Abi dans le Pokéworld

Chapitre 3 : Le Réveil

3952 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/07/2020 20:39

Je cours encore et toujours. Il fait sombre. Je ne distingue rien d’autre que l’embrasure d’une porte au loin, derrière de la lumière. Je cours. Il faut que j’atteigne cette porte. Pourquoi ? Je ne ressens pas de fatigue, pas de courbatures, pas de peur non plus. Je cours depuis longtemps. Je cours depuis toujours. Toute ma vie. Pourquoi ? Pourquoi faut-il que je passe cette porte ? Qu’est-ce qui m’attend derrière ? Qui ? J’entends une voix comme venant de très loin en écho qui m’appelle. « Abi… Abi… » Je cours plus vite. Pourquoi cette porte est-elle toujours aussi loin ? « Abi ». J’arrive. Je veux te revoir. Qui ? « Abi ». L’écho est de plus en plus fort. « Abi, Abi, Abi » La porte ne me semble plus si loin. Au fur et à mesure que j’approche, je ressens d’abord des picotements dans mon bras droit qui s’accentuent…


« ABI »

 

Aïe… j’ai mal au bras, c’est comme s’il était comprimé par je ne sais quoi. J’entrouvre les yeux. Je suis allongée sur un lit d’hôpital dans une pièce blanche. Je tourne la tête et découvre mon bras entouré d’un bandage serré. Voulant me redresser, je me rends compte que je suis branchée à une perfusion et qu’un autre bandage enrobe ma main gauche la faisant ressembler à un gant de boxe. Je regarde autour de moi. Draps blancs, murs blancs, armoire en ferraille blanche. Bon, il n’y a pas de doute, je suis dans un hôpital. Le problème est de savoir si j’y suis parce que je me suis fait attaquer par des Pokémons dans un monde de dessin animé ou si je me suis juste pris un mur de brique. Faite que ce soit la première option…

Soudain, une infirmière qui ressemble trait pour trait à celle qui m’a accueilli au centre Pokémon entre dans la chambre. Elle me salue « Bonjour. Vous voilà enfin réveillée. Nous nous inquiétions. Je suis Noémie, infirmière. » Je suis d’abord débordée par un sentiment de soulagement intense. Je suis toujours là dans le Pokéworld ! Puis la raison de ma venue au Centre Pokémon me revient en mémoire. Je m’écris :


« Comment va le chien ? Est-ce qu’il va bien ? »

-      Le chien ? Oh ! Vous voulez parler du Rocabot ? … Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? Ne vous levez pas tout de suite, vous allez arracher la perfusion ! » dit-elle en se précipitant vers moi.

-      Je veux le voir ! est-ce qu’il est en vie ?! »

-      Calmez-vous, s’il vous plait. Il va bien. Il est sorti des soins intensifs hier, il est en convalescence. »

-      Hier… Mais on vient d’arriver. » Dis-je en me rasseyant.

-      Vous aviez perdu beaucoup de sang. Vous avez dormi trois jours. » M’explique-t-elle. « Nous vous avons gardé dans une de nos chambres pour les personnes atteintes de blessures causées par les attaques Pokémon. »

-      Alors il va bien ? » je demande essayant d’intégrer avoir passer trois jours dans un lit.

-      Oui. Les Pokémons se régénèrent plus rapidement que les humains. Il est en convalescence maintenant. »

-      Est-ce que je peux le voir ? »

-      Laissez-moi refaire vos pansements, retirer la perfusion et je vous accompagnerai si vous le souhaiter. » 

-      D’accord… Merci. »


L’infirmière retire ma perfusion et refait mes pansements. Ma main cicatrise correctement. Les plaies à mon bras prendront plus de temps. J’ai du mal à le mouvoir. Nous traversons la clinique ensemble. Nous quittons d’abord la zone réservée aux humains qui comptent une dizaine de lits. Après un long couloir desservant divers secteurs de soins, nous passons devant le service de soins intensifs. J’aperçois des boxes individuels munis de multiples machines et tuyaux. De nombreuses infirmières s’affairent et prodiguent des soins aux Pokémons présents. Elles sont assistées de Pokémons roses aux grandes oreilles. Nous arrivons ensuite dans une autre zone. Ici, chaque Pokémon a un espace dédié adapté à son type, ils sont plus libres de leurs mouvements. Je suis surprise de la diversité des espèces se trouvant dans un même lieu. Il existe des Pokémons de toute forme et de toute taille. Il en résulte une sacrée cacophonie mais tout le monde semble bien s’entendre. Je cherche des yeux le Rocabot. Noémie qui m’accompagne s’en aperçoit et me rassure :


« Il doit être à l’extérieur. Nous avons un parc où les Pokémons peuvent sortir se dégourdir les jambes. C’est important pour leur récupération qu’ils soient actifs. » 

-      D’accord. »


Sortant par la baie vitrée, nous sommes à l’arrière du Centre Pokémon. De ce côté, on ne perçoit pas le bruit de la ville. Face à moi, s’étend une grande prairie vallonnée, sur la gauche un large plan d’eau où je vois des Pokémons aquatiques plonger et s’éclabousser, plus loin sur la droite une forêt. Accolé à l’entrée, une portion du parc est entourée d’un grillage.


« Dans un premier temps, les Pokémons qui commencent leur convalescence ne sortent que dans cette espace. Cela nous permet de les garder à l’œil et ça leur évite de s’épuiser. Les Pokémons sont des créatures généralement très dynamiques, surtout ceux participants à des combats Pokémons. Il faut parfois que nous les freinions un peu. » M’explique-t-elle.


Soudain, j’aperçois le Rocabot. Il est seul allongé dans un coin. Je l’entends gronder à bas bruit. Les autres Pokémons restent à bonne distance de lui.


« Depuis qu’il est arrivé, Rocabot ne se laisse que peu approcher. Il semble avoir perdu confiance en les humains mais aussi envers les autres Pokémons. Ce n’est pas fréquent. »

-      Comment ça ? » je demande.

-      D’habitude, les Pokémons ne développent pas de peur vis-à-vis de leurs congénères à la suite d’une attaque sur demande d’un humain. L’agression qu’il a subie a dû être très violente. Et c’est un très jeune Rocabot, il n’avait probablement que peu combattu avant. »


Sans réfléchir, j’entre dans le petit parc et m’avance vers le Rocabot. Je m’agenouille à ses côtés comme je l’avais fait dans la ruelle il y a trois jours. J’entends l’infirmière m’enjoindre de faire attention. Je n’y prête pas attention. J’avance doucement ma main droite vers le Rocabot mais m’arrête à mi-chemin entre lui et moi. Je l’entends grogner plus fort. Ma main reste suspendue entre lui et moi. Je vois comme il a peur et comme il essaye de le cacher. Quand je le regarde, j’ai l’impression de me reconnaître un peu. Dans les rues, seule, à New York, terrorisée mais prête à me battre jusqu’au bout. J’esquisse un sourire. Je détourne le regard, observant les autres Pokémons du parc vaquer à leurs occupations.


« Alors petit Caïd, on ne m’attend pas pour sortir de soins intensifs et, en plus, on ne me dit pas bonjour. Je vais finir par le prendre mal. »

Au bout de quelques minutes, le grognement cesse et je sens, comme ce premier jour, de petits coups de langue sur le dos de ma main. Je le regarde à nouveau.

« Salut petit ! Ça fait plaisir de te voir. »


S’approchant en claudiquant, il vient s’allonger tout contre moi. Nous restons longtemps ainsi. L’infirmière, après nous avoir observé un moment, est partie s’occuper des autres Pokémons. Je la vois appliquer un genre de crème sur une espèce de belette, puis ajuster l’attelle d’un Pokémon oiseau… C’est paisible. Finalement, elle revient vers nous. Le Rocabot se met à nouveau à gronder doucement. Je pose ma main sur son dos pour l’apaiser.


« Il s’est souvenu de vous. » Me dit-elle.

-      Faut croire, oui. Il a l’air encore affaibli, non ? il boite. »

-      Il aura encore besoin de soins. La convalescence risque d’être assez longue étant donné que nous avons du mal à l’approcher. Ce stress le fatigue d’autant plus. Il est loin d’avoir récupérer ses forces. Vous aussi d’ailleurs. Votre bras n’a pas encore cicatrisé. Et vous allez sûrement avoir besoin d’un peu de rééducation pour récupérer. Est-ce que vous accepteriez de rester à la clinique le temps que votre bras soit guéri ? Vous pourriez nous aider à continuer les soins pour Rocabot si vous le souhaitez ? »

-      D’accord. Je n’ai nulle part où aller de toute façon. Et je n’ai pas envie de le quitter déjà. » Dis-je en regardant Rocabot.

-      Très bien. Je vais demander à Mélofée de préparer un des chalets près du bois. »

-      Quoi ? »

-      Vous voyez le bois là-bas ? Il y a cinq petits chalets devant. Certains dresseurs y séjournent avec leurs Pokémons quand ils ont besoin de soins mais souhaitent un peu d’intimité. Rocabot ne supportant pour le moment pas la présence d’autres Pokémons, ça nous permettra de le mettre un peu à l’écart. Avec moins de stress, je pense que sa guérison en sera accélérée. »

-      D’accord. Merci. C’est drôlement grand ici. » Dis-je reconnaissante.

-      Nous sommes une grosse structure. Les autres centres Pokémon ne sont pas toujours équipés d’un parc d’aussi grande envergure. »

 

Je reste avec Rocabot le temps que le chalet soit prêt. L’infirmière Noémie revient au bout d’une trentaine de minutes avec une caisse.

« Qu’est-ce que c’est ? » je demande.

-      C’est une caisse de transport pour emmener Rocabot au chalet. Comme c’est un Pokémon sauvage il ne peut être placé dans une Pokéball. »

-      Une Poké… Pardon, je ne comprends pas ? »

-      Les Pokéballs. Vous n’êtes vraiment pas d’ici, n’est-ce pas ? »

-      Non, j’ai trouvé Rocabot le lendemain de mon arrivée accidentelle dans votre monde. »

-      D’accord. Les Pokéballs sont des systèmes de transport de Pokémon. Lorsqu’ils sont à l’intérieur, ils peuvent se reposer, ils ne sont pas soumis aux intempéries extérieures. Ils ont tout ce dont ils ont besoin pour vivre dedans. Regardez ! » me dit-elle.


Elle sort de sa poche une petite balle rouge et blanche tenant dans le creux de sa paume. « Pour l’activer, il suffit d’appuyer sur ce bouton. » Immédiatement, la balle grossit. A ma grande surprise, elle la jette en l’air « Machopeur à toi ! » Apparait alors dans un rayon rouge, un Pokémon à la peau bleu très impressionnant. On dirait un catcheur.

 

« Machopeur va nous aider à porter la caisse de transport de Rocabot. Je n’arriverai pas à la soulever seule et votre épaule n’est pas en état de porter un tel poids. » M’explique-t-elle. « Tu es d’accord Machopeur ? »

-      Maaaa. » Répond-il en hochant la tête.


Sous la supervision de Noémie, j’incite Rocabot à aller dans la caisse. Une fois qu’il est dedans, l’infirmière referme la porte grillagée. Rocabot s’affole et gémit. J’essaye de l’apaiser en lui expliquant où nous allons. Machopeur attrape la caisse de ses bras musclés et la soulève. J’entends Rocabot grogner de peur. Heureusement, les chalets ne sont pas très loin. Au bout de dix minutes de marche, nous arrivons à l’orée de la forêt.


« J’ai demandé que vous ayez le chalet le plus proche » Nous informe Noémie.

Devant la porte, se tient l’un des Pokémons roses que j’ai vus accompagner la plupart des infirmières. Il nous fait de grands signes, semblant très content de nous voir.

« Merci Mélofée. » Le remercie l’infirmière. « Je vais te faire visiter mais d’abord. Machopeur ! Peux-tu poser Rocabot dans le petit parc, s’il te plait ? »


A l’instar de l’espace grillagé attenant au centre, chaque chalet s’ouvre sur un jardinet entouré d’une barrière. Machopeur dépose la caisse de transport tel que demandé. J’ouvre la porte. Rocabot sort en boitant. Il regarde en tous sens. Je lui montre un coussin dodu disposé à côté de la porte du chalet.

« Mets-toi là le temps que je revienne. Je n’en ai pas pour long, d’accord ? »


Guère rassuré, Rocabot obtempère cependant. Il s’installe de façon à pouvoir surveiller le parc et la porte du chalet. Machopeur a été rappelé dans sa Pokéball. Je suis l’infirmière et Mélofée à l’intérieur en prenant garde de laisser la porte ouverte pour que Rocabot puisse suivre ce qu’il se passe. Le chalet est modeste. Il se compose d’une salle de vie muni d’un espace cuisine avec une table et deux chaises, un fauteuil aux accoudoirs imposant et un lit. Il y a une petite salle de bain attenante qui comprend même une baignoire. Le mobilier en bois donne une impression de cocon douillet à l’ensemble. Au pied du lit, je remarque mon sac à dos.


« Merci. C’est très joli. Je ne sais pas si je vais avoir les moyens de payer tout ça ! » je m’exclame.

-      Les soins offerts par les Centres Pokémons sont gratuits. Nous vivons grâce aux subventions de la ville et aux dons. Quant au chalet, puisque vous allez nous aider avec Rocabot, c’est un cadeau de dédommagement. »

-      … M…merci… » je me mets à sangloter sans pouvoir m’arrêter. « C’est… trop gentil… Je ne mérite pas ça… Je… snif… »

-      Allons, Mademoiselle. Ne vous inquiétez de rien. Grâce à vous, Rocabot a pu être pris en charge à temps. C’est le moins que l’on puisse faire. »


Tandis que je pleure comme une enfant, j’aperçois Rocabot qui claudique du mieux qu’il peut pour venir me rejoindre. Je me laisse glisser au sol et l’accueille dans mes bras.


« Je vois que vous êtes entre de bonnes mains. Nous allons vous laisser. Je vais demander à Hoothoot de rester à l’entrée de la cabine. S’il y avait quoi que ce soit ou si vous aviez besoin de quelque chose, il viendra me chercher immédiatement. Ça vous convient ? »

-      D’accord… » Je renifle, ne demandant même pas qui peut bien être Hoothoot.

Noémie et Mélofée prennent congé. Je caresse distraitement Rocabot.

« Alors, on n’est plus que tous les deux. »

-      Roc ! »

-      Bon, il ne reste plus qu’à se détendre et guérir d’après ce que j’ai compris… »

-      Roc. »

-      Nous allons cohabiter et pour un petit moment. Je ne me vois pas continuer à t’appeler « petit » ou « caïd » et encore moins « Rocabot ». Est-ce que tu acceptes que je te donne un nom ? »

-      Roc ! Roc ! » S’exclame-t-il en remuant la queue.

-      Je vais prendre ça pour un oui. » Je ris. Je repense au rêve que j’ai fait en arrivant à l’hôpital. « Tu sais, j’ai fait un rêve où je courais et quelqu’un m’appeler, ça faisait comme un écho. J’aime bien penser que c’était toi. Est-ce que je peux t’appeler… Echo ? »

-      Roc ! Roc ! » Jappe-t-il avec entrain.

-      Alors ce sera Echo ! Enchantée ! Je m’appelle Abi. » Je lui souris. « On s’installe un peu plus confortablement ? »

-      Roc ! Roc ! » aboie-t-il joyeusement.


Je me relève, jette un œil aux ouvrages de la petite bibliothèque à côté du lit. J’y trouve un ouvrage sur les différents types de Pokémon. Je monte sur le lit. Echo essaye de m’y rejoindre mais ses pattes avant sont trop faibles pour le hisser et celles de derrière n’arrivent pas à lui fournir une impulsion suffisante. Je me penche au bord du lit et l’attrape sous les pattes avant. Je commence à le soulever et immédiatement, je ressens une vive douleur dans l’épaule droite. J’essaye de modifier ma prise pour que la majeure partie du poids repose sur mon bras gauche. Echo tente de toutes ses forces de monter. A force d’efforts de l’un comme de l’autre, nous parvenons à nous retrouver tous les deux grimaçant et soufflant sur le lit. Je m’adosse à un coussin. Echo vient s’allonger à côté de moi. J’ouvre le livre que j’ai trouvé et commence ma lecture. Il s’agit d’un livre à destination des nouveaux dresseurs. Je le lis avec avidité. La première partie commence par des explications basiques sur les Pokémons.

 

« Il existe plus de 800 espèces de Pokémons et de nouvelles sont encore découvertes chaque jour. Leur nature est au moins partiellement animale. Certains ont une biologie et une génétique mêlant des composants et codages animaux, végétaux, minéraux voire même extraterrestres. Les connaissances concernant les Pokémons sont toujours l’objet de nombreuses études et recherches. Les dresseurs Pokémon participent à leur extension du fait des voyages qu’ils sont amenés à entamer. Ces voyages leur permettent de rencontrer de multiples espèces aux grés de leurs pérégrinations. Ils établissent des liens privilégiés avec les Pokémons par l’observation et le partage d’expérience.

Les Pokémons sont poussés par le besoin d’évoluer et de développer leurs capacités. C’est pour cela qu’ils ont tendance à se battre entre eux. Les dresseurs de Pokémons les accompagnent dans cette démarche en encadrant les combats. Il est très rare que les Pokémons se battent à mort. Généralement, un des Pokémons reconnaîtra son échec ce qui mettra fin au combat engagé. Il est du devoir des dresseurs de veiller à ce que leur Pokémon n’aille pas au-delà de leurs capacités.

Les Pokémons sont des créatures dotées de pouvoirs divers et variés en fonction de leurs types. Il existe 18 types. Les types sont une caractéristique intrinsèque d’un Pokémon ou d’une capacité. Certains Pokémons sont d’un type pur, tandis que d’autres associent deux types différents. Les capacités, c’est-à-dire les pouvoirs des Pokémons, ne sont que d’un seul type. Les types vont déterminés les variétés de sorts que les Pokémons peuvent apprendre et lancer. Ils donnent des avantages ou des handicaps les uns par rapport aux autres. Ainsi par exemple, les attaques de type Plante sont puissantes contre les attaques Eau mais faibles vis-à-vis des attaques Feu. On distingue les types « physiques » tel qu’Acier, Combat, Insecte, Normal, Poison, Roche, Sol, Spectre, Vol et les types « spéciaux » comme Dragon, Eau, Électrik, Feu, Glace, Plante, Ténèbres, Psy. »

 

             Il s’ensuit des tableaux complexes expliquant les rapports de force et de faiblesse des types entre eux. Je me demande de quel type est Echo. Je lis jusqu’à ce qu’un coup à la porte me fasse sursauter. Je referme le livre, caresse distraitement Echo qui s’est mis à grogner et vais ouvrir la porte.

 

J’y découvre Machopeur et Mélofée portant chacun un plateau repas. L’un pour Echo, le second à mon attention. Je les remercie, récupère les plateaux l’un après l’autre pour les déposer à table. Les deux Pokémons prennent congés. Sur le portail, je remarque une sorte de gros hiboux que j’imagine être Hoothoot. Je le salue et retourne dans le chalet. Echo essaye de descendre en se laissant glisser au sol. Je me saisis rapidement d’un oreiller et le glisse sous lui pour qu’il se réceptionne en douceur. Je lui dépose son plateau au sol tandis que je m’installe à table.

« Bon appétit ! »

Nous mangeons comme des morts la faim. Avec curiosité, je jette un coup à ce que mange Echo. Je suis un peu déçue de constater qu’il ne s’agit que de croquettes à l’apparence on ne peut plus classique. Je remarque cependant des baies dans un petit bol qu’il avale goulument. « Tu manges des plantes ? Je t’aurai cru carnivore. » Après le repas, la fatigue me rattrape et je remarque qu’Echo baille. Une fois de plus, je le hisse sur le lit, m’allonge à ses côtés. Nous nous endormons tous les deux rapidement.


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