La Poésie des Pokémon - 1ère génération
Quand j'étais petite fille, je jouais dans la prairie.
Il y avait, là-bas, toujours quelqu'un avec qui je pouvais m'amuser. Je me postais devant un trou dans la terre et j'attendais que mon ami vienne me saluer. Je murmurais des appels, accroupie.
Et puis, hop ! Taupiqueur vint me saluer ! Celui-là, je le reconnaissais entre mille, c'était celui à la dent cassée.
Et aussitôt qu'il apparaissait, aussitôt il retournait se cacher !
Ainsi, nous jouions. Moi, je scrutais la prairie et les têtes qui sortaient. Lui, il appelait tous ses amis, surgissait puis se cachait.
Il y avait, là-bas, toujours quelqu'un avec qui je pouvais m'amuser.
Quand j'étais petite fille, je jouais dans la prairie. Mais les années ont passé, et je ne suis plus petite fille. Je me suis éloigné, j'ai quitté la région, je n’oublierai jamais mon ancienne maison.
En une fin de journée, le travail enfin terminé, je me suis offert une balade tandis que le soleil se couche.
Qu'elle était douce cette chaleur qui vient se poser sur ma peau.
Je m’installe sur l'herbe d'un parc silencieux, laissant le vent bercer mes longs cheveux. Quand soudain, je sentis la terre trembler. Ce n'était pas un séisme, c’est un doux tremblement. J'observe les alentours jusqu'à ce que mes yeux retrouvèrent leur vision primaire, devant moi. Un Taupiqueur ! Non, ils sont trois ! Triopikeur ! Une des trois têtes, je reconnais, avait une dent bien faite et l'autre cassée. À bien y regarder – le souvenir me revient – ce ne sont pas des dents, mais de simples bouts de papier qu'un jour j'ai réussi à lui coller.