Reviens-moi

Chapitre 7 : Adieu

7256 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/11/2019 15:20

Chapitre 6 :


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


Rappel :


« J’ai réfléchi. » Dit le professeur.


« La situation est devenue trop incontrôlable, je ne peux pas la laisser continuer comme ça. Les citoyens et les ninjas de Konoha qui ont survécu à l’attaque de Kyubi ont besoin de se sentir apaiser. Les attaques ne feront qu’empirer si cela perdure. » La voix solennelle fit atteindre son maximum à la tension déjà présente dans la pièce.


Bon-sang, qu’est-ce qu’il essaye de nous sortir ! Kakashi avait un mauvais pressentiment et Iruka aussi à en juger par sa posture.


« J’ai du faire un choix, interrompre le cycle de haine qui s’est emparer de Konoha ou le bonheur de l’enfant allongé sur ce lit. »



«  J’ai choisi le future du village. Je suis désolé mais Uzumaki Naruto devra mourir ce soir. »


Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


Ca y est, c’était officiel le vieux avait perdu la boule ou c’était un problème d’oreille parce qu’il avait dû mal entendre.


Il rêvait, oui c’est cela il était dans un rêve et il allait se réveiller.


Mais ce n’était pas un rêve, c’était un cauchemar. Son supérieur venait de lui annoncer la mise à mort de sa seule famille. Iruka blêmit. Non il ne pouvait pas. L’effroi le submergea. Il ne pourrait plus voir son visage mutin, son sourire pimpant, rien. Ce n’était pas juste, pourquoi devait-on condamner une enfant qui n’avait commis aucuns crimes !


Lui aussi avait mis du temps à comprendre mais il faisait des efforts à présent et il restait auprès de Naruto autant qu’il le pouvait. La sœur qu’il chérissait tant allait lui être enlevée pour le « bien-être » d’un village qui se foutait de celui d’une enfant. Non il ne laisserait pas faire une telle injustice même s’il devait mourir, personne ne toucherait à Naruto.


Il serra les poings et regarda le Hokage férocement près à se battre.


Kakashi était dans le même état d’esprit que son camarade. S’en était trop. Il se leva de son appui sur la fenêtre prêt à bondir sur sa proie. Son œil noir brillait de mauvaises intentions, quiconque serait son opposant mourrait dans de grandes souffrances.


Mais à quoi pensent ces deux idiots ? Ils me regardent comme s’ils allaient commettre un meurtre. Ils ne pensent quand même pas que je vais réellement tuer Naruto ?


« Bande d’idiots ! Je ne parlais pas littéralement, pour qui me prenez-vous ! J’ai pris soin de cette petite avant vous ! » Ils le scrutèrent avec méfiance, cherchant le soupçon de mensonge derrière ses paroles.


« Arg, ça suffit ! C’est son identité en tant que Uzumaki Naruto que je veux effacer. »


« Oh ! » Dirent-ils simultanément, la pression se relâcha complètement.


« Heureux que vous prêtiez un grand intérêt à cette jeune fille mais je suis déçu, surtout de toi Iruka ! Tu croyais vraiment que je lui ferais du mal ? » La question était pleine de reproches.


« Désolé Hokage-sama, c’est juste que… » Ces nerfs étaient à bout. Comment espérait-il qu’il réagisse après une annonce pareille ?


Le vieil homme pouvait comprendre leurs sentiments, il était juste un peu vexé.


Kakashi soupira en massant ses tempes. « Et si vous nous expliquiez cette grande idée. » Il sentait déjà la migraine se pointer.


« C’est très simple, Naruto devra prendre l’identité de son homologue « Nanami » et vivre en tant que tel. »


Iruka réagit. « Quoi ? C’est impossible personne ne la connaît ici ! Cela paraîtrait suspicieux et elle n’a pas de nom pour « Nanami » ni même les papiers prouvant son existence ! »


Le chûnin avait raison, inventer une vie à partir de rien n’était pas mince à faire, pas impossible mais dangereux. Il y avait trop d’éléments à prendre en compte et à corréler. Il fallait d’abord trouver une personne ayant la même physionomie que Naruto, le même âge, le même caractère, savoir son lieu de résidence, si elle avait de la famille, des amis, allait-elle à l’école … rien que les liens sociaux étaient une prise de tête. 

Ensuite, comment l’introduire dans Konoha ? Elle sera suivit, questionnée, mise dans des situations où on doutera de sa parole … Bref toute une histoire et le moindre faux pas conduirait à la guillotine.


Enfin, et surtout, se procurer des papiers, même falsifiés, était dangereux. Il leur fallait un professionnel pour faire avancer le schmilblick et s’assurer qu’il se taise, lui et tous les contacts impliqués dans ce schéma insensé. Eliminer toutes les traces allait être une vraie galère et l’aide extérieure, où allait-il la trouver ? A moins que …


« Vous avez déjà trouvé quelqu’un. »


« Toujours aussi vif Kakashi, on ne peut rien te cacher. » Apprécia Sarutobi. Il continua :


« Jiraya est au parfum, c’est son domaine d’expertise, il n’y a pas meilleur que lui. Je lui en avais parlé lors des précédentes attaques ces derniers mois. Il est d’accord pour la prendre avec lui le temps de fabriquer sa nouvelle identité et de lui inculquer toutes les notions nécessaires pour qu’elle s’intègre parfaitement à sa nouvelle vie. Dès que Naruto sera réveillée la grenouille qu’il a envoyé lui fera signer le contrat d’invocation et la téléportera à son maître. »


Il reprit son souffle laissant le temps aux deux hommes de digérer la situation.


« Combien de temps sera-t-elle partit ? » Demanda Iruka déboussolé.


« Cela dépendra du temps que mettra Jiraya à effectuer la dernière mission que je lui ai confié. C’est pour son bien Iruka. Ne t’inquiète pas Jiraya a beau être excentrique, il sera prendre soin d’elle. »


Il hocha la tête. Kakashi lui n’eu aucune réaction, ce qui étonna l’homme drapé de blanc après sa dernière crise de colère passée dans son bureau.


Oh il l’avait espionné à travers sa boule de cristal après ça et il avait été surpris par la prise de décision du jeune homme. Il ne pensait pas qu’il aurait littéralement prit son idée au pied de la lettre. Ca avait été amusant de les regarder interagir ensemble. Ils se ressemblaient aussi bien qu’ils s’opposaient l’un l’autre. Intelligent, butés comme des ânes, solitaire, mais où l’un préférait rester dans son coin comme une ombre, l’autre brillait comme un soleil, toujours entouré malgré les barrières qu’elle s’évertuait à mettre. Il prévoyait de grosses migraines à l’horizon mais l’avenir serait intéressant avec ces deux-là. Il sourit intérieurement. Oui, très intéressant.


« Nous n’aurons pas le temps de nous reposer sur nos lauriers. Une fois que l’enfant sera partie, il faudra organiser ses funérailles, un corps est prévu à cet effet. Tout le monde aura sa partie à jouée mais c’est toi qui auras le rôle le plus important Iruka. » Le désigné releva aussitôt sa caboche.


« « Nanami » est une orpheline que tu as sauvé lors d’une de tes patrouilles aux frontières du pays, peu après ta promotion chûnin. Tu as pris soin d’elle et à force de la connaître, tu as décidé de garder contact avec la jeune fille. Plus tard tu décideras de l’adopter en tant que sœur et l’invitera à venir à Konoha. Les papiers d’adoption signés, elle portera ton nom.»


Iruka fut emplit de bonheur, Naruto pourrait enfin devenir sa vraie petite sœur. Sa famille.


Voyant la joie qu’éprouvait l’enseignant à cette nouvelle, il continua :


« Ce sera ta tâche, mettre en place la correspondance entre toi et « Nanamii », pas seulement du présent mais aussi du passé. Je laisse libre court à votre imagination sur ce que vous écrirez mais aucuns éléments ne devra être divulgués sur qui elle est vraiment dans ces lettres. Elles seront dépouillées en long, large et en travers et comme Kakashi l’a surement comprit, si une fausse note apparait, un geste, une parole, une lettre, que sais-je encore, et c’est tout le plan qui tombe à l’eau. Ce seront les premiers mois les plus risqués. « Nanami » ne ressemble en rien physiquement à Naruto à part les cheveux mais certains traits sont tout même similaires dans leurs attitudes alors il faudra faire attention. »


« Et pour l’examen médical, les prises de sang, le sceau sur son ventre, ses habilitées. » Intervint Kakashi.


« Tout sera pris en charge par une personne de confiance et sera classé « S ». Elle rejoindra ton équipe comme prévu au début. D’autres questions ? »


Le vieux singe avait vraiment pensé à tout. En la mettant dans son équipe au lieu dans faire une simple civile, il s’assurait de sa protection contre les éventuels vautours régnant sur le village mais aussi d’elle-même. L’état mental d’un jinchuriki était son pire ennemi. Personne ne se douterait de son statut.


« Et mon avis dans tout ça Jiji. »


« Naruto ! »


Elle n’aurait pas du se réveiller maintenant et pourtant ses yeux bleus océans étaient ouverts et reflétaient la trahison, ses poings serraient la couverture de colère.


« Est-ce que tu m’en aurais parlé avant de partir ou est-ce que m’aurait simplement laissé inconsciente avant de m’envoyer loin d’ici ? »


La voix craquelée était parfaitement audible dans le silence de la pièce.


Naruto… « C’est pour ton bien que… »


« C’est ma vie ! » Cria Naruto.


« Tu es trop jeune… » Tenta de répliquer le patriarche.


« Laisse-moi partir. » Exigea-t-elle.


« Tu ne le peux pas et tu le sais. » répondit-il fermement.


De rage Naruto le fixa droit dans les yeux. « J’ai dit laisse-moi sortir. »


Sarutobi Hiruzen regarda l’enfant qu’il considérait comme sa petite fille. Son corps, stressé par les récents évènements, tremblait. Elle avait besoin d’évacuer le trop plein d’émotions. Il défit le sceau et elle s’échappa sans qu’on ne la retienne.


« Hokage-sama, est-ce bien prudent ? Son état… » Iruka était inquiet, agité.


« C’était ça ou la voir se briser. D’après toi lequel est le mieux ? » La question était rhétorique.


« Elle finira par comprendre. » … Je l’espère.


« Partez. Il n’y a plus de risque pour cette nuit. »


Kakashi n’attendit pas que les deux autres partent et sauta par la fenêtre pour rentrer chez lui.


Il n’était pas intervenu, cela n’aurait fait qu’envenimer les choses.


Il se déshabilla et prit la douche la plus chaude possible pour ne plus y penser. Il se coucha sans prêter attention au pincement de son cœur tandis qu’à l’opposé du village, une petite blonde pleurait à l’épuisement dans son lit.


Xxxxxxxxx


Ce n’était pas censé se passer ainsi, pensa Naruto. Iruka aurait dû être prévenant, s’inquiéter de sa santé et Jiji la réconforter, pas comploter pour se débarrasser d’elle.


Juste parce qu’elle portait ce foutu démon en elle ne leurs donnaient aucuns droit de la contrôler !


Elle ne voulait voir personne aujourd’hui, aussi se transforma-t-elle en une jeune femme à la peau blanche, aux yeux violets et aux cheveux rouges. Elle portait de simples habits, une chemise blanche, celle de son travail chez Kuroko, et un pantalon marron. Elle s’empara du châle en laine, rose pâle, trouvé lors d’une de ses promenades. Il lui tenait bien chaud et il faisait frais ce matin.


Elle ne déjeuna pas, rien de potable dans le réfrigérateur de toute façon, mit ses chaussures et prit la direction du parc. Personne ne viendrait l’ennuyer à cette heure-ci. Trop tôt pour les rejetons surexcités dont la plus part dormait encore.


Assise sur le tourniquet, elle s’aida de ses jambes retroussées pour s’adosser au pivot de bois.


Elle aimait sentir le soleil sur sa peau, à défaut de chaleur humaine il la berçait de la sienne.

Le temps fila tranquillement au son des pépiements d’oiseaux.



Elle souffla. Qui aurait pu croire que pleurer vous rendrait aussi amorphe, elle était sûre que son crâne pesait à lui seul une tonne de ramen.


C’est peut-être pour ça qu’elle avait une foutue migraine en se réveillant, son réservoir de larmes s’était casser et maintenant la vanne n’arrivait plus à se fermer.


Elle expira de nouveau, trop lasse de penser, trop lasse de souffrir, trop lasse d’être triste. Rien qu’une fois, une seule, elle aurait voulu qu’on la rassure, qu’on la prenne dans les bras et qu’on lui murmure que tout irait bien, que tout allait s’arranger.


« Mm… »


Une ombre la gêna la contrariant plus qu’elle ne l’était. Elle voulait se réchauffer bon sang !


Elle distingua vaguement une forme imposante et du cligner plusieurs fois des paupières pour discerner celui qui l’espionnait depuis plus d’un mois.


« Kakashi ? » Que faisait-il là ?


Ce n’était vraiment pas le moment de venir l’emmerder avec ses envies de voyeurisme. Elle referma les yeux aussitôt pour montrer son mécontentement. Ca devrait être suffisant pour qu’il parte.


Seulement il ne partit pas, au lieu de cela elle se sentie piégée dans un étau de muscles. Hé ?


Xxxxxxxxx


Etait-ce un revenant, une illusion conjurée par son esprit délirant ?


Revenait-il en arrière ou était-ce un rêve éveillé ?


Il s’en souvenait comme si c’était hier… sa peau d’albâtre, si douce quand sa main lui caressait la joue, ses cheveux de feu qui caractérisaient son tempérament, son corps chaud à l’odeur épicée qui étreignait le gamin opiniâtre qu’il était avec des bras fort et fins, son sourire maternel et son rire qu’il aimait tant entendre, une merveilleuse mélodie qui vous entraînait à sa suite.


Cette femme magnifique se tenait devant lui. Une statue immobile et silencieuse qu’il avait souhaité revoir mainte fois au fil des années. Elle avait l’air réel, pourvu qu’elle soit réelle.


Kakashi s’approcha doucement, sans bruit, il ne désirait pas l’effrayer de peur que le mirage ne s’efface. Son œil noir analysa sa carnation. La peau était pale, bien plus que dans ses souvenirs, elle contrastait avec les stries rouges vifs qui couraient le long de ses joues.


Elle ouvrit les yeux, il bloqua sa respiration. Un maelstrom d’émotions les parcouraient, l’agonie, la douleur, l’espoir, la résignation. Pourquoi cette tristesse ? Elle devrait-être heureuse au côté de son aimé.


Le vent souffla doucement en sa direction amenant avec lui un effluve citronné qu’il connaissait bien. Ses pupilles se dilatèrent et il su à ce moment là que le double n’était pas un fantôme venu le hanter mais une petite fille à bout qui n’avait trouvé d’autre choix que de se transformer en la réplique de ses parents disparus.


Ces expressions sur son visage il ne voulait pas les voir. Elle ne devait pas abandonner. Pour Minato et Kushina il avait déjà échoué, mais au moins elle, il se devait de la sauver, de lui donner l’espoir qu’elle attendait. Il la prit dans ses bras.

 

Xxxxxxxxx

 

C’est la première fois qu’on la l’étreignait comme ça, pas comme les accolades de Jiji ou Iruka, attention elle adorait être dorloté par eux, non c’était juste … juste comme ça.


Naruto respira profondément. Le cocoon de chaleur ajouté à l’odeur de souffre et de terre mouillée la relaxèrent, si bien qu’elle se vida en geignant sur son torse.


« Pourquoi ? » Elle serra la veste à s’en blanchir les phalanges.


« Je veux juste que ça s’arrête. Je ne veux plus avoir mal. »


« Alors bats-toi Naruto. Ne t’enfuis pas et vie à cent à l’heure, croque la à pleine dents, montres leurs qui tu es. » Chuchota-t-il.


Ses sanglots redoublèrent tandis qu’il la blotti aussi fort qu’il pu contre lui.


Il se mit à caresser sa chevelure en attendant qu’elle se calme.


Elle le regarda les yeux bouffis et le nez qui reniflait. Il ne devrait pas mais il la trouvait mignonne avec son hoquet. Il lui donna un papier en tissus pour se moucher.


« Si je perd Naruto, alors qui vais-je devenir ? » Marmonna-t-elle.


« Personne ne t’as demandé de changer. C’est ton identité en tant que Naruto Uzumaki qui disparait, pas son entité, son caractère, pas ce qui fait de toi ce que tu es. Tu restes Naruto mais avec un nom différent et ta véritable apparence. »


Il patienta le temps que l’information passe dans son cerveau déjà surchargé.


« Lorsque tu auras l’âge et la force de reprendre ton identité alors on te laissera agir mais en attendant fais ce que l’on te dit. Ca te donneras l’occasion de voyager, de voir le monde, peu de personne ont cette chance et puis Jiraya-sama est un bon maître. Il t’apprendra bien plus que je ne pourrai le faire. »


Okay, tout ça c’était très bien mais ça faisait trop d’un coup à digérer. Ses muscles étaient tellement crispés qu’elle finirait en robot à cette allure la.


 « Tu veux faire un tour ? »


« Hum ? »


Kakashi pointa le tourniquet. Elle prit son air offusqué mais cela ne l’empêcha pas d’accrocher ses mains sur les barrières de maintient en rougissant. Il fallait être complètement stupide pour refuser une proposition pareille. Il y avait même des fourmis qui se baladaient dans son ventre.


Heureuse, elle se laissa aller. Ca fait du bien. Elle sourit puis commença à rire suivit de Kakashi, son mini sauveur-stalker, qui s’était installé debout face à elle sur la roue tournante. Il ne fallait pas non plus trop flatter le pervers, après tout lui aussi lui causait des migraines.


Ce moment rien qu’à eux resterai gravé dans la mémoire de Kakashi. Son rire angélique, ses yeux bleus océan brillant où se reflétait le soleil. J’ai encore tellement de chose à te dire mais l’horloge tourne alors profitons-en Naruto. La roue tourna plus vite. Ai-je réussi à l’apaiser Minato sensei, Kushine nee-san? Le rire de la demoiselle se fit plus fort en guise de réponse. Il ne pouvait vraiment pas se lasser de regarder son sourire à couper le souffle. Cela lui allait tellement bien. Naruto n’était pas faite pour pleurer. Ronchonner, s’esclaffer, se mettre en colère, curieuse, joueuse… oui, mais pas pour pleurer. Il espérait juste qu’elle n’aurait pas souvent à le faire.


« Grr… »


Toute contente dans sa bulle de bonheur, Naruto oublia qu’elle n’avait rien ingurgité depuis la veille, ce que ne manqua pas de lui rappeler son estomac.


 « … glace … ramens. »


Elle regarda son compagnon, hésitante, qui lui se contenta de hausser un sourcil avant de lui prendre la main. C’est chaud. Pensa Naruto toute légère.


« Ichiraku en premier, la glace ensuite. »


Il l’imagina plus grande avec plus de formes et de longs cheveux blonds. Elle sera magnifique plus tard.


Xxxxxxxxx


« Es-tu rassuré maintenant Iruka ? »


Soucieux et sans nouvelle de Naruto, le jeune balafré s’était précipité dans le bureau oval du Hokage.


Il avait eu peur qu’elle ne commette une erreur irréparable sous l’influence de sa rage ou pire que son état se soit aggravé.


« Oui Hokage-sama. Je suis navré de vous avoir dérangé. Merci »


« Ne t’en fais pas, j’étais moi-même inquiet pour elle. »


Soulagé, Iruka s’inclina et partit, laissant seul et à ses réflexion l’homme d’âge mûr.


Cette boule de cristal est vraiment pratique. Il avait eu des doutes concernant le comportement du loup, ses réactions ces derniers temps le laissait perplexe mais après ce qu’il venait de voir, ce jeune imbécile était bien partit pour suivre les traces de son maître. Il allait devoir attendre pour le confirmer. J’espère que tu les surveilles bien de là-haut Minato, ces deux la vont nous en faire voir de toutes les couleurs.

Il soupira, expulsant de la fumée de sa bouche. Avec un peu de chance, il sera remplacé d’ici peu. Il ricana. Son successeur allait se dégarnir plus vite que lui et il serait aux premières loges pour profiter du spectacle. En attendant au boulot, il avait ces maudits papiers à signer.


Xxxxxxxxx


La journée fut un réel baume pour son esprit. Naruto se demandait encore comment son futur sensei pouvait manger aussi rapidement sans rien laisser dans l’assiette. Il avait l’art de détourner l’attention. Elle rit encore au souvenir des enfants curieux qui avaient tenté de lui enlever son masque. Ils s’étaient fait rabrouer, gentiment bien sur.


 Kakashi était amusant et maladroit et grognon et plein d’autres choses mais elle appréciait sa présence, ce qui était étonnant vu ce qu’elle pensait de ses congénères. Elle leva les épaules abandonnant le sujet.

A l’heure actuelle, elle faisait son sac. Elle avait beau être fâchée contre son « grand-père » il avait raison. Elle le visita brièvement pour signer le contrat des batraciens et repartit aussi vite. Kosuke le crapaud l’emmènerait ce soir voir son maître, son parrain. Tch ! Où était-il toutes ces années quand j’ai eu besoin de lui ? Elle ne voulait pas y penser, moins elle en serait moins elle serait déçu. Elle soupira.

Après son départ Naruto le garçon braillard, farceur et sans cervelle serait officiellement mort. Elle aurait voulu assister à la cérémonie mais Jiji s’y était fermement opposé, elle avait été mise au courant des risques. C’est dommage j’aurai voulu dire adieu à mon ancienne vie. Elle referma son sac et attendit que son transport arrive. Ce qui ne fut pas long, il arriva quinze minutes après qu’elle eu terminé.


« Tu es prête ? »


« Je ne sais pas. Peut-on vraiment l’être ? »


« N’ai pas peur, tu seras directement téléportée aux côtés de Jiraya. »


Ouais, ça ne lui inspirait pas confiance tout ça. C’est vrai quoi, qui prendrait au sérieux les paroles d’une bestiole verte, gluante à quatre pattes ?


Haish. Ses hésitations ne la mèneraient nulle part, elle n’avait rien à perdre de toute façon.


Courage Naruto. Elle prit une grande inspiration et prit les doigts palmés du crapaud. Qui sait ce qui l’attendait de l’autre côté : un autre enfer, la liberté, la normalité - c’est quoi ça déjà ? - quoi ?

On verra bien.

Xxxxxxxxx


Trois mois plus tard.


La rue était bondée, des couleurs vives et harmonieuses, de rouge, jaune, orange, de violet, rose, bleue et vert se succédaient et se mélangeaient. L’odeur des tajines qui se préparaient, du poulet au gingembre, du curry, des tempuras à la crevette, du poisson frit, de la viande grillée au miel sans compter les effluves des petits pains au chocolat, des croissant et des meringues, embaumait l’air des environs tentant la plus part des ventre des passants et cela n’était qu’un exemple de la diversité de nourriture qu’il pouvait y avoir. Le marché comme à son habitude, attirait foule de touristes qui se bousculaient dans leurs kimonos de soie, léchant les vitrines, se laissant captiver par les nouvelles tendances de la mode ou se laissaient charmer par les vendeurs à la criée qui ventaient le mérite de leurs produits et qui n’hésitait pas à louer leurs qualité et leurs prix imbattable. Cette belle cohue créait un joli brouhaha convivial.


Derrière un comptoir de bois remplis de bijoux fantaisies, une petite fille blonde au teint légèrement halé s’afférait de remplir sa dernière commande. Ses clients, une jeune femme brune et son mari lui avaient demandé d’inventer une parure discrète mais assez sophistiquée pour être remarquée. Ils souhaitaient l’offrir à leur fille qui n’avait pas pu les accompagner. Ils étaient en voyage de noces après tout. Tout avait déjà été payé d’avance, le croquis qu’elle leur avait montré lors de l’exposition de son travail leurs avaient plu. Ils seraient là dans approximativement vingt-cinq minutes, le temps de faire les finitions. Elle finit pile poils à leur arrivée et éclata de joie -- intérieure, fallait rester professionnel -- à l’expression satisfaite du couple. Ca lui ferait de la bonne pub.


Mais comment en était-elle arrivée à vendre ses créations à son âge demanderez-vous. C’était très simple, à cause d’un pervers radin qui refusait de lui payer ses repas et ses vêtements. D’après lui c’était une leçon qu’elle devait endurer, savoir se débrouiller seule pour survivre était primordiale. Ouais ! Ca ne changeait en rien de ce qu’elle faisait avant, si ce n’est qu’ici, elle pouvait s’adonner à ses hobbies préférés sans risques d’être battu à mort, poursuivit ou encore insultée. Quand elle n’élaborait pas ses trésors, elle cuisinait dans un restaurant par-ci par-là sinon elle s’entrainait ou corrigeait les esquisses de Jiraya. Oui elle s’était fait embarquer là-dedans.


Celui-ci avait bien vite compris que si il voulait faire ses recherches tranquillement, il devait lui donner du travail et ceux quel qu’il soit. Il avait commencé par lui apprendre la technique de son père « L’orbe tourbillonnante » puis avait augmenté les exercices en ninjutsu et en taïjutsu en compagnie des crapauds. Apparemment malgré les entraînements d’Iruka elle restait nulle dans l’art du combat rapproché, mais ce n’était pas suffisant. Elle devait s’améliorer si elle voulait qu’on la respecte et Naruto l’avait bien fait comprendre à son tuteur.


Au bout de deux mois, en ayant marre d’attendre son gardien sans rien faire, elle décida de partir à sa recherche. C’était mieux que de rester enfermée dans une chambre à s’ennuyer fermement et elle venait de terminer sa lettre de correspondance pour son « frère ». L’annonce de sa « mort » en avait réjoui plus d’un et la fête avait duré une semaine. En tout et pour tout six personnes avaient assisté à ses tristes funérailles : le chef Teuchi et sa fille Ayame, le Hokage, Iruka, Kakashi et le plus surprenant Uchiha Sasuke. Elle était tombée des nues quand elle avait lu son nom. Elle ne faisait que se disputer avec le brun taciturne, c’était bizarre. Iruka avait beaucoup pleuré et fut très en colère contre les habitants du village mais Jiji a su le calmer et le ramener à la raison. Iruka était un enseignant et les enfants à l’académie comptaient sur lui, il ne fallait pas qu’il leurs reproche la faute des parents. Il disait simplement qu’il était heureux de pouvoir lui écrire et qu’il espérait que bientôt il pourrait la revoir. Cela fit plaisir à Naruto, son « frère » était le meilleur, il était toujours sincère avec elle. Elle laissa ses pensées de côté ainsi que son humeur morose pour profiter de l’ambiance de la ville et de ses animations.


Finalement elle trouva le Sannin qui gloussait, avec un sourire béat et une expression complètement stupide sur la figure, près des bains chauds à mater les femmes nues se détendre dans l’eau fumante. Elle se mit dans la même position et regarda par-dessus le panneau, derrière les arbres et les buissons qui ornaient la propriété. On pouvait pratiquement tout discerner. Elle ne voyait toujours pas ce qu’il y avait d’intéressant dans ce genre d’activité et pourtant elle l’avait suivi partout, dans les cabarets aussi bien que dans les bordels. Personne ne l’avait remarqué, son déguisement neutre était parfait et Jiraya était trop ivre de sake et excité par les femmes pour l’apercevoir. Elle savait en revanche que les autres femmes qui ne fréquentaient pas les lieux salaces, détestaient qu’on les espionne dans leurs moments intimes et avaient tendance à devenir violente.


« Elles sont vraiment jolies n’est-ce pas. » Susurra-t-elle.


Il gloussa de plus bel. « Oh oui ! Oh oui ! »


« Surtout la rousse étendue sur la pierre avec la serviette qui descend sur ses hanches. »


« Hum, très bon choix. Plus bas, voilà comme ça. Non ! Ne bouge pas. Oh recherche, recherche nous voilà ! » Il se dandina trop obnubilé par la vision devant lui pour la voir.


« Peut-être que je devrai lui demander de vous aider dans vos recherches, hein sensei. »


Il hocha la tête vigoureusement avant de percuter. Il fit un bond en arrière étouffant son cri hystérique dans sa main pour éviter qu’on ne l’entende. Il pointa un doigt accusateur sur elle.


« Toi ! Qu’est-ce que tu fais là ? » Chuchota-t-il colérique. Il ne tenait pas à se prendre de plein fouet la rage des sirènes qui se trouvaient à l’intérieur.


Elle leva les épaules indifférentes.


« J’en avais assez d’attendre sans rien faire. »


Quoi ! Elle avait déjà fini le travail qu’il lui avait donné ?! Apparemment elle lu dans ses pensées.


« J’ai fini tous les exercices plus ceux de Shima. Je m’ennuie.»


« Alors ennuies toi autre part. Tu n’as pas de hobbies à faire ? »


« Hé ! C’est vous mon sensei alors faite votre boulot à moins que vous voulez que je les avertisse. »


La menace était lancée, tant pis pour lui, il ne fallait pas l’énerver.


« Tu n’oserais pas ! Je suis le légendaire Sannin Jiraya ! Tout le monde me respect ! »


Ouai mon œil. Elle prit une grande inspiration et au moment de crier, il lui couvrit la bouche de ses mains.


« Ok, ok ! Shhh ! Juste tais-toi ! » Dit-il tout bas.


« Suis-moi. »


Ils s’en allèrent vers un coin plus éloigné et désert pour plus de sécurité. Jiraya avait l’impression que leur discussion ne serait pas charmante, cela devait arriver tôt ou tard, ils avaient donc besoin de discrétion et être enfermé dans une pièce n’arrangerait en rien l’atmosphère qu’il y aurait entre eux. Certaines choses avaient besoin d’être dite et le plus vite ce serait fait plus vite il pourrait arranger le malentendu entre eux. Il ne comprenait d’ailleurs pas comment elle avait pu tenir aussi longtemps.


« Je peux savoir quel est ton problème ? Tu fais une drôle de tête depuis ton arrivée et ton comportement hostile commence à m’agacer. »


« Je n’ai aucuns problèmes si ce n’est le fait que vous devriez faire votre boulot ! »


« Je suis ton sensei et qui plus est ton gardien alors ne me parle pas sur ce ton ! »


Elle fut estomaquée.


« Gardien !? Sensei !? Il faudrait déjà que vous soyez là pour m’apprendre des techniques et me corriger au lieu de me laisser par moi-même espèce de pervers bon à rien et ne commencez pas avec vos droits sur moi, vous les avez longtemps perdu ! »


« Fait attention à ce que tu dis jeune fille et montre un peu de respect avant que je ne décide de t’abandonner ici. »


« Ha ! C’est censé me faire peur ? Vous l’avez fait une fois et je m’en suis très bien sortis, une seconde fois ne changera rien ! Au contraire, je serai débarrassée du lâche qui préfère abandonner un bébé à la haine d’un village entier ! »


Elle le regardait avec dégout et tout lui indiquait qu’elle le laisserait en plan s’il venait à être dans la mouise.


Nous y voilà. Pensa Jiraya. Autant crever l’abcès maintenant avant que les choses ne s’enveniment. Il se devait d’être ferme.


« Et tu crois que cela aurait été mieux avec moi ? Je suis un espion, j’ai un réseau entier à gérer. La charge d’un bébé à l’époque nous aurait couté la vie, encore plus parce que tu es la fille de Minato. Je suis un homme craint mais pas invincible ! Il ne faut être né de la dernière pluie pour voir la ressemblance entre toi et ton père. Il avait beaucoup trop d’ennemis et moi de travail pour que je te prenne sans que l’on se fasse repérer. Combien de temps croyais-tu que cela aurait marché, hein ? La moindre erreur et c’aurait été la mort ! »


Elle avait le droit de lui en vouloir puisqu’il n’avait jamais cherché à la contacter durant toutes ces années mais il fallait qu’elle comprenne les risques encourus s’il l’avait pris en charge. Son boulot n’était pas pour les cœurs tendres et le chagrin qui l’habitait à l’époque menaçait son intégrité dans ses missions. Il était devenu plus froid et acharné avec ses subordonnés jusqu’à ce qu’il fasse son deuil. Etre face au nourrisson qui gardait la bête maudite aurait été pure folie. C’est pour cela qu’il l’avait laissé entre les mains de son maître, pour sa sécurité. Il avait eu tord à en croire les rapports qu’il recevait du village et maintenant il tentait de se rattraper, apparemment il s’y prenait mal.


 « Inutile, un poids mort. C’est drôle, apparemment c’est ce que je suis pour tout le monde. C’est à ce demander ce que je fais encore là. Oh ! Je sais ! Le démon en moi c’est bien ça pas vrai. Comment l’on-t-il appelé déjà… l’arme de guerre. »


Elle ricana.


« Ce foutu conseil ! Je leurs arracherai les membres un par un pour qu’ils sachent ce que c’est d’être un sacrifice ! Heureusement je suis morte maintenant mais rien ne m’empêche d’y retourner pour me venger. Qu’est ce que vous dite sensei ? »


Le sannin était atterré par ce qu’il entendait. Malgré les mauvais traitements qu’elle avait reçus jamais il n’aurait imaginé qu’elle dissimulait autant de haine. Kyubi l’influençait-elle ? Le sceau s’était-il affaibli ? Ses yeux se rétrécir.


 « Méfies toi Naruto tes paroles sont dangereuses. » Il n’aimait pas son regard sauvage.


« Ha ! Hahaha ! Oui elles le sont et puis quoi ? Ca s’rait pas la première fois ! Y a qu’un pas entre la mort et moi alors pourquoi j’pourrai pas le dire. »


Elle pressa ses mains contre son visage pour se calmer. Elle avait une folle envie de l’étriper.


« Mais vous savez quoi, je ne ferai rien de tout ça. J’ai envie de vivre et ce n’est pas une bande de bâtards, putrides, lâches et sans vergogne qui vont m’en empêcher. Alors faite votre boulot et on sera quitte.»


Elle partit précipitamment avant qu’elle ne fasse quelque chose de regrettable.


Son expérience lui avait appris à reconnaître la vérité quand il l’entendait et la voyait. Les yeux de Naruto ne mentaient pas. La voie du pardon serait longue.


Bizarrement après cette discussion houleuse, ils trouvèrent un terrain d’entente. Jiraya s’impliquait d’avantage dans l’entraînement et la vie générale de Naruto comme le parrain qu’il devait être ; Naruto quant à elle se faisait moins sarcastique, plus curieuse et au grand étonnement de son gardien plus respectueuse au fur et à mesure que les mois avançaient.


Au bout de quatre mois de vie commune, Naruto fini par découvrir le pourquoi des « recherches » du pervers : le fameux « Icha-Icha Paradise ». Le scénario était pas mal même si elle ne comprenait toujours pas les scènes où les personnages s’adonnaient à la torture. Un passage lui rappela le jour où ero-sennin était partit à la maison close, la prostituée n’avait pas arrêté de hurler comme avec Kakashi. Si Naruto abhorrait la souffrance, les autres femmes adoraient avoir mal dans ce genre d’activité et cela lui donna la frousse. Elle se jura qu’aucun homme ne lui ferait subir ça. Jamais !


C’est comme cela que Jiraya la surprit au retour d’un de ses périples au paradis des femmes : le nez dans son bouquin en train de marmonner sur des positions irréalistes et des questions plein la tête sur l’histoire, au grand bonheur de celui-ci qui se fit une joie de l’introduire au monde charnel et aux plaisirs qui en découlait.


Il déchanta bien vite quand elle n’eu aucunes réactions face à ses propositions, blanchit quand elle lui donna une réponse sur le sexe opposé et pire encore quand il lui parla de sex. Elle s’était réfugiée dans un coin de la pièce morte de peur.


Ni une ni deux, il l’emmena de suite dans l’établissement des plaisirs. Qui mieux qu’une patronne d’un bordel pourrait l’éduquer sur ce sujet ? D’après lui, personne. Il lui donna des devoirs en prime, noter toutes les informations nécessaires qui pourraient l’avancer dans son prochain livre. Ce n’est pas tout les jours que l’on avait une excuse pour entrer dans le monde interdit des courtisanes de hauts rangs et d’en découvrir les secrets les plus intimes.


Elle y resta trois semaines sous les recommandations désespérées de la patronne. Cette petite ne quitterait pas son Hanamachi sans connaitre et avoir confiance en sa féminité. Il fallait qu’elle sache ce qui l’attendrait plus tard et que les réactions produites par son corps n’étaient en rien honteux, mais au contraire normal. Elle fut même initiée à la cérémonie du thé, à la conversation, à la danse, à la coiffure, au maquillage et au port du kimono.


Naruto passa énormément de temps à regarder les filles s’amuser entre elles, à se préparer, à lui montrer qu’il n’y avait pas de mal à se laisser aller mais surtout que ses appréhensions sur la douleur n’étaient pas fondées. Elle aurait mal lors de sa première fois certes, cependant, si son futur compagnon prenait le temps de la préparer correctement alors elle ressentirait une multitude de sensation et en redemanderait encore. Leurs conseils éveilla un peu les sens de Naruto néanmoins la maîtresse du temple ne s’en formalisa pas, la petite blonde n’était simplement pas encore prête à éclore.


Cet évènement marqua le rapprochement entre les deux compagnons de voyage. Naruto aidait Jiraya dans ses esquisses, donnant à ses bouquins une nouvelle dimension, plus mature et réaliste, gagnant ainsi de nouveaux fans, et lui, l’aidait dans ses entraînements mais aussi dans ses moments d’insécurités et de doutes. Il la conseillait en fonction de son âge mentale car comme ses parents, Naruto était trop intelligente pour être considérée comme une enfant. Elle restait naïve sur bien des aspects mais était bien plus adulte que certains gens de la haute société qu’il côtoyait, shinobi inclus.


Quand il repensa à la débâcle au début de leur rencontre, il en rit et se dit qu’ils avaient bien avancé tous les deux. Cela faisait cinq mois qu’ils arpentaient le pays de Yugakure à la recherche de Tsunade. Il l’avait décrit à Naruto, une blonde aux cheveux mi-longs et aux formes volumineuses, les yeux couleur noisette, un tilak en forme de losange bleu sur le front qui lui permettait de garder une apparence de jeune fille. L’invocatrice des limaces avait un très mauvais caractère, était cynique, colérique doublé d’une force surhumaine avec en plus un penchant pour le sake et les jeux d’argent. Il l’avait prévenu de la malchance légendaire de cette femme à tel point que si elle gagnait il faudrait fuir le plus vite et le plus loin possible avant qu’une tragédie ne s’abatte sur eux.


Ces deux la allaient très bien s’entendre, rien que de les imaginer de mèches et liguer contre lui le fit frissonner d’angoisse. Au moins il avait un avantage, sa filleule n’était pas contre ses livres. Quoiqu’en y repensant si Tsunade venait à savoir que l’enfant travaillait pour lui, il pourrait dire adieu à sa vie. Aucuns doutes possibles. Il soupira et pleura d’avance face au sort qui l’attendait.


Pour l’heure, ils partiraient demain à l’aube, il avait enfin une trace fiable de la princesse et cette fois-ci, elle ne lui échapperait plus.

Laisser un commentaire ?