Une autre histoire de One piece...

Chapitre 2 : L'aube d'un voyage

3530 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/05/2019 20:47

« AAAAAAAAAAAAAAARG!!!, s’écria un matelot.

-         WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!, rejoignit Mary, retiré brusquement de sa torpeur. »

Les deux crièrent à l’unissons comme ceci pendant encore de longue seconde et se mirent à haleter suite au manque d’oxygène disponible dans leur poumon. Appuyé sur un genou d’une main et retenant son cœur de l’autre , il balbutia : « Que…. Qu-qui es-tu?!?! Que f-fait tu sur mon navire, gamine?!? Une voleuse?! Un assassin?! Une espionne?! », demanda-t-il sans vraiment s’adresser à Mary. Son scénario semblait de plus en plus l’amener à la panique. « C’EST POUR VOLER MA RECETTE SECRÈTE??!!! C’EST ÇA!!! MARLÈNE! MARLÈNE! APPEL LES MARINES, ON A UN INTRU!!! » Le matelot s’élança vers les escaliers qui mena jusqu’au pont. La jeune femme observa le vide les yeux ronds comme des billes. Bon beh t’façon on m’a découvert, se dit Mary en se relevant et en se craquant le dos. Après avoir repris ses bagages, elle emprunta le même chemin que le matelot et fut aveuglé par le soleil une fois sur le pont. « Vous seriez pas encore un peu bourré, capitaine?, demanda une voix féminine.

-         Va voir par toi-même! J’te jure sur la tête de mon chat que y’avait une femme avec un œil tout blanc et complètement défiguré dans la cale!!!

-         Pfeuh! Après les sirènes, une femme défigurée. C’était juste un cauchemar cette fois-ci, capitaine.

-         Roooh, exagère pas. Je suis pas SI moche que ça… », dit Mary, se joignant à la conversation. « EEEEEEEK! IL N’A RIEN INVENTÉ!!, s’écrièrent la femme plus deux autres matelots derrière un comptoir.

-         HAHA! Je vous l’avais dit!, s’exclama ce qui semblait être le capitaine en pointant Mary.

-         Je crois que je me sens légèrement vexée…

-         Toi tu bouge pas, intru!, dit Marlène en pointant à son tour la petite femme, mais avec un gros couteau de cuisine.

-         Héhooo! Je suis pas méchante! Je cherchais juste un moyen de tran….

-         …Ça ne marche pas avec moi! Avec une tronche comme ça, tu ne peux être QUE quelqu’un de dangereux!

-         Quelle logique infaillible!, rigola Mary en levant le pouce.

-         Mais ou est-ce qu’on a rangé le flingue??!, dit un des hommes derrière le comptoir en foutant un bordel pas possible.

-          A-a-allô? Monsieur le m-m-marine? On a un ind-d-dividu dangereux à bord de notre b-bateau!, ânonna l’autre matelot. D’accord…. Hmm hmmm…. VRAIMENT?!?!( il mit le microphone sur son épaule et s’écria à son équipage) : Les gars! Ils ont l-localisé notre ap-p-pel et il a un navire tout près q-q-q-qui arrive!

-         Hourra! On est sauvé!

-         Vous trouvez pas que vous surréagissez un peu? C’est pas comme si j’allais vous buter à coup de luth…, soupira Mary.

-         Toi ta gueule! (le capitaine prit sa longue vue et balaya les flots.) Je les vois! Ils sont là-bas!

En effet, un imposant bateau écrit « MARINE » sur la grand-voile progressait dans leur direction. L’ensemble de l’équipage agitait les bras et hurlait de plein poumon, comme si leur brouhaha accélérait leur dit-secours. « Haha! Te mets pas à chialer, mais tes heures de tôles arrives à grand pas!!, ria Marlène.

-         Honnêtement, je pense que ça arrange tout le monde. Donc ça me va », répondit Mary, sûr d’elle.

Pendant ce temps, sur le pont supérieur du grand destroyer, le capitaine de l’embarcation observait de sa longue-vue le minuscule navire-marchand. Il grogna un coup et puis dit à son second : « Ça ne semble pas agité. J’ignore ce qui s’y passe mais pas la peine d’abordé.

-         Peut-être que l’individu dangereux les tiens en otages, supposa le second.

-         Je miserais plus pour des conflits internes : un matelot qui n’en fait qu’à sa tête et qui s’est mis son équipage à dos. »

Soudainement, une violente secousse déstabilisa l’ensemble de l’équipage. L’impact semblait venir de l’arrière. Les deux marines, encore debout puisqu’appuyé sur un demi-mur, se retournèrent et reconnurent un jolly roger flottant au vent. « ON EST ATTAQUÉ!, hurla instinctivement le capitaine. À HUIT HEURE! TOUT LE MONDE À SON POSTE! PRÉPAREZ LES CANONS DE BABORDS ET GARDEZ LES YEUX OUVERT! » Les hommes fourmillèrent dans tout les sens tout en restant étonnement en contrôle. Le second s’occupa à garder l’ordre alors que le capitaine ne quitta pas le bateau ennemi de vue. Les deux navires étaient plus ou moins du même format mais n’en restait pas moins dominant. Une fois bien côte à côte et à distance de tire, le vieux chef baraqué croisa le regard d’un pirate, vraisemblablement entrain de faire la même chose que lui : analysé la situation pour anticiper un maximum. L’homme était grand, moustachue avec un haute-forme défoncé et de petites ailes dont les plumes levaient aléatoirement aux vents. Il s’inclina en relevant le devant de son chapeau à l’aide de sa canne et sourit de manière arrogante au vieux loup de mer, qui resta impassible.

 

Tout le monde s’était tut dès le premier coup de canon. Tous figé comme des statues à observer avec horreur la bataille navale se déroulant sous leur yeux, Mary dit en se tenant les cheveux : « Mais vous fouttez quoi?!?! Restez pas là, c’est dangereux!!!!!

-         Euh, oui! Déployez la grand-voile! Et… et sortez les rames, MAINTENANT!!!!

-         On va tous mourriiiiiiiiiiir », pleura Marlène en courant en cercle sur le pont.

Mary attrapa la trentenaire par le bras et lui mis une baffe au visage : « ON VA VRAIMENT MOURIR SI Y’EN A UN QUI PERD SON TEMPS À SE METTRE LE POING DANS LE CUL COMME TOI!!!

-         On fa foublement mourir cafitaine…., se lamenta-t-elle.

-         On verra ça plus tard Marlène! Maintenant debout et aide nous! », dit le vieux capitaine, semblant tout de même mieux contenir sa panique que les autres.

Tout le monde s’improvisa un rôle et pu fuir vers leur destination.

 

***

 

Mary fut projeter par l’un des matelots à un bon cinq mètres du rafiot suivi de son sac et son luth. « Et surtout que je revois plus jamais ta sale face rôder autour de not’ resto!, cria le capitaine, le poing en l’air. Sinon on hésitera pas à se servir de ça!, ajouta-t-il en montrant son pistolet que l’un des matelots venait tout juste de retrouver.

-         HA! Même si t’essayais ça marcherait pas! Ton flingue est déjà rayé!, dit Mary en sortant la langue.

-         Ooooh, toi commence pas à me chercher, gamine!!! », lui répondit-il en se faisant retenir par son équipage.

La petite femme fit volte-face et mit ses lunettes fumées. « Aller! Salut! Et merci pour le transport et vot’ hospitalité! » Elle s’éloigna, l’air amusé par les plaintes incessantes de ses anciens hôtes. Le soleil d’après-midi convenait à merveille avec la brise fraiche qu’offrait la mer. Le ciel était bleu et décoré que de quelque nuage parfaitement blanc. Mary évolua jusqu’à atteindre le centre-ville. Plus peuplé que chez elle, l’architecture épuré et pastel la fit rêvasser de tout et de rien, allant jusqu’à littéralement penser à autre chose que son objectif principal comme une nouvelle chanson ou une anecdote que lui avait raconter un client de l’auberge, il y a longtemps. Sinon, elle écoutait des conversations téléphoniques, sachant pertinemment que la vie personnelle des autres ne la regardait pas mais le fait de savoir que d’autre vivait leur vie banalement la… rassurait. Soudainement, son estomac cria famine ce qui la fit remonter jusqu’à la réalité. Erf… c’est bien l’un des désavantages d’être tout le temps seul… je pense trop…, soupira Mary. C’est alors qu’elle réalisa qu’elle n’avait rien avalé depuis ce matin, n’oubliant toujours pas l’incroyable mondanité de l’équipage du resto-mobile qui ne lui avait bien évidemment rien donné. Elle se trouvait maintenant dans un coin plus modeste de la ville. Elle entra dans un vrai restaurant et y commanda un repas composé de viande, riz et de légume. Installé en retrait, elle ouvrit un journal et mangea lentement en lisant les actualités. Au fur et à mesure que la journée se terminait, l’heure de pointe de l’établissement semblait arrivée à son paroxysme. Il y avait beaucoup de monde, et, étrangement, beaucoup de personne avec une toux creuse. Mary baissa son journal pour y laisser passer que ses yeux. Oui, certain mangeait, mais la majorité semblait plus rassemblé dans le coin opposé. Intriguée, elle s’approcha pour voir ce qui s’y passait. Elle passa à côté de personne toussant, éternuant, certain avec des couvertures sur les épaules et d’autre avec de la tisane. Ils semblaient tous pointer vers une personne qui était assis face à une autre personne visiblement malade. Un homme dans la soixantaine, le crâne chauve par la calvitie et les cheveux restant étaient argenté et échevelé. Il était habillé d’une chemise propre, soigneusement insérée dans ses pantalons. Pour un vieillard, il semblait en santé et était vraisemblablement médecin. Il termina d’ausculter son patient et releva sa tête. « Prochain », dit-il froidement en se retournant vers Mary qui était juste à côté de lui. « Hein? Moi?, répondit-elle en se pointant.

-         C’est pour….. (Il pointa son œil gauche, sous-entendant qu’il parlait de l’œil borgne de Mary.) »

Son air était tellement grave et sévère que Mary avait peur de répondre non. « Euh, m’ouais j’imagine…

-         Bah fait la queue comme tout le monde! , gronda une femme avec son enfant sur le dos.

-         Ah… euh je voulais pas dépasser personne. (Elle se retourna vers le médecin qui semblait être agacé par l’hésitation de Mary.) En fait ça presse pas, est-ce que je peux aider pour quelque chose?

Il réfléchit brièvement et dit en pointant le comptoir : « Oui, donnez des tisanes aux personnes se trouvant dans cette section. (Il pointa la section ou se trouvait les personnes avec les couvertures et les breuvages chaud.) » Sans plus d’explication, il continua son travail. Mary, quant à elle, fit ce qu’on lui demanda. Ils y passèrent le reste de la journée. Ça allait et venait jusqu’à tard le soir. À un moment, elle sortit son luth et chanta quelques aires entrainantes, ce qui requinqua l’humeur de plusieurs. D’autre part, après s’être renseigné à la barmaid, on dit à Mary que ce médecin venait tous les soirs ici et offrait des services gratuits depuis quatre jours sans qu’on ne sache trop pourquoi et personne n’osait lui demander. Vu l’affreuse mine qu’il arborait depuis le début, ça n’étonnait pas plus la jeune femme. Mary se reposait maintenant à une table après s’être servi elle-même une tisane. Le docteur se joignit à elle, aussi une tasse à la main. Il fixa longuement la jeune borgne, amenant à un léger malaise. « Merci pour l’aide, finit-il par dire, brisant enfin le silence.

-         Oh de rien! Tout le plaisir est pour moi! », sourit Mary.

Espérant une réaction ou un sourire en retour, il se contenta de la fixer sans rien rajouter, c’était à se demander s’il clignait des yeux. Est-ce qu’il était en colère? Était-ce de la haine? Ou non, c’était peut-être son œil qui attirait l’attention. Mais ça le rendait trop froid, peut-être que ça lui remémore de mauvais souvenir à lui aussi? « Euuummmmh…, dit Mary, dérangé par cette situation.

-         Oui?, demanda-t-il, toujours en la fixant.

-         Est-ce que… ça va?

-         Oui. Je vais bien. (Il prit une gorgé de sa tisane.) Pourquoi? J’ai l’air de mal aller? »

Son expression faciale ne bougea pas le moindrement. Mary se demanda si elle l’avait contrarié. « Vous semblez douteuse, remarqua-t-il, toujours du même ton.

-         Gné?

-         Maintenant vous semblez être dans l’incompréhension.

-         Je ne voulais pas être impoli…

-         Vous n’êtes pas impoli. (Il reprit une autre gorgé.) Je me sens même tout à fait comblé, n’est-ce pas évident?

-         Sans déconner… ça crève les yeux… plus comblé que ça…

-         Non, je ne déconne pas, je suis très sérieux.

-         Ah bah ça, je l’avais pas remarqué.

-         Votre ironie m’amuse », dit le docteur, toujours aussi froid.

Mary cligna des yeux. Est-ce qu’il est ironique lui aussi ou pas?!?! « J’ai le pouvoir de rendre la vie des gens meilleur, expliqua-t-il, et m’en servir dans ce genre de circonstance me comble énormément.

-         Parce qu’il y a d’autre circonstance qui vous dérange? »

À l’envers et contre tous, sa mine sembla s’assombrir. Son air était tellement austère à la base que le voir RÉELLEMENT contrarié terrorisa Mary. « Je voulais pas être impoli….. , répéta-t-elle d’une petite voix.

-         Ce n’est rien, ne vous en faites pas.

-         Vous n’avez pas à me vouvoyer comme ça, vous savez.

-         Je vouvoie les personnes dont je ne connais pas le nom, comme ça je peux les appeler plus facilement « monsieur » ou « madame ».

Mary s’esclaffa à ces paroles. Le ton extrêmement monotone rendait le tout encore plus cocasse. Le docteur, quant à lui, demeura neutre. « Je m’appel Bounty D. Mary, dit-elle

-         Seiguroki Angust, continua-t-il en hochant de la tête.

-         Donc, je peux tutoyer aussi maintenant?

-         Cela va de soi. »

Les deux nouvelles connaissances terminèrent simultanément leur breuvage et Angust reprit : « Je suppose que tu n’es pas d’ici étant donné que je ne t’ai pas vu ces quatre derniers jours. (Il s’arrêta et réfléchit un peu.) Ou bien tu es d’ici et tu reviens d’un voyage. (Il baissa les yeux vers le sac de Mary.)

-         Non tu as vu juste. Je suis arrivé ce midi.

-         Bien. Qu’est-ce qui t’amène donc ici, si je puis me permettre?

Mary songea à une réponse à la fois claire et sans tomber dans les détails. « Je recherche un ami.

-         Il se trouve en ville?

-         Euh… je sais pas…

-         Tu ne sais pas?

-         Bah… non, pas vraiment. Mais peut-être!

-         Ça ne me semble pas très précis.

-         S’il est pas ici j’irai ailleurs.

-         Ou donc?

-         Ailleurs.

Angust recula pour s’appuyer sur son dossier et reprit en se joignant les mains : « Si je comprends bien, tu recherches ton ami, sans savoir par ou il est parti ni ou il va…

-         Non! Je me doute de l’endroit ou il va, mais je ne sais pas la route qu’il a pris et j’aimerais le retrouver avant qu’il y soit arrivé.

-         Donc, ça veut dire que ce n’est pas une disparition; qu’il est parti de son plein gré.

-         Oui, soupira Mary en regardant ailleurs.

-         Le monde est grand, tu sais.

-         Mais…. Il m’a laissé ça! » Mary ressorti la lettre de Nell et la tendit au vieil homme.

Il le prit et lit le contenu. Il plissa les yeux en tâtant le papier. Après un court moment de réflexion, il déposa la feuille au centre de la table et continua son observation. Elle gémit légèrement, comme emporter par un courant d’air. « Voilà un ami fort perspicace que tu as là.

-         Hein? Pourquoi?

-         Il devait se douter que tu tenterais de le rejoindre, s’est pour ça qu’il t’a laissé une vive card.

-         C’est quoi ça une « vive card »?

-         Tu vois la direction vers laquelle semble être poussé la feuille? C’est par là que se trouve ton ami.

Une lueur d’espoir naquit dans les yeux de la petite femme. « Vraiment??!!

-         Oui. »

Mary sauta de sa chaise, comme poussé par un regain d’énergie. « Alors il faut que j’y retourne!

-         Il se fait tard, tu devrais peut-être y retourner demain. »

La borgne se renfrogna à l’idée, puisqu’elle savait qu’il n’avait pas totalement tors. « Je connais un endroit à bon compte ou dormir, si tu veux », offrit Angust. Elle accepta, se disant que plus vite elle irait se coucher, plus vite le lendemain arriverait. Les deux repartirent vers leur chemin, ignorant s’ils allaient se revoir un jour. Mais, ce qui était sur, c’est que Mary avait une dette envers ce médecin.

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