Solangelo

POV Will

Après un interrogatoire chiant à mourir, nous pûmes sortir. Nico était toujours aussi renfermé et crispé. Je m'en inquiètais. Je l'invita chez moi.

Invita. Non c'était plus un ordre que d'autre chose. Il me suivit docilement jusqu'à mon auto quand soudain son "père" commença à crier.

-TU NE SERAS PAS À BOUT DE LE FAIRE OBÉIR LONGTEMPS !!!! CE PETIT INGRAT !!!!!!! JE VAIS LE FAIRE SOUFFRIR DEVANT TES YEUX!!!!

Je serra les poings et me retourna pour voir les policiers l'embarquer dans leur voiture.

-Vous l'avez déjà fait. Nico n'ira nulle part avec vous! Il est trop bien pour vous!

Nico regarda la voiture s'éloigner sur la route. Il se retourna et monta dans ma voiture. Je fit de même.

Je démarra la voiture et joignit l'autoroute. De temps à autres, je jetais un coup d'œil à Nico. Je voyais bien qu'il se sentait mal. Je m'obligea à me détendre et posa la main sur sa cuisse. Il se raidit encore plus. Je sentit son regard sur moi et serra les dents en essayant de me concentrer sur la route. Après un long silence, Nico posa timidement sa main sur la mienne. Je souris. Il se détendit enfin. Je me décida à parler:

-Nioc, que c'est t'il passé au camp?

Il soupira et enleva sa main de la mienne. Je laissa tout de même ma main là. Il parla enfin:

-J'ai un peu fugué.

La voiture fit un bont sur le côté. Nico fut projeté sur moi. Je me gara avec difficulté sur le côté de la route sous les jurons de Nico. Il me sera le bras tellement fort que je suis sûr d'avoir ses traces d'ongles. Quand je fini par me garer, je serra Nico sur moi. Il resta dans mes bras plusieurs minutes avant de s'éloigner. Il reprit:

-Je disais donc que j'avais fugué.

-Mais pourquoi?

-Tout le monde m'observait. Tout le monde parlait de moi dans mon dos. Il n'y avait que ce Jason qui était un peu mon ami.

-Que disaient-ils?

les larmes coulèrent sur ses joues creuses:

-Ils disaient: hé! Le zombie! C'est vrai que ton père te battait? Et en plus tu ne faisais rien! Mauviette!

Je me détacha et le prit dans mes bras. Il continua:

-Je suis partit aussi car les souvenirs de torture me revenait. J'ai encore mal Will. SO mal. Je me sentait tellement seul que je suis partit.

-Je paris que tu n'as pas apporté de nourriture avec toi.

Il secoua la tête.

-Chiron à fini par me retrouver après deux semaines. Il m'a grondé mais pas longtemps en voyant mon état. Il m'a demandé pourquoi j'avait fait ça et je lui ai répondu que je n'en pouvais plus. Il m'a ensuite dit que je pouvais aller au poste de police pour voir mon père se faire interroger. Ils m'ont dit que tu serais là alors j'y suis allé.

Je lui prit la tête entre mes mains et le regarda dans les yeux en murmurant:

-Tu ne seras jamais seul tant que je serais là Il me regarda, les yeux pleins de reconnaissance. J'approche ma tête de la sienne et pose mes lèvres sur celles, douces, de Nico. Il ne recule pas. Il me rend même mon baisé. Je pose ma main sur sa nuque pour approfondir le baisé tandis que de l'autre je la fourre dans ses cheveux. J'ai toujours rêvé de mettre ma main dans ses cheveux. Ils sont si doux. Lui met timidement sa main sur ma joue et l'autre sur ma cuisse pour plus de stabilité. Je rompus enfin le baisé car nous manquions d'air.

Mais oui, respirer aide à survivre. Nico avait encore les yeux fermés et caressa du bout des doigts ses lèvres, comme pour être sûr que c'était arrivé. Quand il ouvrit les yeux, il me regarda quelques instants avant de me donner un rapide baisé et de reprendre sa place. Je me rattacha et recommença à conduire. Une main se glissa timidement sur ma cuisse. Je posa une main sur la sienne et souris jusqu'à ce que je m'endorme.

Au millieu de la nuit, Nico me réveilla.

-Qu'y a -t-il Nico?

-J'ai fait un cauchemar.

Il rougit et continua d'une vois plus timide:

-Est-ce que je peux dormir avec toi?

J'ouvris les bras et me poussa pour lui faire de la place. Il rougit encore plus et se glissa timidement sous la couverture. Je l'amena contre mon torse et passa un bras par dessus lui. Je fourra ma tête dans ses cheveux. Je sentis Nico se détendre et sa respiration devenir plus profonde et plus lente. Je souris et m'endormis â mon tour.