Collide of Eternal Horizon Tome 2 : Rift Ending

De retour au laboratoire, Eddie remarque que Knack est toujours là, assis sur la table au centre de la pièce. Debout devant son ordinateur, Sally semble nerveuse, les mains crispées sur le clavier de la console de commande.

Eddie : Alors, comment ça se passe ?

Son regard reste fixé sur l’écran qui défile alors qu’elle lui répond d’un ton sec, signe qu’elle y a sans doute passé la nuit.

Sally : Plutôt mal...

Sally : Ça fait des heures que je cherche, mais je n’arrive pas à trouver sa dimension.

Depuis sa position, Knack se penche pour entrevoir l’écran, espérant en apprendre un peu plus sur ce qu’elle cherche.

Knack : Il n’y a pas un autre moyen pour me ramener chez moi ?

Elle soupire et se décale en lui montrant le schéma d’un bâtiment rectangulaire à l’écran.

Sally : Je n’en vois pas d’autre. Le Creuset est le seul moyen qui nous permet de voyager d’une dimension à une autre.

Il observe les symboles étranges visibles sur l’écran bleu et tente de comprendre, encore un peu perdu face à ce monde nouveau.

Knack : Donc, c’est le seul moyen de retrouver ma dimension ?

Sally : Exactement. Mais là, c’est comme si elle n’existait pas.

Le golem reste assis et relève sa main vers son visage, comme pour s’assurer de son existence.

Knack : Pourtant, je viens bien d’une autre dimension.

Voyant son air hésitant, Eddie entre et se rapproche de son amie pour appuyer ses propos.

Eddie : C’est vrai, je l’ai vu tomber d’une faille dans le ciel.

À ce moment, des bruits de pas se font entendre dans le couloir. Sans crier gare, comme à chaque fois, Tracer entre en trombe dans le laboratoire, essoufflée et paniquée.

Tracer : Eh, les gars ! On a un problème.

Quelques secousses s’ensuivent, suivies par quelques grondements semblables au tonnerre.

Le petit groupe la suit et se précipite vers le balcon pour voir ce qui se passe, observant le ciel sombre devant eux avec étonnement.

À leur grande surprise, plusieurs failles dimensionnelles semblables à celle dont Knack est sorti apparaissent dans le ciel les unes après les autres, suivies à chaque fois d’un grondement similaire au tonnerre.

Sally observe le spectacle avec inquiétude alors qu’Eddie la rejoint.

Eddie : Qu’est-ce qui se passe ?

Sally : Ce sont des failles.

Tracer observe le ciel à son tour, les failles aux contours violets vifs se reflétant sur ses lunettes de protection.

Tracer : Des déchirures dimensionnelles ?

Eddie : Knack n’était donc pas le seul…

Sally s’avance jusqu’à la rambarde afin de mieux évaluer la situation, mais une seule conclusion lui vient à l’esprit.

Sally : J’espère que nous n’assistons pas là à la fin des dimensions.

Eddie : Tu veux dire que…

Face à l’hésitation de son ami, elle se tourne vers lui, sûre de ce qu’elle avance.

Sally : Oui, si on ne referme pas ces brèches, les dimensions vont finir par s’entre-détruire.

Sally : As-tu trouvé des informations sur la cause de ce phénomène ?

Eddie secoue la tête d’un air désolé. Visiblement, les archives ne contenaient pas autant d’informations qu’il l’aurait souhaité.

Eddie : Non, malheureusement les informations que nous avons sont minimes.

Leur discussion est interrompue quand Knack pointe du doigt l’horizon où le soleil commence à se lever, montrant une forme noire se rapprochant rapidement.

Knack : C’est quoi ce truc là-bas ?

Knack : On dirait un oiseau…

Tracer suit l’endroit ciblé et note la même chose d’un air inquiet. La créature se rapproche à vive allure telle un corbeau disproportionné.

Tracer : ...un très gros oiseau.

Une créature ailée de la taille d’un chien arrive à leur niveau et vient se poser sur le bord du balcon. Elle avait un corps de chien et son visage était orné d’un long bec gris, surplombé de deux cornes recourbées. Eddie le reconnut d’instinct.

Eddie : C’est un Crapacheur, normalement, il devrait être en Enfer.

Knack : Regarde !

La créature tenait une petite enveloppe dans son bec. Knack la prend et tend la lettre à Eddie, qui l’ouvre pour la lire. Une fois cela fait, le Crapacheur s’en va, sa mission accomplie.

Sally : Qu’est-ce que ça dit ?

Eddie : Hm… rien de bon.

Le petit groupe se réunit autour de lui alors qu’il la lit à haute voix.

Eddie : “Eddie, je suis le responsable de ce chaos, et il s’arrêtera à condition que tu viennes m’affronter.”

Eddie : “Je te propose un duel. Rejoins-moi à Till Risk, je t’attendrai là-bas.”

Eddie : Signé, Belzébuth.

Il s’attarde un instant sur la signature à la fin de la lettre et commence à comprendre.

Eddie : Alors ce n’était pas une légende…

Voyant son air préoccupé, Sally observe la signature.

Sally : Tu le connais ?

Eddie : Je viens juste d’apprendre son existence. Il serait le fils du Diable.

Elle se souvient des récents événements ayant impliqué le Diable et dévisage Eddie d’un air sarcastique.

Sally : Il est là pour te tuer, je présume ?

Eddie réfléchit à la possibilité et hoche la tête, confirmant ses soupçons.

Eddie : Sûrement sur ordre du Diable.

***

De retour au labo, Eddie avait pris sa décision et décide de l’expliquer au groupe qui est réuni autour de la table au centre de la vaste pièce aux murs en métal gris et bleu foncé.

Eddie : Je vais accepter sa proposition.

Sally le dévisage en haussant le ton, inquiète.

Sally : C’est sûrement un piège, tu le sais, j’espère.

Eddie : Je le sais, mais on n’a pas vraiment le choix.

Eddie dévisage les membres du groupe présents et explique le plan qui vient de lui effleurer l’esprit.

Eddie : Pendant que je m’occupe de lui, vous devrez vous occuper des failles et essayer de les refermer.

Quand son regard se pose sur la cheffe scientifique, elle n’est pas enthousiaste à l’idée mais accepte, n’ayant pas vraiment d’autre choix.

Sally : D’accord, je me chargerai de trouver une solution.

Une fois celle-ci convaincue, il se tourne vers les deux autres, les préparant à la suite des événements.

Eddie : Bien, il faudra aussi se tenir prêts à combattre.

Eddie : On ne sait pas ce qui pourrait sortir de ces portails, alliés comme ennemis.

Le colosse fait de reliques attire son attention, son ton étant devenu plus investi.

Knack : Je t’apporterai mon aide. C’est le moins que je puisse faire pour te remercier.

Eddie le dévisage et sourit à ses paroles. Une personne en plus n’était pas de trop.

Eddie : Merci. J’espère qu’il reste encore une chance de te ramener chez toi.

Il fait un dernier tour de table, les dévisageant une dernière fois.

Eddie : Bien, chacun sait ce qu’il a à faire.

Sally : Sois prudent.

Il adresse un dernier sourire à sa fidèle amie et se met en route.

Eddie : Vous aussi.

Eddie : On se revoit bientôt.

Une fois les derniers détails réglés, il quitte la pièce et se met en route, bien décidé à régler le mystère de Belzébuth.