L'histoire de Monstro

Chapitre 1 : Monstro, la baleine tant redoutée.

Chapitre final

4889 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/04/2019 16:10

Ce texte a été écrit dans le cadre du défi d’écriture du mois d’avril dont le thème était « Poisson » ainsi qu’un niveau 2 qui consistait à retranscrire le genre humour.



MONSTRO, LA BALEINE TANT REDOUTEE.


Il y a très longtemps, avant la malédiction, dans la Forêt Enchantée.


               Michael Monstro, est considéré comme le plus beau et le plus doué de tous les marins pêcheurs. Typé espagnol, les cheveux mi-long brun, au regard sombrement sexy et le corps d’un véritable athlète à la peau mâte, il arbore une assurance hors du commun. Aucun animal ne lui résiste, sauf un : Moby Dick.

               C’est pourquoi, étant attiré par l’appât du gain et la renommée, il décide de partir à la chasse de cette créature. En effet, le roi Midas offre l’équivalent du poids du cachalot en or à celui qui le capturera. A ce qu’on raconte, c’est le cétacé le plus grand de tous les temps, et sa plus grande particularité est d’être de couleur blanc. Certain disent que c’est seulement une légende, mais Michael veut tout de même tenter le tout pour le tout.

               Après des mois de navigation, c’est au bout d’une lutte acharnée qu’il finit par en venir à bout, non sans avoir perdu la moitié de son équipage. Seulement, il n’a pas le temps de l’accrocher à son bateau qu’un homme noir de peau, habillé d’une armure colossale et armé d’un trident, apparait à la surface de l’eau, flottant sur une espèce de grand jet d’eau, comme s’il trônait à la tête d’une fontaine.

« Vile créature !, gronde Poséidon. Tu as osé tuer l’animal sacré ! Un animal béni des dieux et qui plus est, était l’ami de ma fille ! Scélérat ! Tu vas payer !, crie fou de rage la divinité en pointant son trident droit sur Michael. »

                Son châtiment est alors de vivre dans le corps d’une baleine. Depuis ce jour, envahi de colère, il devient au fur et à mesure des années, le monstre le plus cruel et le plus craint de tous les océans, attaquant tout ce qui se trouve sur son passage. Il se fera tout simplement appeler Monstro.


Des années plus tard, quelques semaines avant la malédiction, dans la Forêt Enchantée


               Le Ténébreux, un sorcier redoutable à la peau écaillée tel un crocodile, se rend à la rencontre de Monstro. Pas plus grand qu’un anchois devant cette masse colossale, Rumplestiltskin apparaît devant le monstre endormi, sa tête arrivant à la hauteur de l’énorme œil.  L’eau n’ayant apparemment aucune incidence sur ses mouvements, il se permet de taper à la paupière fermée, comme on toquerait à une porte.  L’énorme œil couleur émeraude s’anime aussitôt de haine pour fixer l’auteur de cette agression.

                Le corps du molosse se soulève grâce au mouvement de son énorme queue, qui d’un mouvement latéral le positionne face à l’agresseur. Il ouvre sa grande gueule, prêt à foncer sur sa proie, quand il se retrouve soudain immobilisé. Rumplestiltskin s’exprime alors en faisant de grands gestes pour accompagner chacun de ses mots, ce qui donne beaucoup de prestance à un homme pourtant si laid.

« Hmmm… Tu n’es pas très matinal à ce que je vois… hihihi…, commence-t-il de sa voix pincée. Alors ? La vie de poisson n’est pas trop difficile ? Hmmm ?, nargue-t-il ensuite. »

—    Qu’est ce que tu veux ?, gronde Monstro.

—    Oh je voudrais juste que tu me rendes un tout petit service…, il fait les cents pas tout en jubilant d’un rire narquois. Vois-tu ? Un homme et son enfant, enfin plutôt un pantin de bois, vont s’aventurer sur ton territoire, ajoute-t-il d’un air sadique et clairement fier de ce qu’il a derrière la tête. Je voudrais simplement que tu les attaques ! — Il marque une pose pour appuyer ses dires, puis se retourne brusquement face à la bête en levant un doigt au dessus de sa tête, tel un monarque menaçant — Mais attention ! Sans les tuer bien sûr ! Hihihi…, conclut-t-il en redescendant sa main vers sa joue pour faire jouer son doigt de droite à gauche.

—    Et pourquoi je ferais cela !, gronde de nouveau la baleine toujours démunie de tout mouvement.

—    Mais quelle question !, pouffe-t-il avant d’ajouter d’une voix sifflante. Pour que je te rende ta forme humaine !, chante-t-il victorieusement. »

               Monstro n’a pas d’autre choix que d’accepter. L’occasion est trop belle pour la laisser passer.

« Mais attention !, insiste le Ténébreux. Tu dois juste les mettre en danger sans pour autant les tuer, tu as compris ? Sinon, notre accord sera nul et non avenu !

—    J’ai compris. Mais une fois que ce sera fait, comment je ferais pour te retrouver ?

—    Oh ne t’inquiète pas pour cela très cher… Je saurais quand ta mission sera accomplie et je viendrais vers toi au moment venu… »

               Sur ces dernières paroles et dans un sournois éclat de rire, il se volatilise.


De nos jours, loin de Storybrooke


               Killian Jones, alias capitaine Crochet et Emma Swan, la Sauveuse, viennent de se marier et entament leur lune de miel sur le navire du capitaine, le Jolly Roger. Ses cheveux noirs en batailles et sa barbe de quelques jours qui encadrent un regard bleu, franc et déterminé, ont brisé plus d’un cœur. Très bel homme, il a tout de suite plu à Emma, malgré ses penchants pour l’alcool et la vengeance, même si elle a mis du temps à se l’avouer. Aujourd’hui fraîchement mariés et après avoir passés six années à défaire des malédictions ainsi qu’à voyager entre les mondes, ils estiment avoir bien mérité un peu de repos. Les ténèbres sont enfin détruites et tous les habitants de Strybrooke ont obtenu leur fin heureuse.

               L’un contre l’autre, Emma tient la barre, soutenue par le beau capitaine, savourant chaque moment de paix et de calme dans les bras de ce dernier. Ca fait longtemps qu’ils n’ont pas besoin de parler pour se comprendre, les gestes parlent d’eux même. Ils sont heureux, sereins, et bercés par le ressac des vagues, provoqués par le passage imposant du Jolly Roger.

               Emma décide d’aller chercher sa veste dans le local intérieur du navire, décoré à la manière d’une salle à manger, quand un bruit assourdissant fait trembler le bateau. Est-ce qu’ils ont accroché des rochers ? Soudain le sol sous les pieds d’Emma s’incline sauvagement et en perdant l’équilibre, elle se cogne la tête contre le coin de la table et perd immédiatement connaissance.

               Surpris par un tel choc, Killian tente de redresser la barre, mais il n’a pas le temps de se retourner, qu’une immense gueule ouverte aux dents acérées se jette sur lui. C’est ainsi que soudainement, il se retrouve dans le noir complet, en train de filer à toute allure dans une eau déchaînée. Il essaie de se raccrocher à certain débris présents autour de lui, jusqu’à trouver ce qui semble être une planche de bois. Il s’y hisse et attend que le tumulte passe. Il espère de tout son cœur qu’Emma n’a rien et qu’elle n’a pas subi le même sort que lui.

               Emma de son côté, commence à reprendre conscience. Le temps que ses yeux s’adaptent à la luminosité du soleil, elle constate qu’elle se trouve sur la terre ferme. Un filet de sang dégouline d’une de ses arcades, tâchant en même temps une partie de ses longs cheveux blonds, mais elle n’en tient pas compte. Soudain, elle pense à Killian, et comme par réflexe, ses yeux clairs s’ouvrent d’un seul coup. Paniquée elle regarde autour d’elle tout en criant le nom de son fiancé. Il n’est pas là, mais elle reconnait alors Ariel postée à ses côtés, qui apparemment a troqué ses nageoires contre des jambes. Cette jolie sirène aux longs cheveux roux qui peut voyager entre les mondes, est venue plusieurs fois en aide à Emma, à Crochet ou encore à sa famille.

« Emma ! Est-ce que ça va ?, demande alors la rousse.

—    Ariel ! Qu’est ce qu’il s’est passé ?, s’empresse de répondre Emma.

—    Vous avez été attaqué par une baleine.

—    Une baleine ?, répète la Sauveuse abasourdi. Où est Killian ?

—    Je ne l’ai pas trouvé dans les débris du bateau, et crois-moi j’ai cherché partout !

—    Il faut y retourner ! Je suis sûr qu’il est quelque part ! »

               Ariel qui n’ose pas la contredire, se contente de rester silencieuse quand la voix de Crochet se fait entendre. Dans un sursaut, Emma comprend tout de suite qu’il vient de son coquillage ensorcelé qu’elle a autour de son cou, elle le porte alors aussitôt à sa bouche puis à son oreille.

« Killian !

—    Ah Emma, tu vas bien !, s’exclame-t-il soulagé.

—    Oui et toi ? Où tu es ?

—    Eh bien… Je crois que je suis dans le ventre d’une baleine.

—    Quoi ? Sérieusement ? 

—    Ecoute, je ne vois que cette possibilité étant donné que la dernière chose que j’ai vu c’est une énorme gueule remplies de dents, répond-t-il le plus calmement possible pour cacher son inquiétude. Ecoute Emma, je ne sais pas combien de temps j’ai avant qu’il ne digère et que…, grimace-t-il sans aller plus loin.

—    On va trouver un moyen Killian ! Je suis avec Ariel ! Ca va aller ! »

              La communication coupe alors brusquement. Comprenant que le temps presse, Ariel enlève le bracelet de son poignet et le remet à Emma. Les jambes de la rousse se transforment aussitôt en queue de sirène aux écailles bleues nacrées.

« Comme tu peux le voir, ce bracelet me permet d’avoir des jambes ! Mais sur une humaine il a l’effet inverse ! Tu peux avoir des nageoires et ainsi on pourra sillonner l’océan à la recherche de Crochet ! »

               Sans chercher à en savoir plus, elle s’empare du bijou magique. Une fois à son poignet, ses deux jambes s’unissent pour former une jolie queue de sirène de couleur blanche aux écailles nacrées. Sa poitrine est cachée par un soutien gorge assorti, mais étant très pudique, cela ne l’enchante guère. Cela dit, ce n’est pas le moment d’être difficile, alors aidée par Ariel, Emma se traîne jusqu’à l’eau et s’enfonce peu à peu jusqu’à ce que sa tête passe la surface. Par reflexe elle retient son souffle, ferme fort les yeux et se contente de se faire tirer par Ariel.

« Tu peux ouvrir les yeux et respirer tu sais !, lui dit la sirène avec sourire narquois. Détend-toi sinon tu n’arriveras pas à nager, lui conseille-t-elle. »

               Etonnée, elle obéit et se rend compte qu’il n’y a aucune différence au niveau respiratoire. Elle se sent très légère et à l’impression de voler. Juste le temps de chopper le truc de la nage de la sirène et elles s’élancent ensemble à la recherche du monstre.

               Ariel, comme tous les poissons de l’océan, connait très bien cette baleine qui détruit tout sur son passage, c’est Monstro. Il est apparu un jour et a tout de suite semé la terreur. La jolie sirène ne l’a jamais rencontré personnellement, mais ce qu’on en dit est effrayant. Selon les dires, il habiterait dans les plus grandes profondeurs de la mer.

               Après quelques heures de nage, les femmes distinguent au loin une énorme silhouette sombre. Au fur et à mesure qu’elles se rapprochent, elles distinguent nettement la créature. Posée inerte sur le sable, elle semble dormir. Ses ronflements laissent entrer et sortir des bulles de sa bouche en mouvement rythmé, il a l’air de dormir vraiment profondément. Le plus discrètement possible, Emma sans réfléchir à un plan précis, s’approche et use de son pouvoir de téléportation pour se rendre à Storybrooke.

               Arrivés dans les eaux du port de la ville, Emma missionne Ariel de surveiller le monstre en attendant, pensant qu’étant un poisson comme lui, elle pourra peut être lui faire entendre raison, ou au moins elle sera plus à l’aise pour le suivre, s’il devait se déplacer. Un plan certes pas très ingénieux, mais même si c’est la Sauveuse, elle ne voit pas comment ses pouvoirs pourraient sortir Killian du ventre de Monstro.

               Sans plus tarder elle se rend immédiatement chez Regina, le maire de la ville, toujours en utilisant son pouvoir. Regina était la Méchante Reine de la Forêt Enchantée. C’est une très belle femme, toujours classe et élégante. Même en étant un simple maire, elle garde la prestance d’une grande reine et le tailleur sombre qu’elle porte aujourd’hui est accompagné d’une belle veste bleu électrique, couleur qui va très bien aux brunes comme elle. On peut dire qu’elle sait se mettre en valeur. Malgré les choses horribles qu’elle a fait subir à beaucoup de personnes, elle a finit par laisser sa rancœur et sa vengeance de côté, en priorité pour Henry, son fils adoptif. Depuis elle s’est rachetée une conduite, et est désormais considérée comme une héroïne.

               Comme Ariel n’a pas eu le temps de rappeler à Emma qu’elle a toujours les nageoires, elle apparaît en sirène à l’entrée de la sublime demeure du maire, en tombant sans ménagement dans un bruit de « splash », en plein sur un beau tapis en laine et éclaboussant par la même occasion le sublime parquet alentours. Alarmés par le bruit, Henry et Regina qui sont en train de dîner, se rendent immédiatement en direction du bruit. Henry se précipite fasciné de voir sa mère biologique en sirène, tandis que Regina est folle de rage en constatant les dégâts :

« Emma ! Mon tapis ! Il m’a coûté une fortune ! Et… Regarde mon sol !, réprimande-t-elle. »

               Désolée, Emma retire aussitôt le bracelet magique et retrouve immédiatement ses jambes. Une fois relevée et se sentant plus à l’aise, Regina lui somme de se pousser de son tapis pour l’examiner. Elle est dépitée de voir qu’il est tout gluant et pue le poisson. Il est littéralement fichu. Elle prend sur elle pour ne pas s’énerver plus et respire un bon coup tout en se recoiffant d’un geste de la main.

« Vous êtes déjà rentré de votre lune de miel ?, s’exclame alors Henry.

—    A vrai dire on ne l’a pas commencé, répond Emma gênée.

—    Qu’est ce qu’il s’est passé ?, demande Regina toujours un peu irritée. Où est passé Mr EyeLiner ?, plaisante-t-elle mi figue mi raisin.

—    Il a été avalé par Monstro ! »

               Regina reprend soudain un air sérieux. Emma leur explique ce qu’il s’est passé et qu’en ce moment, la baleine se trouve dans le port de Storybrooke. En colère, Regina lui répond que si ce monstre se réveille il ferait d’énormes dégâts, car cette bête est réputée pour tout saccager sur son passage.

« Tout va bien, il est avec Ariel.

—    Génial !, rétorque-t-elle pleine d’ironie. Et qu’est ce qu’elle va faire ? L’amadouer avec sa voix enchanteresse ?

—    Attendez !, s’exclame Henry pour détendre l’atmosphère. Il y a un passage qui a été ajouté dans le livre de conte, concernant Monstro. C’est August qui l’a rajouté lorsqu’il s’est emparé du livre à son arrivée ! »

               L’ayant toujours à ses côtés, il sort le fameux livre d’une taille assez conséquente, où est écrit « Once Upon A Time » en grandes lettres couleur or de son sac et l’ouvre à la page concernée. Il montre ensuite les pages à ses deux mamans :

« Regardez ! Monstro était en réalité un chasseur de baleine ! Il a été maudit par Poséidon pour avoir tué le grand Moby Dick qui était un animal sacré en plus d’être l’ami de sa fille. 

—    Bon eh bien il suffit de lui redonner sa forme humaine !, propose Emma.

—    L’ennui c’est que la transformation a été lancée par une divinité… Ce ne sera pas facile de lui rendre forme humaine avec ma magie.

—    Gold !, s’exclame alors Henry. »

               Mr Gold est l’alter-ego du Ténébreux à Storybrooke. Il vit avec sa femme Belle et son fils, Gidéon. C’est lui qui a appris tout ce qui concerne la magie à Regina et qui l’a même poussé à lancer la malédiction.

               Le temps presse, plus le temps file et plus Monstro risque de se réveiller, alors Regina propose qu’Henry trouve Gold pendant qu’Emma et elles se rendent au port. Une fois sur place et soulagée de constater que tout est encore intact, Regina décide de commencer par protéger la ville au cas où la bête ne se réveille. Alors les deux mains tendues face à la mer, elle fait sortir le corps de Monstro toujours endormi de l’eau et le fais léviter dans les airs. Loin de passer inaperçu au vue de sa taille qui rivalise avec un paquebot, certains habitants arrivent catastrophés pour assister au spectacle. Ariel sort alors la tête de l’eau pour assister elle aussi à la scène.

               Les cris et exclamations réveillent alors aussitôt Monstro qui est totalement démuni et paralysé, encore une fois. Intrigué, la bête se contente de regarder la personne responsable de son état et en bon ancien charmeur qu’il était lorsqu’il était encore humain, il s’exclame :

« Woaw ! Je ne pensais pas tomber sur une si belle créature ! »

               Déconcertée de recevoir un tel compliment d’une vulgaire baleine, Regina conserve un air indifférent et tout en maintenant d’une main le sort de lévitation, elle incline élégamment la deuxième qui fait disparaître le monstre, pour le faire apparaître dans un bocal en tant que simple anchois. Sa taille désormais dérisoire, il ne se démonte pas et rétorque d’une voix ridiculement fluette à la belle brune :

« Si vous voulez me conserver auprès de vous ainsi, je serais honoré de tenir compagnie à une aussi belle femme !

—    Ne dites pas n’importe quoi ! Je ne vais pas vous garder avec moi !, répond-t-elle irrité par tant de sans gêne.

—    D’accord… Mais grâce à vos pouvoirs vous pourriez me rendre ma forme humaine ? Ainsi je pourrais vous faire la cour comme il se doit !

—    C’est ce qui est prévu, mais pour la cour vous pourrez toujours courir ! Emma ? Tenez après tout c’est votre bien aimé qui se trouve dans son ventre ! »

               Elle lâche le bocal sans ménagement dans les bras d’Emma et s’éloigne le plus possible de l’énergumène qu’elle a enfermé à l’intérieure. Plus personne ne lui avait fait la cour depuis qu’elle a perdu l’amour de sa vie, Robin, et elle se surprit pourquoi pas de vouloir une nouvelle histoire d’amour. Certes pas avec cet anchois de malheur, mais plutôt avec quelqu’un de plus humble et plus raffiné.

« Bon parlons peu, parlons bien ma jolie blonde, continue l’anchois. Qu’est ce que vous me voulez ?

—    Tu as attaqué notre bateau et avalé mon mari !, lui répond Emma.

—    Quoi ? Et tu penses qu’il est encore en vie dans mon ventre ?, rit-il a gorge déployée.

—    En te rendant ta forme humaine, il devrait être libéré… Enfin j’espère… »

               Gold finit par arriver, accompagné de sa famille et de Henry. Pressé d’en finir avec tout ça, le propriétaire de la ville s’approche de l’anchois.

« Comme on se retrouve, dit-il sans grande conviction.

—    Ténébreux ! Tu as rompu notre marché ! J’ai fais tous ce que tu m’as demandé de faire !, râle l’ancienne baleine.

—    Je n’ai rien rompu, répond-t-il calmement. Une malédiction a frappé et je n’ai donc pas pu honorer notre contrat. Mais maintenant nous allons y remédier, ajoute-t-il plein d’ennui et totalement désintéressé. »

               D’un claquement de doigt, l’anchois reprend forme. Il disparaît et fait apparaître deux hommes à terre. Michael Monstro a retrouvé son sublime corps d’athlète et tout ce temps dans le corps de ce grossier animal, ne lui a rien enlevé de son assurance. La beauté de l’ancien pêcheur ne rend finalement pas Regina si indifférente que ça. Killian quant à lui est tout mouillé et pue le poisson pourri. Mais cela ne freine pas pour autant Emma qui s’empresse d’aller l’embrasser. Après tout elle aussi ne sent pas très bon depuis sa transformation en sirène.

« Eh bien…, commence le beau capitaine en essayant de s’épousseter à l’aide de sa main. D’habitude je n’ai rien contre ce qui est noir et humide, mais là je dois avouer que je verrai la chose autrement !, plaisante Crochet d’une voix plutôt sexy.

—    Tu n’as pas pensé à faire du feu pour le faire éternuer ?, répond Emma.

—    Quoi ?

—    Laisse tombé !, dit-elle avant de l’embrasser de nouveau. »

                Voyant Ariel s’approcher du ponton, Emma lui rend le bracelet afin qu’elle retrouve ses jambes. Emma la remercie et la serre dans ses bras tandis que Crochet lui sert amicalement la main en faisant un clin d’œil de gratitude.

               Regina s’approche discrètement de Gold, tout en ne quittant pas des yeux le nouvel arrivant, et par curiosité l’interroge sur ce qu’il a demandé de faire à Monstro.

« Eh bien, je savais qu’une fois qu’Emma serait née, elle serait envoyé dans un monde sans magie afin d’être protégée de la malédiction. Le but était qu’elle revienne 28 ans plus tard pour briser le mauvais sort. Seulement, qu’est ce qu’un bébé sans défense aurait pu faire seul ?

—    Cesse de tourner au tour du pot !, s’empresse de demander l’ancienne méchante reine qui déteste cette façon de faire traîner les choses.

—    Je savais également que Geppetto ferait tout pour sauver son fils de la malédiction mais qu’est ce qu’un pantin de bois aurait fait dans un monde sans magie ?, ajoute-t-il pour faire en sorte que Regina devine son plan.

—    Tu savais que Pinnocchio ferait preuve d’altruisme et de bravoure en sauvant son père ! Tu as donc demandé à Monstro de les attaquer…

—    Et c’est ainsi qu’il s’est transformé en vrai petit garçon, conclut simplement Gold.

—    Vraiment ingénieux…, dit-elle un sourire en coin. Tu as donc vraiment tout prévu quand j’ai jeté cette malédiction, ajoute la brune douce-amère.

—    Nous n’avons jamais joué dans la même cours très chère, se contente de répondre Gold. »

               Sur ce, toujours avec une certaine prestance magistrale, il se détourne de son ancienne adversaire et s’en va avec sa famille. En attendant, il y a un nouvel arrivant à Storybrooke et Regina en tant que maire, se doit d’accueillir ce Michael Monstro comme il se doit.

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