Nouvelles d'Overwatch

Chapitre 26 : Gardien de Paix (2 sur 4)

2132 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/02/2019 14:17

***


Un “scraaaaatch” retentit, tandis que Gabriel enlevait son insigne de BlackWatch, rapidement suivit par ses galons de commandant. Ensuite, il se passa une cagoule pour masquer son visage. Et voilà, il était devenu le parfait commando anonyme.


Derrière lui les membres de son équipe, quatre agents de BlackWatch parmi les meilleurs, finissaient de se préparer. Il y avait un sniper, un médecin de terrain, un spécialiste technique et un expert en démolition. Largement de quoi faire le job.


Maintenant qu’ils étaient prêts, l’escouade de BlackWatch se mit en route vers la base principale des Protecteurs du Peuple. Celle-ci se trouvaient dans les plus profonds tunnels d’une mine désaffectée. Une bonne cachette, il avait fallu longtemps à BlackWatch pour la trouver.


Les quatre agents entrèrent dans la mine via un tunnel abandonné. Ils avancèrent silencieusement à travers le boyau, gris, étouffant et poussiéreux, jusqu’à s’approcher de la zone contrôlée par les Protecteurs. Là, le spécialiste technique activa une petite foreuse laser qui leur permit de se créer leur propre tunnel. Pourquoi affronter les défenses d’une base lorsque on pouvait les contourner ?


L’engin, conçu par Torbjörn à la demande de Gabriel, était une petite merveille. Grande autonomie, bonne vitesse de forage, et, le plus important, quasi-silencieuse.


C’est ainsi que lorsqu'ils arrivèrent dans les quartiers d’une femme musclé à la peau noire, cette dernière ne les entendis même pas arriver. Elle continua de boxer le sac de sable devant elle.


Ce ne fut que lorsque Gabriel quitta le boyau pour entrer dans la pièce qu’elle se retourna. Ses yeux s'écarquillèrent de terreur. Elle se mit à courir vers un bouton d’alarme, situé à côté d’une porte. Mais Gabriel, dont la rapidité avait été génétiquement améliorée, fut sur elle avant qu’elle n’atteigne le bouton.


La femme se retourna alors pour lui donner un coup de pied mais Gabriel le para aisément, avant de répliquer d’un uppercut, qui atteint la femme en plein ventre. Elle grimaça de douleur, tandis que le chef de BlackWatch en profitait pour enserrer ses bras. Le médecin de combat arriva à ce moment-là et, profitant que la femme soit immobilisée par Gabriel, lui injecta un sédatif. Quelques secondes plus tard et elle était inconsciente.


Le médecin sortit alors de ses poches une petite tablette de données.


- Identité confirmé, dit-il en comparant le visage de la femme avec quelque chose sur sa tablette. Il s’agit bien de Nneka Bandile.


- Aaaaah, j’aime quand un plan se déroule sans accroc, dit Gabriel, souriant sous sa capuche.


Ses trois autres soldats se positionnèrent prêt de l’unique porte de la pièce tandis que le médecin ligotait Nneka. Gabriel lui, examinait la salle. Il y avait une petite chambre et une salle de bain, les deux de qualité spartiate, le coin d'entraînement et un bureau. Gabriel s’approcha de ce dernier.


Il n’avait pas menti à Gérard en disant qu’il le trouvait trop lent à régler le problème. Certes, le français avait été très bon pour contrer les plans des terroristes. Mais on ne gagnait pas une guerre en restant sur la défensive et en criant à l’ennemi de se rendre à chaque combat (quelle phrase d’accroche pourri d’ailleurs…même Reinhard aurait fait mieux).


Ceci dit, s’il avait juste fallu s’occuper des Protecteurs, Gabriel aurait déléguer à un de ses lieutenants. Il chassait un plus gros poisson.


Depuis quelques mois, des armes américaines de qualité militaire circulaient sur le marché de noir. Un nouvel acteur était entré en jeu et BlackWatch voulait découvrir de qui il s’agissait. Et quel meilleur moyen qu’en demandant à leurs clients ?


- Bingo...murmura-t-il, alors qu’il examinait les documents du bureau.


Nneka était une femme méticuleuse, qui tenait scrupuleusement son agenda. Et dans ce dernier, à la date d’aujourd’hui, était écrit “rendez-vous avec les fournisseurs d’armes”.


***

- Tu as été exceptionnelle, chérie ! dit Gérard en prenant Amélie dans ses bras.


- C’est parce que je savais que tu regardais, répondit celle-ci en l’embrassant.


- Hu hu. Si tu le dis. Aller vient, ton public veut te féliciter.


Il l'entraîna hors des coulisses pour aller rejoindre les gradins. Une partie des spectateurs étaient restés pour féliciter les artistes et l’arrivé d’Amélie provoqua un petit mouvement de foule. Tout le monde voulait la complimenter, lui serrer la main ou prendre un selfie, ce qu’elle faisait de bonne grâce. Ces félicitations la faisait rayonner. Gérard adorait la voir ainsi, joyeuse et pleines d’énergies.


Au bout d’un moment, la foule se tarit et le couple sorti de l’opéra pour rejoindre leur voiture.


- Un dîner nous attend à la maison que m’a prêté Overwatch, dit Gérard. J’ai fait appel à un des meilleurs traiteurs français du Cap.


- Et si nous allions plutôt explorer la ville et trouver un petit restaurant local ? répondit Amélie, ces yeux pétillant d’excitations.


- Tu viens juste de faire un spectacle. Tu dois être fatiguées. Autant t’épargnez…


- Noooon, je suis en pleine forme ! Aller, allons-nous promener en ville ! Je parie que tu n’as même pas pris le temps de la visiter depuis tout ce temps !


- J’ai vu le musée d’Histoire et de la Culture ainsi que le Château de Bonne Espérance…


- Bien sûr que tu es allé voir le musé locale et un monument d’une brochure touristique, répondit Amélie, une expression moqueuse au visage. Mais moi je te parle de visiter la ville, poursuivit-t-elle en insistant sur le mot ville.


- Et puis, j’ai aussi lu un guide touristique du Cap, poursuivi Gérard, du ton de la plaisanterie. Donc on peut dire que maintenant je suis un expert.


Sa femme éclata de rire, avant de tapoter le siège de leur chauffeur.


- Arrêter vous là, s’il vous plaît, demanda-t-elle poliment.


Le robot s’exécuta et Amélie ouvrit aussitôt une des portières, avant de prendre la main de Gérard et de le tirer doucement hors de la voiture.


- Aller viens, dit-elle. Nous allons visiter Le Cap. Pour de vrai.


***

A gros risque, grosse récompense. Enfin, parfois.


Gabriel n’avait pas prévu d’aller espionner une rencontre entre les trafiquants d’armes et les Protecteurs du Peuple. Il n’avait pas de plan pour ça. Et il détestait agir sans plan. Mais c’était sa meilleure piste, aussi devait-il l’exploiter.


Nneka était en train d’être évacué par leur sniper. C’était une prisonnière trop précieuse pour la laisser sur place, même si ça voulait dire perdre un membre de son équipe. Ensuite, ils avaient verrouillé la porte de ses appartements et l’avait piégé, avant de ressortir par le tunnel qu’ils avaient creusé. Le sniper avait continué sa route vers la surface, tandis que le reste de l’escouade s’était créer un nouveau chemin vers le lieu de rencontre entre les trafiquants et les Protecteurs.


L’endroit était une grande grotte, qui servait autrefois à stocker et à faire transiter le minerai. Il y avait encore quelques rails, wagons rouillés et silos inutilisés, qui offraient de bonnes cachettes. L’escouade de BlackWatch était arrivée dix minutes avant l’heure du rendez-vous, ce qui leur avait donné le temps de se positionner.


Quelques minutes plus tard et les trafiquants arrivèrent. C’est avant tout à leurs vêtements que Gabriel les identifia comme américains car il y avait des gens de toute couleurs. Ils étaient plutôt jeunes ceci dit. Sauf un.


- Jerry Kris, murmura Gabriel d’une voix haineuse.


- Vous en reconnaissez un, commandant ? demanda le médecin de BlackWatch.


- Oui. Jerry faisait partie du programme de supersoldat, comme Jack et moi. C’était le soldat 49. Mais ce lâche a déserté et laissé toute une compagnie se faire tuer par les omnics.


Gabriel déverrouilla la sécurité de ses pistolets.


- Il est temps de le faire payer. En position d’attaque. Manoeuvre B5.


Jerry portait une armure, légère mais à l'apparence très moderne, et un imposant fusil qui bourdonnait d’énergie. Les autres trafiquants avaient tout un assortiment d’armes légères, toutes de très bonnes qualités. Certains avaient des armures, d’autres non. Ils étaient une demi-douzaine.


Un petit groupe de Protecteurs, quatre, arriva à leurs rencontres, tandis que les membres de BlackWatch prenaient position.


- Où est Bandile ? demanda Jerry aux protecteurs. C’est avec elle que je devais traiter.


- Eh...je suis sûr qu’elle va arriver d’un instant à l’autre, dit le Protecteur, mal à l’aise. Ça ne lui ressemble pas de manquer un rendez-vous…


- Engagez l’ennemi, murmura Gabriel.


Son expert en démolition fit détoner un explosif, attaché à la structure d’un silo. Le bâtiment s’effondra, en plein vers les trafiquants. Ces derniers se mirent à courir à toute allure pour éviter d’être enseveli. Cela fit d’eux des cibles faciles. Les deux autres agents de BlackWatch abattirent chacun une cible, d’une rafale en plein torse.


Gabriel lui, visait Jerry. Il ne doutait pas un instant que ses puissants fusils à pompes arriveraient à transpercer l’armure du déserteur. Alors que le silo s’effondrait, il s’approcha rapidement de sa cible, profitant de la diversion créer par son expert. Puis, il s’abrita derrière un vieux wagonnet rouillé, pointa ses armes et tira.


Un champ de force se matérialisa autour de Jerry et bloqua net le tir de Gabriel.


- Merde, murmura ce dernier.


Le déserteur répliqua immédiatement, tirant de son impressionnant fusil. Un rayon d’énergie rougeâtre, de l'épaisseur d’un ballon de foot, en sortie, traversant comme dans du beurre le chariot derrière lequel Gabriel s’était réfugié et manquant celui-ci de peu.


- Désengagement, cria Gabriel dans son communicateur.


Mais c’était trop tard, ses soldats étaient partis pour une seconde attaque. Un autre trafiquant fut touché par une rafale du spécialiste de BlackWatch, tandis que le médecin et le démolisseur ratèrent leur cible.


Ni les Protecteurs, ni les trafiquants ne s’étaient encore assez réorganisé pour répliquer. Sauf Jerry. Il pointa son arme vers le spécialiste et tira. Le rayon d’énergie fendit pierre, gilet-pare balle, foreuse et chaire, traversant de part en part l’agent de BlackWatch et le tuant sur le coup.


Bon sang ! Comment n’avait-il pas pu voir le bouclier ? Il savait à quoi ressemblait ce genre de dispositif normalement ! Ça devait être un prototype miniaturisé, caché dans une partie de l’armure.


- Je reconnaitrais ces fusils entre mille, dit Jerry en pointant son arme vers la position de Gabriel.


Celui-ci avait fait une roulade pour rejoindre la position d’un protecteur, qu’il avait silencieusement neutralisé d’un coup de couteau à la gorge. On ne s’attendait pas à ce qu’il s’approche aussi près.


- C’est toi Gabriel, hein ? reprit le déserteur, juste avant de pulvériser le wagonnet d’une décharge de son arme.


- Pas du tout, c’est Kevin la Cagoule ! dit Gabriel en sortant de son couvert pour tirer sur Jerry.


Blang, bling. Deux impacts directs sur le bouclier, qui laissa apparaître une fissure.


Pendant que leur chef faisait diversion, les agents de BlackWatch encore en vie se repliaient vers le tunnel qu’ils avaient creusé pour arriver ici. La perceuse laser étant détruire, ils ne pouvaient plus en faire d’autres.


- Toujours aussi malin, Reyes, dit Jerry, en ignorant complètement les attaques de Gabriel.


A la place, il pointa son arme vers le mur en face de lui. Le fusil se mit soudain à bourdonner tandis que des particules d’énergies apparaissaient autours de lui.


- Mais je connais tout tes tours, finit le déserteur.


Il fit feux et cette fois, la taille du rayon avait quadruplé. Ce tir puissant ne dura cependant qu’une poignée de seconde. Bien assez pour faire s’effondrer le mur, provoquant un éboulement qui enterra le tunnel de BlackWatch.


Ils étaient maintenant piégés sur place.

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