Red Memories / Tome 1 : Tainted Love

Chapitre 18

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:06

Patrick réalisa qu'il s'était peut-être un peu emporté, après tout, il avait laissé parler son coeur et c'était tout ce qui comptait. Contrairement à ce qu'il attendait, Daniel n'explosa pas de colère. Elle le regardait, encore, comme si elle attendait une suite. Finalement, elle posa son front contre le sien :
- Patrick... Donne-moi du temps. Je suis fatiguée, malade, laisse-moi déjà me sortir de là. Toutefois... Si tu veux rester avec moi jusqu'à ma guérison, je ne demande pas mieux.
Ils se sourirent puis elle continua sa phrase :
- Au moins, j'aurais quelqu'un sur qui frapper.
Même si ces mots ne le rassurait pas, il l'embrassa tout de même.
- Patrick, je me sens fatiguée, excuse-moi mais, je voudrais dormir un peu.
- Je comprends Chérie. Je vais te laisser, je repasse demain.
- Okay.
Après l'avoir embrassé, il la laissa et sortit pour retrouver Gibbs, Tony, Shanna et Nash.

QG du NCIS, 19h45.
Abby, Ziva, Ducky et McGee attendaient dans le bureau que les autres reviennent.
- Tu savais que son fiancé était mort ? demanda McGee à Ducky, entre deux verres de scotch.
- Non. Tu sais, Daniel est un peu comme Gibbs. Si elle n'a rien di sur l'identité du père de Shanna, tu penses bien qu'elle n'a jamais rien di sur son fiancé.
- Comment est-il mort ? lança Ziva.
- Tué par un suspect, répondit Abby. Comme la plupart des flics...
- Et si elle reste amnésique à vie ?
- ça finira bien par lui revenir.
- Tu crois que Jane va rester avec elle après ? questionna Ziva à McGee.
- J'en sais rien, ce serait pas une mauvaise chose, tant pour Danny que pour Shanna.
Abby aperçut la tête de Gibbs sortant de l'ascenseur :
- Les voilà !
Ils se relevèrent en même temps pour accueillir les quatre hommes et la petite fille qui tenait la main de son père.
- C'est bon, commença Gibbs, Daniel est revenue parmis nous.
Emportée par la joie, Abby lui sauta au cou. Shanna s'avança vers Ducky :
- Maman elle a frappé Papa !
- Oh ! Alors c'est qu'elle va beaucoup mieux !
Ils éclatèrent tous de rire, soulagés par cette nouvelle. Nash s'éloigna pour téléphoner à San Francisco, histoire de prévenir son équipe que leur ancienne collègue était presque tirée d'affaire. Jane se rapprocha d'Abby :
- Je peux vous demander quelque chose ?
- Bien sûr !
- Si vous avez retrouvé l'adresse du père de Daniel, y aurait-il un moyen de retrouver son numéro de téléphone ?
- Je m'y mets tout de suite ! Mais pourquoi faire au fait ?
- Vous verrez.
L'experte scientifque, accompagnée de McGee se mirent au travail. Patrick regardait par dessus leurs épaules, ils trouvèrent le numéro en quelques minutes. Jane les embrassa tous les deux sur la joue et parti s'isoler pour le composer sur son portable. Gibbs l'observa et demanda aux deux pros de l'informatique :
- Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
- Nous ? Mais rien du tout. Je t'assure.
Patrick, debout devant la grande fenêtre donnant sur le port, attendait toujours que quelqu'un lui réponde. Finalement, il entendit une voix masculine au fort accent slave :
- Allô ?
- Monsieur Nosh Jones ?
- Oui. Qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Patrick Jane. Je voudrais vous parler de votre fille.
- Ma fille ? Ma Daniel ? Vous savez où elle est ?
- Euh, répondit Patrick un peu perplexe, oui je le sais.
- Dieu merci ! Je suis si heureux d'entendre ça !! Depuis vingt-huit ans j'attends ce coup de fil !
En une seconde, il eut l'impression de revivre le pire moment de sa vie...
Aéroport de Nome, Alaska, Août 1981.
- Natasha, suppliait Nosh, ne me les enlève pas.
- Je ne peux pas faire autrement, notre fils est mort par ta faute.
- Il a été surpris par le blizzard, qu'est-ce que j'ai à voir avec ça ?
- C'est toi qui lui a mis dans la tête l'idée d'être musher ! Comme tu essayes de le faire avec Daniel ! Là où je l'emmène, tu ne pourras plus leur faire de mal ! Et ne tente pas de nous retrouver, c'est compris ?
- Mais ce sont mes enfants... Tu n'as pas le droit...
- Et comment que j'en ai le droit ! Bon, l'avion est là, Andréa, Daniel, dites au revoir à Papa.
Le plus jeune des deux, un petit garçon d'environ quatre ans aux cheveux blonds, n'avait pas l'air de bien comprendre ce qu'il se passait. Il l'embrassa sans se douter qu'il ne le reverrait plus jamais. Quand il eut fini, sa soeur commença à pleurer en avançant vers son père. Celui-ci la prit dans ses bras en lui caressant la tête :
- Daniel... Daniel... ça va aller...
- Je veux pas partir, Papa. Je veux rester avec toi.
- Daniel ! Arrête de dire des bêtises ! grogna sa mère.
- Je t'aime Papa...
- Je t'adore Daniel, on se reverra ma chérie, je te le promets.
- Bon allez, lança sa mère en lui attrapant le bras, t'arrêtes de chouiner maintenant, on s'en va.
Mais la petite fille résistait de toutes ses forces :
- Non ! Je veux pas aller avec toi ! Je veux rester avec Papa !
- Daniel ! Viens ici tout de suite !
A force d'insister, la mère arriva à séparer Daniel de son père, mais pas arrêter ses hurlements. Agenouillé au milieu de l'aéroport, le visage rempli de larmes, Nosh regardait partir ses enfants loin de lui, ignorant l'endroit où ils allaient...

- Monsieur Jones ? répéta Patrick. Allô ? Vous êtes là ?
- O... oui, je suis là. Mais au fait, qui êtes-vous ?
- Je suis le fiancé de Daniel.
- Fiancé ?!
- Oui, enfin, surtout, je suis le père de votre petite-fille.
- Petite-fille ?!!
- Oui, ça vous tente de venir nous voir ?
- Mais où êtes-vous ?
- A Washington DC. Alors, vous venez ?

Hôpital de Bethesda, le lendemain matin, 10h15.
Patrick frappa à la porte de la chambre de Daniel et entra :
- Coucou ! Je t'amène un cadeau !
Il lui colla un bouquet de fleurs sous le nez.
- Merci Patrick, lui dit-elle en souriant. T'es tout seul ?
- Oui. Shanna est avec Gibbs. Tu veux qu'on aille faire un tour dehors ?
- Je suis pas sûre que...
- Allez hop ! Je te demande pas de marcher, je te demande de sortir de ton trou.
Il alla déplier un fauteil roulant et l'amena juste devant son lit. Il la prit dans ses bras et la déposa doucement, sans oublier l'indispensable perfusion à roulettes de Dimercaprol.
- ça va ? Tu n'as pas froid ?
- Non mais...
- Alors on y va !
Patrick la fit sortir de la chambre. Daniel se sentait plutôt mal à l'aise avec sa peau cadavérique, ses yeux rosés mais surtout sa perfusion qu'elle trainait derrière elle comme un chien en laisse. Ils prirent l'ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée.
- Tu as bien dormi ?
- Bof... Si on peut bien dormir avec un truc accroché au bras en permanence... Et toi, tu as passé une bonne nuit ?
- J'ai pas beaucoup dormi. Merci quand même.
- Et pourquoi t'as pas beaucoup dormi ?
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.
- Parce que tu me manques, lui chuchota Patrick.
- Ah ! T'as dormi cinq ans sans moi et là t'es accro, vas-y, moque-toi d'une malade. Aouch !
- Quoi ?
- Le soleil... Je m'attendais pas à ce qu'il y en est autant...
- Profites-en ! On y est presque.
Patrick, Daniel et la perfusion sortirent tous les trois dans le parc de l'hôpital. Ils s'arrêtèrent à côté d'un banc. Patrick s'agenouilla devant Daniel, assise sur son fauteil, et mit ses mains à plat sur les siennes :
- ça va ?
- Oui. C'est vraiment une journée magnifique. Je regrette pas d'être sortie.
- Je l'espère bien. ça va être une très bonne journée.
Elle sourit et sentit soudain une main sur son épaule. Elle fut surprise car cette main lui était inconnue ou plutôt très lointaine dans sa mémoire, trop pour qu'elle s'en rappelle.
- Bonjour Daniel.
Cette voix... Jones connaissait cette voix même si elle était un peu vieillie par les années. Elle posa ses yeux sur la main, remonta le bras du regard et puis...
- Papa ?
 

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