Meilleurs ennemis

Chapitre 6 : Meilleurs ennemis

7101 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/11/2023 22:46


Lundi 04 avril / 09h00

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Comme tous les matins, Sasuke était dans son garage, en pleine réparation. Notamment sur le remplacement de disques de freins, sur une Toyota Corolla, don’t le client viendra la prendre à onze heures tapante. Il n’avait pas vraiment la forme, même s’il avait passé tout le dimanche après-midi à la salle de musculation, suivit d’une petite séance de jacuzzi. Rien ne lui avait fait oublier cette soirée, qu’il avait qualifié de pourrie.



Elle l’avait repoussé, elle voulait attendre, et il avait accepté, à contre cœur. Il avait souffert toute la soirée et la nuit, il avait eu du mal à s’endormir, ressassant ces douloureux souvenirs. Et, il avait encore ce rejet en travers de la gorge. Il ne lui en voulait pas à elle, mais plutôt à lui. Il s’était pourtant promis à lui-même de ne pas craquer, mais c’était ce qu’il avait fait. Mais, qui ne craquerait pas devant ces beaux yeux verts, devant ce doux sourire et ces lèvres tentantes ? En tout cas, lui, il avait succombé.



- Bonjour Sasuke. 



Il avait arrêté son geste et s’était tourné vers son employé et ami, qui avait le sourire jusqu’aux oreilles.



- Bonjour Juugo. Et bien, tu es de bonne humeur aujourd’hui.


- Et il y a de quoi, j’ai passé une bonne soirée avec Macha.


- Soirée et nuit, ou juste soirée ? Demanda le brun curieux. 


- Crois-tu que j’aurais eu ce sourire si je n’avais pas passé la nuit avec elle ?



Sasuke souriait devant cette réponse assez rigolote. Après s’être changé dans les vestiaires, situés au fond du garage, Juugo revenait vers son ami, qui avait presque fini sa réparation.



- Au fait, et toi, comment s’est passé ta soirée avec la rose ?


- Pas comme je l’avais espéré, répondit l’Uchiwa en regardant le roux.


- Comment cela ? 


- Le dîner s’est bien passé, expliqua Sasuke. Enfin, je n’irais plus dans ce restaurant.


- Tu l’as emmené dans le restaurant habituel ? Sasuke, le sermonna Juugo. Je t’aurais cru plus intelligent.


- Oui bon, je sais, mais j’aime bien aller là-bas. Enfin bref, on s’était retrouvé ensuite sur le pont de Kiri... Et elle m’a regardé avec un de ses sourires, que je n’ai pas résisté.


- Tu l’as embrassé ?


- Oui, c’était plus fort que moi.


- Et... Elle t’a rejeté ?


- Non, pas tout de suite, poursuivit le brun. C’est lors du deuxième baiser qu’elle m’a repoussé en me disant que c’était trop tôt, qu’elle venait de sortir d’une histoire compliquée.


- Mmm... c’est vrai que tu l’as connu que depuis peu. Vous avez peut-être besoin de temps.


- Oui, du temps ! Mais, sur le coup, cela a été dur. Pourtant, je sais que cela va nous faire du bien. 


- Tu as changé Sasuke. Depuis ta rupture avec Manami, tu es devenu plus sage et plus réfléchi en ce qui concerne les femmes.


- Ouais, mais c’est toujours aussi compliqué, souriait l’Uchiwa. En tout cas, avec Sakura, je ne veux prendre aucun risque, je tiens à elle.


- Oui, c’est une belle fille en plus, avec tout ce qu’il faut là où il faut, disait Juugo en faisant le geste de sa main.



Sasuke lui fit un regard de reproche et le roux partit vers une Renault clio, ne voulant pas subir la colère de son employeur. Mais, à peine avait-il fait un pas en dehors du garage, qu’il aperçut un scooter, entrer dans la propriété.



- Oh oh ! Lâcha ce dernier en voyant la demoiselle y descendre. Eh Sasuke, viens voir qui est arrivé. 



Pensant peut-être à Sakura, Sasuke arriva à ses côtés en vitesse. Mais, ce n'était pas une rose qui avait enlevé le casque, mais une blonde. 



- Oh non ! Qu'est-ce qu'elle fiche ici ? 


- Peut-être qu'elle veut faire le plein, prétendait Juugo. 


- Alors pourquoi elle va vers la boutique sans avoir mit de l'essence ? Demandait Sasuke en panique. 



Les deux hommes la suivirent du regard intrigué, et la virent entrer dans la pièce où Mikoto la recevait à bras ouverts, avec un gros sourire sur les lèvres. 



- Cela ne sent pas bon, émettait Sasuke anxieux. J'espère que... 



Il n'avait pas le temps de finir sa phrase, qu'il découvrit son ex sortir du bureau, avec une veste de travail. 



- Oh bon sang ! C'est ce que je craignais. 


- Ne me dis pas que Manami va travailler ici, paniqua également Juugo. 


- Si ! Et je ne suis pas tellement surpris, vu que ma mère avait bien aimé Manami. 


- Et elle l'aime encore ! 


- Elles arrivent, occupons-nous ! Déclara Sasuke en retournant à l'intérieur du garage suivit de son ami. 



Alors que les deux hommes retournaient à leurs occupations, Mikoto entra à l'intérieur, suivit de Manami. 



- Sasuke ! L'appela sa mère. 



Ce dernier arrêta son action et rivait ses yeux vers elles. Alors que son ex avait le sourire, lui, ne l'avait pas du tout, préférant la regarder froidement. 



- Manami va travailler ici durant la convalescence de Yoichi. Je l'ai rencontré hier matin, au marché de Kiri. Elle m'a dit qu'elle cherchait du travail, alors je lui ai proposé de venir ici, parla Mikoto avant de finir avec un sourire. 



Sourire non partagé par son fils, qui avait croisé ses bras sur sa poitrine, la fusillant du regard. Le connaissant par cœur, elle avait deviné que Sasuke n'avait pas apprécié la présence de son ex. 



- Maman, je voudrais te parler s'il te plaît, ordonnait-il sur un ton froid, en enlevant ses gants. 



Obéissant sagement à la requête de son fils, Mikoto le suivait jusqu'au petit jardin, derrière le garage. Une fois qu'il avait refermé la porte derrière lui, le cadet des Uchiwa lui lança un regard de mécontentement, un regard de reproche. 



- Je peux savoir ce qu'il t'a pris de me faire ça ! 


- Ben quoi ! Je pensais que tu étais content. 


- Content, s'emporta Sasuke. Tu plaisantes j'espère ? Comment veux-tu que je sois content lorsque je vois mon ex débouler dans le garage ? 


- Ecoute, s'énervait également sa mère. Elle avait besoin de travailler et moi, je voulais tomber sur quelqu'un de confiance. En plus, elle a déjà travaillé ici en stage, elle connaît le métier. 


- Oui, mais tu aurais pu quand même trouver quelqu'un d'autre. 


- Pourquoi ? Elle est gentille, serviable avec les clients, souriante. Je n'aurais pas pu trouver mieux. Je me demande vraiment ce qu'il t'a pris de rompre avec elle. 


- Tu le sais très bien pourquoi on s'est séparé. 


- Elle regrette, elle me l'a dit. Tu lui manques ! 


- Je m'en fiche qu'elle regrette, c'est fini, et depuis plus d'un mois déjà, expliqua le cadet des Uchiwa. 


- C'est à cause de cette rose, elle t'a déjà retourné le cerveau ? 


- Sakura n'a rien à voir dans ma décision, laisse la en dehors de cette histoire. 


- Je suis sûr que tu vas te mettre avec elle, bouda Mikoto. 


- Mes histoires de cœur ne te regardent pas, je fais ce que je veux, avec qui je veux. Alors maintenant, excuse-moi, mais j'ai du travail, lâchait le brun en se dirigeant vers la porte. 


- Sasuke ! l'appelait désespérément sa mère. 


- Ah oui ! Une dernière chose, informait-il avec sa main sur la poignée. Qu'elle reste à la boutique, je ne la veux pas dans mes pattes. 


- Entendu, abdiquait Mikoto difficilement mais contraint à accepter. 



Satisfait de cet entretien, Sasuke retourna dans son garage, rivant les yeux sur son ex, qui avait le sourire en le voyant. Il ne le partagea pas et enfila ses gants, avant de retourner au travail. Mikoto arriva derrière lui et emmena sa nouvelle employée à la boutique. Il avait gagné une bataille, mais pas la guerre, car il savait que ce n'était pas fini et que tôt ou tard, Manami essaierait de le reconquérir ! Mais foi d'un Uchiwa, elle n'y parviendra pas, car son cœur était déjà pris. 



Jeudi 07 avril / 15h00

Boutique de fleur Yamanaka

Konoha / Japon



Ino Yamanaka était une jeune femme qui savait jouer de sa beauté. Elle possédait de longs cheveux blonds, de beaux yeux bleus et une silhouette fine, qui faisait envier beaucoup de femmes. Elle possédait déjà sa propre boutique qu'elle avait ouverte, il y avait un an. Elle avait déjà pas mal de clients et, grâce à Naruto, elle livrait la mairie lors des réceptions. Mais aussi, des mariages et de nombreuses fêtes locales. Elle avait donc un planning chargé. 



Mais aujourd'hui, c'était assez calme. Son employée, qui n'était autre que Karin, assurait le service. Elle pouvait donc se permettre de s'absenter une petite heure, elle avait amplement confiance à son amie. La blonde était donc, dans le petit appartement, au-dessus de la boutique, et elle se regardait une dernière fois dans le miroir. Elle était parfaite, avec ça, il ne pouvait que craquer. Elle prit un manteau blanc, qui lui arrivait aux genoux, et enfila des escarpins rouges, à talons aiguilles. 



Elle referma la porte derrière elle, descendait les escaliers qui menaient à la réserve et arrivait à la boutique, où Karin servait un client. 



- Je m'absente une petite heure, prévenait-elle avant de se diriger vers la sortie. 



Mais, au moment où elle allait franchir la porte de sa boutique, un visiteur inattendu la passa en premier. 



- Bonjour Ino ! 


- Kiba ! Que fais-tu là ? 


- Je voudrais te parler s'il te plaît. 


- Tu tombes mal, j'ai un rendez-vous. 


- Ce ne sera pas long, insista l'Inuzuka. 


- Ok, alors viens. 



Elle l'emmenait dans la réserve et ils se retrouvaient face à face. Alors que la blonde croisait les bras d'impatiente, Kiba essayait de trouver ses mots, assez nerveusement. 



- Ce... ce n'est pas très facile à dire, se grattait il la tête. 


- Essaye de faire vite, le pressa la blonde. J'ai des choses à faire. 


- Ecoute Ino, cela fait longtemps que je te connais et je voulais te dire que je suis amoureux de toi, lâchait-il d'un coup. Je n'arrivais jamais à prendre le courage de te le dire, mais aujourd'hui, je te le dis. Je t'aime Ino. 



Le coup de massue sur la tête ! Elle savait qu'il l'aimait, mais elle ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il se confie maintenant. 



- Kiba... je... je t'aime bien... mais en tant qu'ami. Un ami auquel on peut compter. Je suis désolée, mais je ne partage pas tes sentiments. 



Elle venait de lui planter un couteau en plein cœur. Il avait tellement mal, qu'il ne trouvait plus les mots pour exprimer sa douleur.  



- Kiba... je suis sûr qu'un jour tu trouveras la fille idéale pour toi. Moi, je ne suis pas faîte pour toi, essayait-elle de le réconforter. Je ne préfère pas te donner de faux espoirs, pardon ! 


- Ok, lâchait Kiba très déçu. 


- Je t'en prie, je ne veux pas que cela gâche notre amitié, s'il te plaît, ne me tourne pas le dos. 


- Ouais... mais ça risque d'être dur. 


- Je suis désolée, disait Ino sincèrement. 


- Pas autant que moi. 



L'Inuzuka sortit de la réserve sans lui adresser un simple au revoir. 



- Kiba, attend, l'appelait-elle en le suivant. 



Mais rien n'y faisait, ce dernier ne saluait même pas Karin, qui était à côté de la porte d'entrée. Il sortait de la boutique très en colère. Non pas contre la blonde, mais contre lui. S'il avait su, il ne se serait jamais déclaré. 



- Qu'est-ce qu'il se passe Ino ? Demanda Karin en la voyant sortir à son tour de la réserve. 


- Kiba m'a dit qu'il m'aimait. 


- Oh ! Et tu lui as dit quoi ? 


- Devine ! Je ne suis pas amoureuse de lui. Je le lui ai dit avec tact, mais je pense qu'il l'a mal pris. 


- Il lui faudra du temps pour avaler la pilule. 


- Ouais... j'espère ! 



Jeudi 07 avril / 15h20

Mairie

Konoha / Japon



Dans les couloirs de la mairie, qu'elle connaissait par cœur, Ino Yamanaka marchait tranquillement, se dirigeant vers le bureau de Naruto Uzumaki. Elle savait qu'à cette heure-ci, il s'y trouvait, mais surtout, seul ! Elle monta un étage et se retrouva dans un autre couloir, où elle croisa un jeune homme. Cheveux bruns, yeux noir, peau pâle, il ressemblait un peu à Sasuke Uchiwa ! Il la salua et elle fit de même, avant de continuer son chemin. L'homme se retourna, et admira les courbes qu'il devina sous cet imperméable. 



- Jolie, se disait-il en la regardant tourner à gauche. 



Ensuite, il continua son chemin vers la salle des photocopieuses. De son côté, Ino arriva devant la porte du bureau qu'elle cherchait. Elle frappa deux coups, et on l'invita à entrer. 



- Ino ! Lâcha Naruto surpris de sa présence. Qu'est ce que tu fais là ? 



La blonde ne disait rien, refermait la porte derrière elle, et se contentait de marcher vers le bureau d'une façon aguicheuse. Elle balayait la pièce du regard et constatait qu'il était bel et bien seul. 



- Alors, qu'est ce que tu fais là ? Demandait-il en haussant un sourcil, suspicieux. 


- Il faut que l'on parle, informait-elle, ses mains sur ses hanches. 


- Si c'est pour le contrat de la cérémonie de la semaine prochaine, mon père l'a déjà rédigé, il est pour toi. 


- Merci beaucoup d'ailleurs pour ce contrat, et les autres aussi. Grâce à toi, ma boutique fonctionne bien. 


- Je t'en prie, les amis c'est fait pour ça. 



Ino souriait maigrement à l'entente du mot ''amis''. Mais, elle passa outre et le regarda dans les yeux. 



- Naruto ! Je voulais te demander aussi si tu avais un peu de temps... 


- De temps pour quoi ? 


- Pour ça. 



Ino enleva son imperméable, dévoilant ainsi ses sous-vêtements en dentelle de couleur blancs. Naruto ouvrit grand la bouche, balayant du regard, le corps de son ami. Ce même corps, auquel il avait fait plusieurs fois l'amour. Mais maintenant, il ne voulait plus jouer avec elle, il devait mettre les points sur les ''i'', avant qu'elle ne croit qu'il est amoureux d'elle. 



- Cela ne te plaît pas ? Demanda Ino, inquiète. 


- Non, enfin si, mais... Enfin Ino, qu'est-ce qu'il t'a pris de venir dans cette tenue ?


- D'après toi, souriait la blonde en venir vers lui. 



N'appréciant pas son allusion, il se leva et s'éloigna d'elle, avant de faire une connerie. Elle était tentante et il ne devait pas succomber. 



- Ino, on a passé du bon temps ensemble, mais maintenant, je veux me ranger. 


- On peut continuer à passer du bon temps et officialiser notre couple. 


- Quel couple ? Ino, tu n'es qu'une amie, rien d'autre. 



Cela avait été peut-être direct, mais il fallait qu'elle comprenne qu'il n'y avait rien entre eux. D'ailleurs, la tête qu'elle faisait, signalait qu'elle commençait à comprendre. 



- Je suis désolé Ino. Mais, toi et moi, il n'y a rien. J'aime Hinata et c'est avec elle que je veux construire quelque chose. 


- Non, n'acceptait-elle pas en secouant négativement la tête. Tu ne pourras pas être avec elle. 


- Pourquoi dis-tu ça ? 


- Le projet... il ne va peut-être pas être accepté. 


- Accepté ou pas, cela ne va pas m'arrêter à être avec Hinata, disait le blond avec de la détermination. 


- Pourquoi elle ? 


- Ino, soupirait Naruto. Tu es belle, intelligente, tu trouveras quelqu'un qui t'aimera. Je ne suis pas fait pour toi, je ne préfère pas te donner de faux espoirs, je suis désolé. 



Son cœur se serrait et à présent, elle pouvait ressentir ce qu'avait ressenti Kiba tout à l'heure, lorsqu'elle l'avait rejeté. Cela faisait mal. 



- Tu... tu devrais partir, disait Naruto en ramassant son imperméable, qui était sur le sol. 



Soudain, la porte s'ouvrit en grand sur Sai qui se statufia, devant cette scène, et pas des moindres. La beauté qu'il avait croisé tout à l'heure dans le couloir en sous-vêtements, et cette fois, il pouvait y distinguer ses voluptueuses et séduisantes courbes. Ino prit des mains de Naruto, son manteau, avant de l'enfiler rapidement et de sortir de la pièce, alors qu'elle commençait à échapper quelques larmes. 



- Pas la peine, je n'expliquerai rien, car il n'y a rien à expliquer, se justifia l'Uzumaki alors que Sai l'avait fixé interrogativement. 



D'ailleurs, le blond s'asseyait à son bureau et reprit le travail, comme si rien ne s'était passé. Sai se présenta devant lui, et lui donna un paquet de feuilles, n'en demandant pas davantage. 



Lundi 11 avril / 16h25

Ecole maternelle

Konoha / Japon



Cela faisait plus d'une semaine qu'il ne l'avait pas vu, et elle lui manquait terriblement. La rose ne l'avait ni appelé, ni répondu à ses appels. Elle l'évitait, et il n'aimait pas ça. En tout cas, il n'allait pas attendre bien sagement chez lui, qu'elle veuille bien le voir. Alors, il avait pris les devants, et s'était déplacé jusqu'à l'école, où il attendait patiemment l'ouverture des portes. Il avait laissé le garage à Juugo, de toute façon, il n'y avait qu'une voiture à finir. Mais surtout, il avait besoin de prendre l'air, car les deux femmes à la boutique, l'étouffaient. 



Cela faisait sept jours que son ex lui tournait autour, qu'elle essayait de se faire pardonner, de jouer la carte séduction. Et tout ça, sous les conseils de sa mère. Il n'était ni dupe, ni idiot, et il savait que sa génitrice incitait Manami à venir le voir pour le moindre petit problème, même insignifiant.



La porte s'ouvrit enfin, mais il attendait un peu, car il y avait du monde. Quelques minutes plus tard, alors que beaucoup de parents étaient repartis avec leur progéniture, Sasuke se dirigea vers l'entrée, se présenta devant la jeune demoiselle, qui était postée devant celle-ci, et demanda la salle de mademoiselle Haruno. 



- Deuxième porte, au fond du couloir. 


- Merci, souriait-il. 



Il marchait vers la porte numéro deux, et au fond du couloir, il pouvait apercevoir une belle jeune femme aux cheveux roses, dans l'encadrement de la porte, discutant avec une mère et son fils. Il se stoppa, sentant son cœur battre très fort, ses membres tremblaient, et dans sa tête, c'était le chambardement. Mais, il n'avait pas le droit de reculer, maintenant qu'il était là, il devait aller jusqu'au bout. 



Sakura retourna dans sa salle de classe, alors que la dernière mère partait avec son enfant, le croisant au passage. Il avança à petits pas, et s'arrêta devant l'entrée. Il ne disait pas un seul mot, ne faisait aucun bruit, la regardant simplement ranger quelques livres et feuilles, qui traînaient sur les tables. 



Cela faisait du bien de la revoir, et maintenant, il n'allait pas la lâcher aussi facilement. Il allait falloir qu'elle réponde à plusieurs questions, au risque que les réponses ne lui plaisent pas. Il toqua alors à la porte pour attirer son attention. Les livres, qu'elle tenait dans ses bras, finissaient leur course sur le sol, tellement elle était surprise de sa présence. 



- Sa... Sasuke !


- Je peux entrer ? 


- Euh... Oui. 



Elle se baissa pour ramasser les livres, et Sasuke se précipita vers elle pour l'aider. 



- Merci, disait-elle, souriant maigrement en prenant les livres qu'il lui tendit. 


- Sakura, il faut que l'on parle. 


- Je n'ai pas trop le temps maintenant, j'ai des trucs à faire, informa la rose en rangeant les livres sur les étagèrent. 


- Je ne suis pas pressé, tu veux que je t'aide ? 


- Non, je n'ai pas besoin de ton aide. 



La rose rangea les crayons dans leurs pots, et lorsqu'elle se retourna, elle rencontra deux orbes noirs qui la fixaient. Il n'était qu'à 1 mètre d'elle, et il était trop proche à son goût. D'ailleurs, il se rapprocha et il posa sa main sur la joue gauche de la fleur. Le cœur de celle-ci s'emballa et sa respiration se fit saccadée. Elle était tellement hypnotisée par ce regard noir profond, qu'elle ne pouvait même pas le repousser. Il prit le pot de crayon qu'elle avait dans la main droite, et le posa sur la table. 



- Sakura, pourquoi n'as-tu pas répondu à mes appels ? Demandait-il calmement en la regardant intensément. 


- C'est trop tôt, je... je ne peux pas. Tu dois me laisser encore du temps, comprends-moi. 


- Je te comprends et je te laisse tout le temps que tu voudras, mais, réponds quand même lorsque je t'appelle. Je voulais juste avoir de tes nouvelles. A moins que tu ne veux plus de moi ? 


- Ne dis pas de bêtises, c'est juste que je sais que je risquerai de craquer, et ce n'est pas le bon moment. 


- De craquer ! Souriait le brun. C'est une bonne nouvelle. Et si je fais ça, tu craqueras ? 



Avec une vitesse folle, il prit possession des lèvres de la rose, car elles avaient été trop tentantes. Elle répondait sans ménagement, perdant complètement la tête. Et bien si, elle avait craqué ! Ils se séparèrent au bout de plusieurs longues secondes, complètement déconnectés du temps. 



- C'est pas juste, tu as triché, chuchotait-elle dans un gémissement. 



Sasuke se contentait de sourire, et d'entamer un autre baiser. Comment pouvait-elle le repousser, lorsqu'un homme de sa trempe l'embrassait divinement bien ? En tout cas, elle, elle ne le pouvait pas. 



- Hum... Hum ! 



Ils stoppèrent leur baiser et se tournèrent vers la porte, où ils virent une femme blonde, coiffée à quatre couettes, postée dans l'encadrement de la porte. 



- Excusez-moi de vous déranger, mais j'ai besoin de toi Sakura.


- Oui Témari, disait la rose en se dégageant de Sasuke. 


- C'est au sujet de la sortie pour le mois prochain. 


- J'arrive... Sasuke, je... 


- Je t'attends, la coupait-il. Je te raccompagne chez toi. 



Cela sonnait plus comme un ordre, plutôt qu'une demande. Il la regardait avec un regard si intense, qu'elle ne pouvait qu'accepter. Alors que Sakura sortit de la classe, Sasuke s'asseyait sur la chaise du bureau de la rose. Cette petite pause lui fera le plus grand bien. Surtout qu'il avait eu un grand plein d'émotion. Bon sang, il n'allait pas résister encore longtemps. 



Lundi 11 avril / 17h00

Maison des Uzumaki

Konoha / Japon



Il l'avait gentiment accompagné chez son oncle, assez lentement, pour pouvoir profiter d'elle encore plus. 



- Merci beaucoup Sasuke. 


- De rien, ce fut un plaisir et si tu veux, demain, je viendrai de nouveau te chercher. 


- Ne te dérange pas trop Sasuke, je ne voudrai pas t'y obliger. 


- Mais tu ne m'y obliges pas, c'est moi qui te le propose. 


- Il est vrai que cela m'arrangerait. Je ne serai plus obligé d'attendre Naruto jusqu'à dix huit heure. Enfin, tu vois... le matin on commence à la même heure, mais le soir, c'est le gros décalage. 


- Naruto travaille dur, en déduisait le brun. 


- Oui, même trop. Vendredi dernier, il dormait carrément devant son assiette. Il ne sort plus les week-ends. Il reste dans sa chambre, ou le jardin. Dimanche, on a même fait une partie de Monopoly. 


- Vraiment ? S'étonna l'Uchiwa. 


- Bien sûr, c'était assez marrant d'ailleurs, de voir Naruto boudeur, car il avait atterri sur un de mes hôtels. Il en a perdu jusqu'à son dernier yen. 



Sasuke rigolait et se disait qu'il n'avait plus joué à un jeu en famille, depuis des années. 



- Bon, il faut que j'y aille, disait la rose en prenant son sac qui était à ses pieds. A demain. 



La rose l'embrassa sur la joue, il ne fallait pas tenter le diable. Mais, Sasuke l'attrapa par la nuque, et dévia ses lèvres sur celle de son amie. D'abord timide, ce baiser fut approfondi. La fleur retira brusquement ses lèvres, salua le jeune homme, et sortit de la voiture en vitesse. Elle s'était réfugiée dans la maison, avant de monter dans la chambre, s'écroulant sur son lit, le sourire aux lèvres. Devait-elle attendre encore longtemps, avant de définitivement s'abandonner dans ses bras ? Elle ne le savait pas encore, mais ce qu'elle savait déjà, c'était qu'elle venait de se rendre compte, qu'elle était amoureuse de lui. 



Vendredi 15 avril / 10h30

Mairie de Konoha

Konoha / Japon



C'était l'effervescence à la mairie, car il y avait une petite réception en l'honneur de la visite du préfet. Le traiteur n'allait pas tarder, et le camion du fleuriste venait de se garer devant le bâtiment. Karin y descendit d'ailleurs avec son employé, qu'elle avait embauché à mi-temps, il n'y avait pas longtemps, et ouvrit la porte arrière de la fourgonnette. Elles déchargeaient les fleurs, pour les installer dans une grande salle, où la réception aura lieu. Naruto arriva à ce moment-là, et se dirigea vers son amie. 



- Bonjour Karin. 


- Bonjour Naruto, disait-elle en lui faisant la bise. 


- Ino n'est pas là ? 


- Non, elle est à la boutique. 


- J'aurai pensé qu'elle viendrait, elle m'a dit que c'était elle qui s'en chargerait. 


- Ça, c'était avant de se faire jeter comme une merde. 


- Ce n'est pas ma faute.


- J'ai mis trois heures pour la consoler. Et depuis, elle s'est renfermée sur elle-même. 


- Que voulais-tu que je lui dise ? S'énervait le blond. Je n'allais pas sortir avec elle pour lui faire plaisir, amie ou pas. 


- Tu n'avais pas qu'à coucher avec elle, lui reprochait Karin. 


- Je ne savais pas qu'elle allait se mettre tous ces trucs dans la tête, se défendait l'Uzumaki. 


- Ouais, mais tu l'as connaît, dès qu'elle s'attache à un garçon, elle ne peut pas s'empêcher d'imaginer n'importe quoi. Il va lui falloir du temps, alors tu ne la reverras pas pendant un moment. 



Vendredi 15 avril / 16h30

Garage Uchiwa

Konoha / Japon



Sasuke s’était habillé et était prêt pour aller chercher la rose, comme tous les autres jours de la semaine. Il sortit alors gaiement du garage pour se diriger vers sa voiture. C’était son meilleur moment de la journée, surtout lorsque le reste avait été pesant. Manami, ne renoncerait-elle donc jamais ? Et sa mère, qui n’arrêtait pas de s’en mêler. Il ne lui avait jamais manqué de respect, mais si elle continuait ainsi, alors il prendrait des mesures radicales, quitte à être grossier avec elle.



- Sasuke ! 



Il fallait s’en douter qu’elle viendrait le voir. Il se retournait vers elle, affichant un visage d’agacement.



- Tu vas où ? 


- Faire une course. 


-Encore! Mais c’est toute la semaine.


- Je suis majeur, je fais ce que je veux, aboyait-il. 


- Ne me parle pas comme ça Sasuke. Qu’est-ce que tu caches ? Tu vas voir encore cette rose, en déduisait-elle.


- Oui, tu es contente ! 


- Elle n’est pas pour toi mon fils.


- Je ne suis plus un gamin, j’ai le droit de choisir mes fréquentations. Alors, ne te mêle plus de ma vie maman.



Prévenue, Mikoto ne disait plus un mot et regardait son fils entrer dans la voiture. Elle le laissait alors partir, en se disant que son petit bonhomme avait bien grandi. Il avait l’âge de prendre un appartement, de se poser, de fonder une famille. Mais, il restait encore avec elle, il sortait à peine, se consacrait au garage. Pourtant, ces temps ci, elle avait l’impression de perdre le contrôle sur son fils, et elle n’aimait pas ça.



Vendredi 15 avrils / 17h00

Ecole maternelle

Konoha / Japon



Il était dans sa voiture, à l’attendre patiemment. Elle lui avait envoyé un message, l’informant qu’elle arrivait d’ici cinq minutes. lorsqu’elle fut dans son champ de vision, Sasuke alluma le moteur. La rose était au téléphone et se glissa à l’intérieur de la voiture, tout en continuant sa conversation.



- Ok, alors on se retrouve à la maison... t’inquiète pas, je vais te faire un bon petit plat... Oui, si tu veux... ok, à tout à l’heure.



Elle raccrochait, se tournait vers le brun et lui offrait un sourire éclatant. 



- C’était Naruto, ses parents ne sont pas là ce soir, et je vais devoir cuisiner un bon petit plat. Du coup, je dois aller au supermarché. Cela ne te dérange pas de faire un crochet ?


- Pas du tout. 


- Tu restes bien évidemment à dîner. 


-Oh... je..., hésitait Sasuke.


- S’il te plaît, c’est pour te remercier de m’avoir accompagné. C’est pas grand chose, mais...


- J’accepte, souriait l’Uchiwa.


- Ok, alors allons y. 



Sasuke enclencha la première et mit le cap vers le supermarché. 



Vendredi 15 avril / 18h00

Maison Uzumaki

Konoha / Japon



Naruto entra dans la propriété et se gara à côté d’une voiture qu’il connaissait très bien.



- Qu’est ce qu’il fout là ?



Il descendit de son véhicule, avant de la fermer à clef et d’entrer dans la maison. Il enleva sa veste, ses chaussures, pour enfiler des chaussons confortables, avant de se diriger vers le salon, où il ne trouva personne.



- Sakura ?


- Dans la cuisine, entendait-il. 



Il s'y hâtait et, lorsqu'il poussa la porte, il découvrit un spectacle qui le fit éclater de rire. Sasuke Uchiwa, avec le tablier rose de sa mère, en train de touiller la sauce tomate. Il s'appuyait contre la porte, tellement il rigolait. 



- Naruto, la ferme, ordonna la rose. 


- Désolé, mais c'est plus fort que moi. 


- Je te l'avais dit, que ce serait ridicule, se plaignait l'Uchiwa en voulant enlever son tablier. 


- Garde le, sinon tu vas tâcher ta chemise, disait Sakura en le rattachant. Naruto, va donc mettre la table s'il te plaît, au lieu de rire bêtement. 



Obéissant sagement, Naruto partait, toujours en rigolant, agaçant plus le brun, qui touillait sa sauce nerveusement. 



- L'écoute pas, à part mettre la table, c'est tout ce qu'il sait faire. 


- Hn, se radoucissait le brun. 


- Merci de m'aider en tout cas, souriait la rose en sortant la viande du frigo. 


- J'aime bien cuisiner, informa Sasuke. Cela me détend. 


- Vraiment ! Il n'y en a pas beaucoup. 


- Il y en a plus que tu ne le penses. 



Ils se sourirent et reprirent leurs activités, alors que Naruto revenait pour prendre des assiettes et des couverts, non sans sourire de l'accoutrement de son ennemi de toujours. Ce dernier ne disait rien, mais l'on pouvait distinguer une veine ressortir de son front, signe d'agacement. Il n'allait pas le supporter encore longtemps. 



Vendredi 15 avril / 19h30

Maison Uzumaki

Konoha / Japon



Ils étaient tous à table, attendant de déguster les lasagnes que la rose et le brun avait préparé, plat qu'adorait Naruto. 



- Merci Sakura, disait-il lorsque sa cousine l'avait servi. Je vais me régaler. 


- Alors, qui a gagné au fait ? Demandait la demoiselle en servant Sasuke. 


- Deux partout, répondait celui-ci. 


- Tu as eu de la chance sur le dernier but. 


- Il y aura eu cinq minutes de plus, et je t'aurai mis le troisième. 


- Paroles, que des paroles, provoquait le blond. 


- Stop, on peut manger tranquillement, pesta Sakura. 



Le silence s'installa alors autour de la table et le repas pouvait commencer. Elle ne savait pas comment la partie de jeu vidéo ne s'était pas fini en bagarre. Elle avait entendu quelques cris de joie, de mécontentement, mais pas de bagarre. Ces deux-là avaient fait énormément d'effort, et n'en venaient plus forcément aux mains. 



- C'est délicieux, complimentait le blond. 


- Merci. 


- Vous faîtes vraiment la paire tous les deux, disait Naruto en avalant une bouchée de lasagne. 



A peine avait-il dit cette phrase, qu'il aperçut la rougeur sur les joues de la rose et de l'Uchiwa. Il avait mis de la gêne et cela le fit sourire intérieurement. Il pouvait bien voir qu'il se passait quelque chose entre eux, qu'il y avait une grande attirance l'un pour l'autre. Il était peut-être temps qu'ils se décident. 



- Alors Naruto, comment se passe ton projet ? Demanda Sasuke pour changer la conversation. 


- Bien, le conseil de la ville a donné son accord la semaine dernière. Et j'ai rendez-vous à Nagano le mois prochain devant le conseil régional. Ca fout les jetons ! 


- Tu vas réussir à les convaincre. J'en suis sûr, soutenait la rose. 


- J'espère, sinon je ne pourrais jamais réaliser mon rêve. 


- Ce que je ne comprends pas, c'est que pourquoi Hinata se laisse faire ? S'indigna Sakura. Un de ces jours, elle va en avoir marre, et elle va exploser. 


- J'en ai bien l'impression, appuya Sasuke. Même si Neji veut la protéger, des fois, il va trop loin. Hinata n'a jamais eu de petits copains, et de temps en temps, il essaye de la caser avec moi, avoua le brun. 



Les deux cousins tournaient la tête vers l'Uchiwa, qui baissait la sienne et trifouillait son assiette. Avant, il ne l'aurait jamais dit, mais maintenant, il voulait mettre les choses au clair avec Naruto. 



- J'ai toujours refusé. Hinata est comme une sœur pour moi, dévoila le brun. Je n'aurai jamais pu sortir avec elle. Cela aurait été au-dessus de mes forces. Déjà que cette histoire au lycée, me fait culpabiliser, encore maintenant d'ailleurs, ajouta Sasuke en regardant le blond. 


- Pourquoi nous dire ça ? 


- Pour que tu arrêtes de croire que je suis amoureux de Hinata, alors qu'il n'y a rien entre nous. La seule personne qu'elle aime, c'est toi. 



Un fin sourire apparaît sur le visage de Naruto. Cette révélation lui fit chaud au cœur, surtout venant de la part de son ennemi. Maintenant qu'il savait que Sasuke ne ressentait que de l'amitié pour elle, alors il pourrait plus librement la conquérir, projet ou non. 



Vendredi 15 avril / 21h30

Maison Uzumaki

Konoha / Japon



La fin du repas s'était bien passée, et après avoir fait la vaisselle ensemble, ils étaient entrés dans la salle de jeux, où se trouvait un billard et un baby-foot. 



- La classe, disait Sasuke impressionné. Cela ne m'étonne pas trop, vu le fric que possède ta famille. 



Conscient de ce qu'il venait de dire, il tourna la tête vers le blond qui avait haussé un sourcil. 



- Désolé, je ne voulais pas... 


- Ce n'est pas grave Sasuke, il est vrai que l'on a... plein de fric. 



Naruto se déplaça vers le centre de la pièce et se retourna vers son ennemi. 



- Alors, billard ou baby-foot ? Provoqua l'Uzumaki. 


- Je risquerai de te foutre une raclée au billard, alors je vais choisir baby-foot pour te laisser une chance. 


- T'inquiète pas pour moi, souriait Naruto. 



Vendredi 15 avril / 22h30

Maison Uzumaki

Konoha / Japon



Sasuke s'était pris au jeu, et la rose se retrouva donc, assise sur le canapé, regardant les deux hommes se disputer la victoire. 



- Gagné, quatre partout ! Souriait Naruto. 


- On se fait une dernière partie, et après je rentre, décidait Sasuke. Demain, je bosse. 


- D'accord, prépares toi à perdre. 



Quelques minutes plus tard, Sasuke et Sakura sortirent de la maison et se dirigeaient vers la voiture, toujours en rigolant. 



- Le pauvre, tu as sacrément amoché son moral. 


- Il s'en remettra. 



Le brun appuyait sur le bip de sa commande pour ouvrir son véhicule. Il se retourna vers Sakura et la dévora du regard. 



- J'ai passé une bonne soirée. Même si j'aurais voulu être seul avec toi. 



Sakura rougissait, mal à l'aise, avant de relever la tête et de lui promettre qu'il y en aura d'autres. Totalement épris de cette femme, il s'avança vers elle, posa sa main derrière sa nuque, et l'embrassa tendrement. Elle se laissait faire et se blottissait dans ses bras en approfondissant le baiser. Ils entamèrent un autre baiser aussi passionné que le premier. Lorsqu'ils retirèrent leurs lèvres, leurs souffles furent saccadés, et leurs joues étaient rouges de plaisirs. C'était clair qu'il y aura d'autres soirées. 



De son côté, oubliant sa défaite, Naruto regarda de la fenêtre du salon, cette scène, se disant que ces deux-là allaient bien ensemble. Lorsque Sakura revenait, refermant la porte d'entrée, cette dernière était toute chamboulée, complètement stone. Naruto alla à sa rencontre, souriant de cette situation. Mais, une question lui brûla les lèvres et il ne se gêna pas pour la lui poser. 



- Dis-moi, tu es sûr que vous êtes amis ? Car des amis qui s'embrassent comme ça, j'en ai jamais vu. 


- On ne sort pas ensemble. 


- Alors, arrêtez de vous embrasser. 


- Mais c'est plus fort que nous, c'est attractif. 


- Alors sortez ensemble ! Pourquoi vous ne le faites pas ? 


- Tu le sais pourquoi ! Et toi qui ne l'aimes pas, pourquoi tu me le demandes ? 


- Parce que je pense que tu devrais. Je ne tiens pas trop Sasuke dans mon coeur, mais je n'écoute pas les rumeurs non plus. J'ai pu m'apercevoir que c'était quelqu'un de bien, et qui tient à toi. Si tu veux attendre, ok, mais je ne vois pas pourquoi, alors que vous êtes faits l'un pour l'autre. 



La rose souriait, se disant que son cousin avait complètement changé. Elle se dirigea vers lui, et l'embrassa sur la joue, en le remerciant pour son soutien. 



- Est-ce que je t'ai déjà dit que tu étais gentil ? 


- Pas à mon souvenir, souriait le blond. 


- Alors je te le dis, tu es trop gentil. Et de mon côté, je te promets de t'aider pour Hinata. 


- Je m'en occupe, de toute façon, projet ou pas, je ne laisserai pas Neji me gâcher la vie. 



Vendredi 15 avril / 22h30

Chez Ino

Konoha / Japon



Cela faisait neuf jours qu'Ino s'était renfermée sur elle-même, tout son temps, elle le consacrait à son magasin. Elle ne sortait plus, et ne souriait plus. Ce soir, elle était devant un album photos, comme presque tous les soirs d'ailleurs, et pleurait en même temps qu'elle faisait défiler les souvenirs. 



- Ino, arrête ! Tu vas te rendre malade, disait Karin en entrant dans le salon. Arrête de regarder ces photos. 


- Celle-là, c'était à la fête du lycée, montrait-elle la photo en reniflant. J'avais fais une énorme fête à la maison, lorsque j'habitais encore chez mes parents. Il était si gentil. 



Karin se pencha pour voir que c'était une photo de Naruto, mettant son bras autour des épaules d'Ino. 



- Ouais, et il a fini la soirée dans un lit, nu comme un ver. D’ailleurs, avec qui il avait couché ?


- J’en sais rien, éclatait-elle en sanglots.


- Oublie le Ino, il n’en vaut pas la peine.


- Je n’y arrive pas !


- Sors avec quelqu’un d’autre qui te fera oublier Naruto.


- Je ne pourrais jamais l’oublier.


- Ok, je laisse tomber, reste dans ta bêtise, moi, je vais me coucher. 



Alors que la rousse se dirigeait vers sa chambre, Ino continuait à regarder ses photos, se calmant un peu. Puis, elle en fixait une en souriant, et ensuite une autre. Mais, tout à coup, elle se figeait, et regardait celle d’avant, puis celle d’après. Elle réitéra son geste trois fois et d’un coup, elle releva la tête complètement décontenancée.



- C’est pas possible ! Alors c’était....



La bouche ouverte, elle la referma quelques secondes après, et un mince sourire se dessinait sur son visage. 


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