Valeran, l'épicurienne du metal, à la découverte du monde

Chapitre 1 : Découverte et perte

5007 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/08/2019 06:50

Journal de bord, 5 jour, 6h :

Voila une expédition qui commence fort. Une tempête en mer nous a bloqué au port pendant 4 jours. Nous partons donc au matin du 5 jours, très tôt. Notre budget ne nous permet que 90 jours de voyage alors ces 4 jours de perdus sont un coup dur dont on se serait bien passé. Nous partons donc sur une vaste île-région presque entièrement couvert de forets diverse et dominé par une immense montagne enneigée. Les seuls occupants de l’île sont des astrologues et une brigade de secours maritime. Les premiers ont fait état ces temps derniers de la disparition d'objets. Des objets divers, ayant aucun liens entre eux. Clé a molette, cuillère, pelle, grillage de clôture. Des empreintes d'une créature inconnue ont été vues et aussi des traces de brûlures, comme si on avait fait un feu à l'emplacement des traces. Nous partons à 6, dont 2 rangers afin de savoir qui est ce mystérieux visiteur.


Journal de bord, 8ème jour, 10h :

Nous arrivons enfin. Pour le bonheur de la moitié de mon équipe, sujette au mal de mer. Nous sommes accueillis par le chef de l’équipe des astrologues. Après un rapide petit déjeuner de bienvenue, il nous montre des photos des empreintes et des traces de brûlures au sol et nous mènent aux endroits où ont été vue les objets la dernière fois. La photo du grillage nous appris que cela avait été découper mais pas avec un outil, avec des dents. Quoi que ce soit, il faudra se méfier de quelque chose capable de découper du métal par la seule force de ses mâchoires.


12H :

Nous discutons de la meilleur façon de mener nos recherches. Certains veulent rester ici puisque c'est ici que l'action s'est passé mais la majorité est plutôt encline a aller en pleine nature. Nous décidons donc d'établir notre campement à mi hauteur de la montagne.


20h :

Nous trouvons enfin l'endroit idéal, un faux plat juste à coté d'un petit ruisseau se faufilant entre les rochers. Nous sommes entourés d'un mélange de feuillus et de conifères de bel hauteurs et serré, cela en est un peu oppressant. Montons donc notre campement. Sur le chemin, nous avons vus un échantillon assez éloquent de Pokemon vivant ici. Notamment une belle collection d'oiseaux. Les ranger se sont même fait des amis Roucarnage dont le nid menaçait de tomber.


Journal de bord, 9ème jour, 8h :

Début de journée en douceur. Chacun s'adonne à son domaine de prédilection. Échantillon de plante, de terre, premier listing des espèces Pokemon rencontrés. Et moi, comportementaliste, je dois courir de l'un a l'autre. Pourquoi cela semble si dur de comprendre les Pokemon rien qu'en les observant et en les écoutant ?


12h :

Malgré l'enthousiasme excessif de chacun, je parviens a rassembler tout le monde pour le déjeuner. S'ensuit une interminable dissertation sur les découvertes de chacun. Interminable car le but n'est pas de sortir une encyclopédie complète de tout ce qui se trouve sur l’Île mais bien de découvrir ce qui a manger tout les objets disparut. Car oui, l’hypothèse la plus plausible est que nous avons affaire a un Pokemon mangeant le métal. Ce a quoi l'un des ranger me rétorque que les empreintes ne sont pas celle d'un Galekid ou d'une de ses évolutions. Il n'a pas tort. Que croire que penser...


14h30 :

Ils sont tous repartis et moi, je reste au camp, a essayer de comprendre. Je regarde a nouveau chaque photos d'empreintes. De toute évidence, il s'agit d'un Pokemon quadrupède, avec des pieds semblable a ceux des chiens et des chats. L’écartement entre les pattes avant et arrière laisse penser qu'il doit faire la corpulence environ d'un Mentali mais la profondeur des traces m'indique un poids inférieur a 50 kilos mais pas en dessous de 30. Quel étrange Pokemon...


Journal de bord, 15ème jour :

Nous avons enfin passé toute la journée a chercher ensemble la même chose plutôt que de nous disperser comme un car de touriste en visite à Celadopole. Nous explorons la foret en laissant des jalons afin de retrouver le chemin du retour. Les Pokemon plante et insecte naturellement dominent cette foret et nous avons eu un peu de mal a nous défaire d'un couple de Majaspic plutôt affectueux. Hormis cela, nous n'avons rien vu ou aperçu qui puisse ressembler de près ou de loin a ce que nous cherchons. Nous continuons néanmoins a prendre des échantillons. Cette île est plus riche en végétaux et minéraux qu'on ne le pensait.


Journal de bord, 23ème jour, 8h :

Il est temps de se rendre à l’évidence. 7 jours d'explorations de la foret et rien de plus que les jours précédents. Si ce que nous avons vu fait le bonheur de notre botaniste principalement, nous commençons a émettre l'hypothèse que ce que nous cherchons habite la montagne. Les ranger envoient leurs Pokemon vol en reconnaissance en direction de la montagne.


18h :

Retour de la mission de reconnaissance. Ils n'ont rien vu d'exceptionnels mais ils ont repérer plusieurs cavités dans la montagne. Si cela peut être habité par une douzaine d'espèce au minimum, au moins nous avons un point de départ. Demain, on démonte le camp, on nettoie et on se rapproche de la montagne.


Journal de bord, 26eme jour, 12h :

On est enfin arrivé ! On a quelque peu sous estimé le temps que cela nous prendrait d'arriver au pied de la montagne. On vient de terminer de monter le campement et déjà notre géologue ne tient plus en place. J'ai parfois l'impression de gérer une colonie de vacances. Mais je préfère cela qu'ils se démoralise. Pas bon pour le moral de chercher et de ne pas avoir la moindre piste a se mettre sous la dent.


Journal de bord, 30ème jour :

Ce que la montagne est belle. Nous avons une vue magnifique sur le plateau où nous sommes allés, a mi hauteur de la montagne. L’île est plus grande que ce que laisse suggérer les cartes. Nous ne cherchons plus une aiguilles dans une brouette mais dans une vrai meule de foin. Comment peuvent t'ils être aussi insaisissable ? Nous devons redescendre, notre botaniste a les premiers symptômes du mal des montagnes.


Journal de bord, 32ème jour :

Nous nous réveillons, le ciel ne semble nous promettre qu'un temps exécrable et en montagne, cela ne fait jamais semblant. Nous avons renforcer notre campement en prévision d'une possible grosse averse orageuse. Et alors qu'on revient de la pause déjeuner, on se rend compte que des outils ont disparut. Nous avons chercher aux alentours mais pas moyen de remettre la main dessus. L'excitation prend le pas sur l'irritation. Le Pokemon mystère est venu. Seule ombre au tableau pour le géologue, il pleure sa petite pioche, un cadeau de son père a sa remise des diplômes. Touchant. Devant l'attrait évident de notre visiteur pour le métal, nous décidons de mener une petite expérience. Nous allons placer dans la vallée un peu plus bas quelques boites de conserves en guise d’appâts et nous les entourons de camera discrètes. Nous avons hâte de pouvoir mettre enfin un visuel.


Journal de bord, 34ème jour :

Il pleut...rien d'autre a dire. Ils tombent des seaux d'eau depuis deux jours et l'orage ne semblent pas vouloir faiblir. Nous trépignons de pouvoir récupérer les images de nos cameras dans la vallée. Si elles n'ont pas été dévorées évidement.


Journal de bord, 35ème jour, 10h :

Saleté de moustique! L'humidité récente de cette zone montagneuse les ont fait sortir comme une épidémie de peste. Une espèce particulièrement vorace, nous avons passé la moitié de la nuit a les combattre. L’équipe de recherche ressemble ce matin à des zombies. Espérons que les appâts nous redonnerons le sourire et que les cameras auront put filmer cette espèce encore inconnu. Mon foyer me paraît si loin, j'espère que l'on s'occupe bien de mes bonsaïs.


14h :

L’appât a un peu trop fonctionné. Le Pokemon est bien venu mais il n'est pas venu seul. Les cameras en ont filmées deux. Nous savons désormais qu'ils peuvent se tolérer à plusieurs sur un même territoire, contrairement à un Galeking par exemple. En revanche, nous avions sous-estimé sa gourmandise, sa curiosité ainsi que son odorat. Ils se sont partagés les boites de conserves que nous avions mis en appâts puis ils ont visiblement senti nos cameras que nous avions pourtant parfaitement nettoyées. Par chance, de la caméra qu'ils ont dévorés, ils nous ont laisser l'enregistrement et toutes les parties non métalliques. Nous avons put observer des comportements assez sociable entre membre de l'espèce dont nous savons désormais le nom, Ferali. Comme je le pensais, le Pokemon a des airs de famille avec Mentali. Son gabarit en tout cas s'en rapproche. Une allure féline. Il semble montrer une grand curiosité sur ce qu'il ne connaît pas. Il a une peau lisse, sans fourrure et des...ornements qui semblent faire partie de son corps d'une couleur différente apparemment. Ces ornements me font penser a ceux des Démolosse. Nous avons ensuite put observer l’appétit des deux Ferali, ils n'ont mis que cinq minutes tout au plus a dévorer nos boites de conserves. Ils se sont régaler visiblement. Leurs mâchoires et leurs dents semblent incroyablement puissante, je n'aimerais pas en être victime.


16H :

Fin des vidéos. Nous établissons des hypothèses sur ce que nous avons vue sur les images. Pourquoi mangent t'ils du métal? Sont ils capable de manger autre chose? Nous décidons de remettre des appâts. Et nous mettons les cameras dans des boites en plastiques transparente et épaisses. Nous équipons les cameras de capteurs thermiques.


Journal de bord, 37 jour :

Impensable! Ils sont revenus ! Mais ils ont a nouveau avaler une camera. Après coup, je me dis que c'était idiot de penser que du plastique puisse arrêter les mâchoires d'un Pokemon mangeant du métal. C'est en examinant de plus près les boites en plastiques que je me rend compte de l'odeur de brûlé du plastique. Ils auraient fait fondre et arracher le plastique? Par quel miracle? Les enregistrements nous en dirons sans doute plus.


12h :

Tout le monde s'est arrêtés de manger en voyant les images. Comme la dernière fois, ils sont venus et ont dévorés nos boites de conserves. Ils ont cependant volontairement laissé la nourriture pour Pokemon, signe évident qu'ils ne mangent que du métal. Puis ils se sont alors approché des boites contenant les cameras et en ont décrochés une. Sous l'agitation, la camera est passé en mode thermique. C'est là que nous en avons pris plein les mirettes. Dans tout les sens du terme. Leur corps entier produit une immense température. Ils se sont mis a examiner la boite, comme pour comprendre comment récupérer la camera qui, à leur yeux, devait représenter un bon dessert. Chacun a mordu dans la boite et ils se sont mis a chauffer rapidement, a monter en température. Comment font t'ils cela? Sont t'ils de type feu? Toujours est t'il que notre pauvre boite a fondu tel du fromage sur un plat de spaghetti. Si ils ont laisser la boite éventrée, en revanche, la camera a finit dans leurs estomacs, mis à part l'enregistreur.


13h :

Après visionnage, il apparaît évident et idiot de penser que nous pourrions en attraper un dans une cage ou une boite. Sa mâchoire surpuissante et sa capacité a monter en température détruirait aisément n'importe quelle entrave. C'est donc à moi que reviens la tache d’établir un contact avec les Ferali. D'essayer d'en apprivoiser un pour pouvoir l’étudier. Si peu de temps et tellement de chose a découvrir. Un lien de confiance, cela prend du temps. Mais il faut essayer. Hors de question d'utiliser la manière forte.


Journal de bord, 42ème jour, 13h :

Voila maintenant 5 jour que j'ai entamé mon processus d'apprivoisement. Heureusement qu'ils adorent nos boites de conserves. J'ai planté ma tente à 15 mètres de nos appâts et chaque soir, je m'allonge un peu plus près de ceux ci. Je ne bouge que peu, je les observe et j’écris doucement pour faire le moins de bruit possible. Ils savent que je suis la, le premier jour, ils étaient devant ma tente, curieux de savoir à quoi s'en tenir avec cet objet dont ils ne savaient rien. Quand ils l'ont vu bouger, car je dormais encore et je ne savais pas qu'ils étaient là, ils se sont enfuis en courant. J'avais l'air bête, en les regardant disparaître derrière des rochers, malgré que je leur dise que je ne voulais pas leur faire de mal. Les soirs suivant en arrivant, ils ont toujours ce regard vers moi et semblent tout aussi curieux. Surtout l'un d'eux que je soupçonne d’être une femelle. Ce cinquième jour, Valeran, comme j'ai décidé de l'appeler, était venu seule devant ma tente, poussée par la curiosité. Une curiosité mêlé de méfiance. Les Ferali n'avaient ils jamais été en contact avec les humains? En tout cas, elle était la devant moi, a m'observer autant que je l'observais. Plutôt que de l’assommer de question sur son espèce, je décide de lui parler de choses et d'autres, comme un ami que je retrouverais après une journée de travail.


Journal de bord, 50ème jour, 13h :

Valeran revient tout les jours. Je me suis fait une amie je crois. Si elle ne me laisse pas encore approcher, elle me raconte au moins des choses. Je ne comprends pas tout mais elle me semble parler de nourriture et du goût qu'ont les choses. Voila qui est intéressant. Ils ressentent le goût du métal...et chaque métaux auraient un goût différent ? En tout cas, quand je lui pose la question, elle semble dire oui. Je lui demande alors pourquoi ils ne mangent pas de baies ou de fruits. Pour toute réponse, j'obtiens une grimace. Pas bon? Pas de goût? Je ne sais pas trop.


Journal de bord, 54ème jour, 13h :

Valeran semble s’être habituer a l’être humain que je suis. Elle me fait l'honneur de la regarder manger et je n'en rate pas une miette. Le métal ne semble pas plus résistant qu'un bout de steak haché et devant mon intérêt, elle semble me proposer de goûter. Je refuse poliment évidement et lui explique simplement que nous ne nous nourrissons pas de métal. Son regard exprime alors l’étonnement, comme si cela lui semblait étrange que l'on puisse se nourrir d'autre chose. Juste après, son regard s'est perdu sur ma montre et ma gourmette, je m'empresse de les mettre hors de vue. C'est alors qu'elle se décide a venir se rouler en boule sur mes jambes, comme le ferait un chat pour faire une sieste. J'ai découvert alors plusieurs choses. Tout d'abord son poids. Environ 50 kilos, heureusement que j'ai les jambes musclés. Une créature de ce gabarit devrait en faire 25 tout au plus. De plus, je découvre que sa peau est froide...froide comme du métal et tout aussi lisse. Je m'aventure à la caresser. Elle me regarde faire mais ne se soustrait pas. C'est vraiment étrange. J'ai l'impression de caresser du métal et pourtant, elle est souple comme n'importe quel félin. Je la masse doucement avec mes doigts, ils s'y enfoncent sans effort, comme si je caressais et massais doucement un être vivant. Il est encore trop tôt pour la ramener et l’étudier plus en détails mais si ce que je pense est vrai, alors l'espèce des Ferali serait la première a avoir une peau de métal aussi souple et élastique que la vrai. Je vais la laisser faire sa sieste. J'oubliais...ses ornements, couleur cuivre pourrait très bien en être.


17h :

Quel idiot, je me suis aussi endormi. Valeran ne m'a pas attendu et à mon réveil, elle était partie. Je remonte au camp de base pour faire part de ce qui s'est passé.


Journal de bord, 60ème jour 13h :

Ponctuelle comme d'habitude. Valeran venait toujours à la même heure chaque jour. Sans doute la course du soleil. Sauf qu'aujourd'hui, j'ai l'impression qu'elle veut me montrer quelque chose. Je décide de la suivre. Nous avons marché trois bonne heure jusqu'à la montagne où elle empreinte un tout petit sentier rocailleux où je manque de me rompre le cou à trois reprise. Elle disparaît derrière un épais buisson, je m'y faufile avec peine. Dans la grotte qui s'ouvre alors devant moi, je vois le deuxième Ferali que nous connaissions déjà. Cette grotte n'était pas très grande mais les parois avaient dut être aménagées car la roche semble avoir été croquée, mâchouillée, rongée. Dans un creux, je vois alors de petits blocs gris. Des lingots de métaux? D'où sortent t'ils? Il n'y a aucune usine sidérurgique. J'observe alors le deuxième Ferali creuser un peu le sol, faisant un petit trou rectangulaire de cinq centimètres sur trois et deux de profondeur. Il en tasse longuement le fond et la solution fut évidente. Le deuxième Ferali baisse la tête vers le trou et ouvre grand la bouche. Une seconde plus tard, de chaque coté de la commissure des lèvres, un filet blanc incandescent de métal fondu coule. Extraordinaire, leur corps est capable de fondre le métal, de le digérer et même de le recracher pour le stocker sous forme de lingot pour plus tard. C'est une capacité unique chez les Pokemon. Utiliser leur corps tel une fonderie...mon cerveau bouillonne de question. Comment leurs organes font t'ils pour supporter une tel chaleur ? Leurs organes sont t'ils eux même en métaux? Pendant que le lingot refroidit, je suis aller voir leur stock. Je ne m'y connais pas trop en métaux mais j'ai l'impression qu'il y'en a une belle variété. J'en compte une cinquantaine. Je souris. Sans doute parmi ces lingots, il y'avait nos boites de conserves.


17H :

Il en a fait 6 autres puis ils se sont partagé un lingot d'or et un de cuivre. Cela leur semble délicieux. Personnellement, je n'ai qu'une barre de céréale a me mettre sous la dent. Inutile de préciser ce qui est advenu du papier alu d'emballage. J'entends un petit bruit d’éboulis dehors, puis un autre, et encore un. On venait. Ce qui passe le buisson, je ne m'y attendais pas. Mais alors pas du tout. Grand, imposant, d'aspect lupin. Et un nom. Inoxali. Une évolution de Ferali? Il me toise fièrement, je suis très clairement intimidé. Qui ne le serait pas face à un loup de deux mètres au garrot. Contrairement à Ferali, Inoxali a une fourrure mi longue, grise argenté qui brille quand la lumière vient s'y prendre. Je ne pense pas me risquer à dire que c'est une fourrure de métal. A tout instant, il pouvait mettre fin à mon existence. Pas la peine de le baratiner, je lui dis simplement que c'est la Ferali qui a voulut que je vienne ici et que je suis inoffensif. Il jette un regard à Valeran qui se sent penaude. Typiquement l'attitude d'un enfant qui n'avait pas prévenu ses parents. Inoxali était t'il son père ou sa mère ? Mon instinct me dit que c'est son père. Je ne le regarde pas dans les yeux, je sais que c'est comme si je le défiais. Il se détourne de moi pour aller voir ses petits. Il y'a une longue, très longue discussion, avec des sauts d'humeur et quelques grognements. Que peuvent t'ils se raconter?


18h :

L'Inoxali se souvient de moi. Il me fait comprendre qu'il est temps pour moi de partir. Je ne me fait pas prier. Il n'a pas l'air commode.


Journal de bord, 61ème jour :

C'est l'effervescence dans l’équipe quand je leur raconte tout ce qui s'est passé. Personne n'a jamais eu vent d'une telle capacité, on se perd en conjecture quand à la constitution de leur corps. 100% métal, juste la peau, comment peuvent t'ils fondre et régurgiter à leur guise le métal? Et leur réaction quand je leur parle d'un loup de 2 mètres au garrot et qui serait l’évolution de Ferali. Un grand blanc pendant une vingtaine de seconde. Ce voyage d’étude est déjà un grand succès. Cela nous rappelle que nous n'avons plus qu'une vingtaine de jour, après, il nous faudra rentrer. Je retourne à ma tente solitaire et attends Valeran. Mais elle ne viendra pas aujourd'hui. Sans doute Inoxali l'a puni de son initiative.Je peux comprendre.


Journal de bord, 65ème jour, 15h:

On me presse de retourner la bas pour ramener Valeran, celle ci ne revient pas et je me doute qu'Inoxali l'en empêche. Quelle poisse, on a plus beaucoup de temps mais je ne peux pas forcer la chose. Je commençais a envisager des plans d’évasion quand Inoxali vint à ma rencontre. Il était méfiant et observait les alentours. Il devait savoir que je n'étais pas seul et s'attendait a voir débarquer l’équipe. Au soleil, l'aspect métal de sa fourrure est évidente, elle brille au soleil. Elle flotte au vent. Mais son regard, dur, implacable, témoigne d'un Pokemon puissant, fier et royal. Je n'ai vraiment pas envie d’être son ennemi. Il s’arrête à trois mètre de moi, je sens qu'il est prêt à partir en courant au moindre signe de danger. J'essaye d'entamer un dialogue mais il ne répond pas. Du moins pas de suite. Il pousse un grand cri, qui ressemble a celui d'un loup au début sauf qu'il monte dans les aiguës, comme certains cervidés. J'imagine que l’équipe de recherche l'a entendu, ils ne vont pas tarder a débarquer. Quelques secondes plus tard, Valeran sort d'un buisson et nous rejoint. Elle s’assoie à coté de son père, celui ci la lèche avec douceur et tendresse. Je remarque que sa langue est grise et lisse, probablement en métal. Valeran lui fait un câlin auquel il répond. On dirait qu'ils se disent au revoir. L'Inoxali pousse alors gentiment Valeran vers moi puis s'approche à son tour et me fixe droit dans les yeux, tout près. Sa mâchoire n'est qu'à une quinzaine de centimètre de moi, ses yeux encore plus près, je sens son souffle chaud, il a l'odeur du métal fondu. Il me regarde droit dans les yeux et je comprend instantanément ce qu'il cherche à me dire. Que je suis un homme mort si je ne prend pas soin de Valeran. Je n'en doute pas une seule seconde. Je n'ai jamais eu autant peur de ma vie que durant ces trente seconde, a soutenir le regard d'un Pokemon qui pouvait me broyer comme un insecte. Avant de partir, je vois son poil se dresser sur tout son corps. Quelques secondes après, tout mes objets métalliques s'envolent et se collent à sa fourrure. Magnétisme? Pas le temps de le savoir, il s'en va en trottinant. Je transpire abondamment, je devais être livide. Je constate alors qu'il a perdu quelques poils, je les ramasse, sans doute valideront t'ils que c'est bien du métal. Valeran me regarde. Elle sourit doucement. Cela devait bien l'amuser de me voir mourir de peur face à son père.


Journal de bord, 66ème jour, 10 h:

Étant le tuteur légal de Valeran, c'est à moi de gérer la Ferali mais aussi la fascination et la curiosité de mes collègues. Tellement de chose a comprendre et si peu de temps, nous décidons de faire les premières constatations visuelles, les mesures puis d'étudier les hypothèses que nous avions émises. Valeran ne tient pas en place, elle se montre curieuse du moindre objet qu'elle voit et cherche a comprendre à quoi il sert. Prendre les mesures et la peser nous a pris plus d'une heure. Nous devons lui donner a manger pour qu'enfin elle soit immobile plus d'une minute. Nous constatons les jours suivants qu'effectivement, elle mange aussi bien les métaux simple que les alliages mais elle ne semble pas capable de faire des lingots d'alliages, uniquement du métal pur.Et quelle pureté. Pas une seule scories. Les cameras thermiques nous permettent de déduire que sa fonderie interne est probablement son estomac car c'est le point qui chauffe le plus quand elle digère le métal. Sa peau semble capable de retenir la chaleur jusqu'à environ 2000 degrés, au delà, elle perd sa froideur. Un ranger remarque alors que sa peau a changer de couleur, elle semble gris plus sombre, cela me fait penser à du carbone. Je pose donc la question à Valeran. En guise de réponse, elle saute au sol avec une camera thermique et s'en éloigne de cinq mètre. Elle semble alors se concentrer et la camera thermique s'affole. Nous regardons le compteur de degré monter de plus en plus haut. Valeran devint blanc incandescence et le compteur indique 3650 degré. On sent la chaleur d'ici et l'herbe autour est complètement dessécher.

Nous établissons alors le lien entre sa nourriture constituée de métaux et cette capacité a fondre le métal. Ferali et probablement Inoxali, sont capable de manger le métal et de là, ils peuvent soit le digérer, comme n'importe quel aliment, acquérir dans le processus les propriétés du métal, changer la consistance de leur corps en fonction de leur besoin et de ce qu'ils doivent fondre. La température de fusion du carbone est de 3700 degré mais c'est un métal léger et cassant. Sinon, ils peuvent régurgiter le métal excédentaire pour le manger à nouveau plus tard. C'est très impressionnant. 

Nous constatons alors que selon le métal dont Valeran « prend l'apparence » son poids varie. La forme carbone, 15 kilos, la forme platine, près de 180 kilos. Autre phénomène étrange, la faim semble faire pousser des plaques de rouilles sur la peau de Ferali. La zone contaminé paraît toute raide et douloureuse au contact.

Nous volons d'une découverte à une autre, nos recherches m’empêchent même de tenir correctement ce journal. Mais Valeran se montre si coopérative que c'est un vrai bonheur. Nous la traitons comme une reine et elle nous le rend bien. Nous commençons a manquer de boites de conserves.


Journal de bord, 78ème jour, 10h :

Nous terminons nos analyses et nous commençons a défaire notre camp de base. On veille à ne rien laisser derrière nous. Les poils d'Inoxali se sont révélés être un alliage plutôt simple d'acier, de chrome, d'un peu de tungstène et de tantale. Bref de l'acier inoxydable. Nous repartons avec Valeran qui veut bien venir chez nous afin qu'on en sache plus à son sujet. Maintenant que j'y pense, comment va t'on la transporter dans le bateau ? Son appétit vorace est problématique et dès que le capitaine saura qu'elle mange le métal, il ne voudra pas qu'on la laisse en liberté à son bord. Nous n'avons cependant rien qui puisse la retenir. Elle mangerait une cage de métal, le bois ne tiendrais pas dix secondes et un plastique fondrait. On décide de faire la plus grande boite en bois afin qu'elle ne se sente pas à l’étroit et on l’équipe de fenêtres en plexiglas afin qu'elle vois l’extérieur. Le dessus de la boite n'est qu'une grande grille d’aération. Valeran ne semble pas très joyeuse de passer du temps la dedans mais je lui explique et elle comprend. J'ai intérêt à la nourrir régulièrement et à lui tenir compagnie.


Journal de bord, 81ème jour, 6h :

Nous chargeons le matériel à bord du bateau et bien sur la boite de Valeran. Comme je le prévoyais, le capitaine s'est montré particulièrement récalcitrant à embarquer Valeran mais il a finit par céder. Rien d'autre à signaler.


Journal de bord, 87ème jour :

Quel désastre! Je suis complètement fou de douleur ! Je fais des pieds et des mains pour que l’équipage retrouve cette caisse. Les ranger ont lancés leurs oiseaux pour tenter de retrouver la caisse contenant Valeran. Je tourne en rond sur le pont, inconsolable. La nuit dernière, une tempête a secouée le bateau et les amarres de la boite ont lâchées, la boite est tombée a la mer. Si je m’écoutais, je volerais le canot de sauvetage et je ramerais pour tenter de la retrouver. Elle me faisait confiance! Elle a tout quittée parce qu'elle me faisait confiance! Pourquoi ai je fait cela?! Si on ne la retrouve pas, j'aurais sa disparition à jamais sur la conscience ! Au diable ce journal de bord, je démissionne!

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