t-elle avec urgence.
- Oh bordel !! Kakashi tu es trop flippant, c’est trop classe ! s’exclame Yume en abattant ses mains sur ses joues, l’air plus que séduite par mon sharingan.
- Merci ! réponds-je en riant.
- Tu es surtout un tricheur !! s’énerve Hanako de son ton aigu de petite souris.
- Je ne triche pas ! Ça fait partie de moi ! me défends-je.
- La ferme Hanako bordel ! s’exclame Yume. Hors de question qu’il remette son bandeau, ce serait un crime contre l’humanité !
Je tourne vivement la tête vers elle, en colère :
- Tu ne lui dis pas de la fermer ! m’énerve-je en faisant deux pas menaçants vers elle, entrainant Hanako toujours pendue à mon bras.
Mais Yume ne se démonte pas une seconde, affichant des yeux encore plus séducteurs :
- Oh pardon mon loup, j’ai touché à la petite sœur ! Excuse-moi Hanako.
J’ai rarement vu Hanako afficher une tête aussi complexe, on dirait qu’elle ne sait plus où donner de la tête, elle est toujours accrochée à mon bras, en colère, frustrée et tendue. On dirait qu’elle va exploser d’une seconde à l’autre.
Je l’attrape par la taille pour la tirer contre moi, bien plus près de mon visage que je ne le devrais en serrant mes doigts contre sa peau douce, la chamboulant encore plus tandis que j’entends son cœur qui accélère.
- C’est fini ton cirque moustique ? J’aimerais bien leur mettre la piquette maintenant, murmure-je avec autorité.
Elle est tellement perturbée par notre contact qu’elle acquiesce simplement et je la relâche, la laissant complétement muette, plantée à côté de nous.
- Prête Yume ? demande-je avec humour.
- Oui ! s’exclame-t-elle.
Grâce à mon sharingan, je mets les balles les unes après les autres dans les verres, créant l’ahurissement général des gens qui ne me connaissent pas et les soupirs frustrés des gens de Konoha. Je passe ensuite quelques minutes à distribuer mes verres en riant avec Yume, sous les yeux déconfits d’Hanako.
Lorsque nous retournons à table, je suis acclamé en héros.
- La vache Kakashi ! Tu es flippant comme ça ! s’exclame Yuki en découvrant mes deux yeux.
- Il parait ! dis-je joyeusement.
- Sexy plutôt, il affole des parties de mon corps dont vous ne voulez pas entendre parler ! rit Yume.
- Yume ! Il y a une enfant à cette table ! rage Hanako entre ses dents serrées.
- Pardon Hanako, je vais faire attention à tes oreilles, rétorque Yume.
Je plaque une main sur ma bouche pour m’empêcher de rire à la remarque de Yume, parce que je la trouve juste tellement dingue que c’est risible. Hanako se vexe encore plus en pensant que je me moque d’elle et s’enfonce rageusement dans son siège en croisant les bras plus fort que jamais.
- De toute façon je crois que je vais aller me coucher, annonce Kiyowa.
- Très bonne idée, les adultes font n’importe quoi ce soir, réponds-je en me retenant de rire.
- Vous le premier Kakashi senseï, rétorque-t-elle en plissant les yeux.
Je lui ébouriffe les cheveux, ne sachant pas exactement quoi dire pour me justifier, et elle rit en se levant de table.
- Tu n’auras pas trop faim ? m’inquiète-je.
- Non, je me suis gavée d’apéritifs, répond-elle.
J’hoche la tête et je me lève pour la raccompagner.