Le Poids de nos Erreurs

Chapitre 28

2384 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/12/2017 15:26

Tracer fonça pour se mettre derrière un camion, son précédent couvert ayant volé en éclat sous le feu combiné d’un canon et d’une mitrailleuse à énergie.


Lena savait que ces armes n’avaient aucune chance de ne serait-ce qu’érafler ce char. Elle hésitait à utiliser sa bombe. Mais là non plus, il n’y avait aucune assurance que cela suffise. Et Tracer ne pouvait l’utiliser qu’une fois, donc autant ne pas faire de gaspillage. Non, mieux valait attendre la venue de Winston. Ce grand gaillard saurait quoi faire.


Une décharge d’énergie coupa en deux le camion. Tracer se remit en mouvement. Avec son chrono-accélérateur, elle n’aurait qu'à rester qu’une seconde à découvert…


Le “tatatata” de la mitrailleuse lourde retentie. Lena sentis un tir l'atteindre à la jambe et un autre à la hanche. Elle activa son rappel. En moins d’une seconde, elle se retrouva de nouveau derrière le camion. Enfin, ce qu’il en restait.


Nouveau tir de canon. Tracer se jeta au sol. Elle se prit tout de même le souffle de l’explosion, qui fit valser son maigre corps sur quelques mètres. Mais Lena se réceptionna souplement, avant de disparaître dans un flash bleuté.


Il y eu un énorme “boum !” et Winston atterrit dans la cour du hangar. Plus haut, Tracer pouvait voir Angela qui volait gracieusement. Un bruit de grapin l’informa que Widowmaker était proche.


- Content de te voir mon grand ! s’exclama Lena.


- Moi aussi Tracer, dit Winston, tout en posant son bouclier sur le sol.


Il avait bien raison, car le char tira immédiatement vers lui. De petite fissure apparurent sur le dôme.


- Une idée pour se débarrasser de ça ?


- Je pourrais arracher la trappe d’entré pour permettre à l’une d’entre vous de neutraliser l’équipage. Ou alors ta bombe devrait faire suffisamment de dégât si elle est placée à l’arrière, là où le blindage est traditionnellement le plus faible.


Nouveau tir du tank. Les fissures quadruplèrent en tailles.


- Mais il est fort probable qu’ils aient réglé leur bouclier pour bloquer totalement toute objet physique. Il va falloir le neutraliser.


- Compris mon grand !


Le canon fit feu une troisième fois, détruisant la barrière de Winston. Ce dernier et Tracer s’élancèrent en même temps. Le scientifique activa ses propulseurs et chargea vers le tank, tandis que Lena disparut dans un flash pour réapparaitre sur le flanc de la machine, du côté opposé de Widowmaker. Cette dernière s’était mise à tirer sur le tank, faisant apparaître autour les contours bleutés d’un champ de force.


Comme Winston l’avait prévu, le bouclier du char bloqua son avancé. Le scientifique se retrouva donc une dizaine de centimètre au-dessus du tank, se tenant sur le champ de force. Il se mit aussitôt à cogner celui-ci de ses poings géants.


Le canon principal du tank ne pouvait pivoter pour viser Winston. Mais la mitrailleuse, plus petite et maniable, le fit. Le scientifique se prit une rafale de tirs à énergie. Malgré son corps résistant et son armure lourde, il ne put retenir une grimace de douleur. Mais Angela s’approcha promptement et le soigna de suite.


En attendant, Tracer et Widowmaker s’était mise à bombarder le bouclier du char. Le canon principal avait bien tenté de viser les deux. Mais chacune avait évité les tirs. Widowmaker se repositionnant via son grappin quand Tracer utilisait son chrono-accélérateur.


Le bouclier finit par céder, faisant tomber Winston sur le char. Il tordit aussitôt le canon de la mitrailleuse. Tracer acheva le tank en plaçant sa bombe à l’arrière, ce qui détruisit les sources d’énergie. L’équipage du char ne tarda pas à sortir, levant les mains en signe de reddition.


- Hangar sécurisé capitaine, annonça fièrement Winston via son communicateur.


***


Le coup de marteau de Reinhard fit voler Bianca au loin et elle allât s’écraser contre un mur. Mais au même moment, un tir de canon à énergie atteignit le croisé au flanc. Une odeur de métal fondu se fit sentir et, plus inquiétant, de chair brulé. Le vétéran hurla de douleur.


Torbjörn s’en sortait encore moins bien. L’illusion qu’il affrontait lui avait déjà envoyé une balle à l’épaule et une autre dans son bras humain. Savoir que ces blessures n’étaient pas réelles ne réduisait pas la douleur. En revanche, les tirs d’arme à énergie qu’ils avaient reçu à la hanche et aux jambes étaient eux bien réel.


Mei était finalement sortie de son glaçon. Mais les pics de glace qu’elle envoyait sur leurs adversaires n’étaient pas assez puissant pour transpercer leurs armures.


Heureusement, l’arrivé d’Ana renversa la situation. Elle soigna Torbjörn et Reinhard de quelques fléchettes médicales, ce qui permit à l’ingénieur de se débarrasser de son illusion d’une décharge de son pistolet à rivet. Comme face Ana et Widowmaker, le corps de Bianca disparu sans trace, tout comme la douleur des blessures qu’elle avait causée.


- Allez, finit les ! cria Ana à Reinhard en tirant son nano-boost vers lui.


- Ah ah ! s’exclama le croisé. Je suis instopable !


Alors que de l’électricité bleuté parcourait son corps, il se mit à courir vers les mercenaires, ignorant les décharges d’énergie qui continuait de lui tomber dessus. Puis, le croisé leva bien haut son marteau avant de l'abattre sur le sol, faisant tomber la moitié des mercenaires. L’illusion de Bianca s’interposa alors et tira un fils de toile, séparant Reinhard de ses forces.


Mais Mei et Torbjörn n’avaient pas d’illusions de filet pour les bloquer. Ils visèrent les armes des mercenaires, plus facile à détruire que leurs ennemis lourdement protégés.


La moitié de leurs armes détruite, les deux escouades jugèrent plus prudent de se replier et s’enfuirent devant les agents d’Overwatch.


- Ah ah, victoire ! cria Reinhard en tapant du poing contre le torse, provoquant un grand “Clang “ métallique.


- Allons vite retrouvez les autres ! dit Ana.


***


La cheffe mercenaire regardait les écrans de caméra en serrant des dents. Perdre une de ses illusions causait toujours un de ces mal de crâne…


Elle devait reconnaître une chose à ses anciens collègues : ils étaient sacrément bon pour casser des trucs. Détruire un tank aussi vite, c’était quand un même un exploit. Sans compter toutes ces armes à énergie…


- Le prisonnier et les données ont été évacué ? demanda-t-elle à ses officiers.


- Oui, commandante. Mais des transports des forces spéciales italiennes sont en routes. Ils sont escortés par une escadrille de chasseurs-bombardiers.


- Bon… Ça veut dire qu’il est temps de mettre les voiles. Faite détruire le matériel qui ne peut être emporté puis évacuez par les tunnels. Le plus tôt sera le mieux.


Bianca retira son casque avant de le ranger dans une valise proche, accompagné de l’écran qu’elle avait utilisé. Elle mit l’ancien modèle à la place, avant de sortir de la salle.


***


Ana et son groupe firent jonction avec les autres dans la grande place du hangar. Winston, Tracer et Angela se trouvait devant une porte en métal, que le scientifique était en train de défoncer, tandis que Widowmaker observait les alentours à bonne distance.


- C’est par là que je voyais des gars sortir pour charger les appareils, cap, expliqua Tracer à Ana, en montrant la porte. Mais he...c’est verrouillé.


- Selon mes calculs, prouvés par des observations empiriques, dit Winston, avant de donner un nouveau coup de poing. Je devrais enfoncer cette porte dans deux minute et dix-sept secondes.


- Attention, intervient Athena. Une force militaire italienne est en route vers votre position.


- Winston, si tu permets, dit Reinhard en désignant la porte.


- Oh, bien sûr, va y.


Le croisé donna un violent coup d’estoc qui transperça l’acier, faisant un vaste trou dans la porte.


- Tellement subtile...dit Widowmaker.


- Personne ne t’a sonné la psychopathe ! réagit Tracer.


- Un de mes espions vient de voir un groupe de mercenaire en train de transporter Gérard et la cache de donné hors de la ville ! cria soudainement Etienne dans leurs communicateurs.


- Quoi ?! s’exclama Lena. Mais comment sont-ils parties ?! Ont étaient là tout ce temps…


- Il devait y avoir une autre sortie, dit Widowmaker. Le combat ici n’était qu’une diversion et vous êtes tombé en plein dedans !


- Et quel dommage que nous n’avions pas une personne à l’extérieur pour observer les mouvements de l’ennemi, répondit Ana. Qui aurait pu les voir sortir, nous avertir bien plus tôt et agir.


- Je… ! Taisez-vous vieille femme !


- Ou quoi ?


Widowmaker ne répondit rien, affichant une expression colérique.


- Allez, essayons de les rattraper tant que c’est encore possible, dit Ana.


Fort heureusement, les membres d’Overwatch étaient entourés de véhicules. Tous les appareils aériens étaient partis, mais il restait quantité de camion.

N’ayant pas les badges de contrôle des véhicules, les agents perdirent les quelques minutes qu’il fallut à Athena pour passer leurs sécurités (heureusement très basique). Faire monter Reinhard et Winston fut un peu délicat. Mais heureusement, les camions étaient très large.


Ils partirent ensuite à pleine vitesse vers les mercenaires qui s’enfuyaient, guidé par les indications des espions d’Etienne.


- Ils n’ont pas de véhicules, dit ce dernier. Vous gagnez du terrain !


- Alerte, dit Athena. Un chasseur-bombardier de l’armée italienne approche de votre position pour lancer une frappe tactique.


- Évacuez les camions ! cria Ana.


Les agents se dispersèrent dans les ruelles environnantes tandis que le vrombissement d’un avion se faisait entendre, rapidement suivit du sifflement de missiles, avant qu’une explosion retentisse.


Les progrès de la technologie militaires permirent à l’avion italien de détruire la file de camions, désormais vides, sans faire de dommage aux bâtiments alentours.


- Autant pour nos véhicules, dit Ana. Au moins, ils ne pourront pas nous bombarder dans les rues piétonnes. Le risque de dommage collatérale est trop grand.


- Mais eux n'auront pas ce problème ! dit Widowmaker en pointant de son fusil des transports en approche, qu’Athena identifia comme appartenant aux forces spéciales italiennes.


Le bruit du bombardement avait réveillé les civils, dont une partie fuyait les lieux du combat. Des policiers s’étaient déployés pour réguler ce flux. Ana soupçonnait que d’autres se positionnaient autours de la zone de combat, pour la boucler. Cette opération commençait à sentir mauvais.


- Il faut en finir avant que des innocents meurent d’une balle perdue. Tracer, Winston, Angela, vous êtes le plus rapide. Allez à la poursuite du groupe ayant Gérard et les données. Nous allons rester ici retarder ces soldats.


- Je veux aller avec eux, dit Widowmaker. C’est là-bas qu’est mon mari.


- Pour une fois au moins faites confiance aux autres et travailler en groupe ! J’ai besoin de vous pour surveiller les environs et repérer Bianca. Elle s’est sans doute enfuie par le même chemin que les autres et va donc passer par ici.


L’autre snipeuse resta à la regarder quelques secondes d’un air glaciale.


- Soit, dit-elle finalement.


Widowmaker activa son grappin et partie sur le toit d’un bâtiment.


- Allez-y ! dit Ana aux trois qu’elle avait nommé.


Tracer, Winston et Angela se remirent en route vers les fuyards.


- Des policiers et militaires sont en train d’encercler la zone, dit Etienne via un communicateur. Je dois retirer mes espions pour éviter qu’ils se fassent arrêter.


- Ça va aller, dit Winston. Grâce aux précédentes informations, je peux calculer la destination des mercenaires avec 71% de précisions.


- Et si on tombe dans les 29% faux, notre vitesse compensera ! ajouta Tracer.


Mais les calculs furent justes. Winston atterrit en plein milieux des mercenaires fuyard, alors que ses derniers s’approchaient d’un héliport.


Le scientifique en assomma un d’un coup de poing, avant de griller l’arme d’un autre avec son canon tesla. Puis il prit un tir de canon à énergie qui le fit légèrement vaciller, ce dont les autres mercenaires profitèrent pour tirer.


Il y eut un flash bleuté et Tracer apparut derrière le canonnier, le neutralisant d’une rafale. Angela arriva juste après, volant vers Winston qu’elle soigna aussitôt.


Voyant cela, les mercenaires déposèrent leurs armes, avant de lever leurs mains en l’air.


- Les données sont là, dit leur chef, en montrant une grosse valise.


- Et où est Gérard ? demanda Winston.


- Avec une autre escouade. Nous nous sommes séparés au milieu du chemin pour être moins facile à intercepter. J’ignore vers où ils se dirigent.


- Et mince ! jura Tracer.


De leur côté, Ana, Reinhard, Mei et Torbjörn avaient formé une solide ligne défensive pour contenir l’assaut des forces spéciales italiennes (qui leur avait demandé de se rendre, ce qu’ils avaient bien sur refusé). Entre le bouclier du croisé, le mur de glace de Mei, la tourelle de l’ingénieur et les soins de la snipeuse, les soldats ennemis n’avaient pas pu les inquiéter.


- J’ai repéré votre cible, dit soudainement Widowmaker. Elle est en train de fuir avec deux escouades, à quelques rues de votre position. Je vous transfère ses coordonnées.


- Parfait, dit Ana. Mei, Torbjörn, continuer de bloquer les forces spéciales. Reinhard, Widowmaker, avec moi. Il est temps d’en finir avec Bianca.

Laisser un commentaire ?