Le Panama

Chapitre 1 : Le Panama

Chapitre final

2364 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/01/2018 19:34

Bonjour tout le monde!! Voici une fanfic que je voulais écrire depuis un moment... Je suis en train de regarder la série et quand j'ai écrit la fanfic je n'en étais qu'à l'épisode 9 de la saison 2. Donc je viens de m'apercevoir que plus la saison avance, moins ce scénario est plausible mais bon... J'ai fait avec ce que je savais. Aussi, attention à ceux qui n'ont pas vu la série jusqu'à cet épisode là et qui voudrait la voir car il y a des spoilers. Voilà voilà, bonne lecture!!




Le Panama




-E-LI-ZA-BETH!!! Dépêche-toi!!!

-Oui maman....


Je sors en courant de notre chambre d'hôtel sous les cris de papa qui me reproche de trop traîner. Mes cousins se disputent encore, sur un sujet certainement inutile, encore une fois... Ma tante tente de les séparer,mais il ne la remarquent pas, donc elle abandonne. Quelle autorité!

Dès que nos parents décident de ce que nous devons faire, et où se retrouver, nous partons. Même si mes parents veulent se donner un air "aventurier" en "décidant au jour le jour" de ce que nous allons faire, je sais qu'ils ont déjà tout préparé il y a plusieurs mois déjà. Mais devant mes cousins et moi, ils font semblant de se décider. En fait, je ne suis pas censée savoir qu'ils ont préparés en avance, j'ai fouillé dans leur bureau pour trouver une autorisation de sortie qu'ils m'avait signée mais pas donnée. Et c'est là que j'avais trouvé leur dossier "voyage Panama". Je sais tout ce que nous allons faire, en combien de temps, où et quand. Je sais donc que ce matin, nous allons a San Felipe, le quartier colonial, puis manger dans un restaurant cinq étoiles servant de la gastronomie française -comme d'habitude, j'ai envie de dire. L'après midi, nous irons à la place de France et Las Bovedas. De main, nous irons au nouveau quartier, puis rendre visite à l'oncle de mon père, diplomate américain en "mission" -comme il aime dire- ici. Nous retournerons au même restaurant qu'aujourd'hui. Puis nous irons en périphérie de la ville voir Panama la Vieja, l'ancienne capitale. Je connais le programme pratiquement de par cœur. 


-Bon, aujourd'hui on va...


Ma mère me récite le programme de la journée comme je viens de vous le faire.


-D'accord maman.


Nous nous mettons en route, et nous arrivons sur les quais.


En voyant le soleil faisant des reflets d'or sur la mer, je pousse un soupir d'étonnant et de plaisir. 


-Maman, papa, regardez comme c'est beau!!


Comme à chaque fois que je parle, ils ne m'écoutent pas. Sauf quand je cris, ce que je fais. Ils se retournent, un peu las.


-Quoi?

-Regardez les reflets du soleil sur la mer... C'est tellement beau!


Ils se regardent, avant de prendre chacun leur appareil photo et de faire une ou deux captures de ce magnifique paysage. Pendant ce temps, j'essai d'extirper mon appareil de mon sac. Je l'ai à peine allumé que mes parents partent déjà.


-Je vous rejoins, je sais où on va!

-Ok!


Après dix-huit ans passés avec eux, je ne m'attends même plus à ce qu'ils me demandent de faire attention à moi, de ne pas trop prendre mon temps, ou d'essayer de ne pas me perdre.

Je prends quelques photos de la mers, sous tous les angles. Puis je continue mon chemin, mon appareil toujours en main. Je photographie chaque petit détail qui attire mon attention: une fleur dans le bitume, un couple de personne âgée qui s'embrassent, un petit garçon qui cherche à attirer l'attention d'une petite fille de son âge, des enfants qui jouent, un building qui touche le ciel au loin, des surfeurs sur la mer au loin, et bien d'autre chose. Je ne vois pas le temps passer. Quand je regarde mon portable, je me rend compte que cela va faire plus d'une heure que je photographie ce qui m'entoure. Mes parents n'ont même pas essayé de me joindre. Je ne sais pas pourquoi ça ne me surprend pas. Tout en essayant de remettre mon appareil photo, je regarde mon téléphone. Bien-sûr, je percute quelqu'un.


-Oh, je suis désolée!! Vraiment désolée!!


Alors que sa voix s'élève, je le regarde tout en ramassant ce que j'ai fait tomber;


-Ce n'est rien, t'inquiète.


Chez ce jeune homme, se sont ses yeux qui me frappent en premier. Bleus avec magnifiques reflets verts selon la luminosité. J'ai l'impression qu'ils changent de couleur à chaque fois qu'il cligne des yeux: bleu turquoise, bleu azur, bleu presque nuit, ver translucide, vert clair, bleu-vert. C'est peut-être moi. Mais quand il sourit mon cœur fond.


-Encore une fois désolée pour ça.

-Ce n'est rien. 


Je l'aide à ramasser ses affaires et lui les miennes. Heureusement pour moi, l'appareil photo n'est tombé. Je n'oserais même pas imaginer ce que diraient mes parents si je le leur ramener cassé! 


-Tu es américain? je lui demande quand on a fini et récupéré chacun nos affaires

-Oui! Toi aussi? me répond-t-il en souriant

-Oui.


Son sourire s'éteint durant une seconde, puis se rallume. Je ne comprends pas pourquoi, mais ne pose pas de questions.


-Je viens de Orlando. 

-En Floride? C'est super!

-Oui! Et toi, tu viens d'où?

-Oh, moi j'habite ici. Mais avant, j'étais à Chicago.

-Tu vis ici? Sérieux?!


Il me regarde, un peu amusé.


-Oui, depuis que mon père et mon oncle ont décidé de monter un magasin de plongée.

-Ouah, c'est vraiment cool!

-C'est vrai... Quand je regarde la mer comme ça, je me rends compte que j'ai énormément de chance... Et surtout, ça fait deux ans que ça dure!

-Qu'est-ce que j'aimerais tout lâché comme ça, et venir ici...


Je le regarde, l'étudie. Son visage ne m'est pas inconnu. Je l'ai déjà vu à quelque part...


-Tu n'aime pas ta vie aux Etas-Unis?


J'étouffe un rire jaune.


-On ne peut pas vraiment dire ça. Je mène la belle tu dis sais... Je vis dans le Metrowest à Orlando, je suis allée à la Boone High School... J'étais plutôt populaire. J'ai horreur de dire ça, mais j'étais vraiment le cliché parfait de la petite fille parfaite: chef des cheerleaders, je sortais avec le capitaine de l'équipe de foot, j'ai été élue reine du bal de promo, enfin le cliché de la petite fille pourrie gâtée. J'ai tout ce que je veux, quand je veux avec mes parents.

-Alors pourquoi vouloir partir?

-Ils ne m'aiment pas. Mes parents. je sais pas, c'est bizarre, mais j'en ai marre. Tu vois, ça va faire plus d'une heure que je ne suis pas avec eux, dans une ville inconnue, ils ne savent pas où je suis, ni ce qui m'arrive, mais ils ne m'ont appelée une seule fois. 

-Ouah.

-Ouais, je lui dis en riant. Tes parents ont un magasin de plongée?

-Ouais, tu veux venir faire un tour? 

-Avec plaisir! 

-On est juste à côté.


Je le regarde.


-Je te connais. J'en suis sûre, on s'est déjà vu.


Son sourire disparaît une seconde avant de revenir à la normale, comme tout à l'heure.


-Et moi je suis sûr que non!

-Tu es sûr que tu n'étais pas un de nos correspondants pour le projet inter-Etats?

-Non, ça va faire deux ans que suis ici. 

-Mais je suis tellement sûre de t'avoir vu quelque part!

-Je ne pense pas, non! Et sinon, pourquoi tu es ici, toi?


Cela me semble étrange qu'il veuille changer de sujet ainsi, mais quand je m'apprête à lui répondre...


-Oh, quel malpoli je fais. Je me présente, David. 

-Oh oui, désolée! je lui réponds en souriant. Moi c'est Elizabeth. Mais appelle moi Eli, ou Liz ou Beth, comme tu veux. 

-Elisabeth?


Je ris, un peu gênée.


-Ouais je sais, c'est un peu naze. j'aime pas du tout mon prénom. Et le pire, c'est que j'ai l'impression que mes parents non plus, mais bon, passons! Je suis ici car on est en vacances. Pour les deux mois d'été, après je fais mon entrée à l'université. 

-C'est classe! On pourra se voir, si tu veux bien!


Je ris.


-Oui, je pense qu'on se verra pas mal. Je préfère ça aux sorties avec mes parents et les restos avec mes cousins!

-Ta famille est si horrible que ça?


Je souris un peu tristement.


-Si seulement tu savais!


Nous arrivons enfin sur la plage, et je vois le cabanon, fenêtres ouvertes, laissant voir du matériel de plongée contre le mur. 


-Te voilà à notre palace! dit-il en marchant à reculons dans le sable

-C'est tellement joli! Vous vivez ici?

-Non, on vit dans une petite maison près d'ici. Mais disons qu'on passe plus de temps au boulot que chez nous.

-Si vous aimez ça!


Il me regarde, un sourire éclatant sur le visage, qui me fait sourire encore plus fort.


-On adore! Bon, tu as tes affaires de plage?

-Quoi?

-Tu veux plonger?


Je lui montre mon maillot en souriant. Il me montre un endroit où je peux aller l'enfiler. Je reviens quelques minutes plus tard, mon sac sous les bras. Je me sens tellement mieux en maillot sous la chaleur du soleil... Ensuite, nous passons la journée dans l'eau. Il me montre d'abord comment bien respirer avec la bouteille, etc, même si nous ne plongeons pas bien profond. Je vois de choses magnifiques que je n'aurais jamais eues la chance de voir si je n'avais pas rencontré David. Je regrette que mon appareil photo ne puisse pas aller sous l'eau. Nous ne sortons que quelques minutes pour avaler un sandwich avant de retourner dans l'eau. Nous nous entendons très bien et rigolons beaucoup ensemble. Quand nous sortons la tête de l'eau, nous parlons quelques minutes de nos découvertes, de mes progrès en plongée avant de dériver sur n'importe quel sujet. Nous aimons les mêmes choses, regardons les mêmes styles de films ou série,... Bref, on s'aime bien! Nous parlons peu de sa vie d'avant, par contre pas mal de la mienne -ce qui me gêne un peu- avant de retourner revoir les merveilles sous-marine. Quand je rentre chez moi, le soir, il me raccompagne. Mes parents ne m'ont toujours rien envoyé, mais ne m'en rends presque pas compte. Je lui promets que je serais sur la plage le lendemain matin et lui glisse un billet de la monnaie panaméenne dans la main avant de tourner les talons. Quand je rentre dans la chambre, mes parents ne semble pas remarquer ma présence et en font presque abstraction. Le lendemain, pas besoin de réveil, je suis à la plage à 7h30. En attendant mon nouvel ami, je nage un peu. Puis il me rejoins et nous plongeons ensemble. Le même schéma que la veille se répète. Le soir, sur mon lit, fatiguée par notre journée, je me rends compte qu'il m'a redonné mon billet. Le lendemain, une journée identique se déroule, et avant de partir, pendant qu'il discute avec son oncle, je dépose une enveloppe contenant trois billet (la somme inscrite sur les billets correspondant bien-sûr à l'achat du matériel au prix de leur boutique) sur la caisse. Quand David me raccompagne, je vois que son oncle a découvert l'enveloppe car il a à la main la lettre que j'ai écrite les remerciant pour leur gentillesse. Après ça, les journées se ressemblent et sont pourtant très différentes les unes des autres. Puis je rencontre sa famille:


-Papa, voici Elizabeth, ou Eli, ou Liz ou Beth, comme tu veux, lui dit-il en me regardant en souriant. Eli, voici mon père, Lucas

-Enchanté! Je suis ravi de rencontrer une amie de mon fils.

-Moi de même, monsieur.

-Lucas.

-OK, je réponds en souriant


Un homme, la trentaine, arrive.


-Et voici mon oncle Matth


Au bout d'un mois, David m'a invité plusieurs déjà en rencard et nous sortons donc officiellement ensemble. Un soir, il me demande de mettre ma plus belle car il m'emmène dîner dans un resto chic. En faisaant des recherches avant de me préparer je remarque que c'est effectivement un très grand resto et sors donc ma robe du bal de promo. Bleue saphir, couleur qui fait ressortir mes yeux, elle est longue, avec un haut en dentelle ouvert en col en v, avec des petites manches d'une dizaine de centimètres sur le bras, ma taille est mise en valeur par un ruban de la même couleur que la robe, et sa jupe et légèrement évasée et composée de plusieurs épaisseurs de mousseline, avec une minuscule petite traîne. Quand il m'aperçoit, mon copain sourit comme jamais et me complimente. Il me demande comment cela se fait que j'ai emporté ma robe de promo et lui explique que dans deux semaines, je suis l'invitée d'honneur à un gala de charité où tout le gratin américain et panaméen est convié. Puis nous allons au restaurant où nous passons une douce soirée tout les deux.

Puis nous reprenons notre train-train quotidien. Mais un soir, nous décidons de rester sur la plage tous les deux et dormir à la belle étoile. Nous passons une superbe nuit. Mes parents ne se doutent de rien, et les siens non plus. Pendant la nuit, nous parlons. Il m'apprend qu'après le meurtre de sa mère et son beau-père, il a renoué avec son père, Lucas, son oncle Matthew et la femme de son oncle, Sofia. Quand nous nous réveillons au levé du soleil, nous marchons lentement jusqu'au cabanon quand tout à coup.




Laisser un commentaire ?