Eight Travelers - EN PAUSE

Chapitre 43 : La cérémonie de l'Attisement

3633 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/04/2020 13:49

-Bienvenu à Pont-aux-saints !

Alfyn semble très fier de montrer cette ville. Son grand sourire illumine l’endroit.

La ville est tout à fait charmante ; des toits de tuiles couvrent des maisons en pierre blanches, les herbes hautes dégagent un chemin précis que les voyageurs s’empressent de prendre.

-Je devrais trouver l’évêque avant tout… Souffle Ophilia

-Il est sans doute à la cathédrale. Fait Cyrus

-J’espère. Je ne veux pas le chercher partout. Reprend Thérion

-Aurais tu un avis de recherche à ton nom dans cette ville ? Demande Tressa

-Certains pourraient se souvenir de mon visage, mais non, je suis pas si mauvais. Sourit Thérion

-La preuve. Taquine Primrose

Elle attrape la main de Thérion pour montrer le bracelet du sot. Thérion la repousse immédiatement.

-Ce mec est un ancien voleur, c’est pas si dégradant.

-Je te taquinais. Tu es plutôt doué. Sourit Primrose

-T’es pas mal aussi, danseuse. Rétorque Thérion

-Excuse-moi. Heathcote, un voleur ? Demande Cyrus

-C’est une théorie. Répond Thérion

-Oh, vous voilà enfin !

Les voyageurs tournent leur tête. Un vieil homme aux cheveux et à la longue barbe blanche arrive vers eux. Ophilia sourit.

-Bonjour, Votre Excellence. Je suis sœur Ophilia. Je viens d’effectuer l’Attisement.

-Votre Excellence. Souffle H’aanit

Les voyageurs s’inclinent poliment. L’évêque fait de même.

-Bienvenue dans notre paroisse, Sœur Ophilia. Je suis Bartolo, l’évêque de Pont-aux-saints.

Il sourit en coin.

-Quand je pense que vous avez fait tout ce chemin à la place de sœur Lianna…

Les voyageurs, excepté H’aanit, semblent confus. Ophilia, elle, baisse légèrement la tête.

Lianna, sa sœur, cela fait si longtemps qu’elle ne l’a pas vu… La prêtresse espère qu’elle va bien… Et que son père est toujours en vie.

-Je vous prie d’accepter mes excuses pour ce changement soudain, Votre Excellence. Souffle Ophilia

-Inutile de vous excusez, mon enfant. J’ai eu vent de la maladie de l’archevêque… Je compatis à votre peine. Reprend Bartolo

-Votre sympathique me va droit au cœur, Votre Excellence.

Ophilia sourit.

-Je n’ai pas eu l’honneur d’effectuer l’Attisement moi-même, mais je sais que le pèlerinage est des plus éprouvants. Malgré tout, il peut être très enrichissant pour qui m’entreprend en gardant le cœur et l’esprit ouverts.

Il s’approche.

-Il vous faudra déployer toute votre force et tout votre courage, mais je vous en prie de le mener à bien, au nom de notre Eglise et de notre royaume.

-Merci, Votre Excellence. Je ne faillirai pas, vous avez ma parole.

Ophilia s’incline un peu. L’évêque continu :

-Les habitants de Pont-aux-saints ont attendu avec impatience l’arrivée de la porte-flamme. La chaude lumière de la Flamme sacrée nous guide et nous protège tous, jusqu’au plus profond de notre cœur et de notre âme. Permettez-moi de vous conduire à notre cathédrale.

L’homme leur sourit, et commence à partir. Ophilia le suit.

-Ophilia, comment ça tu as fait tout ce chemin à la place de Sœur Lianna ? Demande Tressa

-Oh, euh… C’est vrai que je ne vous l’ai pas dit. Souffle la prêtresse

Ophilia sourit.

-Je dois faire ce voyage afin d’effectuer la cérémonie de l’Attisement. Or… Ça aurait dû être Lianna, ma sœur, qui aurait dû le faire.

-Vraiment ? Mais… Commence Tressa

-J’ai pris sa place car son père… Son père était malade. Souffle Ophilia

-Oh…

Primrose prend la main de la prêtresse.

-Ne t’inquiète pas, il s’en sortira !

-Tu viens de Don-des-flammes, n’est-ce pas, Ophilia ? Demande Alfyn

-Oui ?

-Peut être que nous pourrions faire un détour ? Je pourrais m’occuper de lui !

Alfyn sourit, visiblement fier de lui. Ophilia sourit.

-Je ne suis pas autorisée à revenir à Don-des-flammes avant d’avoir terminée mon pèlerinage. Mais si je suis bien ou nous devons aller…

H’aanit s’éclaircit la gorge.

-Il est vrai qu’après Marsalim, j’aimerais retourner à Guet-des-rocs pour savoir comment se porte Maître Z’aanta. Puis nous irons à la Citadelle Eternelle…

-Tu te projettes vraiment loin, H’aanit ! Reprend Tressa

-Excusez-moi.

L’évêque se tourne vers le groupe.

-Qui êtes-vous ?

-Oh ! Nous accompagnons Ophilia dans son pèlerinage ! Répond Cyrus

-… N’est-elle pas censée être seule ?

-Il se trouve qu’elle nous aide également dans nos périples personnels. Ce ne sont que des échanges de bons procédés. Rétorque H’aanit

Devant le regard insistant de la chasseuse, l’évêque déglutit, et se retourne.

-S-suivez-moi. Reprend l’évêque

H’aanit sourit.

L’évêque les amène vers le nord de la ville. Ils passent par une ruelle, et arrivent finalement devant la cathédrale. Elle est immense. Un vitrail bleu et incroyablement détaillé est au-dessus de la porte.

-Wow… C’est magnifique… Souffle Primrose

-Entrez donc.

L’évêque ouvre la porte. Les voyageurs s’apprêtent à rentrer.

L’intérieur est tout aussi luxueux que l’extérieur. Des dizaines de bancs de bois mènent à l’autel, plus loin dans la cathédrale.

Au fond, une flamme bleue brille. Cependant, elle brille très, très faiblement… L’évêque mène Ophilia à la flamme.

-Nous y sommes, Sœur Ophilia. Voici la flamme sacrée de pont-aux-saints. Reprend l’évêque

Il se tourne vers elle.

-Je me tenais à cet endroit précis lorsque j’ai assisté au rite il y a vingt ans. La Flamme brûlait avec ardeur à l’époque, mais désormais, elle décline et vacille. Comme si quelque chose sapait sa force.

-Croyez-vous qu’il s’agisse d’un présage, Votre Excellence ? Demande Ophilia

-Je ne saurais le dire. En revanche, je suis convaincu que l’Attisement rendra à notre Flamme sa vigueur d’antan. A présent, Sœur Ophilia, si vous le voulez bien…

-Bien sûr, Votre Excellence. Je vais commencer tout de suite.

Ophilia attrape son fanal à la hanche. La flamme à l’intérieur brille d’une force encore plus violente.

Les yeux de Cyrus s’illuminent.

-C’est absolument magnifique… Il murmure

-Je suis d’accord avec toi. Sourit Olberic. Je n’ai jamais vu une flamme pareille.

Ophilia se dirige vers le piédestal. La flamme au centre vacille beaucoup, bien plus faible qu’elle ne devrait l’être… Sous les yeux attentifs de l’évêque, elle commence, les yeux fermez.

-Ô grand Aelfric, Toi qui nous as offert la Flamme. Mon âme et mon sang sont Tiens. Avec Ta Flamme primordiale, j’attise ce feu. Qu’il protège à jamais le peuple de ces terres.

La prêtresse attrape le fanal, et le tend devant elle. La flamme du piédestal semble se réveiller.

-Par le sacrement de l’Attisement, accorde-nous Ta miséricorde et Ta bénédiction.

Elle ouvre le fanal, et la flamme triple de volume brusquement. Ophilia sourit, laissant la douce chaleur l’envelopper.

Mais derrière, pour les voyageurs, c’est une autre histoire.

-Wow ! S’écrie Alfyn

-Ophilia ! S’écrie Tressa

-Calme toi, Tressa. Sourit Olberic. C’est parfaitement normal.

-… Jauge Primrose

-Je crois. Rectifie le guerrier

Bartolo s’approche d’Ophilia. La flamme dans le piédestal brille d’une force mystique.

-Ah ! Voyez comme la Flamme brûle de plus belle ! Merci, Sœur Ophilia.

Ophilia se tourne.

-Vous devez être bien lasse après un si long voyage. Profitez du temps qu’il vous reste parmi nous pour prendre du repos.

Ophilia s’incline poliment.

-Je vous remercie pour cette offre généreuse, Votre Excellence. Mais avant de me retirer, j’aimerais visiter votre belle ville.

-Vous nous faites honneur, Sœur Ophilia. Mais ne serait-il pas plus sage de vous reposer d’abord ?

-Je suis plus forte que je n’en ai l’air, Votre Excellence. Je reviendrai sous peu.

Elle sourit.

-Sur ce, je me dois de vous laisser.

Elle retourne voir les voyageurs.

-C’était tout bonnement incroyable ! S’écrie Cyrus

-Cyrus, enfin… Souffle Ophilia

-Non, je suis sincère ! Je ne regrette pas…

-D’accord, c’est bon, on a compris ! Coupe Thérion. On sort d’ici ?!

-Thérion… Soupire Tressa

-Tu sais vraiment casser l’ambiance tu sais ? Ricane Primrose

Les huit voyageurs sortent de l’église, sous l’œil attendri de Bartolo.

-Ah, les jeunes générations.

Ils sortent de l’église. H’aanit respire un bon coup, et Linde s’étire.

-Visiter cette belle ville, hein ? Sourit H’aanit

-C’était de la politesse, H’aanit. Répond Ophilia. Je sais que nous sommes pressés.

-Non, je suis plutôt d’accord. Faisons une légère pause, nous repartirons après avoir mangé.

-Très bien.

Ophilia sourit.

-Et si nous trouvions une taverne ? Propose Alfyn

-Je suis d’accord. Lance Thérion

-Alors la décision est prise ! A la taverne ! Sourit Tressa

Les voyageurs se mettent en route. Cependant, la prêtresse remarque que Cyrus est bien silencieux…

-Olberic, tu sais ce qu’il lui arrive ? Demande Ophilia

-Je crois savoir, pour être honnête.

Il sourit un peu, et le duo part vers Cyrus.

-Que se passe-t-il, Professeur ? Vous avez l'air agité.

Cyrus se tourne vers Ophilia… Les yeux brillants.

Non sérieusement, on croirait un enfant qui découvre un nouveau jouet.

-Je n'aurais jamais cru que j’assisterais un jour à l'Attisement. J'essaie de ne pas laisser mon enthousiasme prendre le dessus, mais franchement, j’ai le plus grand mal à résister !

-Vous avez entendu parler de l'Attisement ? Demande Ophilia

-Mais bien sûr !

-Oh, question idiote ! Rit Ophilia

-… Je dois être bien inculte, je n’en ai jamais vraiment entendu parler. Soupire Olberic

-Il s'agit de l'un des grands rites de l'église, célèbre une fois tous les vingt ans. Les braises acheminées depuis Don des Flammes alimentent les feux sacrés de toute la contrée. Bien des gens connaissent l'Attisement, mais rares sont ceux qui ont l'occasion de le voir de leurs propres yeux.

Ses yeux se remettent à briller.

-C'est une expérience exceptionnelle !

Ophilia rit un peu devant cette naïveté de la part de Cyrus.

-Dans ce cas, j'ai une raison de plus de mener ce pèlerinage à bien.

-J’en serais ravi ! Reprend Cyrus

Ils se sourient poliment. Ils parlent un peu, arrivant vers la place principale de la ville. Alfyn remarque un petit parterre de fleurs. Il sourit.

-Il se passe quelque chose, Alfyn ? Demande Ophilia

-J’ai remarqué quelque chose, ici. Répond l’apothicaire

Il se tourne vers le parterre.

-Tu peux trouver beaucoup de plantes et herbes rares par ici. Surtout les oreilles de lion et les doux verbois -une dose de chaque rendent presque toutes les préparations meilleures.

Ophilia semble intéressée. Alfyn continue :

-Quand j’étudiais pour dev’nir un apothicaire, je voyageais parfois ici pour chercher des ingrédients.

-Vraiment ?

-Là, regarde celle-là.

Alfyn se penche, et attrape une fleur blanche.

-On les appelle des crânes blancs. Les pétales sont bons pour la fièvre. Je les prépare avec des racines et du miel…

-Oh, c’est merveilleux !

-Pas vrai ? C’est l’un des premiers remèdes que j’ai appris.

-Je veux dire. Je n’ai jamais vu d’aussi belles fleurs !

La prêtresse sourit.

-Je suppose que c’est joli à regarder. Reprend Alfyn

Il sourit à son tour, et tend la fleur à Ophilia.

-Tiens, tu peux en avoir une si tu veux.

-Oh, Alfyn. Tu es trop gentil.

-Mince. Si tu aimes tant les fleurs, je peux en prendre plusieurs pour toi.

-J’aimerais ça.

Alfyn rougit un peu.

(Fiou, c’est une mignonne petite dame…)

-Alfyn ! Alfyn, aide-moi !

L’apothicaire se tourne immédiatement. Il écarquille les yeux en reconnaissant qui vient de le voir.

-Méryl !

-Méryl ? Demande H’aanit

La pauvre jeune femme prénommée Méryl semble paniquée. Et un peu essoufflée.

-Méryl, mais que t’arrive-t-il ?! Demande Alfyn

Il s’approche de la femme aux cheveux noirs.

-Je poursuis… Mon voyage à la recherche de ma mère.

-Mais pourquoi tu es si essoufflée ?!

-Ce rustre a soudain surgi de nulle part et il refuse de me laisser partir ! Elle termine

En effet, un homme, semblable à un garde de la ville, court vers la jeune fille.

-Allez au diable ! C’est vous qui m’avez conduit à la ruine !

Il sort son épée.

-Wow ! S’écrie Tressa

Alfyn attrape Méryl pour la placer derrière lui. Linde se met à grogner, alors que le garde dévisage les voyageurs.

-Vous feriez mieux de la laisser tranquille ! Lance Alfyn

-Si mon défi vous importune, vous ne pouvez vous en prendre qu’à sa maudite maison ! J’vais régler ça en deux temps trois mouvements !

Il commence à brandir son épée. H’aanit est la première à réagir en attrapant son épée pour défendre Alfyn.

-Dégage ! Crie l’homme

-Linde ! Appelle H’aanit

-Roaaar !

La panthère saute sur l’homme, le mordant au bras.

-Argh !

Il recule brusquement. Linde se place devant le groupe, grognant encore plus fort sur l’homme.

-Bon sang, battu à plates coutures…

Le bras blessé, l’homme se met à genoux. Primrose sourit.

-Déjà ?

Méryl sourit, et serre Alfyn dans ses bras.

-Merci encore, vous êtes bien aimables… Merci, Alfyn…

-Mais pourquoi cet homme voulait donc vous attaquer ? Demande H’aanit

Méryl baisse les yeux.

-Je lui ai montré la lettre de ma mère en lui demandant mon chemin… Et d’un coup, il a été pris de rage…

-Bien.

Primrose s’avance vers l’homme, dague en main.

-Expliquez-vous, maintenant.

-Tsk !

Il soupire.

-Le cachet de cette lettre… C’est l’emblème de la maison Gerster…

Méryl s’avance.

-Gerster ? Serait-ce le nom de la famille dans laquelle je suis née ?

-Quoi ? Vous ne savez même pas d’où vous venez ? Demande l’homme

Méryl secoue la tête.

-Ma mère m’a confiée à une autre famille peu après ma naissance. J’essaie maintenant de la retrouver…

L’homme se relève enfin.

-Par les Dieux…

Il gémit un peu à cause de son bras. Ophilia soupire, et s’approche.

-Tendez moi votre bras.

-Hm ?

-Je vais le soigner. Allez, tendez-le-moi !

L’homme semble hésitant, mais finit par tendre le bras. Ophilia dépose sa main sur la plaie au bras.

-Tu es sûre de ça, Ophilia ? Demande Tressa

-Certaine. Il n’a pas l’air méchant.

La prêtresse ferme les yeux et murmure :

-Oh, Aelfric, soignez ses blessures…

Une légère lueur blanche illumine la plaie, qui disparait immédiatement. L’homme semble surpris.

-Wow… j’ignorais que les prêtresses étaient si douées.

-Ne me remerciez pas, remerciez Aelfric. Répond Ophilia

-…

Il s’éclaircit la gorge.

-Alors… Qui était la maison Gerster ? Demande Méryl

-La maison Gerster était autrefois le clan le plus puissant de ces terres. Jusqu’au jour ou elle a déclenché une guerre. Le conflit s’est terminé en bain de sang et les Gerster ont été anéantis.

Il soupire.

-Je viens moi aussi d’une noble maison qu’ils ont entrainée dans la ruine. Il se passe pas un jour sans que je maudisse la maison Gerster…

Méryl baisse un peu la tête, et s’approche de l’homme.

-Vous m’en voyez navrée, Monsieur. Je vous présente toutes mes excuses pour le tort que les Gerster vous ont causé…

-Vous dites que vous avez été séparés de vos parents à la naissance ?

-Monsieur. J’ignore si je fais réellement parti de cette famille… Mais si tel est le cas, il est normal que j’assume une part de responsabilité.

Elle secoue la tête.

-Je ne peux pas feindre l’ignorance alors même que je suis à la recherche de cette famille.

-Méryl… Murmure Alfyn

L’homme reste en silence un petit moment.

-Ecoutez. Il reprend. La maison Gerster a été décimée, mais si vous cherchez votre mère… J’ai entendu parler d’une survivante qui vit toujours ici en secret, quelque part en amont.

La jeune femme sourit, retrouvant espoir.

-Merci beaucoup. Dans ce cas, je vais continuer mes recherches.

Elle soupire.

-En amont… Là d’où vient la lettre.

Elle sourit.

-J’ai une destination, à présent.

Elle se tourne vers Alfyn.

-Je te remercie, Alfyn. De tout cœur. Et merci à vous aussi, madame. Vous tous, en réalité.

-Ce n’était rien. Sourit H’aanit

-J’espère que vous trouverez rapidement ce que vous recherchez. Sourit Ophilia

Méryl s’incline respectueusement, et part plus loin, se dirigeant vers la sortie de la ville.

-J’espère qu’elle s’en sortira. Souffle Alfyn

-Comment tu la connais, Alfyn ? Demande Tressa

-Elle habite à Ruisseclair, comme moi. Je la connais depuis bien longtemps…

Il sourit.

-C’est marrant quand même. J’ai pas l’impression d’avoir changé, et en même temps… Ca fait tellement longtemps qu’on voyage ensemble.

-Tu n’as pas vraiment tort, j’ai l’impression d’avoir changé sans changer. Reprend Tressa

Les voyageurs se sourient.

-Enfin ! Trouvons donc cette taverne ! Relance Alfyn

-Tu as bien raison ! Sourit Cyrus. J’aurais bien besoin d’un verre !

Ils commencent à avancer dans la ville. Les routes plus vertes laissent placent à des pierres blanches et des petites murailles. La ville, maintenant bien plus propre et moderne reste cependant très naturelle, grâce à ces nombreux parterres de fleurs et de buissons autour des chemins.

Le groupe arrive rapidement sur une petite place de pierres blanches. Au centre de la place, un motif étoilé en pierres brunes, contrastant avec la blancheur du reste. Au nord, derrière trois bancs en bois, plusieurs arbres amènent de l’ombre sur la place. Au sud, ce sont des bosquets qui ramènent un peu de verdure.

Trois enfants sont sur la place. L’un à des cheveux mi-longs, entre brun et blond. Il reste en arrière. Deux enfants sont l’un devant l’autre. L’un a les cheveux noirs et une tunique marron, les yeux baissés. L’autre est brun, avec des cheveux en pics, et semblent très en colère.

-Tout ça, c’est de ta faute, Emile ! S’écrie ce dernier

-J-je… Souffle ledit Emile, aux cheveux noirs

-Tu vas le regretter, tu vas voir ! S’écrie le garçon plus loin

-Je suis désolé ! Vraiment ! Reprend Emile

-Tu crois que c’est en pleurnichant que tu vas tout arranger ?

-Pardon… Je vous demande pardon…

Ophilia les remarque immédiatement. Elle y court sans hésiter. Elle se place entre les garçons bruns et Emile, pour les séparer.

-Que se passe-t-il ? Cessez de vous chamailler immédiatement !

Les autres voyageurs arrivent juste derrière.

-Et aller, on rend services aux mômes maintenant… Soupire Thérion

-Oh, tait toi, va donc chercher ta bière ! Rétorque Primrose

-Une bière seule ? C’est vrai que c’est te…

Un regard noir de la prêtresse, et le voleur se tait.

-Emile a perdu la broche de Derryl ! On la retrouve plus à cause de lui ! Affirme le jeune garçon plus éloigné en montrant celui avec les cheveux en pics

-Je suis désolé, Derryl… Murmure Emile

-C’est pas à qui va ramener sa broche ! Tu sais qu’il y tenait beaucoup ! Continu le garçon blond

-Et si tu me racontais ce qu’il s’est passé ? Coupe Ophilia en se tournant vers Derryl

Derryl commence à partir vers le nord, ignorant la prêtresse.

-Pfff ! Vous avez qu’à demander à Emile ! Allez, viens, Nate. On se tire.

-Ouais, bonne idée. Reprend ledit Nate

-On reviendra plus tard, Emile. T’as intérêt à retrouver cette broche, sinon… Provoque Derryl

Ils disparaissent vers le nord de la ville. Ophilia reste en silence un moment.

-Sale gosse… Peste Primrose doucement

-Emile, c’est ça ? Souffle Ophilia au garçon restant

Il hoche la tête.

-Oui…

-Je suis sœur Ophilia. Je suis une prêtresse en pèlerinage au nom de l’Eglise.

-En pèlerinage… Oh ! Vous êtes là pour l’Attisement ? Fait Emile

Ophilia hoche la tête.

-C’est exact. Mais j’ai déjà effectué le rite, alors… Vas-tu m’aider à chercher cette broche ou dois-je me débrouiller toute seule ?

Emile semble surpris. Le groupe semble surpris. Mais ils finissent tous par sourire.

-Ma foi, nous n’avons rien de bien mieux à faire… Sourit Primrose

-Linde pourrait sans doute nous aider. Reprend H’aanit

-Nous devrions trouver rapidement, nous tous. Fait Cyrus

-La jeunesse… Soupire Olberic

-V-vous feriez ça pour moi ? Demande Emile

-On ferait ça pour lui ? Demande Thérion

-Bien sûr. Sourit Ophilia

Elle se tourne vers Thérion.

-Bien sûr.

Cet air faussement rassurant sur le visage… Thérion n’est pas idiot.

-C’est bon, j’ai compris… Il soupire.

-Merci ! Lance Ophilia

Elle se retourne vers Emile.

-Alors, ne fais pas cette tête, d’accord ?

Le jeune garçon sourit.

-Merci, Mademoiselle… Euh, ma Sœur ! Merci, révérende Sœur !

-Appelle-moi simplement Ophilia. Rit la prêtresse

Elle se tourne vers les autres membres du groupe.

-Bien, commençons les recherches.

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