La femme de ménage

Chapitre 2 : nouvelles rencontres, nouveaux problèmes.

15181 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/08/2017 17:33

Je dois être maudite, oui c'est ça je suis maudite. J'ai toujours su que tôt ou tard que mon passé allait finir par me rattraper mais je ne pensais pas que ça serait si tôt. Pourquoi il a fallu que ma patronne soit la mère de mes deux ex, Sasuke Uchiwa et Itachi Uchiwa qui est le père d'Azura? 


Je sais que c'était lâche de fuir mais je n'avais pas eu de choix. Je ne pouvais pas rester plus longtemps dans cette maison, je n'arrivais pas supporter de voir le visage de ce violeur qui n'a pas hésité à abuser d'une pauvre fille sans défense. C'était à cause de lui que je fus obligée de quitter ma famille, c'était à cause de lui que je dus subir cette humiliation.


Comment aurai-je pu oublier son visage, lui qui était la source de tous mes problèmes ? Maintenant, je connaissais enfin son nom: Itachi Uchiwa. Alors c'était lui le fils indigne dont se plaignait madame Uchiwa, ce fils qui trompait incessamment sa fiancée ? Alors c'était lui le père de mon fils Azura? Comment pouvais-je accepter que ce salopard soit le père d'Azura ? Qu'allait-il lui enseigner de bon? Pourquoi il a fallu que je sois violée par cet homme abject et vil ?


Me rappeler de cette nuit a toujours été une tâche très difficile pour moi. C'est un souvenir que j'ai toujours essayé d'enfouir au plus profond de mon cœur. J'ai toujours cherché un moyen de camoufler mon passé mais je comprends enfin qu'il est difficile, voire impossible de s'en détacher. Cependant, je n'avais pas acquis suffisamment de force pour faire face à ce passé douloureux.


-Pourquoi t'as plongé ta chambre dans une obscurité totale?


- Je veux fuir les démons de mon passé, ils n'arrêtent pas de me pourchasser, répondis-je à la personne qui venait d'entrer. Je me suis dit que si je plongeais cette chambre dans l’obscurité, il leur sera impossible de me repérer.


-Normalement les démons ont une peur bleue de la lumière, il paraît que ça les traumatise, rétorqua- t-elle en rallumant la lumière.


-Non pas de lumière Tente! Lui criais-je en me cachant sous les draps.


-Ça devient vraiment ridi... Non c'est quoi ce bordel Saku?! On se croirait dans une porcherie!!! S'horrifia-t-elle en voyant l'état dans lequel se trouvait ma chambre.


Elle n'avait vraiment pas tort, cette pièce ressemble plus à un champ de bataille qu'à une chambre à coucher. Il y a trois jour que je l'ai pas rangée et le résultat ne peut être qu'effroyable: tous mes meubles étaient recouverts de poussières, le sol étaient parsemés de mes vêtements que j'avais oubliés de ranger et une odeur indescriptible régnait dans l'air, le rendant presqu'insupportable mais ça ne me gênait pas plus que ça, on aurait dit que je m'y étais déjà habituée.


-C'est quand la dernière fois que t'as pris une douche? S'enquit Tenten en ramassant les habits qui traînaient par terre pour les remettre dans la garde-robe.

-Che plus... Murmurais-je en me redressant. Peut-être il y a trois jours?

- Ça explique cette odeur nauséabonde, dit-elle d'un air dépité. T'es vraiment irrécupérable Sakura, te faire infliger une telle punition juste pour un homme!

-J'ai juste la flemme de me laver et puis je ne sors même pas, alors à quoi bon prendre une douche?

-Je ne veux plus rien entendre Sakura, tu vas te lever de ce lit et me prendre une douche bien FROIDE, j'ai bien dit BIEN FROIDE. Ça va t'aider à te remettre les idées en place, conclut-elle d'un ton autoritaire.

-Bla Bla bla Bla, fis-je en bouchant mes oreilles avec mes mains. D'ailleurs qu'est-ce t'es venue faire chez moi ? Repris- je.

- Mais c’est qu’elle genre de question, ça ? Je n'ai plus le droit de venir chez ma meilleure amie, surtout quand cette dernière ne va pas très bien? Me demanda-t-elle en prenant un air outré.

- Je vais bien moi!! Lui criais-je en boudant comme une petite fille.

- Si tu le dis. Saï est déjà en bas, il fait la cuisine. Pendant ce temps profites-en pour prendre une douche car tu ne ressembles plus à rien, m'informa-t-elle en sortant.

-Où est Azura ? M’inquiétais- je, me rappelant que je ne l'avais pas vu de toute la matinée.

-Il est chez Hana, je lui ai demandée de le garder ce soir. Demain j'irai le récupérer pour le déposer à l'école, m'apprit-elle calmement

- Hum... Merci Ten, lui dis-je 

- Je descends, rejoins- nous à la cuisine dès que tu te seras débarrassée de cette puanteur, me répondit-elle simplement avant de fermer la porte.


Deux jours... Cela faisait déjà deux jours que je l'avais revu. Je n'avais jamais envisagé le revoir un jour. Dans ma tête cet homme n'existait plus. De la même manière que j’avais tiré un trait sur mon

Passé, j’avais décidé de l’effacer de ma mémoire. Mais j'ai comme l'impression qu'il n'arrêtera jamais de pourrir ma vie. Aujourd'hui j'ai encore fait un cauchemar mais cette fois-ci c'était beaucoup plus horrible. J'ai ressenti en une nuit toute la souffrance endurée en six ans, c'était juste... insupportable.


Je décidais de mettre fin à ces pensées négatives et de prendre au plus vite une bonne douche bien froide comme me l'a demandé Tenten, même si cette idée ne m'enchantait guère. Je dégageais une odeur infecte et je me demande encore comment j'ai pu la supporter durant tout ce temps. Je me levais de mon lit et me dirigeais lentement vers la salle de bain qui se trouvait à l'autre bout du couloir (Encore un exercice pénible qui va me faire perdre inutilement mon temps).

   << Hello from the otherside... >> Chantonnais-je d'une voix cassée avant de m'engouffrer dans la salle de bain pour y ressortir après une heure.


Maintenant je me sens beaucoup mieux. Cette douche m'a vraiment fait un bien fou, je me sens plus légère qu'avant et cette mauvaise odeur a totalement disparu. Debout devant ma glace, je brossais mes longs cheveux roses fuchsia maintenant débarrassés de tout nœud. Comme vêtement, j'ai préféré mettre mon débardeur rose avec un short de la même couleur, me sentant beaucoup plus à l'aise ainsi. Lorsque je finis de me maquiller, je sortis de ma chambre et rejoignit les autres qui devaient m'attendre. Je les trouvais dans la cuisine en pleine discussion sur je ne sais quel sujet qui semblait les passionner de telle sorte qu'ils ne me virent même prendre place. La table était déjà garnie par toute sorte des plats dégageant un parfum exquis qui me rappela que je n'avais rien mis dans la bouche depuis trois jours.

-De quoi vous parlez ? Leur demandais- je, coupant cours à leur discussion.

-Oh tu es là ! C'est drôle mais je ne t'ai même pas vu venir, Répondit Tenten.

- Vous étiez si concentré que je n'ai pas voulu vous déranger, seulement j'ai très faim et je n'ai pas envie que votre discussion s'éternise, lui dis-je en me servant à manger.

-On parlait justement de toi, intervint Sai.

-De mou? Che fait quou? Lui demandais- je la bouche pleine.

- On ne parle pas la bouche pleine jeune fille! Est-ce de cette manière que je t'ai éduquée? Me sermonna Tenten d'un air faussement sévère. Tu me fais vraiment honte!

- Manche ou lieu de parler, continuais- je juste pour l'agacer encore plus.

-Hein? Sai s'il te plaît tu peux dire à cette dévergondée d'arrêter avec ses sales manières?

- Sakura? M'apostropha Sai en prenant un air sérieux.

-Hum? Fis- je en essuyant ma bouche avec une serviette avant de me retourner pour lui faire face, m'attendant à des reproches.

- Tu ne sens pas la rose, lâcha- t-il en souriant avant de se remettre à manger comme si de rien n'était.

Je tombais à la renverse, sonnée par sa déclaration. C'est bien là son genre de dire de telle connerie au moment où on ne s'en attend le moins et puis qu'est-ce qu'il sous-entend par-là? Je sens aussi mauvais que ça ? Pourtant je me suis bien frotté (un peu trop d'ailleurs, ma peau enrougie en est la preuve) et parfumé, alors pourquoi il me sort un truc pareil ?


 -Il disait ça pour blaguer, me rassura Tenten dans un sourire amusé.

-Eh ben cette blague n'est pas du tout drôle Sai! Lui criais-je d'un air courroucé. Si tu savais tout ce que je fais pour que cette odeur disparaisse, tu ne me ferais pas une telle blague.

-J'ai le droit de m'amuser un peu avec toi Saku, d'autant plus que tu as disparu de la circulation depuis cet incident qui m'a fait perdre la tête devant ma patronne, rétorqua- t-il en appuyant sur ses derniers mots. Alors Sakura comment tu te sens maintenant ? Tu t'es remise de cette fâcheuse rencontre?


Sai ne va jamais par quatre chemins, c'est son seul défaut. Depuis le début il cherchait un moyen d'aborder le sujet, je le sais à cause ces regards au coin qu'il me lançait. Même s'il ne veut pas le manifester, je sais qu'il est en colère et ça je peux le comprendre parfaitement. Il avait tout mis en œuvre pour me trouver ce travail et comment je le remerciai ? En m'enfuyant lâchement. Je devais être un poids pour lui, comme je me sens nulle.


-Saï je t'ai déçue n'est-ce pas ? Murmurais-je la tête baissée, n'osant pas le regarder en face.

-Non, mentit-il. Je ne suis pas déçu Sakura, je suis juste... Surpris, oui c'est ça, j'ai été surpris par ta réaction.

-C'est pas la peine de me mentir Sai, je sais que tu penses le contraire de ce que tu dis. Je suis un poids pour vous tous... Oui je suis un poids pour vous tous...

-Ne dis pas ça Sakura, tu n'as jamais été un poids pour nous. Tu élèves seule ton enfant sans l'aide de qui que ce soit et c'est cette qualité que j'apprécie le plus chez toi. Tu es beaucoup plus forte que tu ne le crois, tenta Tenten de me réconforter.

-Alors si je suis forte comme tu le prétends, explique-moi un peu pourquoi je me suis enfuie lorsque je l'ai revu?

-Tu étais juste très choquée de le revoir, répondit-elle. Après tout ce qu'il t'a fait, tu ne pouvais pas rester insensible en le revoyant Sakura.

-Que comptes-tu faire maintenant ? Me questionna Sai d’un ton impassible.


Ce que je comptais faire? Je ne le savais pas encore mais il était hors de question que je retourne là-bas.


-Trouver un autre travail, déclarais-je en essuyant mes larmes.

- Sans diplôme, ni recommandations? Me nargua- t-il.

- Qu'est-ce que tu essayes de me dire? Que je dois retourner là-bas ?! M'indignais-je en me relevant de ma chaise pour me mettre devant lui. Que je dois accepter ce travail ?! Et mon honneur alors, tu le mets où ?! Dois-je te rappeler que cet homme m'a violé?!!

-Sakura calme- toi, me supplia Tenten.

- Comment veux-tu que je me calme Tenten? C'est à cause de cet homme que je me retrouve dans cet état aujourd'hui !! Répliquais-je d'un ton cinglant. Et Saï me demande de faire comme si rien ne s'était passé ? Est-ce que tu peux croire à telle une chose ?!

- Oui c'est vrai que ce qu'il t'a fait est ignoble et impardonnable, d'ailleurs on ne te demande pas de lui pardonner. Mais soyons réaliste Saku, tu ne pourras pas trouver un autre travail dans moins d'un mois. La fois dernière cela t'a pris dix mois et encore c'était grâce à Saï qui t'avait recommandé à madame Megumi. Cet homme ne se souvient même plus de toi alors je pense que...

-Arrêtes Tenten ! Tu n'as aucune idée de ce que je peux ressentir car on n’a jamais abusé de toi ! De toute manière on n'est pas là pour nous disputer, c'est pourquoi je vous demande de changer de sujet. Je n'ai vraiment pas envie de parler de ça avec vous, Conclus- j’en allant me rassoir.

- Il est inutile de se cacher derrière une réalité illusoire juste parce qu'on a été déçu dans le passé. La vie est un concept tellement difficile à appréhender qu'elle est capable de briser tout un rêve en une seule nuit. Aujourd'hui je vais vous raconter mon passé et peut-être que vous comprendrez que dans la vie, on n’a pas toujours ce qu'on désire... Emit Sai.


Saï voulait me parler de son passé ? Maintenant que j'y repense, je ne sais presque rien de lui. Trop de mystère l'entoure mais ça ne me dérange pas plus que ça. Ce que je crains le plus c'est qu'en découvrant son passé, ce lien si puissant qui nous unit se brise. 

-Tu n'es pas... Commençais- je.


- Non Sakura, tu dois connaître mon passé. De quoi as-tu peur au juste? Que je ne sois pas l'homme que tu crois connaître ? Pourquoi as-tu toujours eu peur d'affronter la réalité? Me demanda-t-il d'un ton cynique. Laissez-moi vous apprendre une petite chose. Vous savez, tout être humain possède deux pôles ou côtés: l'un négatif et l'autre positif. Chez les uns c'est le côté positif qui domine, chez d'autres c'est plutôt le côté négatif mais certains ont su créer un certain équilibre entre les deux. Aucun homme n'est totalement bon ni mauvais. Ça sera maintenant à vous de faire la part de chose.


- Euh...On n’a pas vraiment compris, lui fis- je remarquer d'un air perdu, ne captant pas ce qu'il a voulu dire.

- Ce n'est pas grave. Lorsque le moment sera venu, vous comprendrez le sens de mes paroles mais pour l'instant, restez encore dans l'ignorance. Ecoutez maintenant mon histoire que je suis sur le point de vous dévoiler. Elle fait partie de moi et jamais je ne pourrai l'oublier car c'est grâce à ce passé que je suis devenu l'homme que vous voyez maintenant.


Je menais une vie tranquille et heureuse avec ma famille. Mon père était un richissime homme d'affaire et ma mère une simple femme au foyer qui nous préparait toujours des bons petits plats. C'est d'ailleurs grâce à elle que j'ai su maîtriser l'art culinaire. J'avais aussi un grand frère, Shin. Notre père était souvent absent de la maison en raison de ses multiples voyages et nous restions toujours avec notre mère.


Un jour, elle tomba gravement malade et mourut à la suite de cette maladie. Je devais avoir quinze ans lorsque ce drame survint. Malgré l'absence de notre mère, on s'en sortait pas mal puisque père prenait toujours soin de nous. Tout dégénéra le jour où il décida de se remarier avec Kurara Yamanaka.

Cette femme aussi était veuve et avait deux filles: Temari Yamanaka qui avait à peu près l'âge de Shin et Ino Yamanaka qui avait un an de moins que moi. Au début tout allait bien, nous étions une parfaite famille recomposée. Avec le temps, nous compriment les intentions malsaines de cette femme mais il était déjà trop tard. Cette femme et ses filles étaient entrées dans notre vie juste pour s’approprier toute notre fortune. Kurara avait déjà tout prévu depuis le début et ce, dans les moindres détails.


Le seul qui n'avait jamais eu confiance en elle, c'était Shin. Il savait que cette femme nous préparait quelque chose, il le sentait et il avait eu raison. Moi je ne pouvais pas accepter ces accusations, trop aveuglé par ma demi-sœur, Ino Yamanaka. Je ne pouvais pas croire que cette femme et ses deux belles et adorables filles puissent mijoter un sale coup. Je trouvais ses accusations absurdes, croyant juste qu'il ne supportait pas le fait que père ait pu remplacer notre mère. Cela était un peu compréhensible, Shin était très attaché à notre mère et il fut très bouleversé par sa mort.


Il ne cessait de me rappeler de prendre garde de cette femme et de ses deux filles, mais moi je ne tins pas compte de ses mises en garde. Je me rappelle encore du jour où il s'était disputé avec père, c'était à l'occasion de leur troisième anniversaire de mariage. Shin lui avait demandé de mettre fin à sa relation avec cette femme étant donné qu’elle ne l'aimait pas, tout ce qui l'intéressait c'était son argent. Il avait traité Kurara de "Veuve Noire ", ce qui avait poussé père à le gifler devant tous ses invités. Père était déjà sous l'emprise de cette femme et ne pouvait donc pas supporter que la femme qu'il chérissait soit humiliée par Shin.


Shin constituait un obstacle majeur dans l'accomplissement de leur plan, c'est pourquoi elle trouva opportun de l'écarter en l'éliminant. Cette femme avait commandité l'assassinat de mon frère. Après sa mort je m'étais retrouvé seul et fragilisé, c'est là qu'elle fit intervenir sa fille Ino. Cette fille m'avait envoûté de telle sorte que je ne voyais plus d'autres filles qu'elle. Malgré le fait qu'elle soit ma demi-sœur, elle devint mon amante. Tout mon corps tremblait de plaisir lorsque ses doigts fins m'effleuraient, j'étais totalement ivre de son amour. Si vous saviez combien j'aimais cette fille...



Cette fille m’avait séduit de telle sorte que je ne craignais plus que quelqu'un découvre notre relation malsaine. Lorsque j'étais près d'elle, j'avais l'impression de ne plus faire partie de ce monde. Mon cœur se remplissait de bonheur et mon âme ne faisait que murmurer le nom de cette fille qui représentait presque tout pour moi. Elle était devenue ma raison de vivre. J'avais tellement aimé cette fille qu'aujourd'hui je n'ai plus de cœur à offrir à une autre. Elle m'a complètement vidé de tout mon amour.


Un jour je la surprise en train de confier à sa sœur qu'elle avait peur de tomber amoureuse de moi. De ce fait, il fallait accélérer les choses sinon elle n'allait pas tenir longtemps. J'étais surpris et choqué d'entendre ça, je ne savais pas comment interpréter ces paroles. Quelque chose me soufflait qu'il y ait anguille sous roche et que je devais me méfier d’elles mais mon amour qui avait étouffé ma raison me demandait de faire confiance en Ino. Cependant je décidais quand-même de la questionner pour en être sûr. 


-De quoi tu parlais avec Temari ? Lui demandais- je une fois seule.

-De...de quoi tu parles ? Bégaya-t-elle toute tendue.

-Tout à l'air je t'ai entendu parler avec Temari alors dis-moi de quoi vous parliez.

-Mais... Mais rien d'important Saï, balbutia-t-elle en tripotant machinalement une de ses mèches.


Je savais qu'elle me mentait, elle me cachait quelque chose mais je ne savais pas laquelle. Depuis ce jour un doute s'était installé dans mon cœur d'autant plus qu'on nous informa que la mort de Shin n'était pas naturelle, elle était préméditée. Quelqu'un avait tué mon frère mais dans quel but ?


Kurara voyant que le temps lui était compté et craignant de se faire démasquer, décida d'accélérer les choses en organisant le meurtre de mon père. Elle lui administra un poison mortel qui causa sa mort. C'est le jour de son enterrement que toute la vérité me fût dévoilée.


C'est Ino elle-même qui me révéla toute la machination. Sa mère intervint en m'avouant être la meurtrière de ma mère, de mon père et de mon frère Shin. Après son aveu elle me confia que son but était de devenir la femme la plus puissante de tout le Japon et pour y arriver, elle devait se marier avec des hommes puissants et très riches. D'où ses multiples mariages et mon père était la clé qui lui avait permis d'atteindre la première phase de son plan.


Cette femme m'avait pris toute ma famille juste pour s'accaparer notre fortune. Elle avait détruit notre famille juste pour s'approprier tout notre argent. C'était à cet instant que je me souvins des avertissements de Shin qui avait tenté de nous mettre en garde. Aveuglés par l'amour, nous n’avions pas pris compte de ses avertissements. Cependant c'était déjà trop tard pour repenser à ça, j'avais déjà tout perdu.


Je lui demandais ce qu'elle comptait faire de moi et pour réponse elle sortit un pistolet. Tout mon corps se glaça à la vue de cette arme mortelle. Elle me sourit puis elle le passa à Ino pour qu'elle me tue. Elle lui dit que c'était une sorte de punition vu qu’elle avait laissé ses sentiments prendre le dessus. Elle n'aurait jamais dû tomber amoureuse de moi et à cause de sa faiblesse, ses plans ont failli échouer. Si elle ne me tuait pas, Kurara allait s'en charger mais en l'éliminant également.


Quel genre de mère pouvait ordonner une chose pareille à sa fille? Aimait- elle au moins ses enfants ? Je ne le croyais pas puisqu’à ma connaissance, aucune mère ne pouvait inciter son enfant à commettre un crime, ni le menacer de le tuer s'il n'exécutait pas ses ordres. Ino n'avait pas le choix, elle devait me tuer sur le champ. Je la regardais une dernière fois dans les yeux, regrettant de m'être laissé aller. Au final, c'était cet amour qui mettait fin à ma vie.


-Tu peux y aller Ino, je n'ai pas peur de mourir. Plus rien ne me retient dans ce monde. Vous m'avez déjà pris les êtres qui m'étaient très chers, alors à quoi bon rester sur cette terre? Finissons- en au plus vite, lui avais-je déclaré calmement.


-De...Désolée Saï, je ne voulais pas en arriver là...me confia- t-elle en pleurant avant d'appuyer sur la détente.


Avais-je eu peur de la mort ? Non. La mort ne m'effrayait plus, j'avais plutôt peur de vivre. La mort allait me libérer mais si je restais en vie, j'allais être condamné à vivre malheureux pour le restant de mes jours.


Je voulais qu'elle me libère de cet enfer qu'elles avaient créé. Ce moment arriva enfin lorsque j'entendis le son plus violent et sec qu’un coup de tonnerre, annonçant la balle sortit du canon de son arme. Je sentis une douleur vive au niveau de la poitrine et tout devint subitement noir. Je perdis connaissance...



J’ouvris difficilement mes yeux affaiblis et je tombais sur une petite pièce sombre. Une odeur nauséabonde se dégageait de cet endroit infect. Les murs étaient tellement sales qu’on distinguait à lumière était une vieille lampe à pétrole suspendue au plafond, mais celle-ci était sur le point de rendre l'âme. J'étais étalé sur un tas des cartons et un vieux rideau très sale faisait office de porte.


Je n'avais jamais vu un endroit aussi glauque et la chaleur suffocante que renfermait cette pièce n'arrangeait pas les choses. J'entendis des pas s'approcher de là où j'étais et deux jeunes hommes y entrèrent. Je refermais rapidement les yeux et fis semblant de dormir.


- Arrête de faire semblant de roupiller, émit une voix rauque.


Je rouvrais les yeux et tombais sur deux personnes. Je n'arrivais pas à les identifier à cause de l'obscurité de la pièce mais une chose était certaine, je ne les avais jamais vu de toute ma vie.

-On croyait que tu n'allais plus te réveiller, déclara la même voix.

 La personne qui venait de parler s'approcha de moi et c'est là que je pus l'identifier. Ses cheveux étaient courts, hérissés, châtain roux. Le plus surprenant était ses yeux d'un vert profond, rendant ses pupilles presqu'invisible. Ce garçon (il devait avoir à peu près mon âge) posa sa main sur ma poitrine et y exerça une certaine pression, geste qui suscita en moi une douleur insupportable.


-Tu as failli y passer, ajouta l'autre personne qui l'accompagnait. Celui-là avait des cheveux bruns - marron mais son visage était caché derrière un masque blanc avec des motifs rouges.

-Qui...êtes...vous? Leur demandais- je dans un murmure.

A chaque fois que je respirais, je ressentais une vive douleur à la poitrine, c'était comme si on m'y enfonçait un couteau.

-Je m'appelle Kankuro, lui c'est Gaara, répondit-il simplement, ne voulant pas trop approfondir les présentations.

-J'aurai...vou...voulu...mou...mourir, déclarais-je tristement.

-Je peux toujours t'achever si tu le désires, il n'est pas encore trop tard, rétorqua le dénommé Gaara en sortant un canif de son manteau.

- Très drôle Gaara, très drôle. Remet ce couteau d'où tu l'as pris, sa vue le terrorise, lui ordonna-t-il en me désignant.

En effet je m'étais tendu à la vue de cette arme, encore traumatisé par ma dernière confrontation avec les Yamanaka. Heureusement, Gaara remit le couteau dans son manteau avant de me sourire bizarrement. Je ne savais pas comment interpréter ce sourire, à mon avis il valait mieux ne rien savoir.


-La balle a presque failli toucher ton cœur. C'est ton cri qui nous a alertés et on a accouru aussi vite que possible. Si tu souhaitais mourir ce jour-là, laisse-moi te dire que ton plan a échoué, me raconta Kankuro.

-Si je puis me permettre, puis-je savoir qui t'a tiré dessus ? Me questionna Gaara.

-Arrête de le questionner, ne vois-tu pas qu'il n'est pas totalement guéri de ses blessures ? 

- T'a pas tort mais je voudrais juste savoir le lâche qui l'a mis dans cet état, se défendit- il.


J'étais là à les regarder ne sachant pas quoi leur dire. Ces deux personnes m'avaient sauvé la vie alors qu'on ne se connaissait même pas, ils étaient venus à mon secours alors qu'ils ignoraient tout de moi. J'étais touché par tant de générosité, c'était la première fois qu'une personne me venait en aide sans rien attendre en retour.

-Mer...Merci...Murmurais-je.

- Hum ? Fit le marron.

-Je...je vous remercie...sans...vo...votre aide...je..., Commençais- je.


- On s'en fout de tes remerciements, tu pourras nous les dire lorsque tu seras totalement remis sur pieds. Pour l'instant ce qui compte c'est ton rétablissement et celui-ci n'est pas total. Alors n'essaye pas de forcer sinon tu vas rouvrir tes blessures, me conseilla Gaara d'un ton placide.

-Où...sommes...nous? Ne pus- je m'empêcher de lui demander

-Tu te trouves chez nous, me répondit Kankuro en s'asseyant par terre


J''étais tenté de lui faire remarquer qu'il ne m'apprenait rien de nouveau mais je m'abstins en voyant le regard ennuyé du roux (il avait ressorti son couteau et je ne voulais pas qu'il l'essaye sur moi).

-Ce soir nous te changerons de chambre. Cette pièce est mal éclairée, en plus ça ne sent pas très bon ici, m'informa Gaara. Mon frère va te préparer ta nouvelle chambre qui sera plus confortable et plus propre que celle-ci.

-Pour...pourquoi...vous...vous m'aidez alo...alors que...qu'on ne...se co...connaît pas ? 

- On ne doit pas nécessairement se connaître pour t'aider...enfin c'est comme ça qu'on fonctionne ici dans notre quartier, m'expliqua Kankuro. On ne peut pas laisser un homme mourir sous prétexte qu'on ne le connaît pas.

-Si tu te rétablis, je te promets qu'on va tout t'expliquer mais pour l'instant tu dois te reposer si tu veux retrouver tes forces. Maintenant repose-toi, trancha Gaara avant de nous quitter.


Je sentis brusquement mes yeux devenir lourds. J'eus soudainement très envie de m'endormir. Que m'avaient-ils donné au juste?


-C'est juste un somnifère, rien de grave. Ça va t'aider à t'endormir calmement. On se revoit dans quelques heures, me dit-il.

- Si...Si tu... Commençais- je avant de sombrer dans l'obscurité.




Ce drame s'est passé il y a plus de dix ans maintenant. Cette femme s'appropria toute notre fortune et me fit passer pour mort. Ces deux personnes m'amenèrent avec eux en Chine où nous vécûmes pendant cinq ans. Je décidais de retourner au Japon, je n'en pouvais plus de me cacher en Chine. Ici, j'ouvris un restaurant. Je savais parfaitement que tôt ou tard j'allais finir par rencontrer cette maudite famille et cela ne tarda pas à arriver.


Un jour une belle dame vint louer mes services pour une grande soirée qu'elle organisait pour le retour de son fils aîné, il s'agissait de madame Uchiwa. Le chef qu'elle avait engagé ne s'était pas présenté et j'étais sa dernière chance, elle comptait sur moi pour sauver cette soirée. Je n'avais aucune idée de la personne qui lui avait parlé de moi mais ce n'était pas vraiment le plus important à cet instant là, tout ce qui m'importais c'était de faire correctement mon travail.


Je le fis parfaitement et à la fin, impressionnée par mes talents de cuisinier, elle me retint chez elle comme cuisinier principal. J'acceptais son offre et dus fermer mon restaurant. Mais quelle ne fut pas ma surprise en découvrant l'identité de la fiancée de monsieur Itachi Uchiwa, la femme qu'il allait épouser n'était personne d'autre que Ino Yamanaka.



J'aurai pu refuser ce travail juste pour l'éviter mais je trouvais la fuite inutile puisque cette femme ne représentait plus rien à mes yeux, ni sa mère Kurara et encore moins sa sœur, Temari. Ces femmes faisaient parties de mon passé et ce passé, je l'avais enterré il y a déjà plusieurs années. C'est pourquoi j'ai continué de travailler chez les Uchiwa mais il y a aussi une autre raison qui m'avait poussé à rester dans cette maison et ça je vous le dirai le moment venu. Le plus important pour l'instant, c'est que Sakura accepte ce travail... Nous raconta- t-il calmement.


Comment peut-il rester aussi stoïque après tout ce qui lui est arrivé ? Pensais-je. Saï avait tout perdu : sa joie de vivre, sa famille, son identité, son honneur. Je croyais le connaître mais maintenant je me rends compte que je ne le connaissais pas. J'ignorais même qu'il utilisait un faux nom, comme moi d'ailleurs. J'ai tellement mal pour lui, pour cet homme qui a toujours pris soin de moi et de mon fils, cet homme qui a tout perdu à cause des ambitions démesurées d'une psychopathe.


-Comment cette Ino a réagi en te revoyant ? Lui demanda Tenten.

-Elle crut d'abord que j'étais un imposteur. Elle croyait que j’étais déjà mort répondit-il calmement.

-Tu devais ressentir une haine atroce en la revoyant, lui dis-je d'un air pensif.

- Pour être franc avec vous, je n'ai pas ressenti de haine en la renvoyant. J'étais beaucoup plus surpris, me répondit-il calmement.

- Quoi c'est tout? Comment est-ce possible ? N'est-ce pas la haine qui doit nous habiter lorsqu'on est en face de notre pire ennemi ? Ne doit-on pas détester du plus profond de son cœur son bourreau ? Lui demandais- je d'un air désemparé.


-Pas nécessairement, rétorqua Sai. J'avoue qu'au début j'étais habité par la haine et mon cœur était rongé par la rancœur. La haine est un sentiment étouffant qui nous empêche de voir le monde sous un autre angle. Quand nos pensées sont totalement dépendantes de ce sentiment nocif, on a souvent tendance à croire que seule la vengeance peut calmer ce flot de haine.

Cela fut aussi mon cas. J'étais tellement aveuglé par la haine que je dus faire certaines choses dont je ne suis pas très fier. J'étais convaincu que le seul moyen de rétablir mon honneur bafoué et de retrouver ma joie de vivre c'était de me venger en tuant à mon tour les assassins de ma famille. Voilà à quoi ressemblait ma vie d'avant.

Puis un jour une personne incroyable est entrée dans ma vie. Elle m'a rappelé ce qu'était la vie et grâce à cette personne, je suis parvenu à me guérir de cette blessure profonde que m’avaient infligée les Yamanaka. Je ne remercierai jamais assez le ciel de m'avoir envoyé cet être incroyable et cet être, c'est toi, Sakura. Ton amour et ta tendresse ont réussi à effacer cette haine qui commençait à m'étouffer ; Ta seule présence a su soigner mes blessures que je croyais incurables, m'avoua-t-il avec un sourire sincère, ce qui était plutôt rare de sa part.


- C'est plutôt à moi de te remercier Saï. Sans ton aide je ne sais pas ce que moi et mon fils serions devenus. Tu m'as accueilli et accepté dans ta vie alors que tu ne me connaissais même pas, tu as aimé mon fils alors que tu n'étais même pas son père. Je n'ai jamais manqué de rien dans ma vie et ce, grâce à toi Saï, lui répondis- je très émue par son aveu.


-Malgré tous les obstacles que tu pourras rencontrer dans la vie, tu ne dois jamais baisser les bras. Tous avons traversé des moments très difficiles mais cela ne nous a pas empêché de vivre, de nous battre et d'espérer une vie meilleure, intervint Tenten. Peu importe ce que cet homme t'a fait dans le passé, tu dois passer outre et vivre ta vie comme s'il n'existait pas. Je ne te demande pas de lui pardonner, pour l'instant c'est encore impossible mais tu dois oublier et penser à ton fils, Azura, qui a encore besoin de sa mère.

Sakura, tu as besoin de ce boulot. Je sais que tu me répondras que ce n'est pas le seul travail qu'il y a dans ce monde et tu as parfaitement raison. Mais pour l'instant, tu n'as pas d’autre choix. Je sais que ce travail est vraiment humiliant pour toi mais si tu l’acceptes, ça ne sera pas seulement pour ton bien mais également pour celui de ton fils...

- Je vais y réfléchir Tenten, lui promis-je

- Penses-y sérieusement Sakura, tu n'es pas obligée de rester indéfiniment dans ce boulot. Pendant que tu là-bas, Lee et moi te chercherons un autre travail mais pour l'instant tu as besoin d'argent pour payer toutes tes factures et aussi ton loyer.

-Oui je vais voir...


Alors c'est ça qu'on appelle un dilemme... Que vais-je faire maintenant ? Pourquoi est-ce ma vie doit toujours être si compliquée et difficile? Ne pourrai-je pas vivre tranquillement ? Jusqu'à quand continuerais- je à vivre dans cet état de faiblesse? Jusqu'à quand les démons du passé continueront- ils à me traquer ? 


Saï a su faire face à son passé mais qu'en est-il de moi? Itachi Uchiwa... Pourquoi il a fallu que tu croises ma route ? Est-ce que ce travail est si important que ça, au point d'oublier mon honneur qui a été bafoué par cet homme ? Dois-je accepter de m'humilier juste parce que j'ai besoin de ce travail ? Non...Je ne peux pas l'accepter, même si j'ai perdu mon honneur, ma fierté - elle me l'interdit formellement mais ai-je vraiment le choix?


                                                                         

Je suis vraiment en retard. A cette heure-ci mon patron attend impatiemment que je rentre pour qu'il me jette son venin au visage mais malheureusement pour lui, j'en suis déjà immunisée. Je devais passer chez une amie de mademoiselle Hinata pour lui rapporter ses affaires qu'elle avait oubliées il y a quelques temps. Normalement j'aurais dû le faire depuis hier mais j'avais fini mon travail un peu tard. C'est pourquoi je lui avais promis de passer dans la matinée pour les lui donner.


- Tenten vous êtes en retard, me rappela une voix froide à vous glacer le sang.

-Désolée monsieur Neiji, c'est juste que mon réveil fût... Commençais- je avant de stopper devant son regard noir.

-Taisez-vous et mettez-vous rapidement au travail. Puisque vous n'êtes qu'une incapable et que vous ne servez à rien, essayez au moins de faire de la ponctualité votre unique qualité, me cracha-t-il méchamment. Je ne sais même plus la raison pour laquelle père vous a engagé vu que vous m'êtes d'aucune utilité.

- Désolée...Murmurais-je en essayant de refouler mes larmes qui menaçaient de couler.

-Maintenant disparaissez, je ne veux plus vous revoir jusqu'à ce que je le désire, m'ordonna-t-il avant de retourner vaquer à ses (ennuyantes) occupations.


A quoi est-ce que je m'attendais en arrivant en retard ? Qu'il m'accueille les bras ouverts avec un grand sourire aux lèvres ? Je ne sais même pas la raison pour laquelle je pleure à chaque fois qu'il me rabaisse. Peut-être parce que je voudrais qu'il me traite avec un peu plus d'humanité mais je sais que cela ne risque pas d'arriver. Cet homme est juste antipathique. Il trouve toujours plaisir à me rabaisser, m'humilier, me blesser et il se réjouit de me voir pleurer. C'est comme si ma souffrance le satisfaisait.

- Tenten ça va? Me demanda d'une voix douce et calme la sœur de Neiji l'iceberg, Hinata Hyuga.

Sa main chaude se posa doucement sur mon épaule et deux yeux blancs me firent face. Ses longs cheveux bleu foncé se mouvaient au rythme du vent dans une danse majestueuse, me rappelant celle de ces danseuses étoiles. Malgré son air calme et serein, je peux quand-même déceler une certaine inquiétude au fond de ses yeux nacrés. Je me demande bien si elle a écouté notre conversation plus qu'humiliante. Je baissais timidement ma tête, ne pouvant plus soutenir ce regard sincère et triste.


-Ça va ne vous en faites pas. Vous savez comment est votre grand-frère et de toute manière je suis déjà habituée à ses sautes d'humeur donc il n'y a pas lieu de vous en faire.

- Tout ceci est de ma faute. Je t'ai envoyé sans demander la permission de grand-frère Neiji, étant sous ses ordres, j'aurais dû le prévenir que tu viendrais en retard. Je t'ai causée des problèmes et je te demande de me pardonner, s'excusa- t-elle en s'inclinant.


- Non! Non! Vous ne pouvez pas vous incliner devant moi. Je suis une servante et je me dois d'exécuter tous les ordres que je reçois alors ne vous excusez pas mademoiselle Hinata, vous me gênez énormément.

C'est bien ce que je me disais, elle a tout entendu. Je ne sais pas ce qui est le plus gênant, qu'elle ait assisté à cette humiliante discussion ou qu'elle s'excuse pour les erreurs d'une autre personne. Au moins une chose est sûre, c'est qu'elle est très différente des autres membres de cette famille.


-Tu n'es pas une "servante " mais un personnel de cette maison Tenten. Et puis je t'interdis de dire que je me rabaisse en te demandant pardon, tu n'es pas une esclave mais un être humain libre à qui on doit du respect. Est-ce que tu as compris ? Me demanda-t-elle d'un ton ferme.


Cette femme est l'exacte opposée de son frère. Depuis que je travaille chez eux, elle ne m'a jamais traitée comme une domestique mais plutôt comme une amie. Je suis sa confidente à qui elle révèle ses secrets les plus chères et les plus fous. Elle me fait énormément confiance. Face à tant de gentillesse et d'honnêteté, je ne peux m'empêcher de me demander si cette fille est noble. La réponse est évidente, Hinata est plus noble qu'une reine et aussi simple qu'un petit enfant, possédant en elle le plus précieux des trésors : l'humilité.


-Vous ne cesserez de m'étonner Hinata, vous êtes tellement gentille que des fois j'ai des doutes sur votre lien de parenté avec monsieur Neiji ou mademoiselle Hanabi. Lui confiais-je dans un sourire franc. Vous êtes si différente d'eux.

-Je t'ai toujours interdit de me vouvoyer, mais non! Tu n'en fais qu'à ta tête!

- Je l'ai déjà fait une fois mais cela ne semblait pas plaire à monsieur Neiji; il m'a très vite remis à ma place, lui rappelais- je simplement.

- On s'en fout de Neiji ! Si cela ne lui plaît pas alors il n'a qu'à aller se faire voir!

-Ne parlez pas si fort ! Monsieur Neiji pourrait vous entendre, la conseillais-je avant de vérifier les alentours, pour voir s'il ne nous espionnait pas.


Monsieur Neiji apparaît toujours sans prévenir telle une ombre, raison pour laquelle je ne préfère pas parler derrière son dos. Il m'a une fois surprise en train de critiquer son autoritarisme : je vous épargne la suite. En parlant d'autoritarisme, je dois me dépêché de commencer mon travail avant qu'il ne réapparaisse. Je pris congé d'Hinata mais avant que je me retourne pour m'en aller, elle retint ma main, rougis légèrement puis détourna ses yeux pour ne pas croiser mon regard interrogateur. Je sais déjà de quoi elle veut me parler mais j'attends patiemment qu'elle aborde le sujet.


-Euh... Est-ce que... Euh... Balbutia Hinata devenue écarlate.

-Oui?

-Hum... Est-ce queNarutoviendranousrendrevisite? Bredouillât- elle d'un train sans respirer.

Je n'ai rien compris du tout à part "Naruto ". Hinata est une grande timide et parler de ses sentiments n'a jamais été une chose facile. Depuis quelques temps, elle semble attirée par le meilleur de son frère, Naruto Uzumaki et ce dernier n'est pas indifférent aux charmes de celle-ci. Le seul problème c'est qu'ils sont très timides et personne n'ose faire le premier pas.

-Est-ce que tu crois que, Naruto, euh... Tu crois qu'il va passer à la maison ? Redemanda-t-elle en tripotant nerveusement ses doigts.

Je comprends qu'elle veuille avoir des nouvelles de son "copain" et se préparer mentalement à le revoir mais pourquoi est-ce à moi qu'elle pose cette question ? Après tout, je ne suis pas le pote de Naruto. C'est plutôt à son frère qu'elle doit poser cette question, étant son meilleur ami il doit connaître la réponse.


-Comment le saurai- je? Finis- je par lui demander après un long silence.

- Euh... Tu es très proche de Neiji et ce dernier est l'ami de Naruto, peut-être que tu aurais entendu leur discussion... Murmura- t-elle honteusement.

-Comment ça très proche de votre frère ? Qu'est-ce que vous insinuez par-là? La questionnais - - je en virant au rouge.

-Calme-toi Tenten, tu n'as pas très bien compris ce que je voulais dire. En fait je me disais que, puisque tu travailles pour mon frère tu, dois sûrement connaître son planning. Cela est un peu normal, tu es comme son assistante. Alors je me disais que... Que peut-être que... Tu sais Naruto il...Bégaya-t-elle les joues en feu.

- Ça va j'ai déjà compris ta préoccupation, la coupais-je pour l'épargner de cet embarras.


Ouf je me suis alarmée pour rien mais quand-même, dire que je suis très proche de lui...


-Merci et alors tu sais s'il a prévu de venir à la maison ? Me redemanda-t-elle mal à l'aise.

- Hum... J'ai entendu dire que Naruto et Sasuke viendront demain soir mais je ne...

- Merci!!! S’écria- t-elle joyeusement.

-Euh...De rien...Fis- je interloquée par sa réaction.

-Je te dirai tout ce soir promis ! M'informa-t-elle avant de disparaître.

- Si tu le dis...


Quelle mouche l'a piquée ? Bon au moins elle est satisfaite et c'est tout ce qui compte mais j'ai un peu peur pour elle. Et s'il arrive que Naruto ne soit plus amoureux d'elle? Et si Neiji s'opposait à leur relation ? Et si Naruto avait déjà une petite amie ? Je trouve que ça fait beaucoup de "si". Le mieux serait qu'elle tente sa chance, le reste nous verrons bien.


Je me dirigeai rapidement vers la chambre de Neiji pour ranger le lit et sortir ses linges sales. Chaque matin c'est la même routine : le réveiller à six heures sauf le week-end où il avait droit à une grasse matinée, ranger son lit, lui préparer un bain bien chaud, sortir ses vêtements sales, nettoyer sa chambre, sa salle de bain, etc... Bref je suis sa femme de ménage.


Tout ça pour dire que j'étais exclusivement réservée à Neiji mais celui-ci s'amusait à m'appeler son "esclave", juste pour m'agacer. J'ouvrai la porte de sa chambre et je trouvai celle-ci très bien rangée. Aucun habit par terre, pas de chaussette sur son lit, son ordinateur bien fermé, tout était à sa place et cela m'étonnait. Pourtant, chaque matin, cette chambre ressemble à une véritable décharge tellement un désordre chaotique y règne. Monsieur pouvait donc se débrouiller seul comme un adulte mais histoire de m'embêter, il mettait sa chambre sens dessus dessous pour me faire perdre inutilement mon temps.

- Pourquoi est-ce que tu restes debout comme une statue ? Tu crois peut-être que cette chambre va se nettoyer toute seule ? Réprimanda Neiji d'un ton acerbe.


Je ne l'ai même pas vu entrer dans sa chambre. Il tenait une tasse de café, sûrement qu'il vient de prendre son petit-déjeuner.


-Oui j'ai comme l'impression, lui répondis-je agacée par son attitude.

-Qu'est-ce tu veux dire par là ? Questionna-t-il en déposant sa tasse de café pour me faire face.

-Vous avez déjà rangé votre lit, pourquoi vous ne nettoieriez pas vous-même votre chambre ? Rétorquais-je en le défiant du regard.


Son regard devint subitement sombre. Je sais déjà que lorsqu'il prend cette expression, je dois m'attendre au pire. Peut-être que je suis allée un peu loin mais ce n'est pas de ma faute, il m'a tapé sur les nerfs. Mais là je commence vraiment à regretter mes paroles, je ferai peut-être mieux de quitter cette chambre au plus vite. Fuir n'a jamais été un signe de faiblesse, ça prouve au contraire qu'on est fort en marathon.  


-Répète ce que tu viens de me dire, m'ordonna-t-il d'un ton froid à vous glacer le sang

- Euh... Votre lit est déjà rangé monsieur et la chambre aussi, il semblerait que vous ayez déjà travaillé à ma place, balbutiais- je lamentablement en évitant son regard glacial 

-Qu'est-ce que tu crois ? Que je devais t'attendre patiemment comme si je n'avais rien d'autre à faire ? Tu es tellement incompétente dans ton travail que dès fois j'ai l'impression de jeter mon argent par la fenêtre, déclara- t-il en me foudroyant de son regard froid

-Oh...Fis- je simplement


La situation commence à s'empirer. Je sais parfaitement qu'il va bientôt exploser sa colère et c'est moi qui vais subir les conséquences. Je dois me dépêcher de sortir de cette chambre avant que la bombe ne détruise tout sur son passage.


-Je... Je vais aller voir si votre petit-déjeuner est... Commençais- je en cherchant une excuse pour filer discrètement.

-C'est déjà fait, me coupa-t-il en me narguant

- Euh... Je vais voir... Si....

- Si?

- Si mademoiselle Hinata n'a pas besoin de mon aide et... Tentais-je désespérément.

-Hinata est sortie, trancha-t-il en croisant ses bras, attendant que je lui sorte une excuse bidon pour la balayer du revers de main.

- Alors que puis-je faire pour vous?

-Beaucoup de choses.

- Comme quoi ?

- Te rendre utile en commençant par respecter l'heure, être un peu plus intelligente et ne pas rester là à me regarder comme une idiote, tonna-t-il d'un ton cinglant. 

-J'essayerai...Murmurais-je le cœur serré par tant de mépris. Je vous promets que je ferai de mon  mieux ...

- C'est parfait! Maintenant sort de ma chambre, je voudrais rester seul, m'ordonna-t-il rudement.

-Oui monsieur, lui répondis- je en ouvrant la porte de sa chambre.

-Ah une dernière chose! Ajouta-t-il d'un ton dur. Ce soir je reçois des amies, j'espère que tu sauras te montrer à la hauteur de mes espérances pour une fois,

-Oui monsieur, murmurais-je tristement.

- J'ai honte de le dire mais je compte sur toi. C'est la première fois qu'elles viendront ici et je ne veux pas qu'elles repartent avec le mauvais souvenir d'une servante incapable, m’as- tu bien compris ?

- Oui. Et qu'est-ce que monsieur attend de moi?

- Tout ce que je veux c'est que tu n'apparaisses pas tout au long de cette soirée, me fit-il savoir

Alors c'est ça qu'il attend de moi? Que je les laisse tranquille ? Je dois tellement lui faire honte qu'il est obligé de me cacher à ses amies... Et après tout je ne suis qu'une servante non? Qu'est-ce que ça peut me faire qu'il me dénigre? Tant que je suis payée, le reste ne doit pas m'intéresser. Mais alors pourquoi mon cœur me fait si mal?


-Hum...Tu peux maintenant disposer, mademoiselle Tenten, conclut-il  en s'asseyant sur son lit


-Cela vous plaît tellement de me blesser...Lui murmurais-je en essuyant mes larmes qui commençaient à couler.

- Je ne vois pas en quoi j'ai pu vous blesser. Si tu as du mal à accepter les critiques, fais un effort pour changer ton comportement plus que déplorable, rétorqua l'iceberg man d'un air détaché en faisant semblant de lire un journal.

-Vous savez ce qui est remarquable chez vous, c'est que vous n'avez nullement besoin de frapper quelqu'un pour le blesser. Les paroles qui sortent de votre bouche sont plus tranchantes que n'importe quelle lame. Il n’y a pas que les mots, il y a aussi votre regard froid et impassible. Sans compter sur votre indifférence. Mais à bien regarder, je trouve que chez vous, tout est vexant. Vous savez parfaitement que j'ai raison même si vous faites semblant de ne rien voir. Ce n'est pas grave, de toute façon tout est de ma faute...

- Alors explique-moi pourquoi tu n'es jamais partie depuis tout ce temps puisque tu sembles souffrir les martyrs ? me demanda-t-il en me fixant de ses yeux nacrés.

-Parce que je ne suis qu'une idiote, voilà pourquoi je ne me résous pas à m'en aller d'ici.

- Vous devez alors supporter mon sale caractère. Je ne compte pas changer mes habitudes du jour au lendemain à cause d'une roturière, trancha-t-il.

-Alors c'est comme ça que vous me voyez ?! A vos yeux je ne suis qu'une... Roturière! Et dire que j'ai cru un instant que je pouvais représenter quelque chose pour vous. J'espérais que derrière ce masque de froideur se cacherait un homme bon et sensible... Je me suis vraiment fait avoir!

- Tu sais parfaitement que je n'éprouve rien pour toi, malgré le fait que tu sois mon amante. Je t'avais déjà prévenu qu'il s'agissait juste d'un jeu dénué de tout sentiment, et ce jeu pouvait prendre fin à tout moment. Mais j'ai comme l'impression que tu as développée certains sentiments à mon égard, Tenten. Rassure-moi d'une chose, ne serais-tu pas par hasard amoureuse de moi ? Me demanda-t-il en s'approchant de moi.


Je sais parfaitement que tout ceci n'était qu'un simple jeu, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'espérer un avenir à notre relation. Maintenant, je me rends compte que j'ai tapé à côté depuis le début. J'étais en train de commettre la même erreur que celle commise par ma mère. Il n'existe pas d'avenir pour ces genres de relation, je le savais pourtant très bien. Mais malgré sa froideur et son indifférence, cet homme a réussi à toucher mon cœur. Ce n'est pas de ma faute si je suis tombée amoureuse d'un homme pareil.


-Rassurez-vous monsieur Neiji, je ne suis pas amoureuse de vous et d'ailleurs, pareille chose ne risquera jamais de se produire, lui mentis- je en quittant sa chambre.


Une fois dehors, je me laissais tomber par terre et déversais toutes les larmes de mon corps. Qu'espérais-je en couchant avec lui? Qu'il m'aime en retour ? Qu'il officialise notre relation ? La seule coupable dans cette histoire c'était moi. Je savais déjà que je ne représentais rien pour lui mais j'avais quand même accepté d'être son amante. Ce que j'avais oublié, c'est que malheureusement le cœur de cet homme était gelé et que rien ni personne ne pouvait le faire fondre.



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-J'espère qu'aujourd'hui tu ne t'enfuiras plus comme la dernière fois, me taquina madame Uchiwa.

-Désolée pour l'autre jour. Votre fils m'avait rappelé un être très cher que j'ai perdu il y a quelques années. Je n'ai pas osé revenir vers vous, j'avais tellement honte de ma réaction qui a dû vous choquer. C'est pourquoi je vous demande de m'excuser pour cet incident. Mais si vous avez déjà engagé une autre personne, je vous comprendrai. C'est normal après tout. Et sachez que...

-Ne dis pas de bêtise Sakura, Saï m'avait déjà tout expliqué et je te comprends parfaitement. C'est vrai qu'au début, ta réaction m'a vraiment surprise mais oublions veux-tu ? Si tu le veux bien je vais te conduire auprès de monsieur Tanaka, c'est lui qui t'expliquera en quoi consiste ton boulot. Je veux aussi que tu déménages dès aujourd'hui, est-ce bien compris Sakura ?

-Oui madame, lui répondis- je en m'inclinant poliment.

- Allez viens avec moi, ils doivent déjà nous attendre.

-D'accord madame, acceptais-je sans pour autant savoir à qui elle faisait allusion.

- C'est qui ce monsieur Tanaka ? Ne pus-je m'empêcher de lui demander. 

- Le majordome, il est très strict mais très gentil. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre, me rassura- t-elle dans un sourire bienveillant.

-Si vous le dites, lui répondis- je timidement.

Je la suivais calmement, n'osant pas parler de risque de sortir une gaffe. Cette femme était impressionnante malgré sa faible carrure. Elle avait des longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses frêles épaules. Son corps était mis en valeur par une jolie robe miel lui arrivant au-dessus des genoux, dévoilant une peau blanche et fine.

-Comment va ton fils? Redémarrât-elle la discussion après quelques minutes de silence, me sortant de ma rêverie par la même occasion.

- Il va très bien madame, lui répondis- je étonnée qu'elle s'intéresse autant à Azura

-J'ai vraiment hâte de le rencontrer ! S'exclama-t-elle toute excitée

- Tant que ça ? Lui demandais- je surprise 


Je ne sais pas si c'est une bonne idée de venir vivre ici, qui sait si madame Uchiwa saura reconnaître son petit-fils ? Je ne l’espère pas car cela risquerait de m'attirer des gros ennuis.

-Je suis déjà une vieille femme et tout ce que j'espère, c'est voir mes petits-enfants courir dans ce palais. Mais mes deux fils ne semblent pas disposés à réaliser mon rêve. Itachi passe presque, si ce n'est tout son temps à courir derrière tout ce qui bouge. De son côté, Sasuke est tellement pris dans son travail qu'il ne pense même pas à se marier un jour. Il croit que tout ce qui compte dans la vie, c'est l'argent mais comment lui faire comprendre que dans la vie il n'y a pas que l'argent qui compte, il y aussi l'amour. Itachi l'a déjà compris... Mais à sa manière, se lamenta la pauvre mère.


Ça me brisait le cœur de voir cette femme si aimable se plaindre de ses deux idiots de fils. Ceux-ci ne se rendaient même pas compte à quel point leur comportement pouvait attrister leur mère. Il n'y a qu'à regarder l'aîné, cet Itachi Uchiwa, pour comprendre la douleur de cette femme.


-Ne vous en faites pas madame, votre rêve sera réalisé car vos fils finiront bien par changer un jour, la rassurais-je en riant.

- Oui tu as bel et bien raison Sakura, ils vont changer et j'en suis convaincue.

- C'est dur d'être mère, déclarais-je d'un air pensif

-Oui c'est vraiment dur surtout si vous êtes la mère d'un certain Itachi Uchiwa!


Comme je la plains, il n'y a que cette femme pour supporter cet homme répugnant. Je ne sais pas comment je réagirai si je venais à le recroiser. Je crois que je ferai comme si je ne l'ai jamais vu histoire d'éviter une autre crise.


-Vous voilà Monsieur Tanaka, émit la voix de Mikoto


Plongée dans mes pensées négatives, je n'avais même pas remarqué que nous étions arrivées dans une grande pièce vide. Trois personnes s'y trouvaient : Un homme et deux femmes. L'homme était grand mais pas totalement vieux, il devait avoir plus au moins soixante ans. Il avait des courts cheveux blancs et des yeux bleus clairs, sûrement qu'il était blond dans sa jeunesse. Il portait un costume noir et des gants noirs couvraient ses mains. Ses chaussures noires étaient brillantes, on aurait dit qu'il y avait appliqué du vernis. Son regard était dur et sérieux.


-On vous attendait milady, répondit le dit monsieur Tanaka d'une voix rude.

-C'est bien. Sakura je te présente monsieur Tanaka et les deux femmes à ses côtés seront désormais tes collègues. Monsieur Tanaka?

- Milady?

- Prenez soin de tout expliquer à Sakura et comme convenu, vous irez accompagné de Fukuda et de cette dernière récupérer tous ses affaires dans son ancienne maison. Je veux que tout soit réglé dès ce soir, me suis-je bien fait comprendre ? Lui demanda-t-elle d'un ton strict


- Vos ordres seront exécutés à la lettre milady, lui répond-il avant de s'incliner poliment.

-Très bien. Sakura je vous laisse entre les mains de monsieur Tanaka, A plus! Me dit-elle en souriant avant de quitter la pièce.


Je n'ai pas compris tout ce qui vient de se passer mais ce n'est pas très important. L'essentiel c'est que j'ai un nouveau toit et un nouveau travail, le reste m'importe peu.


-Nous vous souhaitons la bienvenue mademoiselle Seizawa, m'accueillit une des deux femmes.

Elle était grande, sa peau était claire et ses yeux bruns. Ses cheveux étrangement verts étaient attachés en chignon sur le dessus de sa tête avec une épingle à cheveux et la pointe de ses cheveux, qu'elle avait teints en orange, encadrait les deux côtés de son visage. Elle portait une courte robe noire avec des collants blancs et un tablier blanc. Elle avait un regard sympathique contrairement à l'autre femme qui avait un regard impassible.


- Je préfère que vous m'appeliez Sakura, lui répondis- je timidement

- C'est très bien Sakura, moi c'est Pakura. Se présenta- t-elle. 

Sakura...Pakura... On avait à peu près les mêmes prénoms. Quel drôle d'hasard.


-Hum...Fit monsieur Tanaka. Je ne serai pas long. Sakura soit la bienvenue au palais des Uchiwa. Voici tes collègues, comme toi elles sont aussi femmes de ménage. Celle qui se trouve à ma droite s'appelle Koharu Utatane, c'est la plus ancienne des domestiques. Elle est également l'épouse de l'un de nos cuisiniers: monsieur Teuchi Utatane. Et à ma droite c'est Pakura Uzuchio.


Si nous avions le temps, je te présenterais à tous les personnels de ce palais mais malheureusement la plupart sont en service. Je dois te prévenir que tous les travailleurs sont soumis à des règles rigoureuses dont la violation peut entraîner le renvoi définitif. Elles ne sont pas nombreuses mais parmi les plus importantes nous avons :

*être toujours au service de la famille Uchiwa.

*Pas de rapprochement physique entre un membre de la famille et un employeur. Vous n'êtes pas ici pour le concubinage mais pour le travail. "Être au service de la famille Uchiwa " est notre devise.

*Vous avez le droit de rendre visite à vos familles tous les week-ends.

*Aucun déplacement en dehors du palais ne se fait en dehors des heures du travail sans mon autorisation expresse ou celle de milady Mikoto.

*La tenue exigée pour tous les travailleurs est:


-Pour les femmes: une robe noire avec un tablier blanc. Les collants ou bas sont également autorisés.

-Pour les hommes: Cela dépend que l'on soit conducteur, jardinier, cuisinier, garde ou majordome mais puisque vous n'êtes pas un homme cela ne vous concerne donc pas.

*La dernière règle et la plus importante c'est le respect. Tout travailleur est tenu de respecter la famille Uchiwa ainsi que leurs invités. Nous nous devons également du respect et aucune dispute n'est tolérée au sein de ce palais.


Voici les six règles sacro-saintes que sont tenus de respecter tous les travailleurs admis au sein du palais des Uchiwa. Des questions ?

-Euh...Pour l'instant non...Lui répondis- je intimidée par son regard profond.

-Je vous enverrai votre tenue une fois que vous vous installerez dans votre nouvel appartement, m’informât- Il.

-Merci monsieur Tanaka, lui dis-je poliment.

- Hum... (Je suppose que c'est un merci?) Fit-il en hochant la tête.

-Voici la répartition de ton travail, reprit- il sur le même ton. Ton travail ne se limitera qu'aux nettoyages des chambres. Vous êtes également chargée de ranger les lits, sortir les vêtements sales que vous donnerez à Pakura qui va les nettoyer et les repasser pour te les remettre ensuite, vous ferez...M’expliqua- t-il avant de se faire couper brusquement par Koharu.

-En bref tu feras le ménage, me dit-elle d'un air ennuyé 

-C'est compris! Acquiesçai-je pour ne pas m'attirer sa malveillance.

-Merci pour ton intervention plutôt inutile, lui dit-il agacé


J'ai déjà remarqué que monsieur Tanaka et la vieille Koharu n'avaient pas l'air de bien s'entendre. Ils avaient sûrement des comptes à se rendre.


-Ton travail ne commence que demain. Pour l'instant Pakura va te faire visiter le palais, je viendrai te chercher dans deux heures pour que nous allions récupérer tes affaires, m'informa monsieur Tanaka.

-Merci... Le remerciais- je.

- Je vous en prie. Je vous laisse, j'ai beaucoup à faire, déclara monsieur Tanaka avant de quitter la pièce.


Les choses sérieuses vont maintenant débuter; je suis officiellement employée chez les Uchiwa. Mais le seul point négatif dans tout ça c'est que je dois côtoyer les deux frères Uchiwa.


- Je te souhaite bon courage Sakura, tu en auras vraiment besoin dans cette prison, me lança Koharu de sa voix aigrie.

-Pourquoi tu dis ça ? Lui demandais- je piquée par la curiosité.

- Tu le sauras bientôt, me répondit-elle en s'en allant.

-Ne fais pas attention à cette vieille langue de vipère. Elle te disait ça juste pour t'effrayer, elle m'avait aussi dit la même chose, m'informa Pakura.

- Tu crois? Lui demandais- je d'un air inquiet.

-Oui t'en fais pas. Mais dis-moi plutôt comment tu trouves ton nouveau travail, me demanda-t-elle en se dirigeant vers la sortie.

-Je ne l'ai pas encore débuté donc il m'est un peu difficile de te donner un avis concret, lui répondis- je en l'emboîtant les pas.

-Moi j'aime travailler ici, je n'échangerai pour rien au monde mon boulot. Malgré la rigueur qui y existe. Tout le monde est gentil enfin presque tout le monde. La fiancée de monsieur Itachi est vraiment insupportable, cela ne veut pas dire que je ne la respecte pas mais elle m'énerve. Cette femme est vraiment égocentrique, orgueilleuse et imbue d'elle-même, me raconta Pakura.


J'avais remarqué que cette dernière était plutôt bavarde et très joyeuse, contrairement à Koharu qui ressemblait à une tombe.


- Désolée je dois t'ennuyer avec mes histoires à dormir debout. J'admets que je suis un peu bavarde, Baki n'arrête pas de me le faire remarquer et il n'est pas le seul. Mais essayes de me comprendre, je suis très contente de parler avec une autre personne que moi-même. Depuis le départ d'Ayame je m'ennuie énormément, Koharu n'est pas très bavarde. Elle ne parle que pour donner des ordres ou exprimer son mécontentement, m’expliqua- t-elle d'un air gêné.

-Ne t'en fais pas, tu me fais plutôt penser à une amie à moi, Tenten. Quand elle se met à parler, plus rien ne peut l'arrêter, la rassurais-je en riant.

- Je suis rassurée ! S'exclama-t-elle en souriant.

- Pakura je te cherche depuis un quart d'heure, où est-ce que tu étais passé ? Emit une voix masculine derrière nous.

- Désolée monsieur Sasuke, j'étais chargée de faire découvrir les lieux à la nouvelle femme de ménage, lui répondit-elle en se retournant pour lui faire face.


Tout mon corps semblait tétanisé. J'avais peur qu'en me retournant, qu'il me reconnaisse. J'espérais qu'il reparte d'où il était venu mais cela ne semblait pas être son intention.


-Vas me chercher ton mari, j'ai besoin de lui tout de suite, lui ordonna-t-il d'un ton calme.


-Oui monsieur, il doit sûrement être dehors, lui répondit Pakura en allant chercher son mari.


Je profitais du fait qu'il était distrait pour tenter de m'éclipser mais il m'interpella avant que je ne fasse un mouvement.


-Comment tu t'appelles ?


Sa voix a totalement changé, elle ressemble maintenant à celle d'un homme mûr. J'ai envie de me retrouver pour voir à quoi il a l'air maintenant mais j'ai aussi peur qu'il me reconnaisse par la même occasion.

-Euh...


C'est mon ex, donc il doit se rappeler de mon nom et de mon visage. Ce n'est pas nécessaire de me cacher aujourd'hui, tôt ou tard on finira par nous recroiser. Tout ce que je fais, c'est retarder le moment fatidique. 


-Je t'ai posé une question et j'attends toujours une réponse, me rappela-t-il.


Je rassemblais toutes mes forces et me retournais pour lui faire face. Il arborait toujours ce regard las et blasé mais une chose était sûre: il avait vraiment changé. Il était devenu un homme, un vrai. Il avait maintenant des longs mèches qui tombaient de chaque côté de son visage. Ces yeux noirs étaient toujours aussi profonds et sa beauté n'avait pas disparu malgré le temps. Je me rappelle enfin pourquoi j'étais sortie avec cet homme : il était aussi beau qu'un dieu.


- Je commence vraiment à perdre patience mademoiselle!


Il...Il m'a oublié ? Comment ça se fait? C'est juste... Impossible ! J'ai remarqué que toutes les personnes que j'ai côtoyées dans le passé m'ont oubliée, en commençant par Itachi. Ai-je vraiment changé tant que ça ? Ma vie a-t-elle changé aussi ma personne au point que mes deux ex ne se rappellent même plus de moi? C'est peut-être mieux ainsi. Le seul côté positif dans toute cette histoire, c'est que mon passé ne risque pas de ressurgir.


-Seizawa...Murmurais-je timidement.


- Quoi? Tu peux répéter ? Je n'ai pas très bien entendu, déclara- t-il en s'approchant de moi.


-Sa...Sakura Seizawa, articulais-je en faisant un pas en arrière.


Je baissais la tête, ne supportant plus que ces yeux me transpercent. D'ailleurs lorsque nous étions  ensemble, je ne parvenais pas à soutenir son regard envoûtant. Alors je ne vois pas comment je pourrais y arriver maintenant.


-Tu dois être la fameuse petite sœur de Saï.

-Oui...

-C'est étrange mais tu me fais penser à une personne, me fit-il remarquer en me fixant toujours profondément.


Tout sauf ça ! Il ne devait pas faire le rapprochement entre Sakura Haruno et Sakura Sei...


- Cette personne s'appelait aussi Sakura, étrange n'est-ce pas ? Me demanda-t-il d'un air songeur.


J'aurai peut-être dû changer aussi mon prénom comme je l'ai fait avec Haruno. Pourquoi pas "Bakura" à la place de Sakura?


-Désolée monsieur mais je dois m'en aller, j'ai beaucoup de travail qui m'attend.

- Tu peux t'en aller Sakura, j'espère que tu ne fuiras plus la prochaine fois, me dit-il en me lançant un regard étrange


Je lui tournais le dos et je le quittais aussi vite que possible. Je n'avais pas compris le sens de ces dernières paroles. Qu’a- t-il voulu dire par là ? Me soupçonnait- il d'être Sakura Haruno ? Non je ne crois pas. Je chassais cette idée de ma tête et me concentrais sur ma tâche actuelle: trouver la sortie car je venais de me rendre compte que je m'étais perdue.



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(Pov: Sai)



-J'ai entendu dire que ta soi-disant petite soeur remplace cette pute d'Ayame, est-ce vrai ? Me Demanda sensuellement une très belle femme blonde qui venait de faire irruption dans la cuisine.


Il s'agissait d’Ino Yamanaka. Elle prit une bière dans le frigo et se servit. Elle semblait plongée dans ses esprits. Qui sait ce que peut bien penser cette femme. Je préfère ne pas le savoir, pour l'instant. Je ne répondis rien à sa provocation et continuais mon travail c'est-à-dire préparé des amuse-gueules.


-Tu m'ignore c'est ça ? Me questionna- t-elle en déposant sa bouteille pour s'approcher de moi.

-...


Elle prit une des pommes que je devais découper et se mit à la croquer. Je voyais clairement que la blonde me défiait, elle voulait m'irriter mais je ne lui laisserai pas cette chance. Depuis tout ce temps, elle n'a jamais compris à qui elle avait affaire et c'est cette méconnaissance qui la conduira à sa perte.


-Ta réaction ne m'étonne même pas et tu sais pourquoi ? Parce que tu n'es qu'un pauvre lâche. Reprit-elle en me toisant avec ses yeux azur. Tu préfères te taire et faire comme si de rien n'était alors que tu devrais intervenir. C'est à cause de cette lâcheté que tu n'arriveras jamais à nous affronter, alors que tu devrais venger ta pauvre famille qui doit sûrement attendre patiemment que tu leur fasses justice. Comme je les plains...


- Ah bon vous croyez ? Lui demandais- je d'un ton détaché avant d'assaisonner les fruits de mer.


Après l'insulte qu'elle venait de faire à ma famille, je me sentais dans l'obligation de réparer cet affront, mais je n'allais pas le faire. Je savais parfaitement quel était son but et pour y arriver, elle devait me mettre en colère. Comme c'est lassant de rester sous le même toit que cette femme qui n'est en réalité qu'une espionne de Kurara.  


-Quoi ? Ne me dis pas que tu as comploté un plan ingénieux pour nous faire tomber ! S'exclama-t-elle en riant


Il serait peut-être temps pour moi de remettre cette garce à sa place. J'en ai plus que marre de sa présence qui commence à m'indisposer.


 - Si vous saviez combien vous me faites pitié... Malgré des couches de mascara que vous vous efforcez d'appliquer, vous n'arriverez jamais à dissimuler votre laideur. Itachi l'a sûrement compris et c'est peut-être l'une des causes de son infidélité. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi, devant votre grande beauté, votre fiancé, QUI NE VOUS AIME PAS, n'est jamais tombé sous votre charme ? Si vous étiez plus intelligente vous aurez compris que...

- Je me fiche complètement qu'il m'aime ou pas, m’interrompu- elle rageusement. Ce qui compte pour moi, c'est qu'il m'épouse un point c'est tout. Alors gardes tes remarques désagréables pour toi-même, je n'en ai pas besoin.


C'était toujours amusant de la voir dans cet état. Il est beaucoup plus facile pour moi de la manipuler ainsi.


- Comment l'amour peut t'intéresser alors tu n'en reçois pas ? Personne dans ton entourage ne t'aime, même ta propre famille ne t'a jamais aimé. Tu es juste un patin, et un patin n'a pas de sentiment et ne peut en recevoir...Lui murmurais-je en ricanant

- Tais-toi sinon tu risques de le regretter amèrement, me menaça- t-elle furieusement

- Comme la vérité peut être blessante... Me fis- je remarquer d'un air déçu

-Ce n'est pas vrai! Il m'aime pour de vrai. Il me le dit souvent alors arrêtes de raconter n'importe quoi !


Cette idiote venait de me révéler sans le savoir qu'elle avait un amant. Ce n'était pas vraiment étonnant de sa part, vu son quotient intellectuel qui n'est pas supérieur à trente. Je vais en profiter pour en savoir un peu plus sur ce fameux "il" et je sais parfaitement comment je vais y parvenir.


-Les femmes sont vraiment stupides, il suffit de leur dire un "je t'aime " pour qu'elles nous croient, la raillais-je. Cet homme dont tu parles, doit sûrement avoir autres idiotes à ses pieds et tu sais ce qu'il leur dit: "je t'aime ". Si tu ne crois pas ce que je te dis, prends exemple sur ton fiancé. Jusqu'à ce jour on ne sait pas compter le nombre de ses maîtresses, et d'ailleurs leur nombre ne fait qu'augmenter considérablement, la raillais-je.


-Ne compares jamais Gaara à ce salaud d'Itachi, m'as-tu bien compris? Me murmura-t-elle en grinçant les dents.

- Il s'appelle donc Gaara ? Qui est-ce ? Lui demandais- je dans un sourire victorieux.

-Vas crever en enfer ! Me cria- t-elle avant de quitter la cuisine.

-Je plains la personne qui croisera son chemin, souris-je en me remettant au travail.



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(Pov: Sakura)

Je l'ai échappé belle celle-ci ! Je crus un instant qu'il m'avait reconnu. Après l'avoir quitté, je marchai tellement vite pour le distancer que j’oubliais un tout « petit » détail : Je ne connais pas encore les lieux et j'ai perdu de vue Pakura; je suis officiellement perdue. Avant de fuir, j'aurais peut-être dû demander mon chemin à Sasuke. Maintenant je me retrouve seule à déambuler comme une idiote dans ces couloirs interminables.


-Espèce d'idiote! Tu ne peux pas regarder où tu mets tes pieds ? !! Entendis-je hurler.


Je sortais brusquement de ma rêverie et je me rendis compte que j'avais, sans le faire exprès, bousculer une très belle jeune femme blonde. Elle me lançait un regard noir, attendant sûrement que je m'excuse.


-Désolée mademoiselle. Je... Commençais- je.

- La ferme ! Tu sais combien coûte cette robe que tu as effleurée? Sais-tu au moins combien elle coûte ?!


Elle me criait dessus comme une gamine de cinq ans, juste parce que j'avais effleuré sa robe ?! Quelle snobe cette femme !


- Euh...


Apparemment il n'en était pas encore fini avec des rencontres désagréables. Je devais patienter jusqu'à ce que l'ouragan passe avant que je ne reprenne mon chemin. Je vais en profiter pour lui demander de m'indiquer la sortie.


-T'a perdu ta langue ou t'es juste stupide ?

-Je ne sais pas combien elle coûte...

- Si je te faisais payer cet affront en t'ordonnant de m'acheter une nouvelle robe de la même marque, crois-moi ma pauvre que ton malheureux salaire ne suffira jamais pour la payer ; Même en travaillant d'arrache-pied durant toute ta vie. Alors dis-moi de quel droit tes loques répugnantes ont pu toucher ma superbe personne !!!


Bon là elle commence vraiment à dépasser les bornes. Je ne peux pas rester là sans réagir alors que cette femme est en train de m'insulter.

-Vous traitez mes vêtements de loques ? Mais pour qui est-ce que vous vous prenez pour me parler de la sorte? Lui demandais- je énervée


Elle est peut-être une fille des riches, j'allais quand-même lui enseigner les bonnes manières.


-Comment oses-tu me parler sur ce ton ! Tu n'es qu'une...Commença- t-elle d'un ton rageur

-Merci, je l’avais bien compris ! Lui criais-je d’un ton agacée. Vous ne me connaissez même pas mais vous vous permettez de m'insulter comme une moins que rien. Vous êtes peut-être riche, orgueilleuse et je ne sais pas moi quoi mais pouvez-vous témoigner un peu de respect à votre prochain, non ?


- Sakura « Seizawa » c'est bien toi n'est-ce pas ? me demanda-t-elle hautainement.


-Euh oui...Lui répondis-je en perdant de mon assurance en voyant son petit sourire.


-Mais à ma connaissance Saï n'avait qu'un seul frère, Shin et celui-ci est mort il y a bien longtemps. Et malheureusement pour lui, il n'a plus de famille. Alors qui es-tu en réalité? Me demanda-t-elle en s'approchant de moi.

Qui était donc cette femme qui semblait connaître autant de chose sur Saï? Serait-ce la fameuse...


- Ino Yamanaka... Murmurais-je. 

- On dirait que ce cher Saï t'a parlé de moi. Que t'a- t-il raconté à mon sujet ? Me demanda-t-elle hautainement.


-Rien de spécial à votre sujet. Il m'a juste raconté qu'il avait connu dans son passé une pute qui se faisait passer pour sa demi-sœur. Apparemment il avait raison: Vous me faites vraiment penser à ces filles publiques qu'on rencontre dans les rues peu fréquentables de Shinjuku, la provoquais-je.


-Espèce de garce... murmura- t-elle rageusement.


- Je voudrais bien continuer cette charmante discussion mais mon travail m'appelle. Si vous voulez bien m'excuser, lui dis-je pour couper court à cette discussion qui commençait à traîner.

-Tu as raison, tu dois passer la serpillière, personne d’autre ne le fera à ta place. Ah j'oubliais! J'ai une tonne de vêtements sales qui doivent être nettoyés et je compte sur toi pour bien frotter les tâches. Ma salle de bain doit aussi être bien nettoyée, n'oublies pas de bien curer ma baignoire et surtout il...


- Merci mais ce n'est pas la peine de me rappeler mon travail. Si vous voulez bien m'excuser, la coupais-je froidement avant de continuer calmement la route.


- Sais-tu au moins où tu te diriges? Me demanda- t-elle en rigolant.


-Heu...Fis-je simplement.


-On va très bien s'amuser Sakura...Oui on va vraiment s'amuser...L'entendis-je murmurer.


Pakura avait vraiment raison, cette femme était agaçante. Je comprends enfin pourquoi Itachi la trompait, elle le méritait bien. Je préfère oublier cette dispute, cela risquerait de gâcher ma journée.


Je continuais ma route à travers ce long corridor qui me paraissait interminable. Je fus heureuse de constater que j'approchais de la sortie mais mon bonheur fut de courte durée lorsqu'à ma grande surprise je découvris que le couloir débouchait sur deux autres couloirs. J'avais la mauvaise impression d'être prise dans un dédale dont il me serait impossible de m'en sortir. Pourquoi il a fallu que je me sépare de Pakura ? Quel chemin a-t-elle pu emprunter pour rejoindre l'extérieur ?


Maintenant je me retrouve dans un embarras de choix, deux solutions s'offrent à moi : soit aller à gauche ou à droite, soit attendre patiemment qu'un habitant de ce palais me retrouve. Mais que vais-je devenir si personne ne me retrouve ?


Ne sachant pas quelle voie prendre, je décidais de suivre mon cœur qui me dictait de prendre celle de droite en espérant que je ne fasse plus de mauvaises rencontres. J'empruntais le couloir le cœur battant la chamade. Jusque-là je n'avais vu aucune porte et c'est ce qui m'inquiétait le plus. Et si cette partie du palais était inhabitée ?


Heureusement ou malheureusement, j'aperçus au bout du couloir une grande porte entrouverte d'où se dégageait une douce mélodie. Prise de curiosité, j'ouvris la porte et découvris une grande pièce illuminée par plusieurs lustres suspendus au plafond. Deux grandes fenêtres voilées par des fins rideaux blancs donnaient une vue sur un espace vert. La pièce était meublée d'une table basse en verre sur laquelle reposait une vase en or ornée de plusieurs variétés de fleurs dont les magnolias et les camélias. Un grand canapé de couleur rose et garni des cousins flashy était installé en majesté au centre de la pièce avec deux fauteuils en face. Une grande bibliothèque teint en blanc prenait place près de la porte.


Les murs peints en roses clairs étaient également ornés d'un grand cadre doré représentant le portrait d'une jeune femme avec des longs cheveux roses clairs ornés d'une fleur de cerisier. Elle avait des grands yeux smaragdins et une peau blanche comme neige. Elle s'était habillé en un yukata rose clair et était assise sur un banc à côté d'un lac gelé. Bizarrement, cette femme me rappelait quelqu'un mais je n'arrivais pas à m’en souvenir. Ce tableau semblait tellement réel que je crus un instant que cette femme me souriait. Ce chef d'œuvre ne pouvait être que celui d'un grand peintre.


Cette pièce était un véritable havre de paix car tout était calme et paisible malgré cette musique harmonieuse. D'ailleurs d'où pouvait-elle provenir, je n’apercevais aucun appareil pouvant produire cette mélodie.


Où avais-je pu atterrir? A qui pouvait bien appartenir cette pièce ? Mais le plus étrange restait cette femme dans le portrait. J’avais la vive conviction de l'avoir déjà rencontrée dans le passé. Elle avait une beauté exotique renforcée par la couleur originale de ses cheveux et puis ces yeux, quel vert profond...


Mais où ai-je pu rencontrer cette femme ? Sakura pourquoi tu ne t'en rappelles pas?! Sakura? Une minute...Cheveux rose, les yeux verts, fleur de cerisier...J'étais tenté de dire que cette femme c'était moi. Non l'ancienne moi lorsque j'avais teint mes cheveux en rose car naturellement ils sont roses fuchsias. Si cela est vrai, cela veut dire que cette pièce doit appartenir à...


- N'est-elle pas magnifique, cette femme ? Me demanda une voix masculine.



-Itachi Uchiwa...Murmurais-je en me retournant pour lui faire face.


 J'en étais sûre, cette femme ne pouvait être que moi. C'est à l'époque où j'avais teint mes cheveux en rose clair que je fis sa rencontre.

Je me retrouvais donc devant lui. Il sortait apparemment de la douche vu que ses cheveux étaient encore mouillés. D’ailleurs il n'avait pas pris la peine de un t-shirt, il n'avait pour seul vêtement qu'un simple pantalon. J'étais seule et démunie face à une bête sexuelle qui ne se gênait pas pour sauter sur tout ce qui bougeait. J'étais tellement tétanisée par la peur que je ne pouvais même plus bouger. Je priais silencieusement que sa libido ne se réveille pas jusqu'à ce que je m'en aille de cet endroit.


- Je vois que vous connaissez mon nom, me fit-il remarquer en s’essuyant les cheveux.


Je fus au bord de l'évanouissement lorsque je le vis fermer la porte à clé. Il n'allait quand-même pas me sauter dessus?! Pourquoi pas, il l'avait déjà fait une fois et sans mon consentement.


-Je viens très souvent m'enfermer ici pour me recueillir, m'avoua-t-il en venant se tenir à côté de moi pour observer la jeune femme du portrait.

-Tant mieux! Au moins vous épargnez la société de votre présence plus qu'indésirable, ne pus- je m'empêcher de lui dire.


Je ne peux pas rester muette devant cet homme qui m'avait tellement fait souffrir. Quand je repense à tout ce qui m'est arrivé à cause de lui, je ne peux m'empêcher de ressentir la haine couler dans mes veines comme un poison. Je refusais que cette ordure s'en prenne à moi une nouvelle fois, je devais me montrer forte si je voulais l'affronter.


-Pourquoi me méprisez- vous autant? Pourquoi tant de haine à mon égard alors que je ne vous ai jamais rencontré de toute mon existence ?


- Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler monsieur Uchiwa, lui répondis-je durement


-Ce n'est pas la peine de le nier. Je le vois clairement dans vos yeux et ce, depuis l'autre jour. C'était comme si vous aviez rencontré votre pire cauchemar et croyez-le ou pas, ça m'a vraiment choqué. Il n'y a pas seulement votre réaction qui m'avait choquée, mais aussi votre ressemblance avec ma muse, rétorqua- t-il en me regardant profondément


-Votre muse? Lui demandais-je étonnée


Si ce qu'il dit est vrai, alors il ne m'a pas oublié. Il m'aimait sincèrement et ce portrait en est la preuve. Alors pourquoi est-ce qu’il avait abusé de moi? S'il m'aimait pourquoi a-t-il disparu? Je ne peux pas croire à tous ces mensonges, il veut juste se justifier, voilà la seule explication.


-J'ai tellement aimé cette femme que parfois je me demande si elle n'est pas le fruit de mon imagination, m'avoua-t-il d’un ton triste


Cet homme ne peut pas être Itachi Uchiwa, l’homme que je déteste du plus profond de mon être. Il semble si sincère dans ses paroles que je suis tentée de le croire. C'était sûrement de la comédie... ça ne peut s’agir que de ça. Il veut juste m'amener à effacer cette vision négative que j'ai de lui en jouant les victimes. Mais ce qu'il oublie, c'est que des simples paroles ne peuvent pas effacer toute la souffrance que j'ai endurée ; Aucun mot ne pourra me faire oublier l'humiliation que j'ai subie à cause de lui. Non, rien ne pourra guérir ma blessure.



- Qu'est-il arrivé à cette femme ? Est-elle déjà morte ? Lui demandais- je d'un air innocent

- Je ne sais pas... Peut-être qu'elle est déjà morte, peut-être pas. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a disparu sans laisser de trace de son existence. C’était comme si elle s'était évaporée dans l'air...

- Peut-être que vous avez blessé cette femme, raison pour laquelle elle a préféré vous quitter sans vous donner un plus d'explications. Cela n'est pas vraiment étonnant avec vous.


-Hum... Vous avez sûrement raison.


-De toute façon, vous blessez toujours toutes les femmes qui vous aiment.


Je lui tournais le dos pour quitter cet endroit, cette discussion était allée trop loin à mon goût. Je dois sortir de cette pièce sinon je risquerai de tout lui dévoiler.


-De la même manière que je vous ai blessée dans le passé ? Me demanda-t-il lorsque je fus sur le point d'ouvrir la porte

-Pardon ?


Qu'est-ce qu'il sous-entendait par-là ? Que j'étais cette femme?


-Et si c'était vous cette femme que j'ai blessée dans le passé, Sakura? Me demanda-t-il calmement


Que puis-je bien répondre à ça ? A-t-il fait le rapprochement entre cette femme et moi? C'est simplement impossible, il doit sûrement me tester pour voir ma réaction. C’est ça, il veut juste me tester et rien d'autre. C’est à moi de lui prouver qu'il fait fausse route. S'il découvre ma véritable identité, il devinera qu’Azura est son fils et cela est la dernière chose que je souhaite dans ce monde. Il ne doit jamais, alors jamais découvrir la vérité, sinon...



A suivre.


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