黑心のstory (l'histoire des Kuroshin)

Chapitre 8 : Rouge vin, rouge colère...

4712 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:05

 

Chapitre VIIIème : Rouge vin, rouge colère…

 

Non jamais, elle ne s’était retrouvée en si mauvaise posture.

Tout ce qu’elle souhaitait, c’était juste retrouver Sasuke.

 

Enfin, le but l’était, mais par la suite, la priorité fut de récolter de l’argent et à présent, maintenant qu’il n’y avait plus d’argent, c’était de se repérer.

Le seul moyen qui lui permettait cela, de se repérer, était de trouver un village à proximité.

Une fois cela fait, elle pourrait retrouver son chemin à partir du village et se remettre en route vers Oto.

Or pour ce faire, il lui fallait une carte ou bien tomber sur une personne d’une grande bonté qui puisse lui indiquer le chemin, et pour une carte, il fallait de l’argent.

Cela signifiait qu’il lui faudrait voler de l’argent à nouveau…

 

Quoiqu’il en soit, le plus urgent fut de trouver un village, et tandis qu’elle résolvait toutes ces équations, le blond lui rappela sa présence.

Oui, car pour qu’elle arrive à ce qu’il y avait de plus urgent à faire, elle avait besoin de lui.

Alors, elle se retrouvait à faire équipe avec son pire ennemi pour survivre, c’est cela que ça signifiait.

Et, elle était à présent, en pleine nature, assise en face de lui dans l’herbe mouillée de la forêt, cachés dans l’ombre des longues branches de l’arbre qui se tenait à côté d’eux.

En le voyant comme ça, d’un côté, il n’avait pas l’air d’être du genre transigeant, même s’il ne devait pas être quelqu’un d’égoïste…

 

Comment ça ?

 

Vraiment, le fait de s’isoler comme ça lui faisait perdre l’esprit pour en venir à penser des choses pareilles !

 

Un ennemi est un ennemi, point.

Un ennemi est égoïste, surtout s’il fait parti d’Akatsuki.

 

Cet ennemi est pervers, fou, égocentrique, mauvais…

 

Il peut être tout de négatif.

Il doit être négatif.

 

En rien, en rien, elle ne devait penser qu’il y ait la moindre chose positive en lui.

Il ne fallait surtout pas se laisser amadouer par l’ennemi, qu’importent ses actions, ou bien de la beauté de ses yeux…

Ces yeux d’un bleu azur qui plongeaient actuellement dans les siens. Ces yeux qui s’agrandissaient, mais qui demeuraient fixes, en sa direction, et qui…semblaient vouloir lui signifier quelque chose…

 

Un sifflement transperça ses tympans et le son de toutes choses la regagna subitement.

 

Le blond était en face d’elle et parlait toniquement, d’une voix rythmée dont on sentait l’agacement et la lassitude.

 

De ses yeux bleus qui la fixaient toujours, tandis que le son planait à nouveau dans ses oreilles, elle entendit enfin ce qu’il ressassait :

 

« Non mais tu m’écoutes ? T’es bouchée ou quoi hum ?

Ca fait cinq fois que je te pose la même question et tu n’es même pas foutu de me sortir un mot, et en plus tu garde toujours cet air niais et super agaçant ! »

 

De ses mains fines, il agrippa les épaules de la jeune fille tête en l’air et la secoua un bon coup : « EH OOH ! »

 

Elle s’en dégagea rapidement, vexée :

 

- « Oui, oui c’est bon ! Je t’entends euh !

 

- Putain, c’est pas trop tôt ! T’étais morte ou quoi ? J’ai cru que t’avais perdu ton cerveau pendant un moment hum ! s’exclama Deidara, exaspéré…

 

- C’est bon ! Dis-moi plutôt ce que tu me disais ! Demanda t-elle, un peu gênée de voir comment elle lassait son interlocuteur.

 

- Ahhhhh… Tu te fous de moi, hum ? C’est la sixième fois que je répète la question : quand est-ce que tu compte me soigner, um ? Lui demanda le blond, les mains sur le visage.

 

- Oh. Excuse-moi, j’étais…-

 

- Dans un autre monde, oui, hum. coupa Deidara en se retournant afin de lui montrer son dos.

 

- Eh bien… Je… Je vais voir ce que je peux faire pour le moment… lui dit-elle en s’approchant, ennuyée à l’idée de soigner un criminel. Pourrais-tu enlever ton manteau… Non, enlève tout en haut, ça sera plus simple pour examiner ce que tu as. »

 

Le criminel androgyne produisit un petit rire qui dégouta Sakura.

Puis, d’un geste il se débarrassa de son manteau de secte, ce qui laissa paraître ses deux membres au jour.

Ses deux bras étaient recousus d’une manière atrocement dégoutante, à l’aide de fils noirs et étranges qui les rattachaient, ce qui fit grimacer la jeune fille.

Il retira son tee-shirt et son maillot de corps, découvrant alors un dos menu et des muscles un peu apparents, tailladé de cicatrices, et dont la peau était d’une couleur, qui lui semblait à contrecœur, quand même magnifique.

C’était le genre de peau tannée sans être trop brune, ni trop blanche, une peau de couleur soleil ; plus foncée que celle de son Sasuke, mais plus claire que celle de Naruto.

Il s’agenouilla ensuite sur l’herbe fraîche, les mains posées sur ses genoux, il attendait son traitement.

 

Il sursauta au contact des mains frêles et gelées de Sakura, qui frôlèrent sa peau.

Tandis que ses doigts glissaient le long de son dos, une teinte rose colora ses joues car elle n’avait pas l’habitude de tripoter des gens de la sorte…

 

Elle voyait que le blond était lui aussi un peu tendu, même s’il essayait de ne pas le paraître.

Il n’avait pas non plus l’habitude de se faire « toucher » par des petites minettes comme Sakura, et cela le rendait un peu mal à l’aise.

Elle commença par appuyer ses mains à plusieurs endroits de sa colonne ; elle massait et pressait sa peau contre ses os, pour trouver l’endroit où il souffrait.

Ce fut vite fait, car à mi chemin, Deidara poussa un grognement.

 

Il ne fut pas longtemps à Sakura pour dénicher l’issue de sa douleur :

 

« Alors ?... Une dorsalgie, c’est ça hum ? » demanda le blond, en grinçant des dents.

 

La minette éleva un sourcil ; étonnée par la connaissance que disposait son patient criminel…

 

Elle répondit, perplexe :

 

« Oui… c’est ça… La cause de ta dorsalgie est traumatique, cela est sans doute du à…-

 

- A la chute d’hier par ta faute je sais, je te l’ai déjà dit, que je m’étais cassé quelque chose, hum. Au lieu d’avoir l’air intelligente à me sortir tes termes scientifiques qui ne m’apportent rien, essaie plutôt de traiter s’il te plaît, coupa le blond très sèchement.

 

- C’est une fracture vertébrale…

 

- Mais encore, hum… Accouche.

 

- Eh bien, ça se soigne pas comme ça hein ! s’énerva Sakura avant de poursuivre : tu ne guériras pas à l’immédiat, ce n’est pas du tout superficiel…

 

- Autrement dit ?

 

- Bah… Il faut opérer…

 

- Putain. » répliqua le terroriste en essayant de se mettre debout, soudainement arrêté par cette « dorsalgie ».

 

« Rassis-toi ! » ordonna la jeune fille, car même s’il était son ennemi, elle était sincère. Elle remplissait sa part du marché, et pour le soigner, il ne fallait pas le laisser se faire mal davantage.

 

Elle se leva et fit asseoir le blond de force, à nouveau dans les hautes herbes.

Elle lui dit : « Je vais essayer quand même quelque chose pour apaiser la douleur, mais il faudra quand même procéder à une opération pour guérir totalement…

 

- Combien de temps ça peut durer ce genre de douleur, hmm ?

 

- Sans traitement, cela dépend de si ça s’aggrave ou non, mais ça peut aller jusqu’à plusieurs mois…

 

- Comment tu comptes m’opérer hum ? Un conseil, n’en profite pas pour te foutre de moi et me laisser dans le pétrin sinon, tu passeras le reste de ta vie dans cette foutue forêt, ça je te l’assure, gronda le terroriste.

 

- Comment ça ? Non, mais j’essaie de t’aider là !

 

- Ah oui ? Et avec quoi tu vas m’opérer, hmm ? Comment tu vas t’y prendre pour me faire une Vertébroplastie ou une Cyphoplastie ? Sans parler de l’Arthrodèse rachidienne, c’est peine perdue, tu comptes remplacer les vis par des cailloux, c’est ça ? »

 

Cette réponse laissa son interlocutrice totalement sans voix…

 

Sa bouche était entrouverte.

Elle n’avait jamais entendu ni jamais vu cela de sa vie.

 

C’en était surprenant.

 

Ce type…

 

Il n’en avait pas l’air, mais il n’était pas bête du tout.

Il était même doté d’un grand savoir à vrai dire.

Il n’était pas du tout ce qu’il laissait penser être aux premiers abords, c’est à dire un blondinet stupide.

 

Elle en fut si surprise que cela l’amusa sur le coup.

Elle pouffa à contrecœur, en tentant d’étouffer son envie de rire. Or elle éclata juste après d’un long rire enfantin, qu’elle camoufla de ses mains posées sur sa bouche.

 

Deidara la scruta perplexe, se demandant ce qu’il avait bien pu dire pour mettre cette gamine dans un état pareil. Il se demandait surtout si, en ce moment même, elle n’était pas en train de se moquer de lui.

 

Elle essaya de stopper son fou rire insensé et involontaire, pouffant toujours à moitié, et se rapprocha du dos du blond, afin de se remettre au travail.

Elle lui dit entre deux rires :

« Dé…Désolée-ée hahahah, je je n’ai jamais entendu ça de ma vie hahah, c’est ridicule… Hiiiiihhhhiiihihi !

Pardon… reprit-elle, calmée. Je suis consciente du fait que je n’ai pas le matériel nécessaire pour ce genre d’opération, c’est pourquoi pour le moment je vais tenter d’apaiser tout ça avec mon chakra. » lui dit-elle tout en se mettant à l’œuvre.

 

Le chakra pénétrait dans sa chair, et à travers l’os lui produisait picotements douloureux.

Il grogna à chaque décharge.

Il savait bien que pour une fois, ce n’était pas une tentative pour lui infliger une quelconque douleur volontaire, et que le chakra qu’elle insérait dans ses vertèbres avait pour but de souder les os fracturés, de reconstituer ce qui était « en miettes ».

 

Alors que son traitement touchait à sa fin, le blond en profita pour essayer de détendre l’atmosphère.

Il n’était pas dupe, il savait qu’il ne pouvait pas sympathiser avec l’ennemi, mais juste, juste rendre leur situation plus agréable à vivre en essayant d’être moins froid avec la gosse.

Si bien qu’il lui fit remarquer qu’il avait la dalle.

« Pas toi ?

 

- … Pas trop », répondit Sakura, qui voulait garder ses distances.

 

Il rit aux gargouillements du ventre de la gamine : « Ton ventre m’assure le contraire, mhh ! »

 

Sur-ce, il s’étira, se rhabilla furtivement, puis il obligea la jeune fille à le suivre.

 

« Où est-ce que tu m’emmènes comme ça espèce de fou ?! » cria la gamine pas très rassurée, que le blond essayait de traîner en la tirant par le poignet.

 

« Du calme ! Hum, laisse-toi faire si tu ne veux pas crever de faim !! » lui répliqua Deidara, refusant de la lâcher et l’emmenant toujours de plus belle dans les buissons de la forêt.

 

Ils s’enfoncèrent de plus en plus dans les bois, ce qui inquiéta fortement Sakura, car elle ne savait quelle pulsion pouvait saisir le blond.

 

Qui sait ?

 

Ce type était sans doute comme les autres criminels, un fou.

Un criminel pervers et fou.

 

Et il serait en train d’essayer de l’emmener pour…

 

Une sueur froide coula doucement le long de sa nuque…

 

Il voulait sans doute la violer.

 

Elle se débattit en hurlant au terroriste de la lâcher.

 

Celui-ci, surpris, se demanda quelle mouche l’eut piqué et fit le contraire de ce que la gamine lui demanda.

Il serra son poignet encore plus fermement et tira sur son bras si fort qu’elle cru qu’il s’arracherait ;  et elle sentit son agacement en ces gestes.

Il l’embarqua de plus belles et de plus en plus loin à travers les buissons et les haies, cachés dans l’ombre des arbres géants.

Il accéléra le pas, toujours plus loin, tandis que la jeune fille stressait de plus en plus.

 

Puis, il s’arrêta, net.

Il lâcha le poignet de la jeune fille.

Il se retourna vers elle, s’apprêtant à dire quelque chose quand celle-ci lui donna à nouveau un poing en plein visage qu’il ne vit pas venir.

 

Très surpris, le jeune criminel écarquilla ses yeux azurs qui fixèrent intensivement la sauvage qui se tenait en face de lui.

 

Il ne comprenait pas…

Voilà à quoi menaient tous ses efforts ! A quoi bon se laisser aller avec une telle gamine ! Il avait presque oublié à quel point il était impossible de « discuter » avec un tel spécimen.

 

Son expression changea subitement, il était très irrité par cette sale gosse.

 

Il lui donna une violente claque.

 

« Qu’est-ce que t’imaginais hum ? Si je t’ai emmené ici, c’est justement parce que j’avais repéré cet endroit lorsqu’on survolait le coin, tout à l’heure ! » gronda t-il, amer.

 

Puis, il comprit subitement en voyant l’expression apeurée du visage de Sakura, la raison pour laquelle la jeune fille s’était mise dans un tel état.

 

Il reprit donc, d’une voix hésitante, en tentant de se justifier :

 

« Hun…Si tu observe mieux, au lieu de te faire des idées stupides, tu pourrais remarquer qu’il y  a un ruisseau ici et que tous ces arbustes sont des mûriers ! »

 

Ceci dit, il en cueilli deux, trois, et en tendit une à la fille aux cheveux roses pour la rassurer.

 

Il détestait ça, vraiment.

 

Il était encore bien jeune et peu de gens comprenaient cela, qu’il n’était pas à l’âge où se manifestait un quelconque besoin d’observer la première venue, de la reluquer ou de trouver un plan-cul…

Même quand viendra l’âge, il s’était promis qu’il ne le sera jamais, un pervers.

Ce n’est pas qu’il était gay ou non intéressé par les femmes, or il n’éprouvait pas le besoin absolu de s’en procurer une, contrairement à d’autres hommes…

Dévouer son amour à son art lui suffisait pour l’instant.

 

A cette même heure où le soleil se faisait le plus rayonnant de la journée, c’est à dire à l’heure du déjeuner, la petite équipe de « dépistage » se réunissait dans un petit restaurant du village de la feuille, afin de mettre les choses au point pour mener à bien la mission « Retrouver Sakura Haruno ».

Les quatre adolescents, bons amis de Sakura, étaient tous douteux, si bien que le déjeuner fut assez silencieux. Si ce n’était que Neji, toujours d’un naturel commandant, qui fut le seul à parler afin d’attribuer à chacun ses instructions et d’annoncer son plan.

 

« Le plan a deux phases, annonca t-il.

C’en est ainsi de même pour l’autre équipe. La première phase se déroule dans le village, et commence à partir de cette après-midi. Cela consiste dans notre équipe à fouiller le village dans chaque recoin, chaque ruelle, chaque maison afin de trouver Sakura, vous l’avez tous compris. Si Sakura ne se trouve pas dans le village, alors nous passerons immédiatement en phase deux. Notre équipe sera alors chargée de la chercher en dehors du village, dans les lieux où il logiquement plus probable qu’elle se trouve, selon les hypothèses émises de l’autre équipe en phase deux. » déclara t-il distinctement, tout en avalant le dernier sashimi du plat disposé sur la table basse.

 

Les regards réfléchis de ses trois congénères se posèrent sur lui. Ils attendaient tous trois, perplexes, leurs instructions à chacun.

 

Ainsi reprit le jeune Hyugâ : « Bien, l’équipe de dépistage sera séparée en deux. Un Hyugâ par groupe.

Ainsi, Hinata-sama, vous vous rendrez avec votre coéquipier Kiba tout d’abord chez Sakura. Kiba, tu useras de ton flair pour dénicher Sakura. Tandis qu’Hintata ira fouiller chaque recoin de son quartier, puis ainsi de suite, le village en entier.

Sai, tu seras chargé de la chercher par les airs. Je serai avec toi, et on survolera tout le village.

Si on ne la trouve pas depuis mon byakugan, Sai et moi nous rendrons dans un vol de reconnaissance dans les périphéries du village. L’équipe dispose de douze heures. Quoiqu’il en soit, rendez-vous ce soir à une heure du matin devant le bureau administratif du village. Si nous ne l’avons toujours pas retrouvé, une réunion aura lieu à cette heure dans le bureau administratif avec l’autre équipe. Dans ce cas, la deuxième phase du plan se déroulera demain.

Dans le cas contraire, si l’un d’entre vous la trouve, afin que l’on puisse le communiquer, vous l’annoncerez aux autres à l’aide de ces micros.

C’est ce qu’on avait utilisé dans mon équipe lors de la dernière mission.

Pas de questions ? » termina t-il, en adressant un regard furtif à chacun de ses amis.

 

Sai intervînt donc : « Où se trouve alors l’autre équipe en ce moment même ?

 

- Ils sont tous chez les Haruno, puisque c’est là la dernière fois que Sakura s’y trouvait avant qu’elle ne disparaisse », répondit promptement Kiba.

 

Puis, ce fut à la suite d’un geste complètement quotidien de la part de la jeune Hyugâ ; qui fut de régler à elle seule l’addition sans prendre garde aux dissuasions de son cousin, que les quatre adolescents se mirent à l’exécution.

 

La chambre de la jeune fugitive contenait tout juste assez de mètres carrés pour loger le petit monde qui s’y était réuni pour l’après-midi.

La mère se démenait tant bien que mal pour arranger le confort de chacun tout en leur apportant par-ci, par-là sucreries et rafraîchissements…

Les sucres lents aident à la réflexion, il paraît.

Elle se demanda alors quel genre d’aliment régressait le stress lorsque son mari fit irruption dans la maison, après avoir passé toute la matinée à traînasser dans les rues environnantes, tel un père désespéré ou juste très en colère après sa fille.

 

Monsieur Kizashi Haruno en effet, ne semblait pas très apaisé en revenant de sa petite sortie matinale, sans résultats.

Cela s’annota bien dans le comportement de Monsieur, qui, d’un geste particulièrement non contrôlé, claqua la porte derrière lui après juste son entrée, d’une manière si violente qu’il en fit trembler la verrerie disposée sur la table basse du salon.

Il s’avança d’un pas déterminé, grimaçant, dans le salon, qu’il traversa à toute allure, tout en balançant ses clefs de maison sur la table basse.

Percutement sourd contre le rebord d’un verre à pied sur la table, suivi d’un léger fracas produit par ce même verre qui s’éclata la figure suite à une petite volée contre le carrelage, répandant son liquide rouge sang dans le salon. Il ne prit même pas la peine de réparer sa bêtise, laissant sa femme faire à sa place.

Il fut trop concentré à terminer son parcours, à enjamber les marches de l’escalier qui menait à l’étage, à la chambre de sa fille disparue, de sa fille idiote.

 

Chaque carreau blanc s’immergeait à présent de pourpre.

Des morceaux de verres en détresses se noyaient dans cette mer de vin.

La mère Haruno les sauva ainsi un à un, tout en balayant tristement le sol.

Un long soupir l’accompagna dans cette corvée, même si ce ne fut pas grand chose.

Il n’avait jamais agi de la sorte.

Il était tellement…tellement joyeux dans son habitude, qu’elle n’aurait jamais cru le voir un jour si en colère.

C’était elle, dans la maison, qui pourtant possédait le caractère de cochon et c’était d’elle que Sakura tenait cette nature impulsive et colérique.

Peut-être pas que d’elle finalement.

Elle lui pardonnait, car elle savait que ce n’était justement pas dans ses habitudes.

Il l’aimait c’est tout.

Et il était autant inquiet qu’elle pour leur fille, voire peut-être même plus.

Leur fille chérie…

Elle n’avait jamais plus fugué, non jamais plus depuis ce jour…

Elle leur avait promis, de ne plus jamais le faire. Et ils avaient redoublé de compréhension et d’amour pour que cela ne se reproduise jamais à nouveau.

Mais elle ne disait rien ! 

Elle était toujours dans son coin.

Toujours souriante, qu’elle laisse paraître un vrai ou un faux sourire.

Elle gardait tout pour elle cette idiote, alors comment pouvaient-ils lui venir en aide ?

 

C’est ainsi que le dernier nerf sauta.

Sa chère maman déversa à nouveau toute sa culpabilité, appuyée sur son balai, en cette après-midi si maussade.

C’est ainsi de même qu’elle du se charger à balayer les morceaux de verres, le vin et ses larmes.

Un temps soit peu lui sembla t-elle, apercevoir parmi les débris, le reflet de sa propre fille, de sa petite Sakura dans ce liquide rouge.

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