Collide of Eternal Horizon Tome 3 : Afterlife

Tout le petit groupe se réunit dans la salle d'accueil de l'Azura Tower. Au centre de la pièce ornée d'une grande baie vitrée et d'un tapis rouge, Death est assise en tailleur, concentrée, tentant de retrouver la dimension de Knack et celle d'Alice.

Alors que l'attente se fait longue, Eddie s'avance près d'Alice d'un pas maladroit, et place une main sur son épaule en souriant.

Eddie : Comme je te l'avais promis, il est temps de te ramener chez toi, Alice.

Elle le regarde en coin avec un sourire taquin.

Alice : Merci pour ce petit voyage, c'était pas mal.

Eddie en profite et l'interroge d'un air faussement curieux.

Eddie : Oh, donc tu t'es amusée ?

Prise sur le fait, elle détourne vivement le regard en grimaçant.

Alice : J'irais pas jusqu'à dire ça.

Tandis qu'elle essaie de se concentrer pour trouver la dimension d'Alice, le visage de Death passe d'une expression de frustration à une tristesse visible.

Eddie remarque qu'elle force sa concentration et s'approche d'elle, intrigué.

Eddie : Alors... ?

Elle reprend son souffle et rouvre les yeux, se tenant la tête.

Death : Haa...

Eddie : Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle se relève et se tourne vers Alice et Knack, cherchant ses mots, déçue d'elle-même.

Death : Je... Je suis désolée... mais je n'arrive pas à trouver vos univers.

Les membres du groupe la regardent avec étonnement. Elle voit qu'Eddie s'apprête à lui demander un autre essai, mais elle le devance.

Death : Malheureusement, cela veut dire qu'une seule chose...

Death : Belzébuth les a détruits.

Le choc les surprend sur le fait. Eddie regarde Alice, prêt à lui dire quelque chose.

Eddie : Alice... je...

Une fois de plus, il n'a pas le temps. Elle tourne la tête, ses cheveux blancs flottant derrière elle, et s'enfuit en courant, claquant la porte à sa suite.

Un silence s'installe alors qu'Eddie fixe la porte, inquiet. Il se tourne ensuite vers Knack et s'excuse.

Eddie : Je suis désolé, c'est ma faute si...

Alors qu'il cherche ses mots, la lourde main faite de reliques se pose sur son épaule d'un geste compréhensif. Knack le regarde avec un air triste, mais sans rancune.

Knack : Ne t'inquiète pas. Vous avez fait de votre mieux pour nous aider, et je vous en remercie.

Il sourit et lui montre la porte d'un signe de tête encourageant.

Knack : Tu devrais aller lui parler.

Eddie le remercie, se sentant tout de même coupable de la situation. Il lui rend son sourire et part à la suite d'Alice.

Eddie : Mh... Merci, Knack.

***

Dehors, Eddie la trouve assise sur les marches de l'Azura Tower. Il s'avance et s'arrête quelques marches au-dessus d'elle, sans un mot. Il la regarde et note sa tête baissée contre ses genoux, son visage caché par ses longs cheveux blancs.

Après un moment, il engage la discussion, les yeux rivés sur le ciel bleu d'Aurora.

Eddie : C'est ma faute si tu n'as nulle part où aller.

Alice : ...

Il descend son regard sur elle, mais elle ne bouge pas. N'attendant pas de réponse en particulier, il continue d'un ton calme et porteur d'espoir.

Eddie : J'ai quelque chose à te proposer.

Eddie : Est-ce que... ça te dirait de venir vivre ici ?

Une légère brise parcourt les cheveux de la jeune fille, mais elle ne réagit pas. Eddie descend une marche en souriant d'un air franc.

Eddie : Je pourrais m'occuper de toi.

Alice laisse échapper un sanglot et tourne en partie sa tête vers Eddie en répondant d'une voix à peine audible.

Alice : ...tu... ferais ça ?

Son regard se fait plus sûr de lui et il hoche la tête, bien décidé à lui rendre l'appareil.

Eddie : Bien sûr, c'est la moindre des choses.

Alice : ...

Après un léger silence, elle répond sur un ton faussement boudeur.

Alice : ...Ok... j'accepte... mais hors de question que je t'appelle papa.

Sa légère boutade rassure Eddie. Elle était dans le besoin, mais ne perdait pas pour autant son côté râleuse.

Eddie : Hm...

Il était content qu'elle accepte. Leur rencontre s'était mal passée, mais à présent, il était prêt à la soutenir quoi qu'il arrive.

Elle se lève sans un mot et remonte les marches en passant à côté de lui comme si de rien n'était. Il n'en attend pas plus. Malgré ça, elle s'arrête en haut et se tourne vers lui.

En contrebas, Eddie voit enfin son visage. Un visage empli de larmes mais orné d'un sourire reconnaissant.

Alice : Eddie... merci pour tout.

Alors qu'elle rejoint les autres, il reste debout sur les marches, observant le ciel d'un air pensif. Finalement, il n'avait pas tout raté.