Je t'attendais

Chapitre 2 : Une présence bienfaisante

931 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 09:13

Le lendemain, alors qu'il commençait lentement à se réveiller, Shion vit quelque chose sur la chaise du bureau qui n'y était pas la veille.

« Que ... Quoi ? Mais c'est l'écharpe de Nezumi ... Qu'est-ce que ça veut dire ? » s'étonna-t-il.

Le garçon entendit alors un bruit de souris.

« Tsukiyo ? C'est bien toi ... ? »

Le rongeur se hâta de grimper sur l'épaule du garçon et lui donna le mot qu'il était venu apporter : « Tu chantais plutôt bien hier, à bientôt. -Nezumi »

« ''À bientôt'' ... Mais quand ? Tu ... Tu me manques, imbécile. »

Ses yeux commencèrent à s'embrumer.

« Merci, attends moi là. Je n'en ai pas pour longtemps. »

L'adolescent pris un bout de papier traînant sur le bureau et commença à y écrire quelque chose.

« Tiens, tu peux aller lui donner ? Merci. »

Le petit animal décampa alors en vitesse afin d'aller remplir sa mission.

« Shion ? Tu es réveillé ? J'aurai besoin que tu t'occupes de la boulangerie le temps que j'aille faire quelques courses. J'en aurai peut-être pour la journée, je te fais confiance. » fit Karan du bas des escaliers.

« Oui, j'arrive maman. À tout à l'heure. »

Alors que tout était tranquille, le blandinet commença a se remémorer ce qu'il s'était passé la veille. Et puis, cette écharpe, que faisait-elle là ? Il pensait devenir fou.

« Nezumi ... »

Une larme coula sur la joue de l'adolescent, suivie d'une deuxième puis d'une troisième. Bientôt il s'effondra.

Alors qu'il essayait tant bien que mal de s'arrêter de pleurer, un bruit attira son attention.

Quelqu'un venait de toquer à la vitre de l'établissement. Mais dans quel but ?

Shion sorti alors de la boutique et vit une silhouette familière tourner en vitesse au bout de la rue.

« On aurait dit Nezumi. Non... Ce n'est pas possible que ce soit lui. Pourtant, cette veste, elle ressemblait à la sienne... » Ce vide constant, Shion n'en pouvait plus. Cela faisait presque 1 mois que le Rat était parti, et le blandinet était au plus mal.

« Mon chéri, il faut que tu manges quelque chose. Regarde, même Eve manque plus que toi ! »

« Je n'ai pas faim... »

« Shion ? Où vas-tu comme ça ? »

« Je vais aller prendre l'air, ne m'attends pas pour aller dormir maman. »

« Fais attention à toi ... » soupira Karan à son fils.

Le garçon s'empara de l'écharpe du Rat et erra dans les ruelle sombres. Peut-être finirait-il par tomber sur Nezumi...

Sans s'en rendre compte, ses pieds le conduirent vers le quartier ouest.

Un grondement brisa alors le silence.

« Il va pleuroir... » souffla-t-il.

Il se dirigea alors au seul endroit il savait qu'il pouvait passer la nuit en sécurité et peut-être qu'il le retrouverait...

La pluie commença à tomber et l'orage ne se fit pas attendre, heureusement pour Shion, il atteint sa destination assez rapidement.

Il ouvrit la porte de son ancienne maison et vit que rien n'avait changé. Les livres étaient toujours à leurs places, juste la poussière semblait avoir trouvé refuge.

« Il n'est sûrement pas revenu ici depuis l'effondrement de No.6 . J'ai faim ... J'aurai dû écouter maman en fin de compte ... » pensa alors le blandinet.

Sur ces mots, il s'écroula sur le lit, épuisé, affamé et attristé. Il n'en pouvait plus, il avait atteint ses limites depuis bien longtemps. L'adolescent s'endormit rapidement, les yeux gonflés.

C'est alors qu'une douce odeur le réveilla le lendemain. Il vit une marmitte de ragoût encore chaud ainsi qu'un bol et des couverts posés sur la table basse.

Shion chercha autour de lui mais ne vit aucun indice pouvant prouver la présence de quelqu'un. Juste l'écharpe avait disparue.

« Mais ... Qu'est-ce que ? »

Sans se poser plus de question, il commenca à manger le repas qu'on lui avait offert avant qu'il ne refroidisse.

L'adolescent sentit un regard se braquer sur lui mais il savait que personne n'était là... À quoi tout cela rimait-il ?

Un fois repus, Shion fit la vaiselle en guise de remierciement et s'en alla en emportant avec lui quelques livres qu'il n'avait pas eu le temps de lire à l'époque. Il se promis de revenir dès que possible, il voulait comprendre ce qu'il se passait tout autour de lui.

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