LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 137 : L'enquête d'Hanako

3879 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/11/2025 13:06

Chapitre 137 : L’enquête d’Hanako


Hanako est toute heureuse de voir que je ne m’énerve pas trop, gloussant simplement de mes grondements que je ne contrôle de toute façon pas et lorsqu’elle termine son récit, j’essaie de me détourner de mes pensées meurtrières :

-         Bon et donc ? Quel est la rapport entre cet enfoiré et Hinari ? râle-je.

-         Et bien, c’est là que ça devient intéressant. J’y ai pensé en m’endormant, puis pendant notre retour, quand tu étais trop concentré pour parler… et j’ai fini par comprendre ce qu’il s’est passé avec justesse je crois, c’est en tout cas la seule explication logique…, dit-elle.

-         Je t’écoute ?

-         Hinari et Tao sont amis, m’annonce-t-elle en premier.

-         Ah bon ? m’étonne-je. Alors c’est récent, ils ne l’étaient pas jusqu’à il y a peu de temps.

-         C’est encore pire alors, ça corrobore mon hypothèse… Je pense que Tao est cinglé, qu’il m’a pris en grippe et qu’il a décidé de me nuire. Si tu voyais les regards haineux qu’il me lance sans cesse… et ses menaces… je suis sûre et certaine qu’il est à l’origine de tout ça.

-         Mais quel est le rapport avec nous deux … ? demande-je.

Je commence à être vraiment curieux. Maintenant que j’ai de toute façon décidé que j’irais lui foutre une raclée en rentrant, ma colère est contenue et je suis dévoré par la curiosité de comprendre l’enquête d’Hanako, qu’elle m’explique :

-         Je pense que Tao m’a dans le collimateur depuis la fête de Toru et qu’il cherche une façon de me nuire discrètement depuis. Ta réaction pour me défendre face à lui a dû attirer son attention Kakashi, tu n’es pas du genre à en avoir quelque chose à faire des gens autour de toi, encore moins à te montrer protecteur à ce point avec une femme je suppose… ? demande-t-elle avec hésitation.

Je fronce les sourcils :

-         Non c’est vrai… évidemment, je protégerais n’importe quelle femme en danger, mais je n’ai jamais eu à le faire… et c’est vrai que ma réaction était un peu … possessive, admets-je.

-         C’est sûr Kakashi. Tu t’es littéralement planté devant lui en grondant comme un animal simplement parce que le ton montait entre nous. Ce n’est pas anodin, n’importe quel homme lambda aurait simplement tenté de calmer les choses avec diplomatie, pas en débarquant de nulle part pour le grogner ! pouffe-t-elle.

Je lève les yeux au ciel mais je dois admettre qu’elle a raison. Elle reprend :

-         A partir de là, je pense qu’il a carrément tiqué sur nous. Or, si tu te souviens bien, nous n’avons pas particulièrement été discrets ce soir-là… Il a dû te voir me caresser la gorge ou le dos, me voir te parler à l’oreille, te voir me courir après lorsque je suis partie en pleurs à la cuisine… et s’il a vraiment poussé le vice, alors qu’est-ce qui nous dit qu’il ne nous a pas vu devant la maison nous faire un câlin puis disparaitre à quelques minutes d’intervalles de la soirée alors même que mon petit-ami y était encore… C’est un force spéciale, peut-être pas le meilleur, mais il a l’entrainement qui va avec…

J’ouvre des yeux ronds, parce que ce qu’elle dit n’est pas délirant. Tao est formé pour observer sans être vu, analyser les situations, ne rater aucun détail… et s’il a vraiment tiqué sur nous deux à cause de notre accrochage alors il y a fort à parier qu’Hanako a raison.

-         C’est ma relation avec Rinko qui a dû le faire douter, reprend-elle. Il ne pouvait pas éliminer l’option que nous étions proches à cause de ton amitié avec Rinko ou qu’il se trompait tout simplement sur la nature de notre relation… Sinon il y a fort à parier qu’il aurait simplement balancé l’information à Rinko directement pour nous faire du tort. Mais il a attendu, tel le force spéciale qu’il est, il a attendu patiemment d’avoir des « preuves » dans l’ombre, pour frapper plus fort.

Je secoue la tête :

-         Mais quand veux-tu qu’il nous ait vu ?! Après cette soirée, tu es simplement venue dans mon bureau, où je t’ai certes embrassé la cuisse, mais je te garantis qu’il n’était pas planqué derrière une étagère ! m’exclame-je.

-         Au pays des fleurs Kakashi ! C’est là que nous sommes devenus plus proches, là que tu as commencé à n’en avoir rien à faire de te rapprocher de moi sous le nez de Rinko !

-         Oui enfin, j’ai commencé à m’en foutre d’être proche de toi le dernier jour de notre séjour ! Après notre deuxième nuit tous les deux, et encore une fois, je te garantis que nous étions seuls dans cette chambre et que Tao n’était pas planqué sous le lit ! Alors quoi ?! Il nous épiait depuis le premier jour sans relâche, sans rien voir de bizarre, pourtant convaincu que nous étions liés ?! m’agace-je.

-         Et bien, mon accrochage le plus violent avec lui a eu lieu dans l’après-midi avant la soirée, alors je suppose qu’il était un peu plus attentif à moi ce soir-là…

Je passe en revue la soirée dans mon esprit, et je fronce les sourcils :

-         Tu penses qu’il nous a vu dans le bain nordique c’est ça ?! Hanako, je te garantis que non, je l’aurais senti, force spéciale ou pas, j’aurais senti quelqu’un en train de nous épier, lui assure-je.

-         Non, je ne pense pas qu’il nous ait vu à proprement parler. Mais quand tu t’es sauvé subitement en entendant du monde arriver, Tao faisait partie des hommes qui m’ont rejointe dans le bain nordique, et devine quoi ? Il y avait ta chemise au pied du bain !

Je me fige d’horreur, commençant à sérieusement croire son histoire délirante. Parce que pour le coup, il est absolument certain que Tao n’aurait jamais manqué cette information.

-         Et j’ai enfilé ta chemise en sortant Kakashi ! Je voulais juste enlever la preuve de sous le nez de Rinko l’air de rien, mais Tao n’aura pas manqué de me voir l’enfiler comme si elle était à moi pour la cacher !

-         Oh putain…, souffle-je.  

-         Comme tu dis. A partir de là, il devait jubiler, être sûr de lui, et nous lui avons encore servi sur un plateau d’argent une preuve de plus lorsque nous avons… passé la nuit ensemble et que les garçons nous ont entendu, dit-elle en rougissant.

-         Oh putain…, répète-je en commençant à voir rouge.

-         Il me fixait sans ciller pendant toute l’enquête d’Hinari pour découvrir qui était ta mystérieuse amante. L’enquête d’Hinari, la fille complétement cinglée et folle de toi, tu vois où je veux en venir ?

-         Oh putain, continue-je.

A ce stade, je ne peux plus dire autre chose. J’ai le goût du sang dans la bouche et Tao n’a plus beaucoup de temps à vivre.

Hanako hoche gravement la tête en continuant :

-         C’est au pays des fleurs que ma relation avec Hinari s’est véritablement dégradée, parce que j’étais jalouse de la voir pendue à ton bras et j’ai commencé à la chercher… C’est là que notre hostilité s’est vraiment déclarée alors que c’était plutôt elle qui me « snobait » simplement à l’origine, explique-t-elle.

-         Oui… c’est vrai, admets-je.

Elle reprend :

-          C’est donc au pays des fleurs que Tao a dû approcher Hinari en voyant que nous ne nous aimions pas du tout, c’est à partir de là que je les ai vu se parler en tout cas et ils avaient tout de même en commun la haine de ma personne et un esprit détraqué. Je suis pratiquement sûre qu’il a convaincu Hinari de se joindre à lui pour faire péter notre histoire le lendemain de notre nuit tous les deux au pays des fleurs, lorsqu’il était sûr de lui.

-         Mais Hinari n’aurait jamais pu tenir sa langue face à Rinko ! Quel était son intérêt ? demande-je.

-         Kakashi, cette fille est folle de toi, et Tao lui a prouvé par A+B que c’était autour de moi que tu tournais. En s’alliant à Tao, en faisant foirer notre histoire, elle éliminait une concurrente des plus sérieuses puisque nous étions déjà en train de batifoler. Si tu imagines que sa loyauté envers Rinko passe avant son obsession de ta personne, je pense que tu te trompes, souligne-t-elle.

J’hoche la tête pensivement :

-         Tu as raison, en balançant l’info à Rinko, elle risquait surtout de nous brouiller lui et moi, pas assurément de nous éloigner l’un de l’autre… Et tu venais de quitter officiellement Rinko… ça aurait été stupide… autant s’assurer que notre relation exploserait à coup sûr, réalise-je.

-         Exactement ! répond-elle. Et nous en arrivons à ton célèbre « pétage de plombs » suite à mon coma, qui n’a échappé à personne mais qui a dû donner la dernière assurance à Tao que notre histoire n’était pas qu’une histoire de coucherie mais quelque chose de plus profond, au point que mon accident te traumatise.

J’hoche la tête lentement, franchement sur les fesses. Cette enquête me passionne. Plus elle m’expose sa théorie, plus elle fait sens et plus j’imagine des façons de casser la gueule de Tao.

-         Et ensuite ? demande-je.

-         Nous en arrivons à la soirée chez Rinko. Où Tao était présent et où il a passé son début de soirée à discuter avec Hinari tandis qu’ils me lançaient des regards mauvais. Je pense que c’est là qu’ils ont mis leur plan sur pieds pour de bon.

-         Soirée où je t’ai évidemment couru après dans le couloir dès l’instant où tu as passé la porte…, souligne-je avec des yeux ahuris.

-         Oui, et c’est à partir de là que Shin a commencé à me parler de toi et des rumeurs à ton sujet. Drôle de timing n’est-ce pas ? répond-elle.

-         Mais c’est vrai que Shin est impliqué ! m’exclame-je. Comment peut-il être impliqué ?!

-         Et bien même là, tout s’aligne. Shin est devenu ami avec Nanba à la soirée de Toru, ils ne se sont plus quittés et Shin s’est mis à trainer avec une bande de force spéciale. Il ne m’a jamais dit leurs noms mais je serais prête à parier que Tao fait partie du tas et qu’il a dû se rapprocher de Shin en apprenant qu’il était mon meilleur ami. A partir de là, tout était en place. Tao a commencé à répandre des rumeurs l’air de rien sur toi en faisant promettre à Shin de ne le dire à personne. Il devait bien se douter que mon meilleur ami me le dirait quand même puisqu’il était tout de même prévisible que je me confie à lui sur notre relation secrète et qu’il voudrait me protéger…

-         Nom de dieu, siffle-je.

-         Comme tu dis, ça aurait été un peu gros de simplement me balancer qu’Hinari avait couché avec toi comme ça, de but en blanc. Alors il a manipulé Shin pour commencer à semer le doute dans mon esprit avant leur coup de grâce. Coup de grâce asséné à ma personne via Hinari, qui m’a spécifiquement demandé pour une prise de sang de dépistage, se confiant à une amie à elle devant moi pour ne pas être louche. La boucle est bouclée et malheureusement le timing a fait que tu m’as quitté ce jour-là et que j’ai cru à cette histoire, réussissant en beauté leur plan ignoble menant à notre séparation.

J’hoche la tête longuement, franchement abasourdi :

-         Ton hypothèse tient la route moustique, elle est même carrément logique finalement… je n’en reviens pas. Autant Tao est un homme mort, autant je suis profondément déçu d’Hinari, chuchote-je.

-         Kakashi, tu m’as promis de ne rien faire ! gronde-t-elle.

Je n’ai rien promis.

-         Oui, oui, réponds-je évasivement.

-         Oui. Mon seul problème, c’est que bien que tout s’aligne, nous n’avons pas véritablement de moyen d’être sûrs que c’est le cas, à moins que je ne me plonge dans leurs esprits pour m’en assurer, soupire-t-elle.

-         Oui, c’est dommage.

C’est ça oui. Je sais déjà qui pourra me confirmer tout ça et je suis impatient de courir voir Shin dès mon retour à Konoha. Parce que si Shin me confirme que c’est Tao qui lui a dit ces choses fausses, alors l’hypothèse d’Hanako sera complétement vérifiée. Bon sang, je ne peux pas attendre d’éclater la tête de cet enfoiré, mais j’aimerais autant être bien sûr qu’Hanako ne sera pas là pour m’en empêcher :

-         Et tu repars à Konoha ou au pays du gel après cette mission ? demande-je innocemment.

-         Chez Ashi… j’y ai laissé toutes mes affaires, répond-elle en mordant sa lèvre.

-         Tant mieux, ça te fera un petit supplément de vacances mon ange, dis-je affectueusement.

Elle rougit en baissant le nez, toute timide, et j’aperçois l’heure en fond :

-         Nous devrions dormir, après la nuit que nous avons passé, ça ne nous ferait pas de mal de ne pas nous coucher trop tard, propose-je.

Elle jette un coup d’œil à l’heure avec des yeux déçus mais résignés.

-         Oui, tu as sans doute raison.... Bien que j’aie très bien dormi pour ma part, souligne-t-elle.

-         Suis-je confortable ? plaisante-je.

Elle plonge ses yeux rieurs dans les miens :

-         Absolument ! Un matelas de grande qualité ce serviteur, et chauffant en plus ! glousse-t-elle.

-         Tu ferais bien de t’acheter un matelas chauffant tiens. Tu es toujours gelée et je suppose que Shisui n’a pas ma capacité à irradier, souligne-je.

Elle rougit jusqu’à la racine des cheveux en se râclant la gorge.

-         Tu as raison, je devrais peut-être, et non, Shisui n’a pas une température plus élevée que la moyenne, bafouille-t-elle.

Je ne comprends pas sa réaction mais je meurs de curiosité sur sa relation avec Shisui.

-         Il est gentil au moins ? Il te traite bien ? demande-je timidement.

Elle me lance un drôle de regard :

-         Très bien, répond-elle simplement.

-         Tant mieux… Alors vous vous êtes vu à Konoha ? demande-je.

-         Kakashi… pourquoi tu me poses ces questions ? souffle-t-elle en fixant ses mains, toujours aussi rouge.

-         Je ne sais pas… C’est bizarre de te voir avec lui, de voir que c’est dans ses bras que tu sautes en rentrant à l’hôtel…, commence-je.

-         C’est lui qui m’a sauté dessus, glisse-t-elle rapidement.

-         Je sais, c’est une façon de parler. C’est juste que ce n’est pas facile pour moi et… pardonne-moi, je ne devrais même pas te dire tout ça, ça ne me regarde pas, me reprends-je.

-         Tu sais Kakashi, il… il ne m’avait jamais… Oh rien, dormons. Je peux te piquer un oreiller ? bafouille-t-elle en sautant sur ses pieds.

Je me lève à mon tour :

-         Tu peux même garder les deux Hanako, réponds-je simplement.

-         Kakashi ! Il est hors de question que tu dormes par terre ! s’offusque-t-elle.

-         Bah tiens ! réplique-je.

-         Je suis sérieuse ! C’est moi qui m’impose à cause de ma stupidité, hors de question que tu te sacrifies. Tu as déjà dormi par terre la nuit dernière, on échange ! ordonne-t-elle.

-         Non mais ça ne va pas la tête ?! m’agace-je.

-         Kakashi, s’il-te-plait, reprend-elle d’une voix plus douce en venant vers moi.

Elle se plante devant moi avec sa petite moue adorable et je ne peux pas résister, je prends machinalement sa mâchoire dans une main pour la caresser du bout des doigts.

-         Hanako, le jour où je te laisserai dormir par terre à ma place ne risque pas d’arriver…, murmure-je.

Elle rougit plus furieusement encore à mon contact, baissant les yeux vivement et je la relâche.

-         Excuse-moi, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise…, m’excuse-je.

-         Ne t’excuse pas d’être gentil, répond-elle simplement à voix basse, le regard toujours rivé au sol.

J’hoche simplement la tête et je me dirige au bout du lit. Le sol est en moquette, ça pourrait franchement être pire, ça va même me sembler confortable après la roche de la caverne. Elle me lance un oreiller et je m’installe par terre sous son regard contrarié.

-         Bonne nuit, lance-je une fois installé sur le dos.

Sa petite tête fait irruption dans mon champ de vision, penchée sur moi depuis le lit :

-         Ne dors pas par terre, c’est ta chambre, c’est ridicule ! s’agace-t-elle.

-         Bien sûr que si, ne t’en fais pas. Je ne suis pas mal je te jure ! la rassure-je.  

-         Kakashi ! gémit-elle.

-         Stop ! Au lit !

-         Bonne nuit…, marmonne-t-elle en repartant à quatre pattes se coucher.

Je l’entends grommeler en éteignant la lumière et ça me fait sourire. Si elle savait comme je me fiche de dormir par terre à la lueur de notre relation actuelle, en sachant qu’elle est là, tout simplement. Je pourrais dormir sur des cendres ardentes que je m’en ficherais.

Je ferme les yeux et je me laisse doucement glisser dans le sommeil, rêvassant totalement de cette journée que je qualifierais presque de parfaite si on élimine quelques détails agaçants comme Shisui.

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