LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 126 : Le visage de Kakashi, la révélation
3650 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 04/11/2025 11:05
Chapitre 126 : Le visage de Kakashi, la révélation
Lorsque je me rassois avec nos camarades, je suis franchement calmé. Alors que j’étais un vrai pitre avant de sortir de la salle, je suis perdu dans mes pensées, repassant devant mes yeux notre petit moment de tendresse.
Mes camarades sont déçus et ils tentent par tous les moyens de me redonner la pêche mais c’est peine perdu, je ne suis pas malheureux, je suis amoureux. Je ne déprime pas, je suis simplement bien, apaisé de l’avoir touché, heureux d’avoir embrassé sa peau, ravi qu’elle ne m’ait pas crié dessus.
Elle nous rejoint quelques minutes après et se rassoit à côté de Shisui qui l’accueille avec une gentillesse dégoulinante, tellement heureux de la retrouver après l’avoir quitté dix minutes… Seigneur, que cet homme peut m’agacer.
Hanako n’est pas dedans, elle répond à peine à ce qu’il lui dit, du bout des lèvres sans même lui lancer un regard et le démon sur mon épaule ricane.
- Mais au fait, tu m’as menti Hanako ! s’exclame alors Yuki d’une voix indignée.
Nous tournons tous la tête vers lui, étonnés.
- Quoi ? demande Hanako sans comprendre.
- Tu m’avais dit que Kakashi avait un strabisme ! l’accuse-t-il avec humour.
Toute la table éclate de rire à cette information et ils me dévisagent pour tenter de me trouver un strabisme qui n’existe pas tandis qu’Hanako soupire :
- Roh… si on ne peut plus faire de blagues…, se défend-elle en souriant.
Mais Yuki devient trop curieux :
- Et sous ce masque alors ?! Enlève-le une bonne fois pour toutes Kakashi ! Qu’on te voie ! s’exclame-t-il.
- Non, réplique-je pour l’embêter.
- Mais pourquoi faire tant de mystères ?! se plaint-il.
- C’est parce qu’il est tellement beau que s’il l’enlève, vous serez tous jaloux ! s’exclame Yume de sa voix cinglante.
- Exactement ! réplique-je.
Elle rit à outrance en me fixant, visiblement ravie de retrouver notre « complicité ».
- Allez, enlève-le ! Je t’en prie ! supplie-t-elle d’une voix mielleuse.
- Mais vous allez le laisser tranquille avec son masque ! feule Hanako avec colère.
Je lui lance un regard en coin, la revoilà en protection de ressource... Elle réagit comme pour mon sharingan, elle ne veut pas que Yume me voit sans mon masque… Je suis bien tenté de l’enlever maintenant, quand je vois le rapprochement auquel j’ai eu le droit grâce à sa jalousie…
- Allez, enlève-le pour moi, pour notre victoire…, susurre Yume.
- Si c’est pour notre victoire…, soupire-je.
Ses yeux s’agrandissent d’impatience mais Hanako grogne encore :
- Garde ton masque Kakashi. Si tu es mieux avec, inutile de le faire pour amuser la galerie ! ronchonne-t-elle d’une voix tout de même très autoritaire.
Yume lui lance un regard mauvais :
- Je ne vais pas encore m’embrouiller avec la petite sœur, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque…, grince-t-elle entre ses dents.
Hanako saute sur ses pieds, véritablement furieuse cette fois :
- C’est une plaisanterie ?! Mais embrouille-toi donc avec moi Yume ! crie-t-elle.
- Pour que Kakashi doive encore te défendre ? se moque-t-elle.
- Si tu penses que j’ai besoin de qui que ce soit pour me défendre, c’est que tu ne me connais pas ! vocifère Hanako.
- Les filles, calmez-vous…, tempère Shisui d’une voix craintive.
Mais leur camarade de Shimo, toujours inconnu au bataillon, explose d’un rire gras :
- Laisse-les se battre Shisui ! Voilà un beau spectacle en approche que j’aimerais ne pas rater !
Sa remarque lourdingue calme visiblement les filles puisque le ton redescend.
- Calme-toi ma pauvre Hanako, tu es bien hystérique, dit simplement Yume avec dédain.
- Et toi tu es bien pathétique, râle Hanako en se rasseyant.
Hanako me donne envie de mourir de rire, elle est tellement contrariée pour une histoire de masque, c’est du délire. Je baisse les yeux pour arrêter de la regarder, histoire de ne pas céder à l’hilarité : grave erreur.
Avec l’alcool, je n’avais pas remarqué que Yuki me fixait en attendant la moindre ouverture. Je le sens se projeter sur moi mais mes réflexes sont d’une lenteur rare et au moment où j’attrape sa main, elle s’est déjà refermée sur mon masque qu’il m’arrache en éclatant de rire tandis que je beugle.
- Bordel ! Je n’ai jamais été aussi lent ! m’exclame-je, véritablement choqué qu’il ait réussi son coup.
J’ai décidément beaucoup trop bu et il ne serait pas bon qu’une attaque éclate sur Yu ce soir. Yuki me dévisage :
- Incroyable ! Regardez-le, c’est un humain en fait ! Pas de truffe ni de dents acérées ! s’écrie-t-il, plié en deux.
Hanako soupire d’agacement :
- Tu dis ça parce qu’il ne t’a pas encore mordu ! Ce qu’il ferait bien de faire, ça te remettrait sans doute les idées en place, parce que ses crocs ne rigolent pas ! dit-elle sèchement, complétement vexée que je me retrouve à nu devant eux.
Yume éclate d’un petit rire hautain :
- Qu’est-ce que tu en sais ? Il t’a déjà mordu toi peut-être ? siffle-t-elle.
Shisui lance un regard étrange à Hanako et elle s’empourpre :
- Non c’est vrai…, répond-elle à contre-cœur, de plus en plus contrariée.
- Moi je me porte volontaire directement ! intervient Yume.
Je manque de soupirer mais je réalise à temps que je suis complétement à découvert face à eux, alors je me concentre pour rester neutre. J’ai tellement l’habitude d’être planqué, que personne ne remarque quand je soupire, quand je souris, quand je lève les yeux au ciel… c’est tellement perturbant de voir tous leurs yeux rivés sur moi, je commence à devenir très mal à l’aise mais Yuki reprend l’attention générale :
- C’est vrai Yume, quoi de plus sexy que de se faire trancher la gorge…, réplique-t-il en levant les yeux au ciel.
- Qui donc parle de se faire trancher la gorge ? Il peut me mordre sans me faire mal, rit-elle avec des yeux remplis de sous-entendus.
- Ça reste des dents, ça n’est pas fait pour te caresser ! aboie férocement Hanako en relançant les hostilités.
Yume la regarde en agitant la main comme si elle était un moucheron intempestif qui la dérangeait :
- Il peut tout à fait y aller avec douceur ! s’agace-t-elle.
- Je ne suis pas doux, réplique-je immédiatement d’une voix ferme.
Elle commence à me courir sur le haricot à parler de moi comme ça, avec ses sous-entendus salaces comme si je n’avais pas mon mot à dire. Mais elle ne se démonte pas, évidemment, elle est dingue.
- Tant pis, je m’adapte, je ne suis pas chiante ! dit-elle en battant des cils.
- Pas sûre d’être d’accord avec ce dernier constat…, ronchonne Hanako en sifflant son verre.
La guerre des filles est coupée par l’arrivée de nombreux serveurs qui apportent les plats.
*
Après le repas, les kage se lèvent et nous annoncent un petit jeu consistant à répondre à des questions théoriques pour ramener un peu de sérieux dans cette soirée. On nous demande pour ça de réorganiser la salle uniquement en table de trois pour que nous puissions nous mettre en équipes alphabétiques. L’excitation monte dans les rangs pendant le remue-ménage, les ninjas se provoquent et se cherchent, se clamant tous futurs vainqueurs.
Une fois que tout est mis en place, je choisis une table et je suis rapidement rejoint par Yuki. En revanche, Yume prend la place d’Hanako et lorsque cette dernière arrive, je sens qu’elle prend encore sur elle pour ne pas exploser :
- En équipe, dit-elle avec tension à Yume.
- Et alors ? Je ne bougerai pas, réplique cette dernière avec insolence.
Hanako monte encore dans les tours, je sens qu’elle est à bout de ses engueulades avec Yume et qu’elle commence à vraiment en avoir marre. Je ne veux surtout pas intervenir, parce que je maintiens obstinément mon plan visant à la rendre jalouse et que la défendre face à Yume serait contre-productif.
Elle affiche sa petite mine renfrognée et croise les bras sur sa poitrine pour la centième fois de la soirée :
- Laisse-moi ma place ! ordonne-t-elle à Yume.
- Non, je te laisse la mienne, en plus tu seras avec ton Shisui chéri alors je ne vois pas ce que ça peut te faire.
- Je m’assiérai ici, je te préviens, menace Hanako calmement.
Elle est bizarre, elle est passée de la colère à un calme olympien, elle a presque l’air déterminée.
- Ah bon ? Et qu’est-ce que tu vas faire ? Aller te plaindre aux kage ? se moque Yume.
- Non, répond-elle simplement.
Elle vient alors vers moi d’une démarche lente et assurée, puis s’assoit en travers de mes cuisses avec l’air le plus suffisant que je ne lui ai jamais vu. Elle est fière comme un paon tandis que Yume perd son sourire et l’assassine du regard, jalouse comme un pou :
- Tu n’as pas le droit ! Ce sont des équipes de trois ! s’exclame-t-elle furieusement.
- Et qu’est-ce que tu vas faire ? Aller te plaindre aux kage ? rétorque Hanako.
Je trouve sa répartie tellement brillante sur ce coup que je suis obligé de me planquer derrière son épaule pour rire, en profitant évidemment pour frotter ma joue contre sa peau une seconde ou deux. Je suis trop heureux de l’avoir sur moi, de pouvoir encore la toucher, la sentir, profiter d’elle, merci Yume !
- Dégage de là ! s’énerve violemment Yume en voyant ça.
- Oh pardon Yume, qu’est-ce qui t’énerve exactement ? minaude Hanako d’une voix mielleuse.
Elle fait mine de se rendre compte qu’elle est assise sur moi :
- Oh ? C’est parce que je suis assise sur les genoux de Kakashi ? Oh mince alors, je suis confuse ! Ça te rend jalouse que je sois sur lui alors que tu cherches désespérément à le séduire depuis deux jours ? Oh excuse-moi, est-ce que ça t’aide un peu si je me mets comme ça ? roucoule-t-elle.
Elle passe son bras autour de ma nuque, me prenant en câlin, me retournant bien évidement des pieds à la tête. Je ne peux faire autrement que de la regarder avec un désir ardent, subjugué par sa proximité, redoublant son sourire de chat suffisant tandis qu’elle caresse mon épaule du bout des doigts en fixant Yume.
Si son territoire n’était pas suffisamment marqué jusque-là, il vient assurément de l’être. Yume est à deux doigts de péter les plombs, ses traits sont déformés par la jalousie et son aura dégage tellement de tension qu’elle me crispe.
- C’est bon, je te laisse ta place Hanako, lâche-t-elle.
Mais c’est mal connaitre mon petit démon.
- Oh non ça va, tu peux la garder, je suis drôlement bien où je suis finalement. Être assise sur les genoux d’un beau garçon c’est finalement vachement mieux qu’une chaise en plastique, claironne Hanako en caressant toujours ma chemise du bout des doigts.
- Va te faire voir Hanako, feule Yume.
- Mais avec plaisir ma petite Yume ! répond-elle joyeusement.
Elle resserre sa prise sur ma nuque et regarde les kage devant nous avec un petit sourire aux lèvres pendant qu’ils expliquent mieux les règles du jeu.
Quant à moi ? Impossible de penser à autre chose qu’à elle, de fixer sa nuque juste sous mon nez. Je rêve d’y planter un petit baiser, je n’ai même pas mon masque, c’est tellement tentant, je me demande si quelqu’un me remarquerait…
Je cherche la table de Shisui, il se trouve à l’autre bout de la salle, la vue complétement obstruée par d’autre tables… C’est bon à savoir…
Je meurs aussi d’envie de poser une main sur sa hanche mais je me retiens. Je profite simplement de ce contact et de sa douce fragrance qui me baigne de lumière. Mes yeux glissent sur sa peau de pêche lorsque Yume menace de briser mon bonheur :
- J’aurai deux mots à dire à Shisui moi, siffle-t-elle.
- Mais dis-lui donc, qu’est-ce que j’en ai à faire ?! réplique Hanako.
Elle a une telle assurance en disant cela que ça passe carrément. Pourtant, il est dur d’imaginer que ça ne lui poserait aucun problème, mais en même temps quoi ? Il me cassera la gueule ? Je ris tout seul rien qu’à cette idée et Hanako tourne la tête pour me regarder rire, ne s’attendant sans doute pas à ce que nos visages soient si proches.
Immédiatement, la tension électrique qui nous anime depuis le premier jour se créée. Le moment est suspendu hors du temps tandis que son visage s’approche doucement du mien et que ses yeux s’enflamment, c’est foutrement dangereux connaissant notre tendance à nous aimanter l’un à l’autre.
Le désir me coupe le souffle, la tension dans mon corps devient difficile à gérer et je sens que je vais craquer et l’embrasser d’une seconde à l’autre alors je fais la seule chose qui m’en empêchera : je baisse la tête pour croquer son épaule.
Sa peau réagit si fort à ce contact que je quitte la bienséance, le respect de Shisui, la pression sociale de mes camarades de Konoha et je glisse une main sur sa hanche pour la serrer contre moi en durcissant ma petite morsure.
- Arrête, me souffle-t-elle tout doucement, presque affolée.
Je m’arrache à son contact, le cœur battant :
- J’ai trop bu pour que tu sois sous mon nez comme ça, murmure-je plaintivement.
- Je sais, mais il va falloir être sage quand même, il y a du monde dans cette pièce, répond-elle avec autorité malgré son ton de velours.
Ça suffit à me calmer et je pose ma joue contre la marque rouge que je viens de lui faire, boudant presque. J’en ai marre de devoir rester sage, de devoir faire comme si ce n’était pas elle pour moi et moi pour elle… Je sais que j’ai merdé, je le sais, mais bon sang, nous sommes une évidence.
J’essaie donc de m’absorber dans le jeu en cours, gardant tout de même ma main contre sa hanche pour la caresser tendrement et ma joue sur son épaule pour la câliner.
*
Plus le jeu avance, plus Hanako boit et crie les réponses aux questions demandées en riant comme une dingue. J’adore la voir s’amuser, surtout d’aussi près.
J’ai quitté ma position de câlin il y a déjà quelques verres, quand elle a commencé à vraiment attirer l’attention sur elle. Elle est tellement intelligente, je me rends compte qu’elle leur met la honte à tous en répondant aux questions parfaitement, et pompette en plus. Yume passe pour une idiote à côté d’Hanako et ça la met en rogne comme jamais.
Je décide de la taquiner, puisque ce n’est pas la première fois que nous abordons ce sujet :
- Dites-moi mon ange, n’étiez-vous pas la première de votre classe ? lui susurre-je à l’oreille.
Elle tourne son beau regard vers moi, toute heureuse.
- Je crois bien que si, ronronne-t-elle.
- C’est sur toi que les autres copiaient à l’examen des chunin ? surenchéris-je.
- Evidemment, je suis sortie de la salle en dix minutes, fanfaronne-t-elle.
- Et n’auriez-vous pas appris par cœur les règles de survie en cas d’hypothermie ? continue-je, de plus en plus taquin.
- Figurez-vous que si, il me semble d’ailleurs vous les avoir déjà énoncées sous cette tente au pays du gel…, répond-elle.
- Dommage que nous ne les ayons pas appliquées, ce que je peux être idiot parfois…, plaisante-je d’une voix rauque.
- Nous les avons pourtant appliquées plusieurs fois depuis cette fameuse nuit si je ne m’abuse, réplique-t-elle de son ton fiévreux.
Je croque encore son épaule, plus doucement, incapable de résister à ce qu’elle sous-entend. Ses yeux se ferment à demi, elle me dévore des yeux et j’embrasse ma seconde morsure longuement, glissant le bout de ma langue furtivement contre sa peau, redéclenchant des frissons sur son épaule.
- Kakashi ! glousse-t-elle.
Je soupire doucement, me plaignant très clairement, complétement à bout de nerfs lorsque les lumières se coupent. Yuki commence à râler mais Hanako le calme :
- Ce sont les coupures de courants, on nous en avait parlé, dit-elle calmement.
Nous restons dans le noir une petite minute et je me permets de poser un petit baiser de plus sur son épaule avant que les lumières ne se rallument sous les applaudissements de la salle.