LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 125 : Kakashi joue, Hanako perd

3111 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/11/2025 11:09

Chapitre 125 : Kakashi joue, Hanako perd


Lorsque nous sommes seuls dans le hall d’entrée, Kiyowa s’arrête :

-         Vous êtes ridicule Kakashi senseï, soupire-t-elle.

-         Je m’en doute, réponds-je avec honnêteté.  

-         Mais ça marche. Je vous assure que ça marche, précise-t-elle.

J’hausse un sourcil intéressé et elle s’assoit sur les marches de l’escalier. J’hésite quelques secondes, me demandant si c’est vraiment mon rôle d’adulte d’avoir une discussion avec une genin sur Hanako… Mais franchement, je ne risque pas de demander des conseils sur ma relation bancale à Hinari, ma seule amie féminine, ni à Sakura, la meilleure amie d’Hanako… Je n’ai pas trop le choix si je veux un point de vue féminin, et puis, les genin adorent qu’on les traite comme des égaux plutôt que toujours comme des gamins.

Je m’installe donc à côté d’elle, l’interrogeant du regard et elle s’explique :

-         Depuis votre… cirque avec Yume, elle est vraiment sur les nerfs. Elle a déjà envoyé bouler trois fois Shisui, elle vous fixe en continu et je ne compte même pas le nombre de fois où elle saute de sa chaise pour vous foncer dessus lorsque Yume vous approche d’un peu trop près. Il faut voir la tête qu’elle a faite quand vous alliez enlever votre bandeau… ça ne lui a pas plu du tout.

Maintenant que Kiyowa me le fait remarquer, je réalise son intervention et ça me fait sourire comme un dingue d’imaginer qu’Hanako ne voulait pas que Yume voie mes deux yeux.

-         Hanako adore mon sharingan, enfin, pas sa puissance comme tout le monde… elle adore mes yeux étranges, bicolores, un peu flippants… elle me trouve apparemment magnifique comme je suis…, murmure-je.

Je me sens immédiatement honteux d’avoir dit une chose pareille mais lorsque je tourne la tête vers Kiyowa et que mon regard rencontre ses grands yeux blancs fantomatiques, je me rends compte que je viens sans doute de me confier à l’une des rares personne qui puisse comprendre mes complexes. Elle m’offre d’ailleurs un sourire rayonnant :

-         Vous avez de la chance senseï… ce serait l’un des plus beaux compliments qu’on puisse me faire que d’aimer mes yeux atypiques, répond-elle avec douceur.

Nous échangeons un long regard complice et je commence à me rendre compte que cette gamine me ressemble vraiment.  Elle finit par en rajouter une couche sans que je n’aie à demander quoi que ce soit :

-          Je crois qu’elle est drôlement jalouse, commente-t-elle.

-         C’est un peu ce que j’espérais, je pense que tu as compris que je ne passe pas le temps avec Yume par plaisir, dis-je avec honnêteté.

Autant justifier un peu mon comportement de ce soir.

-         J’espère bien senseï, je n’apprécie pas cette femme, j’aurais été drôlement déçue d’apprendre que c’était elle votre amoureuse…, pouffe-t-elle.

Nous rions tous les deux avant que je n’en vienne au fait, la chose sur laquelle j’essaie d’avoir son avis de façon un peu détournée :

-         J’espère juste que je ne vais pas trop loin, notre histoire s’est terminée à cause de moi et je m’en mords les doigts. J’ai plus ou moins… mis fin à notre relation par… peur…, bafouille-je.

-         Peur ? s’étonne Kiyowa.

Je lui lance un regard qui en dit long et elle doit tirer les bonnes conclusions parce qu’elle finit par hocher la tête comme si ça tombait sous le sens. Elle est maline, ma réputation est publique, il ne faut pas être un génie pour comprendre que j’ai paniqué comme le dernier des pleutres en me rapprochant d’une femme. Ça suffira amplement, pas la peine que Kiyowa apprenne mes fautes vis-à-vis de Rinko, qui en plus m’a pardonné depuis.

-         Alors voilà, j’espère juste ne pas aller trop loin alors que c’est moi le fautif à l’origine, chuchote-je.

-         Vous vous êtes excusé je présume ? Vous lui avez dit que vous vouliez la récupérer ? demande-t-elle.

-         Bien sûr, je ne fais que ça, soupire-je tristement.

-         Alors je pense que ce que vous faites est une bonne chose senseï. Depuis que nous sommes ici, elle vous crie dessus et vous vous écrasez, c’est rapide de s’engouffrer dans ce schéma indéfiniment. Elle vous en veut et refuse sans doute de vous écouter vraiment pour se venger et évacuer sa colère… Avec Yume, vous renversez les choses, parce que ça lui montre que tant qu’elle vous rejette, une autre n’attend qu’une porte ouverte pour lui piquer la place… Et ça, ça pourrait vite la faire vous écouter plus… attentivement.

-         J’ai peur que ça la blesse trop, insiste-je.

-         Et si ça la blessait alors quoi ? lâche Kiyowa.

Elle m’étonne, je sais qu’elle adore Hanako, je ne comprends pas.

-         Mais je ne veux pas qu’elle souffre ! Elle ne le mérite pas, cette femme est un ange ! la défends-je.

-         D’accord, mais votre ange sort quand même avec quelqu’un ! Je suis d’ailleurs sûre qu’elle le fait exprès pour vous rendre vert de jalousie, alors je ne vois pas bien le mal à faire la même chose en moins pire ! Qu’en fait-elle de vos sentiments à vous ? De vous blesser en s’affichant avec Shisui ?

-         Notre rupture est de ma faute, souligne-je.

-         Et vous ne sortez pas avec Yume il me semble, vous vous approchez d’elle tout au plus alors je trouve vos armes proportionnelles à la situation et à vos torts respectifs dans votre rupture.

Je suis abasourdi, Kiyowa me déculpabilise carrément, elle n’a pas tort, dans le fond je ne fais rien avec Yume, c’est cette femme qui est carrément trop envahissante. Je ne fais qu’être sympa avec elle et ça rend déjà Hanako dingue alors même qu’elle a son petit Shisui… J’ai bien fait de me confier à une femme, j’en étais sûr, on me traite de génie, mais bon sang, je suis un crétin dans bien trop de domaines.

Je me sens déjà ragaillardi mais Kiyowa continue :

-         Oui ça va l’agacer, oui ça va la rendre triste, mais en même temps ça va lui permettre d’y voir plus clair dans ses sentiments… De comprendre si elle préfère vivre sans vous et ne pas vous pardonner, ou si elle préfère être avec vous et passer l’éponge… Un mal pour un bien… Sans lumière pas d’ombre, sans ombre pas de lumière, dit-elle avec le plus grand sérieux.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes ! Va donc te coucher ! Qu’est-ce qu’il me prend de garder une gamine réveillée à cette heure-ci pour parler de mes problèmes ! Je suis en train de te rendre chèvre, écoute-toi ! m’exclame-je avec humour, la faisant éclater de rire.

Elle se renverse en arrière dans l’escalier et je la regarde rire aux éclats avec un sourire aux lèvres, heureux de l’avoir amusée à ce point. C’est vraiment une chouette gamine.

Elle se relève en essuyant quelques larmes aux coins de ses yeux :

-         Bonne chance senseï et écoutez mes conseils ! me dit-elle joyeusement en montant l’escalier.

-         C’est pas possible ça, je perds toute crédibilité à discuter de mes histoires d’amour avec une gamine de douze ans, râle-je en lui lançant un regard agacé.

-         Ça restera entre nous ! lance-t-elle en riant encore.

-         J’espère bien !! Sinon je te renvoie à l’académie ! la menace-je.

Elle disparait à l’étage en riant un peu plus et je commence vraiment à me demander si je n’ai pas un sens de l’humour plus développé au pays des sources chaudes qu’ailleurs.

Le cliquetis de la porte de la salle de réception attire mon attention et je sens l’aura que je préfère au monde avant même de voir son adorable petite tête qui se glisse dans l’ouverture. Je suis sûr qu’elle me cherche, je suppose que j’ai mis trop longtemps à raccompagner Kiyowa et que mon petit ange est déjà inquiète.

Elle vient vers moi à petits pas, me fixant de ses yeux plissés de colère et se plante pratiquement entre mes jambes en croisant les bras, silencieuse. Je suppose qu’elle ne s’attendait pas à se faire « griller » en train de me chercher et qu’elle ne sait pas trop quoi dire.

Mais c’est bien le cadet de mes soucis, parce que je l’ai enfin à moi, rien qu’à moi. Dans cette magnifique robe que j’aime par-dessus tout, avec sa petite mine froncée par la jalousie qui me confirme que tout n’est pas fini.

Mon alcoolémie n’aide pas à me faire garder les mains dans les poches, je n’arrivais déjà pas à respecter sa relation avec Rinko, ce n’est pas pour respecter celle avec ce neuneu de Shisui… Alors je cède à ma pulsion et j’attrape ses hanches pour la retourner doucement.

Elle m’obéit docilement, me présentant son dos nu stupéfiant et mes yeux glissent sur sa peau soyeuse et sans défaut.

-         Tu m’émerveilles…, chuchote-je.

Elle met quelques secondes à répondre et lorsqu’elle le fait, je sais qu’elle rougit, je la connais par cœur.

-         Plus que Yume ? murmure-t-elle d’une petite voix honteuse.

-         Plus que Yume, confirme-je à voix basse.  

Je n’en fais pas trop, et je sens que ça la frustre un peu. Elle a l’habitude que je l’inonde de compliments, que je lui dise à quel point je suis à elle, qu’elle n’a pas de soucis à se faire… Mais suite à ma conversation avec Kiyowa, je préfère rester concis. Ce n’est pas un hasard que nous nous retrouvions seuls ici, que j’aie pu toucher ses hanches sans qu’elle ne se cabre… Elle vient marquer son territoire, elle vient me dire que même si elle m’en veut, il n’est même pas question que j’approche une autre femme et ça me plait. 

Plus j’observe son dos, plus je me tends. Ça me rappelle tellement de bons souvenirs, je me perds dans le passé, dans tous nos moments à deux, je suis complétement aliéné par le spectacle de son corps, envouté par l’odeur de sa peau, j’ai besoin de la toucher…

Je glisse deux doigts de sa nuque à ses reins et j’observe les frissons qui dessinent mon passage, attendant de voir si elle va refuser ou valider mon geste.

Elle ne bouge pas, et dès que j’entends le petit bruit étouffé de son cœur qui s’envole, je sais que j’ai l’autorisation, peut-être même l’ordre, de continuer.

Alors je recommence, plus lentement cette fois, posant tous mes doigts sur son dos, les glissant doucement et sensuellement, prenant le temps de sentir chacun de ses muscles, chacun de ses frissons qui se crée sous mes doigts.

Je crois que je gronde en le faisant, je suis trop saoul pour en être sûr, mais son pouls s’affole si fort que je suppose que c’est bien le cas… elle recule même d’un petit pas pour se rapprocher de moi. Je glisse mon masque dans mon cou et j’attrape son ventre d’une main avant de poser mes lèvres au creux de son dos, la faisant frémir un peu plus.

J’en ferme les yeux de soulagement, j’inspire sa peau avec désespoir en promenant mes lèvres contre son dos, décalant mes baisers jusqu’à ses côtes, me prélassant dans sa volupté infinie. Mes doigts se crispent contre son ventre, je ne peux plus m’arrêter. Mon autre main rejoint la première pour l’attraper vraiment et je la tire un peu plus à moi tandis que je glisse mes lèvres en travers de son dos nu pour embrasser toujours plus de ma nymphe. Je me loge au creux de sa taille, à la lisière du tissu délicat et j’aspire sa peau entre mes lèvres, complétement shooté par elle.

Je la sens devenir plus fébrile tandis que sa tête se penche doucement sur le côté. Je devine ses yeux fermés, ses lèvres entrouvertes, et alors que je me relève de l’escalier, je ne résiste pas à dénouer sa robe d’une main, pour dégager sa nuque complétement.

Son souffle devient rapide, accélérant de fait le mien, mais je suis déjà au maximum de ma tension depuis le début de ces caresses et dès que je détache sa robe, je me glisse contre sa gorge en grondant doucement. Elle pose ses mains sur sa poitrine pour y tenir le tissu mais ne me repousse pas, elle penche même un peu plus la tête pour me laisser accéder à son cou et je passe mes bras autour d’elle pour la câliner en continuant de m’amuser au creux de sa gorge.

Je la mordille comme j’aime le faire, comme j’ai besoin de le faire, je joue comme ça une minute ou deux, le temps que son corps soit intégralement recouvert de chair de poule puis je caresse doucement sa mâchoire de mon nez, hésitant à faire la même chose avec mes lèvres. J’ai l’impression qu’il n’y a plus que nous deux dans ce monde, que ces dernières semaines n’étaient qu’un cauchemar et pourtant…

Lorsque la porte de la salle de réception s’ouvre, je comprends que ces semaines difficiles étaient nécessaires pour ouvrir la porte de mes rêves les plus fous. Parce qu’alors que deux hommes sortent, dont un de Konoha, je n’ai pas à la lâcher comme si elle avait la peste, je n’ai pas à fuir me planquer par peur que quelqu’un reporte cet échange à Rinko… Je renoue simplement sa robe en embrassant sa joue tendrement, l’admirant rougir un peu plus en fixant les nouveaux venus qui nous ignorent royalement.

Elle me lance un petit regard inquiet et je lui souris simplement en reposant mes mains sur ses hanches. Je suis ses magnifiques yeux roses qui se reposent sur les deux hommes et je vois au fond de ses yeux qu’elle réfléchit, qu’elle réalise peu à peu que nous sommes libres, que nous n’avons plus à nous cacher et donc plus de raison que je me sauve. Ses sourcils se froncent un peu et je me dis que c’est le bon moment pour parler de Shisui afin qu’elle réalise peut-être que c’est avec moi qu’elle veut être et pas cet imbécile :

-         Shisui est un homme chanceux, murmure-je simplement.

Elle reporte son attention sur moi, me tuant par sa beauté surréelle :

-         Tu l’as été alors, chuchote-t-elle.

-         En effet. J’ai merdé et je m’en mords les doigts. Il n’y aura pas un jour de ma vie où je n’essaierai pas de me faire pardonner mes conneries mon ange.  

Nous nous regardons en silence et ses yeux tombent sur mes lèvres, je suis en train de trop la perturber, je sens ses envies et sa jugeotte qui se battent en duel, elle a envie de céder mais elle se le refuse, je lui ai fait trop de mal, je le sais. Alors je décide de prendre sur moi pour lui épargner ce dilemme :

-         Pardonne-moi, murmure-je en embrassant une dernière fois sa joue.

Je la sens qui se presse contre mes lèvres pour profiter de cet ultime baiser, et après une dernière caresse au creux de son dos, je repars à la soirée en remettant mon masque.

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