LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 138 : Rouleau de printemps
Je suis déjà à cheval entre le rêve et la réalité lorsque je me fais réveiller brutalement par un poids sur mon bassin et je sursaute un instant avant de réaliser que c’est simplement Hanako qui s’est laissé tomber vers moi, les fesses entre le lit et mon corps et les jambes par-dessus ma taille, d’où l’impact.
Elle me regarde avec un drôle d’air, toute penaude.
- Mais… Qu’est-ce qu’il y a ? m’affole-je en jetant un coup d’œil à l’heure.
Ça fait trente minutes que nous nous sommes dit bonne nuit, je ne comprends pas.
- Je… J’ai besoin de te parler, murmure-t-elle en cachant sa bouche derrière sa grande manche noire qui couvre complétement sa main.
Elle n’a vraiment pas l’air bien, ça m’inquiète immédiatement :
- Je t’écoute ? demande-je en passant ma main sur l’une de ses jambes pour la réconforter.
Elle regarde ma main, mais je n’arrête pas. C’est pour la réconforter, c’est tout. Elle m’a dit tout à l’heure de ne pas m’excuser d’être gentil et visiblement ça ne lui pose pas de problème. En revanche, son mutisme m’inquiète.
- Ça va ? insiste-je.
- Shisui ne m’avait jamais appelé mon ange, dit-elle d’une toute petite voix.
Quoi ?! Elle voulait juste me dire ça… ? Apparemment oui, parce qu’elle s’explique :
- Shisui, il ne m’avait jamais appelé « mon ange » avant ce soir. C’était la première fois… je voulais juste que tu le saches. Que tu saches que je ne l’aurais jamais laissé m’appeler comme ça… ça m’empêche de dormir de ne pas te l’avoir dit, je… je lui ai dit de ne plus le faire, ajoute-t-elle rapidement.
Je secoue doucement la tête, finissant de me réveiller tout à fait :
- Hanako, je ne t’en aurais jamais tenu rigueur… Je n’ai aucun droit sur cette appellation, j’espère que tu le sais. Tu fais ce que tu veux et lui aussi…, dis-je doucement.
Elle me regarde avec un petit air accusateur :
- Bien sûr que si ! C’est notre truc, ne dis pas ça. Comment peux-tu dire ça franchement … ? boude-t-elle en se renfrognant.
Je reprends mes caresses sur sa jambe pour la calmer :
- Je dis ça parce que je ne veux pas que tu te sentes mal ou coupable. Evidemment que je préfère qu’il ne t’appelle pas comme ça. Ça m’a beaucoup blessé sur le moment, mais je n’allais pas te faire une scène, je n’en ai aucunement le droit, m’explique-je.
Elle a l’air contente de ma réponse et elle s’appuie sur le lit. Elle n’a visiblement pas l’intention de remonter dedans tout de suite, alors je passe mes bras derrière ma tête pour la regarder en attendant qu’elle me dise ce qu’elle a envie de me dire.
La lune l’éclaire, peignant des rivières d’argents dans ses cheveux. J’ai de quoi m’occuper, la vue est magnifique…
Elle joue pensivement avec sa manche en allongeant les jambes pour les poser franchement sur moi cette fois, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Mais elle est de plus en plus agitée, elle se met même à mordiller sa manche tandis que l’une de ses jambes s’agite, tressautant sur mon bassin sous son anxiété.
Je ne réfléchis pas, suivant toujours mon instinct « gentil » et je retire une main de ma tête pour la poser sur sa cuisse afin d’arrêter ses petits mouvements nerveux, récoltant un petit regard peureux.
- Hanako ? Dis-moi ce qui ne va pas…, dis-je.
- Je t’ai menti Kakashi, souffle-t-elle.
Je me tends un peu, franchement très inquiet au vu des discussions sérieuses que nous avons abordées depuis vingt-quatre heures, me demandant si mon bonheur récent va encore voler en éclats. Elle me lance encore un petit regard et sa jambe se remet à sautiller malgré ma main :
- Je … Je ne sors pas vraiment avec Shisui, avoue-t-elle.
Je ne m’attendais pas à ça et je me redresse sous la surprise pour mieux la regarder :
- Comment ça ? demande-je.
- Je ne sortais pas du tout avec lui en arrivant ici. Je l’ai vu quelques fois à Konoha, au restaurant et à l’hôpital, en ami. Mais il a débarqué ici pour me faire la surprise, tout fier de lui à l’idée que je saute au plafond de joie… Et toi… tu étais là, je te prenais pour un énorme salop et j’ai eu envie de te faire du mal, que tu réagisses, que tu deviennes dingue… alors je t’ai dit que je sortais avec Shisui. Et j’ai été un peu plus… proche de lui que d’habitude, parce que je voulais t’énerver.
Elle me lance son petit regard honteux en coin, mais je suis trop scié pour dire quoi que ce soit alors elle reprend :
- Sauf qu’il a compris que nous nous étions embrassés et il m’a fait une petite crise, il pensait que nous étions ensemble… Je ne savais plus quoi faire, je paniquais à l’idée de perdre la seule personne qui me faisait un peu de bien et qui ne soit pas relié à toi à Konoha, une part de moi avait évidemment envie de te rendre mort de jalousie et Shisui est un garçon absolument adorable, alors… j’ai accepté, je ne savais pas quoi faire d’autre pour le récupérer et nous sommes désormais « ensemble ». Je me suis perdu dans mes mensonges, dans mes jeux malsains pour te faire du mal, dans mon affection sincère pour Shisui… Je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus ce que je ressens pour vous deux mais en tout cas...
Elle tourne la tête pour me regarder dans les yeux avec aplomb :
- Sache que je ne l’avais jamais embrassé avant hier après-midi. Il m’a surpris, il l’a fait de lui-même sans me laisser le choix, je ne savais pas quoi faire, j’avais peur de le repousser et que ça le vexe définitivement mais j’étais incapable de l’embrasser vraiment, alors il a pris la mouche et m’a un peu envoyé bouler. Il m’a dit de revenir le voir quand j’aurais l’esprit plus clair sur ce que je veux et … et je…, bafouille-t-elle.
- Et tu … ? la presse-je.
- Je ne sais pas Kakashi. Il est vraiment gentil… mais il n’y a même pas de comparaison possible entre lui et toi. C’est… il n’y a de comparaison possible entre toi et aucun homme à mes yeux … mais je suis incapable de te pardonner ce que tu m’as fait. C’est un profond soulagement d’apprendre que la moitié de l’histoire était fausse, mais l’autre moitié est vraie, tu m’as quitté, tu m’as fait perdre confiance en toi et je ne peux pas te pardonner, j’ai trop souffert, murmure-t-elle en se mettant à pleurer silencieusement.
- Je comprends…, gémis-je d’une voix triste.
Elle me fait un petit sourire triste avec un léger haussement d’épaule et ça me brise le cœur. Elle s’excuse presque de ne pas être capable de pardonner mon erreur… C’est le monde à l’envers, je n’aurais jamais dû lui faire un coup pareil, je ne sais même pas comment j’ai pu partir sans lui expliquer un peu les choses, la rassurer, lui dire que j’avais besoin de m’isoler… quel crétin sérieusement !
Elle soupire :
- En tout cas voilà Kakashi. Si je te dis un peu toute l’histoire c’est parce que je voulais que tu comprennes que je suis désolée de l’avoir embrassé devant toi, que je ne l’aurais jamais fait de moi-même sous ton nez. C’est simplement qu’il ne m’a pas laissé le choix et que je n’ai pas su comment réagir par trouille.
J’essaie de respirer calmement mais je suis énervé. Entendre Hanako me dire deux fois que ce crétin lui a sauté dessus sans lui demander son avis me tend plus que de raison et je n’arrive plus à garder ma tension pour moi :
- « Il ne t’a pas laissé le choix » : je lui en colle une ou « il ne t’a pas laissé le choix » : je le tue directement ? râle-je avec mauvaise humeur.
Elle sourit un peu entre ses larmes en me regardant avec douceur :
- Mais non Kakashi, rassure-toi. Il ne m’a pas vraiment forcé, j’aurais pu le repousser, il est respectueux. C’est simplement que je me suis sentie obligée de ne pas bouger puisque je venais de lui dire que nous étions ensemble, mais j’étais incapable de l’embrasser vraiment non plus… Et quand il s’est écarté et que j’ai réalisé que tu avais vu ça… Oh mon dieu, je n’en reviens pas de l’avoir embrassé devant toi, pardonne-moi ! finit-elle dans un souffle.
Sa jambe sautille à nouveau tandis que de nouvelles larmes glissent de ses yeux et j’y repose ma main tout de suite :
- Ce n’est rien Hanako, arrête de te sentir coupable comme ça, il n’y a pas de raison. J’ai merdé, je t’ai quitté moustique, alors je serais vraiment très mal placé pour me plaindre que tu sois à nouveau avec quelqu’un. Et puis, je ne compte plus jamais m’éloigner de toi … alors si nous redevenons amis, il faudra bien que je m’habitue à te voir avec lui… j’ai bien pu m’habituer à te voir avec Rinko…, dis-je d’une voix pensive.
- Rinko était là avant Kakashi, avant toi et moi. Shisui arrive après… Ça n’a rien à voir et tu le sais, glisse-t-elle avec nervosité.
- Oui, mais tant pis, je m’adapterai… et puis ce neuneu a l’air plutôt sympa…, tente-je sans conviction.
J’essaie de lui faire un sourire, pas très convaincant visiblement puisqu’elle me regarde avec un air peiné. Je tâche de la rassurer plus efficacement :
- Allez, ce n’est rien Hanako, ça suffit. Je suis touché que tu m’aies donné des explications, touché aussi que tu me dises que tu ne l’aurais jamais embrassé devant moi, mais tu n’as pas à t’excuser. C’est du délire. Je ferai avec, ne t’empêche pas de vivre ta vie, fais ce qui te rend heureuse Hanako, et je te jure que je m’adapterai. Je te montrerai que je ne te laisserai plus jamais tomber, même en tant qu’ami… Il n’y a plus rien qui peut me faire fuir moustique. Rinko est au courant, Sun est au clair et inutile de repréciser que je n’adresserai plus jamais la parole à Hinari. Il n’y a plus rien qui puisse nous mettre des bâtons dans les roues, tout est réglé cette fois et j’ai déjà hâte d’essayer de faire partie intégrante de tes amis, de pouvoir passer du temps avec toi, de pouvoir être tous les deux sans avoir à nous soucier de quoi que ce soit, de pouvoir rire avec Rinko et toi, te payer des restaurants le vendredi soir, venir faire des câlins à Dragon…
Je m’arrête subitement en rougissant un peu. Je m’emballe, rien ne me dit qu’elle voudra faire tout ça avec moi, alors je préfère arrêter là mon petit laïus et je lui lance un regard un peu honteux. Mais elle me fait un beau sourire et d’aussi près, je peux voir les toutes petites gouttes de ses récentes larmes qui s’accrochent dans ses cils de biches, encadrant ses iris uniques où la lune se reflète.
Et pour la deuxième fois ce soir, je retombe amoureux. Sa beauté est irréelle, on dirait vraiment une créature mystique. Le bout de son petit nez est rougi, la rendant encore plus mignonne que d’habitude, ses lèvres sont un peu gonflées par ses pleurs, plus écarlates que d’habitude… je sens presque le petit goût salé qu’elles auraient au bout de ma langue tandis que je lutte contre moi-même pour m’empêcher de me pencher pour l’embrasser. Pourtant, l’attraction est féroce, je ne me rappelle même plus avoir lutté à ce point pour ne pas céder à la tentation. Mon esprit joue en boucle nos baisers de l’autre soir pour tenter de calmer ma pulsion mais ça me donne plus envie de craquer qu’autre chose.
- J’avais juste besoin de te dire tout ça, murmure-t-elle en attirant mon attention.
Mais lorsque je relève le regard, je constate qu’elle fixe mes lèvres elle aussi et mon corps se tend dans la seconde. Alerte générale ! Je refuse de l’embrasser !
Il est absolument hors de question que je l’embrasse alors que nous redevenons enfin proches, il est inenvisageable que je gâche tout en cédant à cette pulsion. Elle est en train de pleurer, de se confier, de me dire à quel point elle tient à moi mais que je lui ai fait trop de mal, qu’elle ne sait plus où elle en est, qu’elle ne sait plus ce qu’elle ressent … bien sûr qu’elle veut m’embrasser ! Je suis sa zone de confort, sa routine…
Je ne dois surtout pas le faire, pour une fois, je suis sûr de moi :
- Merci de m’avoir dit tout ça, vraiment, murmure-je donc en passant une petite mèche folle derrière son oreille.
Je vois la chair de poule dans sa nuque, qui m’attire irrésistiblement. Comment pouvons-nous être seulement amis avec une telle tension entre nous sérieusement… ? Déjà il faudrait que nous commencions par arrêter de toujours être collés l’un à l’autre ! C’est très mal parti pour ce soir, mais je suis fort, j’assurerai pour nous deux si c’est pour conserver cette proximité alors j’essaie d’alléger l’ambiance :
- En tout cas, si tu as besoin de moi pour en coller une à Shisui s’il te force encore la main pour quoi que ce soit, tu n’as qu’un mot à dire et je me ferai un plaisir de lui faire manger le plancher, précise-je.
- Kakashi… il est gentil, arrête de râler…, soupire-t-elle en riant.
- Je ne râle pas ! Je te fais une proposition, me justifie-je immédiatement avec mauvaise humeur.
- Je sais !
Elle rit plus fort, en rejetant la tête en arrière et en s’appuyant contre le matelas, les bras sur son ventre :
- Tu me fais rire ! s’exclame-t-elle.
- Je vois ça, ronchonne-je.
- Tu es tellement toi ! rit-elle encore.
- Jusque-là, je trouve ça plutôt cohérent, plaisante-je.
Elle rit encore plus et quand elle se calme enfin, elle pose délicatement ses mains de chaque côté de mon visage :
- Tu m’as manqué Kakashi, même en tant qu’ami.
- Toi aussi, souris-je.
Elle se penche en avant et je crois une seconde qu’elle va m’embrasser mais elle opte pour ma joue. Son baiser est long et je la sens sourire contre ma peau qu’elle presse contre elle. Le toucher de ses lèvres, même sur ma joue, me transporte. Je savoure si fort ce contact que quelques frissons se réveillent sur ma peau et mon attraction s’intensifie.
Vu la tête qu’elle fait lorsqu’elle me relâche, mes yeux me trahissent alors je baisse vivement le regard lorsqu’elle se met à rougir.
- Allez, au lit, marmonne-je pour baisser la tension entre nous.
- Oui, souffle-t-elle.
Je me rallonge par terre mais elle ne bouge pas alors je lui lance un petit regard sévère qui la fait glousser.
- Il faut que je te jette dans le lit ? menace-je gentiment.
- Oui ! répond-elle malicieusement.
Je fais mine de remuer et elle glousse encore plus en grimpant dans le lit :
- Non ! Non ! couine-t-elle en disparaissant de ma vue.
Je l’entends mener un souk pas possible avec sa couette et je referme les yeux à peine une minute avant qu’elle ne se retrouve encore une fois à côté de moi en tirant la couette avec elle sur nous.
- Mais qu’est-ce que tu fais ?! m’exclame-je face à son grand sourire.
- Je ne veux pas que tu dormes par terre, c’est ta chambre et tu n’as même pas de couette ! Alors je viens avec toi ! annonce-t-elle fièrement en s’enroulant dedans.
- Hanako, c’est ridicule, nous n’allons pas dormir par terre avec un lit vide, souligne-je.
Elle me fixe de ses beaux yeux rieurs, enroulée dans la couette comme un rouleau de printemps et un sourire se glisse de force sur mes lèvres. Bon sang que j’aime cette femme, c’est décidemment douloureux d’aimer à ce point.
- Monte dans le lit, gronde-je.
- Alors viens avec moi, s’il te plait. Je ne pourrai pas dormir si tu es par terre sans couette et… si je te la laisse, tu sais très bien que j’aurai froid…, murmure-t-elle d’une voix plaintive en se cachant le nez dedans.
Je suis complétement perdu mais plus heureux que jamais à l’idée qu’elle veuille dormir avec moi. Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe, j’ai du mal à saisir ce qu’elle veut ou ce qu’elle attend de moi, ce que je dois faire ou ne pas faire, c’est un vrai cirque… Mais difficile de ne pas accepter de dormir avec mon petit ange d’amour.
Je fais mine de soupirer et je me redresse en la regardant essayer de s’extirper de la couette dans laquelle elle est enroulée, sans succès. Je l’attrape donc pour la jeter dans le lit directement, déclenchant une fois de plus ses rires cristallins.
Je me laisse ensuite tomber à côté d’elle sur le ventre et nos visages sont tout proches. Nous nous regardons donc les yeux dans les yeux et quelle mauvaise idée… l’énergie change déjà, c’est palpable, c’est surtout inéluctable entre nous, le passé l’a déjà largement démontré mais je sais que je ne craquerai pas alors nous nous dévorons juste du regard, comme avant.
- Je n’arriverai pas à dormir, souffle-t-elle.
- Pourquoi ? m’étonne-je.
- Je suis trop heureuse de te parler à nouveau…, répond-elle.
- Moi aussi si tu savais… Tu n’as qu’à sécher demain, viens dans le village avec Kiyowa et moi… On dormira jusqu’à l’heure qu’on veut avant de nous éclipser, propose-je.
Elle se mord la lèvre, soupesant le pour et le contre mais elle ne répond pas. Elle détache simplement un pan de la couette et me le passe sur les jambes tandis que je me redresse sur les coudes en fixant le matelas devant moi.
- A quoi penses-tu ? demande-t-elle.
- A rien de spécial, j’essaie d’intégrer les vingt-quatre dernières heures…, réponds-je avec honnêteté.
Je réfléchis à tout ça, à notre proximité qui renait, à l’avancée fulgurante de notre situation compliquée, au fait qu’elle dorme avec moi ce soir alors qu’elle m’hurlait des horreurs dans la grotte de Crystal il y a un peu plus de vingt-quatre heures… J’en ai le tournis.
Je sens alors sa petite main qui se pose dans mon dos avec douceur et elle passe ses doigts délicatement dessus pour me caresser, plus légère qu’une plume. Je tourne la tête pour la regarder mais elle m’ignore, observant simplement mon dos qu’elle câline.
J’en reste muet, n’osant plus bouger une oreille et elle continue tranquillement ses douceurs, dessinant mes muscles du bout des doigts, s’amusant avec les frissons qu’elle déclenche comme je le fais toujours sur sa peau.
C’est tellement agréable, j’en soupirerais de bonheur. Elle promène ses doigts jusqu’à ma nuque et je me rallonge sur le matelas en fermant les yeux pour profiter. Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’elle gratouille la base de ma tête, comme elle sait que j’apprécie, comme elle me l’avait déjà fait au pays des fleurs.
Je ne comprends pas en quoi je mérite cette tendresse mais je décide de simplement en profiter parce qu’elle me fait un bien phénoménal après ces semaines difficiles. C’est comme si elle me réconfortait et j’en ai tellement besoin bon sang… alors je me laisse bercer par sa douceur.