Forcer le destin

Chapitre 0 : Forcer le destin

Chapitre final

1923 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/10/2021 12:04

Je suis Hoopa. Je suis capable de voyager à travers les dimensions grâce à mes anneaux. En plusieurs milliers d'années, je peux dire que j'ai tout vu, plus rien ne m'impressionne. Pour moi, tout est lassant. Tout est .... fade.


Je sais que certains rêveraient d'avoir mon privilège. Mais croyez-moi, c'est un fardeau.

Oui, j'ai tout vu. J'ai d'abord découvert plusieurs univers parallèles : Un univers où la méga-évolution existe et un autre univers similaire ou la méga-évolution n'existe pas.

J'ai traversé des galaxies entières et vu des milliers de planètes. J'ai même découvert des mondes où seuls les Pokemon existaient.


J'ai visité la dimension de Palkia et même celle de Dialga.


Le plus effrayant, d'après mes souvenirs, fut le monde Distorsion où seul vit Giratina.

Sans oublier, les différentes Ultra-dimensions, ces endroits où les différentes Ultra-Chimères sont maîtresses des lieux.


Il y avait tant de lieux différents que je pensais ne jamais être lassé, que chaque jour ne serait que découvertes et émerveillement. J'étais très naïf.


 ***

Qu'est-ce que je pouvais faire ?

Une seule chose. Errer à la recherche de quelque chose d'excitant. Oui, quelque chose d'excitant qui pourrait me sortir de cet ennui. Dans ce but, je lançai mes anneaux dans toutes les directions en espérant provoquer un coup du destin.


Soudainement, alors que je pensais que mon anneau me montrait une région classique comme celle de Kanto, je me rendis compte que cet espace ne ressemblait à rien de ce que je connaissais déjà.


Un frisson d'excitation me parcourut. Aussitôt, je traversais mon propre anneau en quête de découverte.


Je me trouvais alors sur une plage. Il faisait nuit. Ça m'arrangeait car je ne savais pas encore quelle créature peuplait...cet endroit.


Je m'élevais plus haut dans le ciel pour mieux observer les environs. Il y avait plein de bâtiments éclairés, des routes et quelques arbres. Il n'y avait rien de spécial. Cet endroit était assez ressemblant aux régions classiques que j'avais déjà visitées. Peut-être était-ce une nouvelle région ? Je décidai de redescendre pour explorer les alentours. Je lévitai un peu dans les ruelles qui étaient désertes. Je ne rencontrai et ne vis personne.

Pendant 10 minutes, je me suis promené un peu partout sans rien voir d'étonnant. Je commençais déjà à m'ennuyer...


Je pris alors la décision de quitter cet endroit si rien ne se produisait dans les 5 minutes.

Tout à coup, j'entendis un aboiement rauque juste derrière moi. Je me retournai brusquement et vis une créature noire et poilue qui grognait toutes dents dehors.

Une seule pensée me vint à l'esprit : fuir !

Mais quelle était cette chose !?!


Ça avait l'air d'être un Pokemon mais aucun de ceux que je connaissais. Une nouvelle espèce ? Aucune idée. Je continuais à fuir et je regardai derrière moi. Je vis que la créature n'était pas aussi loin que je le pensais. Je sentis une montée d'adrénaline. Effrayé, je ne faisais pas du tout attention à ce qu'il se passait devant moi. C'est pourquoi, je percutai quelque chose ou plutôt quelqu'un.


C'était une jeune humaine qui, à cause de moi, était tombée à la renverse. Lorsqu'elle reprit ses esprits, elle eut les yeux grands comme des soucoupes :


« - Un...un...un Pokemon ! cria-t-elle en me pointant du doigt »


Pendant ce court moment, la créature avait rattrapé son retard. Lorsque l'humaine l'aperçut, elle m'intima de la suivre. Je la suivis à l'intérieur d'un jardin. Elle referma le portail sur le nez de la créature qui aboya pour signifier son mécontentement. Comprenant qu'elle ne parviendrait pas à attraper sa proie, elle se résigna et partit. Nous soupirâmes de soulagement :


« - C'était moins une ! Lâcha-t-elle »


Tout à coup, une pluie battante commença à tomber. L'humaine me regarda puis me demanda :


« - Tu veux venir t'abriter chez moi le temps que la pluie cesse ? »


J'acquiesçai. Pour une raison qui m'échappait, elle me mettait en confiance. Et sans réfléchir, je la suivis de nouveau. Nous entrâmes dans une grande maison. Il faisait bon à l'intérieur. C'était bien plus agréable que la froideur de la nuit. Immédiatement, nous arrivâmes dans une petite pièce qui se trouvait en face de l'entrée. Dans cette petite pièce, il y avait un lit, un bureau, une bibliothèque, une commode et plusieurs appareils électroniques. C'était sûrement la chambre de cette humaine.

Pendant quelques minutes, aucun de nous deux ne savait quoi dire. C'était un peu pesant comme silence.


Je décidai donc de lui demander comment elle s'appelait pour débuter la conversation :


« - Comment tu t'appelles ? »


Elle me regarda l'air étonnée que je lui adresse la parole. Puis elle me répondit :


« - Je m'appelle Michiko. »


C'était de nouveau le silence pendant quelques minutes. Mais cette fois-ci, c'est elle qui commença à parler :


« - Je peux te poser une question ?

- Oui

- Tu es bien Hoopa, le pokémon capable de voyager à travers les dimensions, n'est-ce pas ?

- Oui, c'est bien ça.

- Alors, pourquoi tu n'es pas enfui dans un de tes anneaux quand tu étais poursuivi ? me demanda-t-elle. »


Me sentant un peu bête, je ne savais pas quoi répondre :


« - Ou bien...pourquoi tu n'as pas lévité pour être hors de portée ? »


Une nouvelle fois, je ne savais pas quoi répondre :


« - Ou alors...pourquoi tu n'as pas utilisé de capacité pour te défendre ?

- Parce que j'ai eu la trouille et que je n'ai pas eu le temps de réfléchir !!! criai-je passablement énervé. »


Michiko sembla étonnée de ma réaction et éclata de rire :


« - T'es plutôt marrant pour un Pokémon fabuleux ! »


Un Pokemon fabuleux, oui, c'est ce que j'étais. Mais je n 'ai jamais eu l'impression d'être une quelconque légende. Seuls mes pouvoirs pouvaient éventuellement me désigner comme tel. Cependant j'étais un Pokemon fabuleux plutôt faiblard. Je ne faisais clairement pas le poids face à Arceus :


« - Michiko...As-tu des Pokemon ? Es-tu dresseuse ? »


A cette question, elle avait l'air ... assez décontenancée. Elle eut l'air pensive puis me répondit par une autre question :


« - Hoopa, est-ce que tu sais où tu es ? »


Je fis non de la tête :


« - Non, je suis arrivée ici un peu par hasard. Réponds-je.

- Hoopa en fait ici, les pokémons n'existent pas ... »


Cette révélation me fit la sensation d'une douche froide :


« - Vraiment !?! Mais j'en ai vu un tout à l'heure ! »


A son tour, elle fit non de la tête :


« - Non, ce n'était pas un Pokemon. Ici, on appelle ça « un animal ». Certains ressemblent à des Pokemon mais « un animal » n'a pas de capacité à proprement parlé. Par exemple, aucun « animal » ne lancera une attaque Psyko. »


J'avais écouté attentivement son explication, mais il y avait quelque chose qui clochait :


« - Mais si les Pokemon n'existent pas dans ce monde, comment se fait-il que tu les connaisses ?

- En fait...les Pokemon existent bel et bien dans ce monde, mais d'une manière un peu particulière...

- Comment ça ? la questionnai-je »


En guise de réponse, Michiko ouvra un tiroir et en sortit une sorte de petit appareil électronique :


« - En fait ici, les pokémons sont dans un jeu vidéo ... »


Cette révélation me semblait tellement invraisemblable. Je n'eus même pas le temps de réfléchir plus longtemps à la question car Michiko m'interrompit dans ma réflexion :


« - Oh ! La pluie s'est arrêtée ! Tu vas pouvoir repartir chez toi maintenant... »


Après cette avalanche d'informations, j'avais oublié que j'étais là seulement à cause d'une intempérie. C'était ridicule comme raison car j'aurais pu repartir de suite avec mes anneaux.


Dans tous les cas, je savais que je ne pourrais pas rester ici éternellement. Mais j'avais envie de revenir une autre fois. Pourquoi ? Je ne savais pas vraiment :


« - Est-ce que je pourrais revenir ? »


Elle réfléchit puis me répondit positivement :


« - Oui bien sûr ! Je t'en apprendrais plus sur ce monde si tu le souhaites. »


J'acquiesçai. Et sans un mot de plus, j'utilisai un de mes anneaux pour repartir de là d'où je venais.

***

Tous les jours, je revins chez Michiko.

Et chaque soir, elle m'apprit de nouvelles choses sur ce monde. Il y avait tellement à apprendre que je ne pensais même plus à l'ennui ni à la solitude d'ailleurs. Michiko était toujours heureuse de m'apprendre de nouvelles choses et de répondre à mes questions. Chaque jour, elle était de bonne humeur.


                                        ***

Une nouvelle fois, je me rendais chez Michiko. Je me demande ce dont elle allait me parler aujourd'hui.

Cependant, contrairement aux autres jours, Michiko était différente. Elle avait l'air ...triste :


« - Michiko, ça va ? Lui demandai-je.

- Pas vraiment...soupira-t-elle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? redemandai-je.

- C'est compliqué à expliquer...commença-t-elle. »


Elle me raconta qu'elle voulait participer à un concours d'écriture qui se déroulait sur un site internet. Le thème était « Exploration de l'inconnu » et bien sûr le texte devait parler de Pokémon.

Elle m'expliqua qu'elle n'arrivait pas à trouver d'idées réellement intéressantes. Il fallait rendre le texte dans deux jours et elle n'avait pas écrit une seule ligne. Elle pensait laisser tomber et ça la déprimait un peu :


« - Tu écris souvent ? La questionnai-je par curiosité.

- Oui, j'écris depuis que je suis petite. J'étais toujours aimé écrire des histoires. »


J'avais à moitié écouté sa réponse car je cherchais une solution à son problème. Soudain, j'eus une idée que je pensais intéressante :


« - Et si ? Hésitai-je

- Et si quoi ? me demanda-t-elle.

- Et si tu racontais la manière dont je suis arrivée ici, tu penses que ça pourrait marcher ? »


A cet instant, un sourire commença à apparaître sur le visage de Michiko, mais il disparut aussitôt :


« - Je ne sais pas si je réussirais à écrire un texte correct en à peine 2 jours. Je dois d'abord faire un brouillon sur papier et ensuite le recopier sur mon ordinateur. Expliqua-t-elle.

- Mais si ! Je suis sûr que tu peux y arriver ! Et tu ne seras pas seule car je vais rester ici pendant les deux jours restants ! m'exclamai-je. » 


A ces paroles, Michiko se ressaisi :


« - Ok ! Faisons comme ça ! »


Aussitôt, on se mit tous les deux au travail. Ce fut pendant 2 jours acharné que l'on écrit mon histoire, ma découverte de ce monde un peu particulier.

Au final, on rendit le texte tout juste à temps. Et peu importe le résultat, on avait fait de notre mieux. Il ne restait plus qu'à attendre.


***


Après ces deux jours de travail plutôt intenses, il était temps pour moi de rentrer. Tous les deux, nous avions bien besoin de repos.

J'agrandis l'un de mes anneaux pour repartir. Michiko me dit amicalement « Au revoir ! ».


Oui, « Au revoir », car je reviendrai demain comme d'habitude.

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