Collide of Eternal Horizon Tome 5 : Héritage
Le lendemain, Eddie se rend à la station R4K-I0N, un immense porte-avions situé au nord des côtes d'Aurora. Death est déjà présente sur le porte-avions alors que l'aube se lève. Elle l'entend arriver et se tourne vers lui, sa cape noire flottant face au vent.
Death : Tu as réussi à dormir ?
Eddie : Non.
Il s'avance et s'arrête à côté d'elle en regardant le ciel orangé d'un ton sec.
Eddie : Les préparatifs avancent ?
Elle l'observe du coin de l'œil, évitant d'aborder le sujet de sa mauvaise humeur.
Death : J'ai fait comme tu m'as dit.
Il place ses mains dans ses poches puis s'éloigne.
Eddie : Il est temps de mettre un terme à tout ça.
Death : On est d'accord.
À l'horizon, des vaisseaux Star Destroyers sont en train de s'arrimer à la station, l'ombre du soleil levant présente en arrière-plan.
Des soldats parcourent le pont de la station en courant de toutes parts, occupés à diverses tâches.
Death reste calme et rejoint Eddie.
Death : Tu penses que ce sera suffisant ?
Eddie : Honnêtement, je n'en sais rien.
Eddie : Mais on va devoir tout faire pour y arriver.
Il s'arrête puis se tourne vers son amie d'un air curieux.
Eddie : Tu as examiné ce que je t'ai apporté ?
La magicienne fronce les sourcils et hoche la tête.
Death : Justement, je t'attendais pour commencer.
Eddie : Alors, commençons sans plus attendre.
***
Dans la cabane de Death, les deux amis font face à la tête décapitée de Baltimort.
Death pose ses mains sur ses hanches d'un air déconcerté et regarde l'œuvre d'Eddie.
Death : Je n'arrive pas à croire que tu l'aies décapité.
Eddie, un peu embêté, recule et s'assoit sur la chaise derrière lui.
Eddie : Ouais... j'ai un peu agi sur le coup.
Death : Comme d'habitude, quoi...
Elle lève les yeux au ciel et pointe la tête du doigt.
Death : Pourquoi tu me l'as ramenée ?
Il lève la tête vers elle et fait une légère grimace, comme si ça paraissait évident.
Eddie : Baltimort était l'archiviste d'Ethernia.
Eddie : Il a sûrement des informations qui pourraient nous être utiles sur ce qui nous attend en Enfer.
Eddie : C'est pour ça que j'aimerais que tu le ramènes à la vie.
La magicienne lève un sourcil sur le coup, étonnée de sa demande.
Death : Tu es au courant que tu ne m'as apporté que sa tête ?
Il hausse les épaules, comme si ce n'était pas son problème.
Eddie : Et alors ?
Eddie : Pour une magicienne de ton expérience, ce sera un jeu d'enfant, non ?
Death soupire face à son compliment forcé et se penche vers la tête de l'archiviste, se mettant au travail.
Death : Ok, je vais voir ce que je peux faire.
***
En Enfer, la silhouette rougeâtre du Diable se tient devant une grande porte ornée de symboles magiques anciens.
Diable : Ahhh... Le moment tant attendu est sur le point d'arriver.
Diable : Après tant d'années, je touche enfin au but.
Alors qu'il passe sa main contre la paroi, un souffle chaud s'en échappe.
Diable : Et tout ça, ce sera grâce à toi, ô sublime créature.
Depuis sa cellule, Alice ne peut s'empêcher de regarder la scène d'un air méprisant.
Alice : Je savais que tu étais fou, mais pas au point de parler à une porte.
Ses lèvres s'ornent d'un léger sourire à la remarque de la jeune fille.
Diable : Tu es enfin réveillée.
Elle le toise d'un regard hésitant et pointe la porte du menton.
Alice : Qu'est-ce qu'il y a derrière cette porte ?
Diable : Oh, tu le sauras bien assez tôt.
Alice : C'est en rapport avec ton plan pour tuer Eddie ?
Ses sabots écrasent le sol rocheux et il se tourne vers elle, la regardant comme un rat pris au piège.
Diable : Tu es plus intelligente que tu n'y parais.
Elle recule instinctivement à son approche, mais ne baisse pas les yeux.
Alice : Pourquoi m'avoir kidnappée ? Ça fait aussi partie de ton plan ?
Il lui sourit en baissant les yeux puis se redresse en faisant un signe aux deux gardes à proximité de la cage.
Diable : Je crois qu'au fond de toi, tu connais déjà la réponse.
Diable : Nous verrons si Eddie tient réellement à toi...
À ses mots, Alice a un mauvais pressentiment et serre les barreaux de la cage.
Alice : Eddie, fais attention à toi...
Le Diable part en laissant échapper un rire sinistre, imitant la plainte de la jeune fille.
Diable : Oh... Eddie...
Diable : Meurs pour moi.