Entre infini et au-delà

Chapitre 14 : Wish you were here

3385 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/09/2019 22:17

Les jours, puis les semaines, s'écoulèrent paisiblement à l’École des dresseurs de Jadielle. Cassy travaillait dur afin que l’institutrice n’ait pas à regretter son choix de l'avoir acceptée dans sa classe, et ses efforts semblaient être récompensés, puisqu'elle obtenait les meilleures notes à toutes les interrogations, qu’elles soient écrites ou orales.

Une sortie scolaire devait avoir lieu à la fin du mois d’octobre, et les élèves trépignaient d’impatience. Ils avaient hâte de se rendre sur la route 2, celle qui reliait Jadielle au Bourg-Palette, afin d’observer les pokémon dans leur habitat naturel. Seule Cassy n’était pas aussi excitée que ses camarades par cette perspective, car cette activité à laquelle elle s’était adonnée durant toute son enfance n’avait rien d’exceptionnel pour elle, mais elle se réjouissait quand même à l’idée de retrouver l’air pur qui lui faisait défaut depuis son arrivée en ville.

Le matin de l’expédition, ils se levèrent tous beaucoup plus tôt qu’à l’accoutumée pour préparer leur sac et descendre en cuisine chercher leur pique-nique afin de le ranger avec leurs affaires. Cela fait, ils rejoignirent la salle de classe, où Mme Fangin les attendait pour annoncer les binômes. Elle leur avait fait part, la semaine précédente, de sa volonté de les associer par groupe de deux.

Cassy aurait bien aimé se retrouver avec Léa ou Tina, car en dépit de leur capacité à parler sans discontinuer, elle les appréciait et avait noué plus d’affinités avec elles qu’avec les autres élèves. Elle déchanta lorsque les deux fillettes furent placées dans la même équipe, tandis qu’elle recevait Émilien comme partenaire.

Elle ne tenta de masquer son soupir que pour s’épargner les questions de l’institutrice. Si Cassy n’avait aucun grief contre la plupart de ses camarades, Émilien, lui, avait choisi de la prendre en grippe dès son arrivée à l’école. C’était le garçon qui l’avait fusillée du regard au cours de l’interrogation sur les pokémon insecte. Il la voyait comme une rivale et la détestait pour cela, car avant elle, il avait toujours été le premier de la classe.

L’expression maussade d’Émilien trahissait à elle seule son mécontentement lorsqu’il se plaça à côté de Cassy, qui dut lutter pour ne pas éclater de rire en remarquant l’énorme sac à dos qu’il transportait. Songeant qu’il s’agissait peut-être d’une occasion de briser la glace, elle demanda sur le ton de la plaisanterie :

— Tu as décidé d’emporter ton pupitre ?

— Mêle-toi de ce qui te regarde, répliqua-t-il sèchement. J’ai seulement pris le strict nécessaire : un appareil photo, un calepin, des crayons, deux encyclopédies... Bref, ce qu’il faut pour étudier correctement les pokémon. Et quand je vois ce que tu transportes, je me dis que ça n’a pas l’air de beaucoup t’intéresser. En tout cas, ne compte pas sur moi pour te rapporter une bonne note.

— Je n’ai eu besoin de personne pour ça, jusqu’à présent.

Cassy s’en voulut de sa répartie cassante, mais l’attitude odieuse d’Émilien suffisait à la dissuader de faire le moindre effort pour se rendre sympathique à ses yeux. L’antipathie qu’il éprouvait à son égard semblait irrévocable.

La classe, menée par Mme Fangin, marcha pendant plus d’une demi-heure avant d’atteindre la route 2. Elle était encore plus verdoyante que le chemin pentu par le biais duquel Cassy avait gagné Jadielle. Le feuillage des arbres était dense, et le tapis herbeux leur chatouillait les chevilles. Tina ne tarda pas à repérer un Rattata, qu’elle désigna du doigt en poussant des cris suraigus, ce qui ne manqua pas d’effrayer la pauvre créature.

L’institutrice les autorisa à se séparer et à explorer la zone de leur choix, à condition qu’ils ne s’éloignent pas trop de l’endroit où elle se trouvait, car il s’agirait de leur point de rassemblement. Sans même se donner la peine de consulter Cassy, Émilien décida de s’enfoncer entre les troncs qui bordaient la route.

Il s’immobilisa lorsqu’un Coxy s’envola presque sous son nez et s’empressa de sortir son appareil photo afin de prendre un cliché, pendant que Cassy se saisissait de son bloc-notes. À l’aide d’un crayon à papier, elle esquissa un rapide croquis de la créature rouge et noire.

— Je suppose que pour l’exposé à rendre le mois prochain, tu vas choisir les insectes, comme thème ? lâcha soudain Émilien. Puisque c’est l’espèce que tu connais le mieux, ça te permettra d’obtenir encore un vingt sur vingt.

— À quoi est-ce que ça m’avancerait d’opter pour un sujet que je maîtrise déjà ? Ce que je veux, c’est apprendre.

« Entre autres... » ajouta mentalement Cassy. Elle avait arrêté sa décision sur les pokémon dragon, dont elle avait récemment découvert la réputation. D’après beaucoup de gens, ils étaient de loin les créatures les plus redoutables. Le Maître de la région, l’équivalent local de Cynthia, était d’ailleurs spécialisé dans ce type.

Elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’avec une telle équipe à ses côtés, venir à bout de ses ennemis et accomplir sa vengeance serait une sinécure. Elle avait cependant conscience que les dragons devaient être particulièrement difficiles à dresser, et qu’elle avait encore du chemin à parcourir avant d’avoir le niveau adéquat.

— Tu sais, je n’ai jamais cherché à être meilleure que toi, jugea-t-elle utile de préciser. Et puis, je suis plus âgée, donc j’ai moins de mérite.

Cassy n’en était pas vraiment convaincue, étant donné qu’Éric, à dix ans, était déjà bien plus intelligent qu’elle ne le serait jamais, néanmoins cet argument parut avoir son impact sur Émilien. L’expression de son visage se fit un peu moins taciturne.

Ils poursuivirent leur exploration, à la recherche d’autres pokémon, et ne tardèrent pas à découvrir un attroupement de Chrysacier, à l’abri d’une zone buissonneuse. Émilien sortit un mètre ruban de son sac pour estimer leur taille moyenne, pendant que Cassy relevait les données sur son bloc-notes.

Ils étaient toujours en train de procéder lorsqu’un bruit attira leur attention. Il s’agissait du craquement d’une branche, sur laquelle quelqu’un – ou quelque chose – semblait avoir marché. Ils se retournèrent promptement, pour voir la haute silhouette d’un adulte se rapprocher entre les arbres.

À cause de l’ombre projetée par le feuillage, Cassy dut attendre qu’il soit plus près pour distinguer ses traits. C’étaient ceux d’un homme qui avait dû dépasser la soixantaine d’années. Ses cheveux étaient grisonnants et des rides striaient sa peau, notamment autour des yeux. Il portait une tenue usuelle, par-dessus laquelle il avait enfilé une blouse blanche, identique à celle qu’Éric arborait lorsqu’il menait ses expériences secrètes dans sa chambre.

Cassy considéra le nouveau venu du regard, au contraire d’Émilien qui fit aussitôt un pas dans sa direction, la bouche béatement entrouverte et des étoiles dans les yeux. Alors qu’elle ne s’y attendait pas, son camarade la saisit brusquement par le bras pour la secouer.

— Regarde ! Regarde ! s’exclama-t-il avec une euphorie que Cassy ne lui avait encore jamais vue. C’est le professeur Chen !

— Qui ?

— Comment ça, qui ? C’est un génie scientifique, le plus grand spécialiste pokémon de Kanto, et peut-être même du monde entier.

— Je n’irais sans doute pas jusque-là, mon garçon, intervint le principal intéressé, mais je te remercie pour ces compliments. Je suis ravi de vous rencontrer, les enfants. Comment vous appelez-vous ?

— Émilien, monsieur. Et elle, c’est Cassy. Nous sommes tous les deux élèves à l’École des dresseurs de Jadielle, et nous sommes venus ici avec notre classe pour étudier les pokémon dans leur environnement naturel.

— Une occupation ma foi fort intéressante. Mais dis-moi, ajouta le professeur Chen en se tournant vers Cassy, tu me sembles avoir bien plus de dix ans. Comment se fait-il que tu sois encore à l’école ? Pourquoi ne t’es-tu pas présentée à mon laboratoire pour obtenir un starter et entreprendre un voyage initiatique ?

— Je n’en ai jamais eu l’occasion. J’ai passé mon enfance à aider mes parents à tenir la ferme familiale, et à cause de ça, je ne connais pas très bien les pokémon, ni le dressage. J’ai réussi à convaincre Mme Fangin de m’accepter dans sa classe pour combler mes lacunes avant d’envisager de partir à l’aventure.

— Une sage décision. Le savoir est toujours utile, dans la vie. Eh bien, les enfants, puisque le hasard a voulu que nos chemins se croisent, pourquoi ne pas en profiter pour me présenter au reste de vos petits camarades ? Je suis certain qu’ils auront tous envie de me poser des questions.

Émilien ne se le fit pas répéter et ouvrit la voie d’une démarche altière jusqu’au point de rassemblement. Mme Fangin n’avait pas bougé, et quelques élèves étaient déjà de retour auprès d’elle. Tous affichèrent un air ébahi en voyant surgir le binôme en compagnie de l’éminent professeur Chen.

À l’exception de Cassy, tout le monde, même les plus jeunes, connaissait cette sommité de la science pokémon. Cela la renvoya une fois de plus à sa propre ignorance. Apparemment, cet homme était célèbre dans toutes les régions, or elle n’avait pas souvenance d’avoir jamais entendu prononcer son nom.

— Qu’est-ce que vous faites ici, professeur ? interrogea Tina après avoir levé la main.

— Je donnais hier une conférence à Argenta, et aujourd’hui, je dois retrouver un confrère à Jadielle afin de partager avec lui mes dernières découvertes. J’ai également quelque chose de très précieux à lui remettre...

Avec un sourire énigmatique, l’homme souleva le rabat de la besace qu’il transportait en bandoulière et en sortit une épaisse cloche de verre, qu’il leva à hauteur de son visage afin que les enfants puissent la contempler. Ils furent tous émerveillés de découvrir un œuf à l’intérieur, au contraire de Cassy qui le fixa en se demandant ce qu’il pouvait avoir d’exceptionnel. Elle en avait déjà vu des dizaines, à la ferme.

— Il appartient à quelle espèce ? interrogea Léa.

— Nous l’ignorons encore, répondit le professeur Chen avec pédagogie, mais les marques que l’on peut observer sur la coquille incitent à penser qu’il s’agit d’un type eau. Les premières études sur les œufs n’ont été menées que très récemment, et nos connaissances à leur sujet sont pour l’heure très limitées.

Les questions se poursuivirent pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que le scientifique soit interrompu par une sonnerie au milieu d’une longue énumération des qualités respectives de Salamèche, Carapuce et Bulbizarre. Il fouilla une nouvelle fois sa besace, à l’intérieur de laquelle il avait replacé sa couveuse portative, et en tira un petit appareil en métal.

Cassy put identifier l’objet qu’elle avait déjà croisé dans les pages d’un livre, à l’école. Il s’agissait d’un PokéMatos, une sorte de communicateur qui permettait à deux personnes d’échanger sans avoir besoin d’utiliser un visiophone ou de faire appel à des pokémon vol pour se transmettre des messages.

Il était également doté de nombreuses autres fonctionnalités, puisqu’il pouvait entre autres servir de montre ou de carte. Son prix était très onéreux, ce qui expliquait probablement pourquoi la fillette n’en avait encore jamais vu en vrai. Rares étaient ceux qui avaient les moyens de s’en offrir un.

— Je suis désolé, je crains qu’il ne me faille prendre congé, s’excusa le professeur Chen. Vous rencontrer a été un véritable plaisir, mais si je ne me remets pas en route dès à présent, je risque d’arriver en retard à mon rendez-vous.

— Nous comprenons, assura Mme Fangin. Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir pris le temps de vous attarder en notre compagnie, et si vous avez un jour un moment de libre, même si j’imagine aisément quel homme occupé vous êtes, nous serions particulièrement honorés de vous recevoir dans notre modeste école de Jadielle.

— Merci pour l’invitation. Je tâcherai de vous rendre visite dans les semaines à venir, si j’arrive à dégager un créneau avec mes assistants. En attendant, continuez à bien travailler, les enfants.

— C’est promis, professeur Chen ! répondirent-ils tous en chœur.

L’homme leur adressa un signe de la main, puis le petit groupe le regarda s’éloigner en direction de Jadielle. Quand il fut presque hors de vue, l’institutrice frappa dans ses paumes pour inciter ses élèves à ramener son attention sur elle. Elle leur promit qu’ils pourraient reparler plus tard de leur rencontre avec le scientifique, mais qu’ils devaient pour l’heure poursuivre leur étude de l’environnement, puisque tel était le but de leur sortie.

Cassy débusqua un Chenipan si occupé à dévorer les feuilles d’un buisson qu’il ne parut même pas la remarquer. Elle put ainsi s’installer dans l’herbe à son aise et prendre le temps de le dessiner dans son bloc-notes. Cela fait, elle se mit à la recherche d’Émilien, qui était parti de son côté.

Les regards méprisants qu’il lui jetait avaient beau sembler moins nombreux depuis leur conversation, interrompue par le professeur Chen, cela ne le rendait pas particulièrement plus sympathique aux yeux de Cassy, qui ne s’était pas opposée au fait qu’ils travaillent chacun dans leur coin avant de mettre leurs observations en commun.

Émilien était en train de réaliser plusieurs clichés, sous différents angles, d’un Aspicot qui rampait à ses pieds. En l’apercevant, l’adolescente fut saisie d’une idée un peu folle, qu’elle décida de mettre en application.

— Est-ce que tu as un récipient long et fin sur toi ? s’enquit-elle.

— Quoi ? Pourquoi est-ce que tu veux ça ?

— Pour te montrer quelque chose. Une bouteille d’eau fera l’affaire.

Son camarade la dévisagea un moment avec suspicion, mais finit par se délester de son sac à dos qu’il posa à ses pieds, avant de l’ouvrir pour en tirer ce que Cassy venait de lui réclamer.

— Eh, mais... Pourquoi est-ce que tu la vides ? s’exclama Émilien. Je n’ai plus rien à boire, à cause de toi !

— Je te donnerai ma brique de jus d’oran. Tiens-moi ça.

Elle déposa le bouchon dans sa main, puis étendit le bras en direction de l’Aspicot qu’elle saisit par le milieu de son corps longiligne, en évitant soigneusement tout contact avec les deux piques situées respectivement au sommet de son crâne et au bout de sa queue.

— Qu’est-ce que tu fabriques ? bafouilla Émilien. Il ne faut surtout pas toucher un Aspicot ! S’il t’empoisonne...

Cassy l’ignora. Elle apposa le goulot de la bouteille sur la tête de l’insecte et le retourna doucement. Il chercha à lui échapper en agitant ses petites pattes, mais dans cette position, il était réduit à l’impuissance.

Au début, il ne se passa rien, mais au bout de quelques secondes, un liquide violacé se mit à goutter le long de la paroi plastifiée. Cassy patienta jusqu’à ce que le récipient soit rempli d’environ un centilitre, puis reposa l’Aspicot par terre. Émilien la dévisagea d’un air effaré.

— Tu es complètement folle ! déclara-t-il. S’il t’avait piquée, ç’aurait été bien fait pour toi.

— Il ne pouvait pas. C’est mon fr... père qui m’a appris cette technique. Le poison des Aspicot est produit par les aiguillons qu’il possède à ses deux extrémités. En le maintenant dans cette position, on peut en récolter facilement, tandis que lui est dans l’incapacité de nous faire le moindre mal.

— Et à quoi ça sert d’en récolter ? C’est toxique !

— À faible dose, on l'utilise pour la création de certains remèdes, affirma Cassy, qui tenait ce savoir de sa mère.

Éric lui rapportait régulièrement des fioles de poison et en gardait quelques-unes pour ses propres expériences. Sa cadette l’avait vu procéder à tant de reprises qu’il ne lui avait pas fallu longtemps pour réussir à l’imiter. Le regard voilé par la mélancolie, Cassy contempla la bouteille. Combien d’autres choses son frère aurait-il pu lui enseigner si elle s’était donné la peine de s’intéresser davantage à ses recherches ?

Elle lui avait si souvent reproché de se consacrer au petit laboratoire aménagé dans sa chambre, aux livres poussiéreux dans lesquels il restait plongé des heures durant, à ses tubes à essai qui lui servaient à tester divers mélanges chimiques... Si Cassy avait su ce qui les attendait, elle aurait agi différemment. Elle aurait profité de son frère au maximum, et surtout, elle aurait appris de lui tout ce qu’il y avait à connaître

Elle repensa à sa rencontre fortuite avec le professeur Chen. Éric aussi aurait pu devenir un brillant scientifique, le meilleur de tout Sinnoh, voire même du monde. À quinze ans, il avait acquis son savoir seul, sans l’aide de personne. Il le devait uniquement à ses lectures et à ses propres observations.

Le sort avait cependant décidé qu’il en serait autrement. Il l’avait arraché à tout cela sans ménagement. Éric ne serait jamais chercheur, il n’inventerait jamais rien qui révolutionnerait le monde ou la vie des gens et celle des pokémon. Toutes les idées, tous les projets qu’il avait s’étaient évanouis en même temps que lui.

Cassy, au moment de remettre la bouteille contenant le poison à Émilien, se figea au beau milieu de son geste. Un détail venait de la frapper avec autant de force que si la foudre s’était brusquement abattue sur elle.

Éric était l’être le plus intelligent qu’elle ait jamais rencontré. Il était ingénieux, méthodique et avait toujours réponse à tout. Comment un garçon aussi malin avait-il pu disparaître sans laisser la moindre trace ? Sans un indice ? Ce n’était pas possible. Quoi qu’il se soit passé ce jour-là, dans le salon, il avait dû réagir en conséquence.

Cassy n’avait pas remis les pieds dans cette pièce depuis le jour où elle avait découvert les murs tapissés de sang, et même à ce moment-là, elle était si choquée qu’elle ne s’était pas attardée. Elle avait fui sans prendre le temps d’observer.

Et si Éric avait tenté de lui laisser un message ? Quelque chose qu’elle seule aurait pu interpréter, raison pour laquelle la police était passée à côté ? Ce serait presque trop beau pour être vrai, pourtant Cassy avait envie d’y croire, même si cela ne pouvait signifier qu’une chose : elle allait devoir repartir à Sinnoh.

Pas dans l’immédiat, car elle avait encore beaucoup à apprendre à l’École des dresseurs, et surtout, elle avait besoin de se préparer mentalement à pénétrer dans ce salon qui continuait à hanter ses cauchemars, mais un jour. Si Éric avait laissé des indications, et à la condition que personne ne les ait altérées, elle les découvrirait, avec l’espoir que cela la mènerait droit à la vérité.

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