God of one : Acension

Chapitre 22 : L’acte d’un véritable guerrier, la fin d’une ascension

5713 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/08/2023 15:58

Sparte, la cité où les jeunes garçons sont formés pour devenir de redoutables guerriers. L’air était lourd dans la ville. Depuis le départ d’Ace, leur champion, beaucoup de Spartiates avaient le moral à zéro et notamment ses frères d’armes ainsi qu’une jeune fille et sa mère. Bien que Lysandra ait su retrouver la force d’avancer, elle n’avait jamais pu réconforter l’âme de Calliope qui attendait le retour de notre héros avec tristesse. Devant les portes, deux soldats qui faisaient leur tour de garde virent au loin une silhouette s’approcher. Quand ils purent enfin distinguer de qui il s’agissait, ils furent ébahis. L’un d’eux ordonna :

 

-        Va vite prévenir la cité et le roi !

 

Sans perdre un instant, l’autre garde accourut en toute hâte dans la ville et scanda :

 

-        Il est revenu ! Ace est de retour à Sparte !

 

Cela eut un effet boule de neige, bientôt, tous les habitant furent avertis de la nouvelle et coururent à la rencontre de leur champion :

 

-        C’est bien lui ! cria un des citoyens

 

-        Loués soient les dieux, il est de retour ! ajouta un autre

 

-        Qu’on prépare vite un festin !

 

Alors que les habitants acclamaient son arrivée, Ace qui, tout d’abord fut surpris par cet accueil enthousiaste, eut ensuite sourire chaleureux. Le roi fit alors son apparition :

 

-        Soit le bienvenu « Lion de Sparte », ton absence a beaucoup marqué notre peuple.

-        Je vous salue également et m’excuse de mon départ. Mais vous devez savoir que je ne me nomme plus ainsi désormais…

 

-        Je suis au courant et je suis navré de ce qui t’est arrivé. Quand j’ai appris la nouvelle, je ne pus croire que le dieu de la guerre avait osé s’adonner à une telle tromperie. Dans tous les cas, nous…

 

-        Aaaaaaaace !

 

Le cri aigu interrompit la conversation tandis qu’une jeune fille se rapprochait en toute hâte pour offrir un câlin à notre héros :

 

-        Petite fleur ! dit Ace radieux de revoir sa petite hôtesse.

 

-        J’étais inquiète pour toi, reprocha Calliope.

 

-        Je suis vraiment désolée, intervint alors Lysandra. Ma fille…

 

-        Il n’y a rien à excuser, répondit Ace. C’est ma faute. Je suis parti à l’improviste sans faire mes adieux.

 

-        Tu comptes rester ? demanda la petite fille

 

-        Pas pour longtemps, malheureusement, je n’ai pas encore atteint mon objectif principal.

 

-        Nous comprenons, seigneur Ace, plaida alors le roi. Mais ce que vous comptez faire est du suicide, aucun mortel n’a jamais osé tenter de tuer un dieu.

 

-        C’est ma décision et je n’en changerai pas.

 

Voir le jeune pirate devenu l’un des leurs marcher vers un chemin dangereux démoralisa tous les citoyens :

 

-        Si c’est votre désir, alors ainsi soit-il, accepta avec difficulté le souverain. Mais au moins, acceptez de rester jusqu’à demain pour fêter votre retour.

 

Alors qu’Ace allait décliner l’offre, un gargouillement monstrueux se fit entendre. Les habitant de Sparte s’esclaffèrent tandis que notre héros rougit de honte :

 

-        Eh bien, on dirait que je dois remplir ce ventre impétueux. C’est d’accord.

 

-        HOURRAAAAA ! s’écrièrent de joie les citoyens

 

La célébration fut grandiose : la nourriture foisonnait, des danseuses et d’autres artistes divertissaient les convives et l’alcool coulait à flots. Ace put revoir ses compagnons d’armes et en particulier Béotos et Androclés qui félicitèrent l’exploit du guerrier à la peau pâle. Alors que le soleil se couchait, notre héros s’isola avec deux amphores remplies de vin et une assiette bien garnie. Il s’assit au sommet d’un toit pour profiter des dernières lueurs du jour :

 

-        Je n’aurais jamais été assez fort pour suivre ta voix, Ace.

 

Se retournant vivement, le « fantôme des mers » revit avec bonheur un visage qu’il pensait ne jamais retrouver :

 

-        Orkos !

 

Posant sa main sur l’épaule de l’ancien gardien des serments tout en offrant une poignée de main, notre héros ajouta :

 

-        C’est une joie de te voir, j’avais craint le pire lorsque je ne t’ai pas trouvé dans l’Hécatonchire

 

-        Mes créatrices m’ont fait en effet puni de mon opposition à elles, mais j’ai pu m’échapper de l’isolement quand tu les as vaincues.

 

-        Je suis ravi de l’apprendre. Accepterais-tu de festoyer avec moi ?

 

-        Ma foi… avec grand plaisir.

 

Partageant ses victuailles, Ace et Orkos prirent du bon temps entre amis. Une fois le repas achevé, ils allèrent tous deux se promener à l’extérieur de la ville :

 

-        Dis-moi, Ace, est que tes pouvoirs… ?

 

Dans un souffle las, notre héros sortit l’une de ses lames qui n’émit que des flammes :

 

-        J’ai fait appel aux quatre éléments divins à ma disposition pour une dernière attaque contre ta mère mais du coup, je les ai perdus, hormis le feu d’Arès ce qui ne m’étonne pas car il est le créateur de ces lames.

 

-        Tu m’en vois navré…

 

-        Aaah, il ne faut pas Orkos, j’ai quand même réussi à tuer les Erinyes. Certes, je suis maintenant amoindri mais j’ai atteint l’un de mes objectifs.

 

-        Et je suis fier de toi, surtout parce que tu as résisté à l’offre de ma mère. Moi, j’aurais accepté.

 

-        Je pense que rares sont ceux qui auraient refusé. Pour ma part, je préfère être enfin libre.

 

Mais en voyant l’expression désolée de son camarade, le sourire d’Ace se fana :

 

-        Qu’y a-t-il ?

 

-        J’ai bien peur que tu regrettes ces mots…

 

-        Comment ça ?!

 

-        Le seigneur Arès tient toujours ton serment.

 

-        Quoi ?! Mais… c’est impossible ! Les Erinyes sont mortes comment pourrait-il… 

 

Notre héros se tut brusquement en se rappelant des derniers mots d’Alecto :

 

« Malheureusement pour toi… ma mort… ne pourra pas… te délivrer… »

 

Face à cette révélation, l’horreur grandit en lui :

 

-        Avant leur mort, elles ont refait de moi le gardien de tes serments.

 

Pour prouver ses propos, Orkos révéla son torse sur lequel luisait une pierre d’ambre incrustée de l’image de notre héros :

 

-        Je suppose que le serment ne sera pas facile à briser, constata Ace

 

-        En effet… pour que tu sois libre, je dois mourir de ta main.

 

Stupéfié, le guerrier à la peau pâle recula d’un pas en secouant la tête avec déni :

 

-        Non… non non non ! Il doit y avoir une autre solution.

 

-        Si tu ne fais pas cela, mon père gardera son emprise sur toi et pire encore. Je… je connaitrais alors la souffrance éternelle.

 

-        Tu ne peux pas demander cela… j’ai assez fait couler le sang d’innocents.

 

-        Tu n’as pas le choix, Ace. Détruis le joug, tue Arès et prends ta revanche.

 

A ses mots, Orkos sortie un glaive et le tendit à notre héros :

 

-        Je n’ai jamais été le guerrier que mon père voulait que je sois. Mais toi, tu m’as vu autrement et c’est pour cela que ce serait une joie de périr de ta main… mon ami. Alors par pitié, offre-moi une mort honorable… et digne.

 

Le gardien des serments vit alors les larmes d’Ace couler. Ce dernier avec un sourire amer répondit alors :

 

-        Tu ne seras jamais oublié pour tes actes et ton courage… mon ami…

 

Et ainsi, il transperça le cœur d’Orkos. Ce faisant, il brisa le pacte de sang qui le liait au dieu de la guerre. Encore une fois, un gouffre terrible se forma au plus profond de son âme. Certes, il s’était enfin libéré de toute entrave qui le liait à Arès mais au prix de la vie d’un être cher à son cœur.

 

Lysandra apparut alors. Profondément choquée par la scène qui s’offrait à elle, elle s’exclama :

 

-        Par les dieux ! Que s’est-il passé ?!

 

Essuyant ses larmes, Ace se tourna vers elle :

 

-        Je vais tout expliquer mais d’abord… convoque des personnes pour préparer un bucher funéraire. Cet homme a droit à la sépulture d’un vrai guerrier.

 

Alors que plusieurs habitants suivaient les instructions de leur ancien champion, notre héros raconta la situation à la femme qui l’avait hébergé et au roi sans rien leur cacher.

Au moment où le corps du gardien des serments allait être brulé, Ace déposa sur son corps les artéfacts qui l’avaient aidé pour sa quête de délivrance à savoir l’amulette d’Uroborus et la pierre des serments. Quant aux yeux de la vérité, il chargea l’un de ses anciens frères d’armes de les rendre à Delphes où une nouvel Oracle pourrait ainsi succéder à Alétheia. Tandis que les flammes consumaient le corps d’Orkos, les yeux du « fantôme des mers » s’embrasèrent de rage. Il décida de s’en aller à la surprise de tous :

 

-        Seigneur Ace, où allez-vous ? demanda, inquiet, le roi

 

-        Je reprends ma route.

 

-        Mais vous n’avez pas récupéré assez de force, argumenta Lysandra, restez encore un peu…

 

-        Je me suis déjà assez détendu, je repars !

 

-        Attends !

 

Notre héros se retourna pour voir la jeune fille avec laquelle il avait passé des moments si chaleureux pleurer toutes les larmes de son corps :

 

-        Je t’en prie… snif…reste… snif… tu pourrais vivre ici sans t’inquiéter d’être jugé par les autres…snif…

 

-        Je ne peux pas…

 

-        Si, tu le peux…snif… on pourrait faire comme avant et vivre une vie paisible

 

-        Ce n’est pas comme cela…

 

-        Tu pourrais encore…snif …raconter tes aventures…

 

-        Ecoute…

 

-        Je ne veux pas que tu partes…

 

-        CALLIOPE !

 

Ce cri choqua tout le monde et particulier la jeune enfant. Non seulement Ace n’avait jamais haussé le ton face à elle mais en plus, il avait utilisé son prénom et non son surnom.

 

Reprenant son calme, notre héros expliqua :

 

-        Je dois m’en aller. Tant qu’Arès sera en vie, il continuera à menacer les personnes qui me tiennent à cœur. Veux-tu savoir pourquoi ? parce que je suis faible… faible de ne pouvoir protéger la vie de ceux que j’aime. Je dois hélas me séparer d’eux pour réussir à atteindre mon objectif.

 

-        Ace…

 

-        Adieu, petite fleur, soit paisible et sereine. Adieu à vous aussi, peuple de Sparte, et merci pour tout. Vous m’avez offert une vie agréable parmi vous.



Et ainsi, le guerrier à la peau pale partit vers l’horizon pour chercher un moyen d’accomplir sa vengeance.

 

Plus tard dans la nuit, dans la cité de Sparte

 

Alors qu’une grande partie des citoyens tombaient dans les bras de Morphée, une jeune enfant contemplait le ciel étoilé. Calliope réfléchissait aux paroles de celui qu’elle admirait tant. Les faibles n’ont pas le pouvoir de préserver leurs proches. Elle-même, qu’avait-elle pu faire pour empêcher Ace ou son père de courir vers leur propre perte ? Face à cette vérité, elle prit une seule résolution :

 

-        Plus jamais je ne laisserai cela arriver.

 

Elle se souvint des histoires d’enfance de notre héros lorsqu’il survivait dans une jungle infestée de créatures impitoyables et dans une ville remplie d’injustice et elle prit alors sa décision. Elle récupéra les armes de son père en prenant les plus grandes précautions pour rester discrète et sortit de la maison pour partir s’entraîner comme notre héros. Cette formation devrait être encore plus intense et risquée que celle de l’Agogé. Certes, elle pourrait en mourir, mais elle préférait cela plutôt que de vivre rongée de regrets.

 

Elle arriva à la sortie de la ville et fut surprise de voir d’autres enfants de son âge s’engager sur le même chemin qu’elle. Les mots du « fantôme des mers » avaient poussé beaucoup d’entre eux à partir loin de leur foyer pour devenir plus fort. Deux vétérans observaient les enfants s’éloigner :

 

-        On ne devrait pas les arrêter ? demanda Androclés

 

-        Non… répondit Béotos. Je pense qu’on devrait les laisser faire.

 

-        Tu sais qu’ils risquent de mourir.

 

-        Oui, mais j’ignore pourquoi, je pense qu’il faut accepter leur choix. A mon avis, nous assistons à quelque chose qui va radicalement changer notre peuple, voire même toute la Grèce.

 

-        Tu sais quoi ? Je pense que tu as raison.

 

Tous deux fixèrent l’horizon en pensant à leur ancien camarade. Béotos ajouta :

 

-        Où que tu sois Ace, j’espère que tu réussiras…

 

Au même moment, sur une plaine dégagée

 

Alors qu’il avait bien avancer sur la route, notre héros s’arrêta un moment pour observer la lune en tenant le chapeau de son défunt frère accroché à sa ceinture :

 

-        Tu ne trouves pas ça ironique Luffy… j’ai l’intention de tuer Arès mais je ne sais pas comment m’y prendre. Plutôt pathétique n’est-ce pas ?

 

-        Pas si tu sais vers qui te tourner, Ace.

 

Surpris, le guerrier à la peau pale sortit ses armes, se préparant à attaquer, jusqu’à ce qu’il découvre que cette réponse provenait d’une femme qu’il reconnut immédiatement :

 

-        Athéna ?!

 

-        Je suis heureuse que tu te souviennes de moi.

 

-        Comment oublier la sœur du fumier qui me servait de maître ?

 

-        Ce qu’Arès a fait est en effet impardonnable, aucun dieu ne devrait pousser son champion à un tel acte de cruauté.

 

-        Ouais… mais il n’y a pas que ça, j’ai des informations qu’Orkos m’a données avant de mourir.

 

-        Eh bien… à propos de cela…

 

-        Quoi ?

 

Pendant ce temps au mont Olympe

 

Le dieu de la guerre observait le monde des mortels en tenant une coupe de vin. Il la tendit en saluant :

 

-        A ta santé, ma reine !

 

Alors qu’il avalait goulument une gorgée de vin, il sentit une puissante présence derrière lui :

 

-        Tiens donc, vous daignez enfin me rendre visite, père !

 

-        Tes actions envers les mortels dépassent les bornes Arès, reprocha d’une voix menaçante le roi des dieux

 

-        Et en quoi ? Selon vos ordres, je maintiens un équilibre dans l’univers grâce aux guerres que je crée sans prendre partie. A moins que votre grief soit lié à mon ancien champion ? Si c’est le cas, vous devriez être heureux de constater que les actes d’Ace gênent grandement mes projets.

 

-        Tu dis cela sans crainte, mon fils ?

 

-        Arrêtez donc de jouer à l’ignorant, je sais pertinemment que vous êtes au courant des plans que j’ai dressés avec Alecto et ses sœurs.

 

……….

 

-        Attends une minute ?! intervint Ace. Tu veux dire que toi et les autres dieux saviez qu’Arès complotait avec les Erinyes pour détruire l’Olympe ?

 

-        Tu te doutes que mon frère n’est pas familiarisé avec la discrétion. C’était plutôt aisé de savoir ce qu’il manigançait.

 

-        Tu oses dire cela devant moi ?! Je te signale qu’Orkos et Alétheia ont donné leur vie pour sauver la vôtre. Comment peux-tu être si insensible ?!

 

-        Pardonne-moi pour cela. Je sais bien que ces événements sont regrettables mais tu dois comprendre que, pour nous les dieux, une simple vie a peu d’importance comparée au maintien de l’équilibre du monde. C’est cruel, mais c’est comme ça que le monde fonctionne.

 

-        Et ton frère ? Après tout, il menace « l’équilibre » lui aussi, quelle punition avez-vous envisagé pour lui ? demanda notre héros avec aigreur

 

-        Malheureusement, nous ne pouvons rien faire à ce sujet.

 

-        Tu te fous de moi ?! Pourquoi devrait-il être épargné ?!

 

…….

 

-        C’est hélas ainsi mon père, dit d’un ton détendu Arès. Bien que vous souhaiteriez me faire subir un châtiment adéquat voire même la mort, vous savez aussi bien que moi que j’éviterai vos foudres car je suis trop important. Après tout, la vie d’un dieu a des répercussions sur le monde des mortels.

 

-        Certes, mais tu seras désormais surveillé et limité durant un certain temps sur l’Olympe afin que ce genre de désagrément soit évité. Me suis-je bien fait comprendre ?

 

-        Aussi clair que de l’eau de roche. Mais dites-moi, où est passée votre favorite ? Après tout cette bâtarde aurait profité…

 

Le dieu de la guerre ne put finir sa phrase car Zeus lui envoya un puissant coup de poing au visage ce qui l’envoya au sol :

 

-        C’est mon dernier avertissement, fils ! Je n’accepterai plus jamais un tel comportement.

 

-        Pfeu… c’est toujours pareil. Vous me voyez toujours avec dégoût alors que je suis un de vos enfants légitimes alors que vous passez tous ses caprices à Athéna, ma bâtarde de demi-sœur. Mais, vous savez quoi ? J’ai deviné exactement ce qu’elle prépare.

 

 

 

-        Donc, en clair, je n’obtiendrai pas ma vengeance parce que vos règles s’y opposent. Franchement je ne suis pas avancé.

 

-        Certes, un dieu ne peut pas s’occuper du cas d’un autre. Mais il y a d’autres façons pour obtenir ce que tu cherches, Ace.

 

-        Et lesquelles ? Au cas où ça t’aurait échappé, ma force a grandement diminué après mon affrontement avec mes geôlières. Bien que je veuille la tête d’Arès, il me sera difficile de l’obtenir.

 

-        En plus de tes capacités, une partie de tes pouvoirs venait de bénédictions divines, cela pourrait t’être attribué de nouveau.

 

-        Soit plus claire !

 

-        Je souhaiterais que tu te mettes au service de l’Olympe.

 

Notre héros réagit à cette demande en serrant plus fermement les lames du chaos et gueula :

 

-        Je n’ai pas subi toutes ces épreuves pour retrouver ma liberté volée par un dieu pour la perdre de nouveau pour un autre !

 

-        Je reconnais que mon offre semble hypocrite, admit la déesse de la sagesse. Toutefois, si tu veux un jour vaincre mon frère, il te faut gagner en puissance. En nous servant, tu pourrais affronter des créatures qui menacent la vie d’innocents tout en continuant à progresser. En gagnant des faveurs, tu obtiendrais de nouvelles capacités émanant de nos pouvoirs divins.

 

……….

 

-        Je parie qu’Athéna proposera quelque chose d’attrayant à Ace afin qu’il vous serve. Certes, espérant me tuer, il sera intéressé par cette offre mais je pense que vous auriez mieux fait de le laisser sous ma directive. Après tout, je connais ce jeune homme qui était autrefois commandant de la seconde flotte de l’homme le plus fort de son monde. Je peux vous assurer que vous allez vous en mordre les doigts.

 

-        Ce qui s’est passé avec Alecto sont tes propres erreurs, mon fils, contra rapidement Zeus. Tu estimes que ta défaite nous affectera mais je pense plutôt que cela ne changera rien à l’ordre que nous avons établi. Admets-le tout simplement, tu as perdu, un point c’est tout.

 

Alors que le roi de l’Olympe pensait que cette affirmation allait faire enrager une fois encore Arès, ce dernier s’esclaffa ce qui surpris son père :

 

-        Hahahahahaha, à vous entendre vous pensez réellement que je ne suis qu’une brute sans cervelle, père, hahahahahaha.

 

-        Si ce n’est pas le cas, en quoi devrions-nous craindre ce jeune mortel ?

 

-        Laissez-moi répondre cette question par d’autres questions. Maintenant que ma bête s’est échappée de ses chaînes et que vous proposez d’autre chaînes qui sont certes en or, comment pensez-vous qu’il va agir à l’avenir ? Ou alors, pouvez-vous me dire qui peut affirmer être les maîtres de ce monde ?

 

 

Au cœur du Tartare, se trouvaient d’immenses colosses enchaînés sur les parois des enfers. L’un d’entre eux, possédant quatre bras, avait un regard rempli de haine.

 

-         Qui sont les êtres les plus puissants qui vivent ici ? Serait-ce les redoutables titans que vous avez défaits durant la grande guerre et qui souhaitent récupérer leur place ?

 

Pendant ce temps, les jeunes enfants de Sparte préparaient un camp pour la nuit alors que Calliope, devenue leur chef, fixait l’horizon avec un regard rempli de détermination.

 

-        Ou alors serait-ce les mortels ? Eux qui peuvent être si imprévisibles, même pour nous.

 

Au même moment, un homme à la carrure imposante déambule dans les rues d’une cité, le regard rempli de convoitise.

 

-         Ou bien serait-ce les sang mêlés ? Eux qui ont reçu une bénédiction venant de leurs parents divins.

 

Sur le mont Olympe, différents dieux et déesses festoyaient tranquillement, leur regard rempli d’orgueil.

 

-         Evidemment non, c’est bien nous, les dieux, qui sommes les seul et uniques maitres de ce monde.

 

 

-        Tu ne m’apprends rien Arès. Je t’ai demandé quel risque ce garçon pourrait nous faire courir et non me parler de faits connus d’ici.

 

-        Oh mais c’est justement ça l’élément qui rend Ace si dangereux, il n’est pas de ce monde. Et puis, c’est vexant de faire semblant d’ignorer le potentiel de ce garçon alors que vous-même êtes allé dans son monde bien avant moi.

 

Cette remarque choqua profondément Zeus qui écarquilla les yeux :

 

-        Et oui… vous pensez réellement que je suis stupide et que je ne serais pas au courant de ça. Athéna ainsi que mère et vos frères ne sont pas les seuls à connaître vos petits voyages à travers les autres mondes. Alecto m’a offert des informations des plus incroyables y compris l’un de vos secrets les plus infâmes.

 

Plus Arès parlait, plus son père perdait son sang-froid :

 

-        Oh mais ne vous inquiétez donc pas, je garderai secret tout cela même dans ma tombe. En fait, cela m’offre l’une des opportunités les plus incroyables.

 

-        De quoi parles-tu Arès ?

 

-        Allons, vous ne le voyez pas ? Au début, j’avais vraiment pensé choisir Kratos pour me servir. Mais quand j’ai vu sur cette île ce garçon sur le point de mourir, j’ai vu quelque chose d’encore plus grand. Et quand j’ai appris des Erinyes vos aventures dans la mer de tous les dangers, l’illumination m’est venue. Pour conserver votre contrôle sur ce monde, vous souhaitez qu’il devienne un serviteur qui obéit au doigt et à l’œil. Mais voyez-vous, cette enfant est comme les nuages, il préfère la liberté. Et quand bien même il accepterait l’offre d’Athéna pour avoir une chance de me tuer, son âme se remplira d’une haine noire le jour il saura la vérité.

 

Le regard rempli de satisfaction, Arès sortit en laissant Zeus derrière lui :

 

-        Profitez de ces jours paisibles, père. Je n’aurais peut-être pas la chance d’être là pour le voir mais je languis du jour où Ace déclenchera une guerre encore plus marquante que la « guerre au sommet » et plus destructrice que la « grande guerre ». Hahahahahahahahaha

 

Zeus se méfiait également d’Ace. Même si le marché proposé par Athéna pouvait permettre de conserver un certain équilibre, le roi de l’Olympe connaissait le côté imprévisible de tous ceux qui portaient le D. Mais il allait surveiller de près notre héros. S’il jamais il s’avisait de menacer son règne, il s’occuperait lui-même de son cas.

 

……..

 

-        Donc si je comprends bien, si j’accepte de servir les dieux, je serai pardonné pour mes actes dans le temple et trouverai enfin la paix. C’est bien cela Athéna ?

 

-        Le pardon te sera en effet accordé. Mais pour ce qui est d’apaiser ton esprit, ce n’est pas sûr car même pour nous les dieux, il sera difficile de te faire oublier ce qui s’est passé. Cela étant, préfères-tu ne pas avoir de soutien et risquer de ne pas obtenir ce que tu veux ou alors combattre au nom des Olympiens et avoir une chance d’améliorer les choses. Le choix t’appartient.

 

 

Cette décision était ardue, renoncer à nouveau à sa liberté pour enfin avoir sa vengeance et une chance de retrouver la sérénité ou alors refuser et risquer que cela ne mène à rien. Au moment où il réfléchissait, le souvenir de son frère et de l’équipage de Barbe Blanche refit surface, accompagné du rire sinistre du dieu de la guerre. Ayant pris sa décision, il dit avec un regard empli de détermination :

 

-        Par où je commence ?

 


Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Servant désormais les Olympiens, Ace devra accomplir des tâches des plus incroyables pour obtenir leur faveur. Parmi ses missions, il devra repousser une invasion perse des rives de l’Attique.


Ace : Prochainement dans God of One « Ville portuaire assiégée, les Perses attaquent » j’aurai ma vengeance. 

Laisser un commentaire ?